tg STAN, rebelles du théâtre flamand depuis 25 ans

Paris – Ils sont libres, drles, irrvrencieux, et comme les trois mousquetaires, ils sont quatre: le collectif flamand tg STAN, qui bouscule le thtre europen depuis plus de 25 ans, est au Festival d’Automne avec une pice et une co-production hilarante.

Entre « Onomatopée« , patchwork de sketches, qui met en scène cinq garçons de café surréalistes (Théâtre de la Bastille jusqu’au 6 novembre), et « La Cerisaie » de Tchekhov en décembre au Théâtre de la Colline, c’est le grand écart.

Prolifique, le collectif fondé en 1989 a créé près d’une centaine de pièces, des très classiques Tchekhov et Molière aux performances inclassables à l’humour débridé.

Leur point commun’ Faire exploser la sacro-sainte hiérarchie du théâtre, avec un metteur en scène omnipotent. « Le fait que les comédiens ont le pouvoir, ça c’est politique! » s’exclame un des quatre co-fondateurs, Damiaan De Schrijver, un colosse à la barbe de capitaine Haddock, cigare au bec.

Déjà au conservatoire d’Anvers, les étudiants-comédiens rebelles s’étaient vu infliger une année supplémentaire par la directrice. A la sortie, ils forment tg STAN (« Stop Thinking About Names« ), un collectif basé sur l’absence totale de hiérarchie.

« On était des couples à l’époque, les couples n’ont pas survécu mais nous, on travaille toujours ensemble« , sourit Damiaan, membre de tg STAN avec Jolente De Keersmaeker, Sara de Roo et Frank Vercruyssen.

« Le secret de la longévité de la compagnie c’est que dés le début, on a eu le courage de ne pas rester ensemble tout le temps, d’avoir aussi des parcours individuels« , souligne-t-il. « Cela permet d’avoir assez d’oxygène« .

Le quatuor n’a joué ensemble que dans trois ou quatre productions, et participe à des projets à géométrie variable avec d’autres comédiens. « Onomatopée« , créé en flamand il y a dix ans et repris en français, est le bébé de quatre compagnies belges (tg STAN et de KOE) et néerlandaises (Dood Paard et Discordia).

– A table –

« Pour nous le grand exemple était Discordia, un collectif sans metteur en scène où les comédiens règlent tout. On gère les affaires, on fait la publicité, les affiches, les décors, on décharge même le camion« , dit-il.

La formule du collectif a fait des petits, comme en France Les Lucioles, les Chiens de Navarre, Les Possédés. Mais tg STAN reste un modèle, par son fonctionnement et son succès: le collectif emploie aujourd’hui onze personnes à temps plein et voyage dans toute l’Europe, voire au-delà: Rio, Tokyo et New York sont au programme.

« On doit réinventer chaque fois la démocratie autour de la table, on passe beaucoup de temps autour d’une table« , rigole Damiaan.

Un de leurs spectacles vedette, « My dinner with André« , joué par Damiaan et Peter Van den Eede de la compagnie de KOE se passe entièrement autour d’une table de restaurant, où le chef s’active en cuisine et les fumets titillent l’odorat.

« On l’a joué plus de 150 fois et je pense qu’on le jouera jusqu’à ce que j’explose! » s’exclame le comédien. « J’adore la nourriture, et la grande question c’était: quand est-ce qu’on mange, avant ou après le spectacle’ Avant, les restaurants n’étaient pas encore ouverts, et après, c’était trop tard. Alors on a décidé de manger pendant! »

La pièce, créée en néerlandais en 1998 a été traduite en 2005 en français. Les tg STAN sont aussi polyglottes. Leur « Cerisaie« , créée en néerlandais l’an dernier, est désormais jouée en anglais et en français (2 au 19 décembre au théâtre de La Colline).

La prochaine pièce réunira les quatre complices, promet-il. Seul le titre existe: « Quoi maintenant’« . Damiaan a sa petite idée, et « Frank veut des textes pour fulminer« . Du boulot autour de la table en perspective.

