Ile-de-France: la face cachée du passe Navigo à tarif unique

Le 1er septembre entre en vigueur le tarif unique pour les transports en commun en Ile de France. En clair, quels que soient la distance et le jour de la semaine, le prix de l’abonnement sera le mme, que l’on circule de Bastille Chtelet ou de Versailles Marne-la-Valle : 70 par mois. Une bonne nouvelle en apparence, qui en cache cependant quelques mauvaises.

C’est une petite révolution. Depuis le 1er septembre, il est possible de circuler en transports en commun dans toute l’Ile-de-France pour le même prix, quel que soit le lieu de départ et d’arrivée. Pour bien comprendre ce bouleversement, il faut rappeler que, jusqu’à présent, la région parisienne était divisée en 5 zones géographiques, selon un principe simple : plus on voyageait loin, plus on payait cher.

Désormais, donc, changement de logique : tout le monde paie le même tarif, que l’on circule dans Paris intra-muros ou, par exemple, de Fontainebleau à La Défense (1). Et ce quel que soit le jour de la semaine. Seule exception : les titulaires d’un forfait deux zones en dehors de Paris (2-3, 3-4 ou 4-5) pourront conserver l’ancien système, pour éviter une trop forte hausse de leur abonnement.

Selon ses partisans -dont l’écologiste Cécile Duflot, qui avait porté l’idée pendant la campagne des régionales de 2010- le nouveau système a de nombreux avantages. Il est plus simple, ce qui est incontestable. Il est supposé favoriser l’unité régionale en mal d’identité. Il est censé être plus juste pour ceux que les prix de l’immobilier ont poussé à s’installer loin de Paris. Il pourrait également convaincre certains automobilistes de renoncer à leur voiture au profit des transports en commun. Enfin, il va se traduire par un allègement de la facture pour de nombreux usagers. Selon la majorité de gauche du conseil régional, l’économie pour un couple qui effectue chaque jour le trajet entre la grande couronne et Paris sera de 500 euros par an.

Et pourtant, ces arguments ne convainquent pas tout le monde, pour plusieurs raisons :

. Des hausses d’impôts à venir. La polémique principale porte sur le coût du dispositif. Jusqu’alors, le prix des abonnements mensuels au Passe Navigo s’échelonnaient de 67,10 euros pour les zones 1-2 à 113,20 euros pour les zones 1-5. Si l’on avait voulu que l’opération soit neutre financièrement, il aurait fallu fixer le prix du nouveau Passe à 91 euros. Electoralisme ? Volonté de favoriser les transports en commun ? Un peu des deux ? Quoi qu’il en soit, la majorité de gauche a opté pour un tarif beaucoup plus bas : 70 € seulement.

Politiquement, on voit bien l’intérêt de l’opération, surtout à quelques mois des élections régionales de décembre. Mais elle aura pour conséquence un manque à gagner annuel de 400 millions d’euros. Pas de panique, assure le président socialiste sortant, Jean-Paul Huchon. Celui-ci sera compensé à hauteur de 210 millions par les impôts des entreprises -lesquels se répercutent en général sur les clients- , via une augmentation du « versement transports ». Le solde? 80 millions devraient provenir de la hausse des abonnés, séduits par la nouvelle tarification. Quant aux 110 millions restants, ils seront financés par la Région grâce à des « redéploiements », dont le détail n’a pas été précisé.

Une présentation qui fait hurler l’opposition. Selon elle, non seulement le coût réel de l’opération est sous-évalué, mais les redéploiements promis n’auront pas lieu et, au final, les Franciliens verront eux aussi leurs impôts augmenter. Moyennant quoi Valérie Pécresse, chef de file des Républicains aux Régionales, s’est engagée à maintenir le Passe Navigo à tarif unique, avec d’autres pistes de financement qui ne devraient pas déplaire à son électorat : « Je supprimerai les 75% de réduction aux étrangers en situation irrégulière et je lutterai sans merci contre la fraude dans les transports, je déménagerai les locaux du conseil régional en banlieue et réduirai le train de vie de la région » a-t-elle notamment déclaré en mai dernier au journal 20 minutes. Du côté de la majorité, on indique que le prix de l’abonnement va évoluer à la hausse (+ 2% ou + 3% par an) dans les années qui viennent. Autrement dit, après les élections.

