Philippe Verdier, chef du service mto de France Tlvisions, auteur d’un livre relativisant les consquences du rchauffement climatique, a annonc ce mercredi que le service public lui avait demand de rester chez lui.
Un climatosceptique en pleinetempête. Philippe Verdier, chef du service météo de France Télévisions, au centre d’une polémique liée à son livre Climat Investigation, dans lequel il relativise les conséquences du réchauffement climatique, a annoncé ce mercredi que son employeur le privait d’antenne.
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« J’ai reçu un courrier qui me demande de ne pas venir », a déclaré sur RTL le présentateur des bulletins météo sur France 2, qui a publié son ouvrage le 1er octobre aux éditions Ring. Il y met en cause la probité des scientifiques du Groupe d’experts sur l’évolution du climat (Giec) qui regroupe des spécialistes du monde entier et fait référence.
« Je n’en sais pas plus, je ne connais pas la durée de la décision », a-t-il déclaré, ajoutant: « Cela a à voir avec mon livre ». « C’est une décision de France Télévisions, je ne suis pas en congé », a précisé le présentateur qui initialement devait retourner à l’antenne lundi après une campagne de promotion de son livre.
« Les très nombreuses conséquences heureuses et positives du réchauffement »
France Télévisions n’a pas souhaité commenter la situation de Philippe Verdier mais a rappelé une règle déontologique « selon laquelle on ne peut pas utiliser son statut professionnel, porté par l’image de l’entreprise, pour faire avancer des opinions personnelles ».
Depuis une semaine, l’ouvrage a fait l’objet de critiques dans la presse et avait conduit Ver, ex-ministre de l’Ecologie de Nicolas Sarkozy, à s’en prendre de manière virulente aux climatosceptiques sur Canal+, dressant un parallèle entre « ceux qui disent ‘en fait le changement climatique n’existe pas ou c’est pas grave, c’est formidable, on ira plus souvent à la plage' » et « ces gens » de l’industrie du tabac ou de l’industrie de l’amiante qui « pendant des décennies » ont nié le danger.
Dans son livre, l’auteur, qui réfute le terme de climatosceptique, défend « les très nombreuses conséquences heureuses et positives du réchauffement ». Il met aussi en avant les « incertitudes des scientifiques ».
Unanimité des experts et scientifiques
Les experts du climat affirment de manière unanime qu’à long terme les conséquences du changement climatique auront des conséquences dramatiques, si rien n’est fait pour contenir le réchauffement, dont la vitesse est inédite.
Philippe Verdier, qui n’est pas climatologue, estime qu’on lui reproche sa « liberté d’expression » à quelques semaines de la COP21, la conférence prévue fin 2015 à Paris-Le Bourget où un accord mondial pour limiter le réchauffement est attendu.
« Je me suis mis sur la route de la COP21, qui est un bulldozer, voilà le résultat », dit-il. Dans son livre, celui qui se dit aujourd’hui « sali » et « attaqué dans son métier », évoque des « scientifiques manipulés, des médias aveuglés, des ONG mercantiles » et « des religions en quête de nouveaux crédos ».