Uber attaqué aux prud’hommes par un chauffeur VTC

Les chauffeurs Uber sont-ils salaris ou indpendants? C’est la question dlicate laquelle devra rpondre le conseil des prud’hommes de Paris, saisi par un conducteur.

Ce qui est arrivé à Uber en Californie se reproduira-t-il en France ? La société de VTC sera-t-elle invitée à requalifier les « partenariats » qu’elle signe avec ses chauffeurs « indépendants », en contrat de travail ? C’est en tout cas ce que souhaite un chauffeur VTC qui vient d’introduire une action auprès du conseil des prud’hommes de Paris avec cet objectif. « La saisine a eu lieu lundi soir », précise son avocat, Me Erol Demir, qui a l’intention de prouver qu’il y a bien « un lien de subordination » entre les chauffeurs et la plate-forme de réservation Uber

>> lire aussi: Le lien de subordination : la clé de voûte du contrat de travail

« Les chauffeurs ont l’obligation de se connecter, il y a un prix minimum garanti, ils doivent accepter 90% des courses et obtenir un taux de satisfaction important sous peine d’être rayés des listes d’Uber. Il y a tout de la relation de travail classique », estime maître Erol Demir. L’avocat explique s’inscrire dans la logique d’un recours en nom collectif qui a lieu en Californie où quatre chauffeurs, considérés comme indépendants, veulent faire reconnaître leur statut de salariés. Le 1er septembre, la justice américaine a validé le lancement de ce recours, sans se prononcer sur le fond de la plainte, qui devra être tranchée lors d’un procès. Mais en juin 2015, dans le cadre d’une autre affaire (celle d’une plainte individuelle d’une ex-conductrice d’Uber), le tribunal de San Francisco avait déjà tranché pour la requalification de la relation en contrat de travail.

Uber « serein »

Pour la procédure française, Me Demir explique là aussi que l’action est intentée par un chauffeur unique, un proche de l’association des VTC de France, qui souhaite rester anonyme. L’avocat précise invoquer l’article L1251-41 du code du travail qui permet de demander « la requalification d’un contrat de mission en contrat de travail à durée indéterminée ». Uber France affirme ne pas avoir été officiellement informé d’une telle plainte, selon un porte-parole. « Nous sommes sereins s’agissant des suites qui pourraient y être données: les partenaires chauffeurs d’Uber contrôlent totalement l’utilisation qu’ils font de l’application », a ajouté ce porte-parole. Uber France souligne que le statut d’indépendant des VTC « est très proche » de celui des chauffeurs de taxi, mais que les partenaires chauffeurs « jouissent de bien plus de liberté ».

>> Lire aussi: « La réforme du droit du travail doit intégrer les indépendants »

Procès de Lyon: à la barre, Marine Le Pen se pose en victime et occupe l’espace médiatique

Poursuivie par quatre associations pour incitation la haine raciale, la prsidente du FN s’est dfendue, transformant l’audience en une tribune politique. Le parquet a requis la relaxe. Reportage.

« Chaque jour qui passe, je suis l’esprit de résistance politique. » Tout sourire, Marine Le Pen fanfaronne mardi à la barre de la 6e chambre correctionnelle de Lyon. Pour rien au monde elle n’aurait raté l’audience dans le procès qui l’oppose à quatre associations – le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), l’Observatoire national contre l’islamophobie du Conseil français du culte musulman (CFCM), le Mrap et la Licra – qui la poursuivent pour « incitation à la haine raciale ». En cause, ses propos tenus le 10 décembre 2010 lors d’un meeting au parc de la Tête d’or.

Celle qui était alors en compétition avec Bruno Gollnisch pour la présidence du FN avait déclaré, au sujet des prières de rue musulmanes: « Je suis désolée mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s’il s’agit de parler d’Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça c’est une occupation du territoire ». Et d’ajouter: « C’est une occupation de pans du territoire, des quartiers, dans lesquels la loi religieuse s’applique, c’est une occupation. Certes, il n’y a pas de blindés, pas de soldats, mais c’est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants. »

Un clin d’oeil à ses désaccords avec son père sur la Seconde Guerre mondiale

Dans une ambiance tendue – pas moins d’une dizaine de policiers sont disposés dans la salle où s’entassent pêle-mêle femmes voilées et sympathisants d’extrême droite – Marine Le Pen va se faire un plaisir de se défendre elle-même. Preuve qu’elle entend transformer l’épreuve judiciaire en démonstration de force politique, le tête de liste FN en Auvergne-Rhône-Alpes, Christophe Boudot, complètement extérieur à l’affaire, est assis, bien en vue, à ses côtés.