. Un manque d’argent pour les transports en commun. Etait-il raisonnable de subventionner encore davantage les bus et les métros franciliens, dont le financement repose déjà à 60% sur l’impôt ? Pas sûr. Certes, il n’est pas anormal que le système de transports publics soit subventionné. D’une part, les dépenses sont trop lourdes pour être financées uniquement par les usagers. D’autre part, c’est un moyen légitime de rétablir un certain équilibre avec la voiture, dont les coûts ne sont pas tous supportés par les automobilistes (la pollution, les accidents, le bruit, etc). Il n’empêche : toutes choses égales par ailleurs, on se prive bel et bien de plusieurs centaines millions par an qui auraient pu -dû?- être consacrées à l’amélioration du réseau actuel. C’est notamment l’analyse de la fédération nationale des associations des usagers des transports (FNAUT) : « La FNAUT refuse de « réclamer plus pour moins cher » : le transport collectif a un coût, qui doit être pris en charge par les usagers, les entreprises et les contribuables. Fausse bonne idée, la gratuité pour tous est financée inévitablement au détriment des investissements et de l’offre ; il en est de même du tarif unique du passe Navigo francilien, qui pénalisera à terme les usagers. »

. Une efficacité incertaine. Les plus grands bénéficiaires de la mesure sont évidemment les habitants de la grande couronne puisque le prix d’un Passe Navigo annuel cinq zones passera de 1170,40 € à 840 euros. Avec, à la clé, une économie annuelle de 330 euros, soit 27,50 € par mois. Une économie substantielle, mais insuffisante, quand on sait qu’un automobiliste dépense, en moyenne, 5881 euros par an, soit 490 euros par mois, et encore, pour une modeste Renault Clio essence (2). 27,50 € sur 490 €, « ce n’est pas suffisant pour faire basculer vers les transports en commun ceux qui ont déjà acheté leur voiture », souligne en substance dans Les EchosMarc Ivaldi, chercheur à la Toulouse School of Economics.

. Un encouragement à l’étalement urbain. Dernière critique: en diminuant le coût du transport sur longue distance, ce tarif unique pourrait encourager certaines familles à quitter leur appartement situé à Paris ou en proche banlieue pour s’installer dans une maison à la campagne. Autrement dit, il pourrait favoriser la destruction d’espaces naturels et ce que l’on appelle l’étalement urbain. Un phénomène sans doute marginal, mais réel. Et un étrange paradoxe pour une mesure défendue par des écologistes.

(1) Un tarif social de 17 euros par mois est également prévu pour certains publics : chômeurs, bénéficiaires de l’aide médicale d’Etat, etc.

(2) Source : Automobile Club association, enquête juin 2015.

Découverte en Egypte du « plus grand » gisement de gaz en Méditerranée

Le gant italien ENI annonce ce dimanche avoir dcouvert le plus grand gisement offshore de gaz naturel de Mditerrane dans les eaux territoriales gyptiennes.

« Il s’agit de la plus grande découverte de gaz jamais faite en Egypte et en mer Méditerranée »: l’information provient d’un communiqué diffusé ce dimanche par le géant italien de l’énergie ENI (Ente Nazionale Idrocarburi). Le gisement pourrait représenter un potentiel de 850 milliards de mètres cubes, sur « un secteur de 100 kilomètres carré », assure la compagnie, précisant que cette découverte, « après son développement total », va aider à couvrir « les besoins en gaz naturel de l’Egypte durant des décennies ».

ENI précise par ailleurs que le gisement pourrait « devenir l’une des plus grandes réserves de gaz naturel au monde ». Le ministère égyptien du Pétrole a confirmé dans un communiqué la découverte, faite à 1450 mètres de profondeur.

Le directeur général d’ENI, Claudio Descalzi, « s’est rendu au Caire pour informer le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi de ce succès important, et discuter de la découverte avec le Premier ministre Ibrahim Mahlab ». Il devait aussi rencontrer le ministre du Pétrole Sherif Ismail.