Après que son avocat Me David Dessa Le Deist a plaidé l’irrégularité du renvoi devant le tribunal correctionnel pour des questions de procédure, la présidente du FN lance tout de go: « on me fait un mauvais procès, je n’ai commis aucune infraction ». Oui, elle a évoqué l’Occupation nazie mais il ne s’agissait pas d’une « comparaison » mais d’un simple clin d’oeil au « conflit sévère » qui l’oppose à son père et à Bruno Gollnisch sur les références trop systématiques à la Seconde guerre mondiale. En 2005, la benjamine s’était en effet brouillée avec Jean-Marie Le Pen qui avait jugé l’Occupation allemande « pas particulièrement inhumaine ».

Aux militants frontistes, elle était venue dire, explique-t-elle, qu’il fallait plutôt parler « des problématiques d’aujourd’hui: l’occupation illégale des prières de rues » ou l’occupation de l’espace public « par des mafias, des trafiquants de drogue ». « L’Etat se refuse à faire appliquer la loi, c’est ça ma critique principale », minimise celle qui, l’espace d’une vingtaine de minutes, retrouve ses anciens habits d’avocate. S’il y a appel à la « discrimination », c’est « contre ceux qui ne respectent pas la loi ». « Dans ce cas, les juges ont du soucis à se faire », interpelle-t-elle le président du tribunal, Gérard Gaucher.

« Marine Le Pen a d’autres écrans pour parler politique »

Et de citer l’article 10 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen selon laquelle « nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi ». « Elle a dit que nul ne doit être inquiété pour ses origines », relèvera plus tard Me Henri Braun, avocat du CCIF, qui y verra un « lapsus révélateur ». Se plaçant en victime, Marine Le Pen assure qu’il lui est « extrêmement désagréable » de comparaître devant le tribunal et, en se tournant vers les parties civiles, dénonce des associations qui sont rien de moins que « le bras armé d’un pouvoir politique ».

Leurs avocats la soumettent à plusieurs questions éloignées du sujet: « quel lien faites-vous entre un dealer et un musulman? », « sur quels critères une personne peut-elle être identifiée, selon vous, comme musulmane? », « peut-on être une femme voilée et une bonne citoyenne française? ». A chaque interrogation, des murmures parcourent la salle, captivée. « Marine Le Pen a d’autres écrans pour parler politique », coupe court à la discussion le président du tribunal. De toute façon, la présidente du FN avait déjà fait avoir qu’elle n’avait pas l’intention « de répondre à un tribunal soviétique ». Si elle avait eu l’intention d’exhorter à la haine, « j’aurais été beaucoup plus hard. » Personne ne conteste ce dernier point sur lequel la prévenue conclut son show avant de quitter définitivement l’audience, snobant les plaidoiries des parties civiles.

Délibéré au 15 décembre

La salle se vide largement, aussi bien sur les bancs du public que de la presse. Alors que dans les couloirs, militants et opposants du FN s’invectivent, les avocats font valoir leur point de vue. Pour Me Matthieu Henon, le conseil du Mrap, « on vise une communauté dans son ensemble par l’un de ses symboles », la prière. Me Henri Braun pointe du doigt un autre propos tenu ce jour-là par Marine Le Pen au parc de la Tête d’or et selon lequel « politique et religion ne font qu’un dans l’islam ».

Ce qui constituerait un « appel indirect au meurtre ». Las, le procureur va rapidement doucher leurs espoirs. Selon le représentant du ministère public, les propos de Marine Le Pen sont « de nature politique » et « ne visent pas l’ensemble de la communauté musulmane ». Pour qu’il y ait incitation à la haine raciale, il faut une « exhortation claire et sans équivoque ». « Pouvez-vous en relever? », demande-t-il à la cour avant de requérir la relaxe. Jugement mis en délibéré au 15 décembre. Les régionales seront déjà passées.