Une découverte qui renforce le lien entre l’Italie et l’Egypte

Le président du Conseil italien Matteo Renzi a téléphoné au président al-Sissi, pour « discuter ensemble de l’impact de cette découverte sur la stabilité énergétique de la Méditerranée et sur les perspectives de développement de la région ».

Matteo Renzi se félicite d' »être l’ami » du président egyptien. Le plus grand pays du monde arabe a un intérêt stratégique et économique très important pour l’Italie, alors que la Libye voisine, où l’Italie a beaucoup investi, a sombré dans le chaos et connait une montée de l’islamisme jihadiste, inquiétante pour l’Egypte.

« Compliments à l’ENI pour cet extraordinaire résultat d’un travail de recherche qui s’insère dans le cadre des rapports entre l’Italie et l’Egypte, dans une optique de partenariat stratégique qui concerne plus généralement tout le continent africain », a ajouté Matteo Renzi, dans un message de félicitations à Claudio Descalzi.

Migrants: face à la crise, les ministres de l’UE se réuniront le 14 septembre

En raction l’aggravation de la crise migratoire, les ministres de l’Intrieur des pays de l’Union europenne tiendront une runion le 14 septembre Bruxelles pour tenter de trouver des solutions.

Les ministres de l’Intérieur des pays de l’Union européenne vont se réunir le 14 septembre à Bruxelles, à un moment où l’Europe tente de trouver des solutions communes face à l’aggravation de la crise migratoire. « La situation en matière de migration en dehors et à l’intérieur des frontières de l’Union européenne a récemment pris des proportions jusqu’ici inédites », indique le communiqué du Luxembourg qui assure actuellement la présidence tournante de six mois de l’UE.

« Dans le but d’évaluer la situation sur le terrain, les actions politiques en cours et de discuter de nouvelles initiatives visant à renforcer la réponse européenne, le ministre luxembourgeois de l’Immigration et de l’Asile Jean Asselborn a décidé d’organiser un conseil JAI (justice et affaires intérieures, NDLR) extraordinaire », précise le communiqué.

Une réponse à un appel commun de plusieurs pays

Cet appel fait suite à une rencontre des ministres français, allemand et britannique de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, Thomas de Maiziere et Theresa May, en marge d’une réunion à Paris de neuf pays européens consacrée à la sécurité dans les transports. Le trio « a souligné la nécessité de prendre des mesures immédiates pour faire face au défi constitué par ces flux migratoires ».

Ils ont également demandé que soient d’urgence mis en place des centres d’accueil en Italie et en Grèce afin de procéder à l’identification des demandeurs d’asile et des migrants illégaux, et appelé à l’établissement d’une liste commune européenne énumérant les « pays d’origine sûrs » dont les migrants ne sont pas considérés a priori comme demandeurs d’asile.

Berlin s’attend ainsi à recevoir quelque 800 000 demandes d’asile en 2015, soit quatre fois plus qu’en 2014, et a donc insisté sur l’établissement de cette liste, arguant qu’elle permettrait de dégager des fonds pour aider ceux qui fuient la guerre et les persécutions.

Sur les sept premiers mois de l’année, le nombre des migrants arrivés aux frontières de l’UE a atteint environ 340 000, contre 123 500 pour la même période en 2014, selon l’agence européenne de surveillance des frontières Frontex.

Mondiaux d’athlétisme 2015: pourquoi l’équipe de France s’est plantée

Avec seulement deux mdailles de bronze, l’quipe de France d’athltisme a ralis sa pire moisson aux championnats du monde depuis le zro point de 1993. Explications.

A un an des JO de Rio, l’équipe de France d’athlétisme a pu mesurer le chemin qui lui reste à parcourir pour obtenir des titres olympiques. Avec seulement deux médailles de bronze au compteur (dont une première, celle d’Alexandra Tavernier, 21 ans, au marteau), elle réalise sa plus mauvaise moisson depuis l’édition 1993 à Stuttgart, dont elle était revenue bredouille. Que s’est-il passé?

Lavillenie a raté ses Mondiaux

Renaud Lavillenie a connu un jour sans lors du concours de la perche. Tout le monde voyait le recordman du monde (6,16 m) et champion olympique, ultra-dominateur sur le circuit, remporter le seul titre qui manque à son palmarès.

Las, sans donner d’explication particulière ensuite, il a coincé à 5,90 m, sa 2e barre du concours et celle qui a consacré le Canadien Barber. S’il avait remporté l’or, l’équipe de France aurait fait mieux en terme de titres qu’en 2011 et 2009, où elle avait dû se contenter de podiums sans or, et qu’en 2007, où elle était revenue avec deux médailles, mais en argent. Avec des si…

Renaud Lavillenie en finale de la perche. Une médaille de bronze, c'était inattendu...

Renaud Lavillenie en finale de la perche. Une médaille de bronze, c’était inattendu…

afp.com/PEDRO UGARTE

Trop d’absents sur blessure

Sur ces Mondiaux, Renaud Lavillenie était le seul Français susceptible de remporter un titre. L’équipe de France a subi une véritable hécatombe, avec les forfaits du champion du monde de triple saut en titre, Teddy Tamgho (rupture du tendon d’Achille gauche en mai), du double vice-champion olympique Mahiedine Mekhissi (pied droit), du récent recordman d’Europe du 20 km marche Yohann Diniz (pubis), de la championne du monde en salle en titre à la longueur Eloyse Lesueur (rupture des ligaments croisés) et de la championne d’Europe en titre de l’heptathlon Antoinette Nana Djimou (insuffisamment remise d’une opération). On peut également ajouter à cette liste le décathlonien de 23 ans Kévin Mayer, 4e des Mondiaux 2013, blessé à un ischio.

Certains n’ont pas été au rendez-vous

Derrière Usain Bolt (9 s 79) et Justin Gatlin (9 s 80), Jimmy Vicaut aurait pu fait un podium avec son record d’Europe du 100 mètres (9 s 86). La médaille de bronze s’est jouée en 9 s 92, mais le Français n’a pu faire mieux que 10 s 00. Sur le relais 4×100 m, ses coéquipiers Christophe Lemaitre, Emmanuel Biron, Guy-Elphège Anouman et lui avaient réussi un temps canon de 37 s 88 en série. S’il l’avait réédité, ils seraient sur le podium derrière les intouchables Jamaïcains (37 s 36). Malgré un bon couloir 5, ils ont terminé 5e en 38 s 23.

Pierre-Ambroise Bosse (g) en finale du 800 m, remportée par le Kényan David Rudisha. Une bonne surprise.

Pierre-Ambroise Bosse (g) en finale du 800 m, remportée par le Kényan David Rudisha. Une bonne surprise.

afp.com/Greg Baker

Au 110 m haies, deux des trois représentants tricolores en finale ont fini à la 4e et à la 5e place, le 3e terminant 8e. Mais la course, très rapide, est allée au-delà de leurs meilleures performances de l’année. Sur 800 m, le prometteur Pierre-Ambroise Bosse s’est révélé encore un peu tendre, mais sa 5e place est une progression – il avait fait 7e aux Mondiaux 2013 et manqué ses championnats d’Europe 2014 (8e).

Dimitri Bascou, Garfield Darien et Pascal Martinot-Lagarde, battus en finale du 110 m haies remportée par le Russe Sergey Shubenkov.

Dimitri Bascou, Garfield Darien et Pascal Martinot-Lagarde, battus en finale du 110 m haies remportée par le Russe Sergey Shubenkov.

afp.com/Adrian Dennis

« Colère » et « espoirs » du manager

Dans les rangs français, le bilan est en cours. « Mon premier sentiment, c’est la colère. On prend une claque. Je n’attaque personne, je me mets aussi dedans, mais ce n’est pas parce qu’on revêt le maillot de l’équipe de France qu’on va forcément avoir la médaille. On s’est vu trop beau. Et quand on ne se sent pas en danger, on se met en danger, a déclaré à la fin de ses Mondiaux Renaud Longuèvre, manager des équipes de France. Mais mon deuxième sentiment, c’est que j’ai beaucoup d’espoirs pour la saison prochaine, car aucun ne partira de ces Mondiaux en se disant qu’ils sont réussis. »

Tirer les bons enseignements pour rebondir au mieux: il faudra au moins ça pour briller dans un an aux JO de Rio.

Football: Jean-Christophe Bahebeck hospitalisé en urgence

L’attaquant de Saint-Etienne a t victime d’une « baisse de tension » et transport l’hpital la mi-temps pour de plus amples examens. Son prsident s’est montr rassurant.