Canada: Justin Trudeau, a star is born

Victoire éclatante pour les libéraux canadiens cette nuit!

La majorité absolue remportée par le  parti libéral – 39,5% des suffrages, 184 sièges sur 338 – doit beaucoup à son champion, Justin Trudeau.

Certes, les Canadiens étaient las de neuf annnées de mandat conservateur sous la férule du très secret Stephen Harper. Ils reprochaient au gouvernement la faiblesse de la conjoncture économique – pourtant largement imputable à la chute des cours des matières premières. Le programme libéral de relance par le déficit a pu convaincre mais, sans conteste, l’atout charme qu’incarne Justin Trudeau a été décisif.

Pour preuve, la très forte participation (68,5%),  un record historique, un chiffre supérieur de six points à la moyenne de ces derniers scrutins. Trudeau, à l’évidence, a su mobiliser de nouveaux électeurs, chez les jeunes notamment, comme Barack Obama en 2008.

A une époque où le charisme est devenu une denrée rare dans le monde politique occidental, la jeunesse (il a 43 ans), l’enthousiasme, le talent de communication du fils de Pierre Elliott ont fait merveille. On le vérifiera très vite sur les prochaines photos de famille du G7, lorsque ce garçon athlétique au sourire ravageur posera avec Angela Merkel, David Cameron, François Hollande.

D’un océan à l’autre, l’élu de la circonscription de Papineau (Québec), parfaitement bilingue,  a su, lors de sa longue campagne, convaincre chaque électeur que son message lui était directement adressé. Piètre orateur parlementaire, il s’est révélé brillant séducteur lors des débats télévisés ou durant les meetings. Le résultat est sans appel: un raz-de-marée libéral dans les provinces atlantiques (tous les sièges raflés), en Ontario (3 sièges sur 4), au Québec ( plus d’un siège sur deux), au Manitoba ( 1 sur deux).

Chapeau donc à l’homme politique!

Reste désormais à le voir se métamorphoser en homme d’Etat.

Comment restaurer la confiance des classes moyennes?

Comment apurer le passif environnemental de Canada?

Comment mieux intégrer les Premières nations, trop longtemps laissées à l’écart du rêve canadien?

Ce sont les enjeux auxquels le 23ème Premier ministre du Canada va désormais devoir donner une réponse convainquante depuis ses bureaux d’Ottawa.

S’il réussit, il pourra rester dans l’Histoire, quarante ans après son père, comme l’autre grand réformiste modernisateur du Canada

S’il échoue, la déception sera à la hauteur de l’espoir qu’il a su créer.

Emploi des personnes handicapées: « Nous avons l’impression de ne plus avancer »

L’insertion professionnelle des salaris atteints d’un handicap stagne en France, malgr les obligations des entreprises. Eric Blanchet, directeur de l’Adapt, passe en revue les scnarios possibles dans les dix ans venir.

Les années passent et les progrès patinent. L’insertion professionnelle des salariés atteints d’un trouble physique, mental ou psychique, progresse peu, voire régresse, alors que le chômage élevé exclut les plus fragiles. Leur taux d’emploi direct ne dépasse pas 3,1% selon les derniers chiffres de l’Agefiph, l’organisme paritaire en charge de la question.

Cet immobilisme est-il inéluctable? Pour dépasser la litanie des chiffres pessimistes, plusieurs acteurs du secteur – associations, entreprises, chercheurs – se sont penchés sur les scénarios probables d’ici à 2025. Quelles évolutions laissent espérer, à terme, une meilleure intégration? Y a-t-il des raisons de craindre un recul? L’analyse de l’étude par Eric Blanchet, directeur général de l’association Adapt, à un mois de la semaine pour l’emploi des personnes handicapées.

Comment est née l’idée de cette étude?