Jean-Christophe Bahebeck, sorti à la mi-temps du match Saint-Etienne – Bastia (2-1), ce dimanche au stade Geoffroy-Guichard, a été hospitalisé en urgence. La rencontre s’est disputée en début d’après-midi sous 35 degrés et le joueur a fait un malaise.

« Après avoir ressenti une gêne thoracique durant le match ASSE-Bastia, Jean-Christophe Bahebeck a été hospitalisé pour subir des examens complémentaires », a écrit le club dans un communiqué laconique en début de soirée « Je vais bien », a confié le joueur à la radio RMC Sport depuis l’hôpital. « C’est juste un gros coup de fatigue. Merci aux supporteurs qui s’inquiètent pour moi, mais je vais bien. »

Dans un premier temps, alors que le club n’avait pas encore communiqué, RMC avait évoqué sur son antenne la possibilité d’un arrêt cardiaque, qui a semé l’inquiétude sur Twitter. Sur Infosport+, le co-président de l’ASSE Bernard Caïazzo s’était voulu rassurant, évoquant « une baisse de tension et un gros coup de fatigue ».

Rugby: un joueur de Montpellier aurait été traité de « singe » par un supporter

TOP 14 – Timoci Nagusa, ailier de Montpellier, assure s’tre fait traiter de singe par un supporter de Pau, o son quipe jouait samedi.

L’ailier fidjien de Montpellier Timoci Nagusa a affirmé s’être fait traiter de « singe » par un supporter adverse lors du match perdu par son équipe à Pau (16-26), samedi à l’occasion de la 2e journée de Top 14.

Sur les images filmées par les caméras de Canal+, le Fidjien semble s’expliquer avec véhémence avec un groupe de supporters palois dans la foulée de son exclusion temporaire (30e).

Le président de Pau s’est dit « outré » par ce que comportement et assure que s’il est avéré, il fera en sorte « que ce genre de personnage n’ait plus de place dans le stade ». Son homologue montpelliérain ne compte pas en rester là et va « accorder à cette affaire toute l’attention qu’elle mérite ».

Le patron d’Alcatel partirait avec une prime de 13,7 millions d’euros

En quittant la tte d’Alcatel, Michel Combes devrait partir avec une prime pouvant atteindre 13,7 millions d’euros selon le JDD.

Méga-bonus. Après le rachat d’Alcatel-Lucent par Nokia, Michel Combes va quitter lundi la direction de l’équipementier télécom. Un départ accompagné d’une prime pouvant atteindre 13,7 millions d’euros d’ici trois ans d’après le JDD.

Dans le détail, il touchera dès septembre 1,5 million d’euros de sa prime de non-concurrence de 4,5 millions d’euros. Pour obtenir le reste, Michel Combes ne doit pas rejoindre Huawei, Ericsson ou Cisco d’ici trois ans. Une clause surprenante puisque son nom pour rejoindre Altice et SFR revenait fréquemment depuis plusieurs mois. L’hebdomadaire parle même d’un « secret de polichinelle ».

Un jackpot décidé cet été

Pour le reste de la prime, il faudra être patient. Le dirigeant part avec l’équivalent de 8,2 millions d’euros d’actions Alcatel qu’il pourra vendre entre 2016 et 2018. Le tout accompagné d’un million d’euros de stock-options, qu’il peut encaisser en intégralité d’ici deux ans, et d’une retraite chapeau de 50 000 euros par an.

Un jackpot que n’aurait pas dû toucher Michel Combes. Alcatel avait conditionné le versement des bonus à sa présence pendant trois ans, or son arrivée date de mai 2013. C’est au coeur de l’été que le conseil d’administration aurait changé les règles en votant une série de mesures selon le JDD. En avril, Michel Combes avait annoncé qu’il abandonnait son indemnité de départ de 2,4 millions d’euros.

Mathieu Valbuena signe à l’Olympique lyonnais

FOOTBALL – Aprs une saison en Russie, au Dynamo Moscou, l’international franais Mathieu Valbuena vient de regagner la Ligue 1. Il a sign un contrat de trois ans avec l’OL.

« Petit Vélo » est de retour dans le championnat de France. Mathieu Valbuena a en effet signé un contrat de trois ans avec l’Olympique Lyonnais. Le club de Jean-Michel Aulas a annoncé ce mardique l’international français (48 sélections, 7 buts) allait rejoindre la capitale des Gaules, contre un transfert estimé entre 5 et 6 millions d’euros. Mathieu Valbuena évoluait jusqu’ici au Dynamo Moscou, club russe dans lequel il n’a passé qu’une saison.

Mathieu Valbuena a déjà passé huit ans en Ligue 1, sous les couleurs de l’Olympique de Marseille, club avec lequel il a remporté le titre de champion de France en 2010. Durant ces huit années, de 2006 à 2014, il s’est progressivement imposé comme l’un des meilleurs joueurs de l’équipe, devenant même meilleur passeur de Ligue 1 en 2013. Il y a un an, il avait été vendu par l’OM au Dynamo Moscou, contre 7,5 millions d’euros.

Un très bon transfert pour l’OL

C’est une très belle opération que réussit là l’Olympique Lyonnais. En recrutant ce joueur de 30 ans, l’OL va apporter de l’expérience à un effectif qui en manque cruellement (les cadres Fekir, Grenier et Lacazette ont tous entre 22 et 24 ans). Le meneur de jeu de l’Equipe de France, fort de ses 69 matchs en Coupe d’Europe, sera notamment utile aux Lyonnais en Ligue des Champions. Le trio offensif qu’il peut constituer avec Lacazette et Fekir s’annonce prometteur.

Le club lyonnais confirme surtout avec cette signature qu’il réussit un très bon mercato d’été. Après avoir signé Jérémy Morel, libre de tout contrat, Claudio Beauvue pour 4,5 millions d’euros, et Rafael, le latéral de Manchester United pour 3 millions, les Lyonnais réalisent encore une fois une bonne affaire en ne déboursant moins de 6 millions pour Valbuena, une somme relativement faible vu les prix du marché.

L’Euro en ligne de mire

Si Valbuena avait réussi une bonne saison sous ses couleurs moscovites (11 passes décisives en 25 matchs de championnat), et bénéficiait d’un salaire confortable en Russie (10 millions d’euros sur trois ans), il s’était néanmoins quelque peu « exilé », dans un championnat au niveau moyen et relativement peu exposé médiatiquement.

A un an de l’Euro 2016, il s’agit pour Mathieu Valbuena de ne pas se faire oublier par le sélectionneur, Didier Deschamps. Même si le milieu offensif est déjà dans les petits papiers de son ancien entraîneur à Marseille – il a fait de lui son meneur de jeu en Equipe de France – il est toujours de bon ton de se rendre le plus visible possible à moins de douze mois d’une échéance aussi importante. Si Valbuena montre cette année à Lyon qu’il n’a rien perdu de son talent, il est sûr de retrouver sa place de titulaire avec les Bleus en 2016.

« Tel-Aviv sur Seine »: les dessous de préparatifs sous haute tension

L’vnement festif de la mairie de Paris se tient ce jeudi dans un climat tendu qui rappelle les manifestations pro-palestiniennes de l’t dernier. Le dispositif de scurit a t renforc. Organisateurs et opposants racontent L’Express les prparatifs.

Depuis deux ans, le conflit israélo-palestinien s’invite à Paris à la faveur de la torpeur estivale. L’été dernier, des manifestations de soutien à Gaza dégénéraient. Cette année, « Tel-Aviv sur Seine », évènement qui se voulait festif, suscite la polémique. Et risque de s’ouvrir sous haute tension.

Organisée ce jeudi par la mairie dans le cadre de « Paris Plages », l’animation est critiquée par un certain nombre de politiques et d’associations, qui y voient, au choix, un message de soutien à la politique israélienne ou une maladresse. Si bien que la préfecture de police, par crainte de débordements, a musclé son dispositif de sécurité.