Nous avons l’impression de ne plus avancer sur le sujet de l’emploi et du handicap. Nous sommes loin d’atteindre le quota prévu par la loi de 6% de personnes handicapées dans les entreprises. Et le contexte économique complique les choses. Il est déjà difficile de faire baisser le chômage pour les valides, alors imaginez pour les autres. Analyser chaque année les chiffres de la précédente pour constater que rien ne bouge a montré ses limites. Il faut dépasser le court-terme pour se concentrer sur les scénarios possibles d’ici dix ans, en fonction des évolutions de la société. D’où différentes hypothèses, des plus ouvertes au plus constantes.

Laquelle vous semble la plus probable?

Celle de l’intégration dans l’emploi par la « seconde chance ». Etre victime d’un accident ou d’une maladie cause aujourd’hui une rupture brutale dans le parcours professionnel d’un salarié. On se contente de gérer l’exclusion qui s’ensuit, alors que la société devrait être capable d’offrir à chacun une possibilité de rebond. Cela passe par le développement de l’employabilité. Il faut mieux former les personnes handicapées pour que leurs compétences soient en adéquation avec les besoins des entreprises. Les nouvelles formes de travail, comme le télétravail ou le temps partiel, sont aussi des opportunités de fluidifier les parcours.

Certains scénarios sont nettement plus pessimistes.

Il y a toujours le risque d’un scénario catastrophe dans lequel rien ne bouge et les personnes handicapées retournent dans la marginalité. Promulguer des textes, comme l’objectif des 6%, sans volonté politique forte derrière, fait que l’on reste dans un statu quo et que l’on risque de régresser. Nous avons aussi émis l’hypothèse que deux mondes coexistent. D’un côté, des entreprises qui commencent à aller vers de nouveaux modes de management plus ouverts, qui valorisent l’autonomie et la diversité. Elles imaginent des organisations du travail plus adaptées, par exemple, à la prise en charge des maladies chroniques au travail. D’autres, au contraire, restent figées dans une vision traditionnelle, plus paternaliste.

Où en sont justement les entreprises dans leurs efforts?

Tant que la situation économique reste ce qu’elle est, il y a peu de chances que les recrutements progressent. D’autant qu’embaucher un salarié handicapé reste complexe en terme de démarches administratives. Les grandes entreprises qui ont signé des accords sur le sujet et disposent d’une mission handicap peuvent s’y atteler, mais c’est beaucoup plus compliqué pour les PME et les TPE. La réglementation effraie les entrepreneurs alors que c’est chez eux que réside le gisement d’emplois. Pour les organisations patronales, le sujet reste encore un peu optionnel. Et tant que l’on ne s’attaquera pas à l’accès des personnes handicapées à l’éducation et à la formation [80% n’ont pas le bac, NDLR], ces débats resteront très théoriques.

On en revient au manque de volonté des politiques…

Des politiques, mais aussi des citoyens. Ces derniers peuvent influencer les différents scénarios. Il n’y a qu’à voir comment des groupes agissent sur les questions environnementales. On peut imaginer qu’ils se mobilisent aussi pour faire valoir les droits des personnes handicapées, pour donner une meilleure visibilité à ces sujets. Des collectifs se montent déjà sur Facebook ou LinkedIn, hors des associations. Un déclic fera peut-être que cette population dite vulnérable et fragile revendiquera enfin la même place que les autres.

VIDEO. Disney veut nous faire croire que Luke Skywalker est devenu un Sith

La dernire bande-annonce de Star Wars est sortie dans la nuit de lundi mardi, juste aprs la publication de l’affiche du film.

Tel père, tel fils. Alors que la dernière bande-annonce de Star Wars 7, le Réveil de la force est parue dans la nuit de lundi à mardi, les fans (dont l’auteure de ses lignes) frémissent. Les indices laissant penser que Luke Skywalker est passé du côté obscur de la force sont de plus en plus nombreux.

Déjà la veille, l’affiche du film, sur laquelle Mark Hamill n’apparaît pas, avait nourri les doutes. Mais les images de ce 3e et dernier trailer laissent de moins en moins de place aux doutes. On y établit une corrélation évidente entre le nouveau Sith et Dark Vador dont le masque recouvert de cendres apparaît au moment où le nouveau méchant, Kylo Ren, assure qu’il achèvera l’oeuvre d’Anakin Skywalker. (« Je finirai ce que tu as commencé »).