>> Lire aussi:Anne Hidalgo répond à la fronde

Plus de 300 policiers et gendarmes sont appelés en renfort dans le cadre d’unités qui se déploieront du matin jusqu’au soir, détaille Le Figaro. « Vu comment la polémique monte, le dispositif va encore évoluer d’ici jeudi. C’est beaucoup pour un évènement de ce type mais nécessaire pour empêcher les individus extrêmes répertoriés de s’immiscer et interpeller à temps ceux que l’on ne connait pas », précise à L’Express Yves Koubi, délégué UNSA Police, syndicat très présent chez les CRS.

« On parle de musique et de falafels! »

D’ores et déjà, la situation s’annonce étrange: des participants qui se trémoussent au son de la musique telavivienne en dégustant des spécialités locales sur les bords de Seine, entourés par les forces de l’ordre. Mais la mairie de Paris en a fait une « question de principe », elle n’annulera pas l’évènement sous la pression. « Ce n’est pas celui qui crie le plus fort qui a raison. Il y aura des contrôles renforcés, tout a été prévu pour que cela se passe bien. Les groupes malveillants qui voudraient pervertir l’évènement ne devraient pas réussir à le faire », promet Patrick Klugman, adjoint au maire chargé des relations internationales.

L’élu reconnait toutefois les risques d’agitations et le regrette. « Il y a un côté délirant. On parle de musique et de falafels! » Une hystérie d’autant plus regrettable que la mairie, assure-t-il, organise aussi des animations avec des villes palestiniennes.

Une manifestation hostile déclarée

« Tel-Aviv sur Seine » est un évènement culturel et non une manifestation encadrée sur la voie publique. Seule la mairie a donc l’autorité pour l’annuler, contrairement aux manifestations pro-palestiniennes de l’an dernier qui relevaient du ressort de la préfecture de police. Une différence de taille qui confère à l’animation une dimension dépolitisée. En revanche, la préfecture aura à se prononcer sur le rassemblement de protestation prévu le même jour par des associations pro-Gaza. Et dont la tenue pourrait bien enflammer les festivités.

Vice-président de CAPJPO- EuroPalestine, Nicolas Shahshahani confirme avoir déclaré auprès des autorités l’organisation d’une manifestation hostile à « Tel-Aviv Sur Seine ». « Nous avons une réunion aujourd’hui (mardi, ndlr) avec la préfecture. Nous sommes en négociations sur des points comme le lieu et la durée du rassemblement. Nous ne croyons pas aux fables de la mairie. Tel-Aviv est complice d’Israël et participe aux activités guerrières du pays! »

Si la manifestation de l’association est située trop près de l’évènement de la mairie, nul doute qu’il sera interdit. Car sur les réseaux sociaux, les hostilités entre militants pro-palestiniens et pro-israéliens ont déjà débuté.

Europalestine n’a d’ailleurs pas attendu le retour de la préfecture pour appeler un peu partout au rassemblement massif jeudi. Et semble déjà se réjouir du casse-tête policier pour assurer la sécurité. « Nous exerçons notre droit d’expression. S’il y a des débordements, cela viendra d’en face, des éléments de l’extrême droite israélienne, pas de nous », assure son vice-président. En « face », comme à la Ligue de défense juive, on accuse au contraire les associations pro-Gaza de vouloir perturber l’évènement. Un jeu de « Qui va commencer le premier? » qui rappelle les débats qui ont émaillé les manifestations de l’été dernier.

Israël: introspection des médias après les crimes commis par des terroristes juifs

Les mdias israliens s’interrogent sur les causes de la monte de l’extrmisme juif dans l’Etat hbreu. Au-del des auteurs des meurtres d’un bb palestinien en Cisjordanie et d’une adolescente lors de la Gay pride Jrusalem, ils s’interrogent sur le terreau qui a permis de telles drives.

Après les meurtres commis par des colons extrémistes juifs, la semaine passée, Benjamin Netanyahu a promis la « tolérance zéro ». Son ministre de la Défense Moshé Yaalon a autorisé leur mise en détention administrative, une mesure couramment pratiquée avec les Palestiniens. Cela suffit-il ? Une partie de la presse israélienne s’interroge après la mort d’un bébé (ses parents sont entre la vie et la mort), dans l’incendie provoqué par des colons à Douma, en Cisjordanie, et celle d’une adolescente de 16, Shira Banki, poignardée, avec 6 autres personnes, lors de la Gay pride de Jérusalem, par un extrémiste ultra-orthodoxe.

« Séisme moral »

« La maison brûle », avertit l’ex-députée du Meretz (gauche) Naomi Chazan dans le Times of Israel. « Une condamnation enflammée des auteurs et de ceux qui leur ont permis de prospérer n’empêchera pas le prochain assaut (…) Israël est ébranlé par un séisme moral qui est l’aboutissement de trop nombreuses années d’accommodements avec ses propres valeurs fondatrices. »

L’émotion est d’autant plus forte que les mots publiés sur la page Facebook du président Reuven Rivlin après le meurtre du petit Ali Dawabcheh, en arabe et en hébreu, lui ont valu des menaces. « Malheureusement, il semblerait que nous ayons jusqu’ici traité le phénomène du terrorisme juif avec légèreté », avait regretté le président, en appelant à prendre des mesures concrètes contre les auteurs de tels actes. Ce qui lui vaut d’être traité de « sale traître ». « En Russie, on t’aurait retrouvé découpé en morceaux dans une boîte à chaussures », écrit un internaute.

« Aucun suspect arrêté depuis la mort du bébé »

Pour Yossi Melman, spécialiste des questions de renseignements pour le Jerusalem Post, il n’y a aucune explication logique à l’impuissance des autorités qui n’ont jusqu’ici arrêté aucun suspect après la mort du bébé. « Il est incompréhensible, écrit-il, qu’un Etat qui réussit à défaire le terrorisme arabe et palestinien, qui constitue un modèle copié par de nombreuses agences de sécurité, trouve difficile d’affronter quelques centaines de terroristes et leurs complices ».

« L’État finance les criminels »

L’attaque terroriste de Douma « est peut-être l’acte d’une bande isolée », qui, comme l’illuminé qui a poignardé Shira Banki a aussi « reçu ses ordres de Dieu et seulement de lui », avance un éditorial du Yehodot Aharonot. « Mais le problème est plus profond. Le marécage d’où proviennent les prédateurs est à l’origine de ce drame, pas seulement ceux qui en sont issus (…) Les criminels sont protégés par leurs yeshivas, les rabbins et leur communauté. Le message largement répandu est que la violence paie. Dans de nombreux cas, l’État finance les criminels – directement ou indirectement. »

Le quotidien relève que les tribunaux israéliens sont composés de juges qui se montrent très indulgents envers les exactions commises par les colons et les groupuscules d’extrême droite: l’organisation israélienne Yesh Din estimait, en mai dernier, que 85,3% des plaintes de Palestiniens après des attaques de colons ont été classées sans suite.

« Les colons récompensés pour leurs violences »

« Les Israéliens n’ont pas le droit de se dire choqués du meurtre d’un bébé », renchérit Jeff Barak dans le Jérusalem Post, ni de faire comme si c’était la première fois. « Ont-il oublié la mort de Muhammad Abu Khdeir », brûlé vif en 2014 ? Non seulement les services de sécurité et la justice sont passifs face aux violences et crimes commis par les extrémistes juifs, poursuit-il, mais la classe politique au pouvoir à Tel Aviv contribue au climat qui permet de telles horreurs. « Le gouvernement, dirigé par un Premier ministre raciste (« les Arabes sortent voter en masse », avait clamé Benjamin Netanyahu pour effrayer l’électorat juif lors des dernières législatives), fait tout son possible pour saper l’état de droit, en particulier lorsque des colons sont impliqués. » Jeff Barak rappelle que Netanyahu a, la semaine dernière, « récompensé les manifestants violents de l’avant-poste de Beit El, avec la construction de 300 nouveaux logements après la démolition ordonnée par le tribunal de deux bâtiments construits illégalement sur des terres palestiniennes privées. Cette décision envoie le mauvais message à la communauté des colons et ne fait qu’encourager les actes de violence ».

« Un sous-produit de la colonisation »

« Les dénonciations tonitruantes de l’assassinat d’Ali Dawabsheh détournent l’attention du fait, fondamental, que la colonisation juive des territoires occupés est la mère de tous les péchés, complète un éditorial du journal de centre gauche Haaretz. Elle entache la moralité de la société israélienne et sape la légitimité universelle dont jouissait, et jouit encore Israël, au sein de ses frontières légales. »