Kylo Ren dans de la bande annonce de Star Wars 7, Le Réveil de la force.

Kylo Ren dans de la bande annonce de Star Wars 7, Le Réveil de la force.

Star Wars

Extraits de la bande annonce de Star Wars 7, Le Réveil de la force.

Extraits de la bande annonce de Star Wars 7, Le Réveil de la force.

Star Wars

Une image est particulièrement troublante: on y voit R2D2 et une silhouette de trois quart dos, sous une capuche de Sith, mais habillé avec la tunique blanche des Jedis. La main qui touche alors le petit robot s’avère être métallique, comme celle de Luke (et d’Anakin d’ailleurs) Skywalker.

L'image la plus troublante de la bande annonce de Star Wars 7, Le Réveil de la force.

L’image la plus troublante de la bande annonce de Star Wars 7, Le Réveil de la force.

Star Wars

Bien sûr, Kylo Ren est incarné, au générique, par un autre acteur que Mark Hamill, mais Dark Vador lui-même était le résultat du travail de plusieurs acteurs: un pour le physique et un second pour la voix. Donc rien ne semble impossible à ce stade. Pour autant, on souhaite presque que J.J. Abrams tente de nous égarer sur une fausse piste, à deux mois de la sortie du film.

Charlie Hebdo: pour « Valérie M. », ex-compagne de Charb, la vérité est ailleurs

« Valrie M. » dit avoir t avec Charb le matin du jour o la rdaction de Charlie a t massacre par les frres Kouachi. Selon elle, la piste du terrorisme islamiste n’est pas la seule suivre.

Charb, le directeur de Charlie Hebdo abattu par les frères Kouachi le 7 janvier dernier avait plusieurs vies privées. Alors que Jeannette Bougrab s’était présentée comme sa compagne, Le Parisien a recueilli le témoignage de celle auprès de qui il a passé sa dernière nuit, une certaine « Valérie M. », qui tient à garder l’anonymat.

Celle que les enquêteurs considèrent, selon Le Parisien, comme la compagne de Charb, le fréquentait depuis 2010. Une relation « qui n’avait rien d’exclusive », puisque le dessinateur se voyait comme « un éternel célibataire ». Elle s’estime néanmoins assez proche pour noter plusieurs éléments qui selon elle, remettent en cause « la seule thèse du terrorisme islamiste ».

« Des hommes d’affaires, notamment du Proche-Orient »

Charb, tout d’abord, aurait fréquenté « des hommes d’affaires, notamment du Proche-Orient » afin de trouver des fonds pour sauver Charlie Hebdo. « Charb me disait qu’il devait trouver 200 000 € avant la fin de l’année pour ne pas fermer boutique en 2015 », témoigne Valérie. Le tout, sans en parler aux collègues de Charlie, « parce qu’il ne voulait pas les inquiéter ». Or, la veille de l’attentat, Charb aurait trouvé cet argent, dont la trace serait perdue depuis.

A cette théorie financière, Valérie ajoute deux faits inexpliqués. La présence d’une « voiture noire aux vitres teintées » au bas du domicile de Charb au matin du 7 janvier, et un supposé « cambriolage » de l’appartement du dessinateur, dont elle se serait aperçue le samedi suivant le drame. Rien de plus concret, ni de plus cohérent, pour expliquer le massacre de 11 personnes au fusil d’assaut, accompli selon plusieurs rescapés au nom du Prophète.

Ces éléments suffisent pourtant à Valérie M. pour affirmer que « la vérité sur l’attentat de Charlie Hebdo est encore loin ».

Le 7 janvier prochain, ce sera au tour de la veuve de Wolinski, Maryse, de publier un livre qu’elle présente comme sa « contre-enquête ». Elle s’y inquiète notamment des conditions de sécurité autour du journal.

Ukraine: au moins 12 morts dans un naufrage en mer Noire

36 personnes se trouvaient bord de l’embarcation, qui a chavir samedi prs d’Odessa, au sud du pays. Selon les autorits, le bateau tait surcharg.

C’est l’une des pires catastrophes maritimes qu’a connue l’Ukraine. Au moins 12 personnes ont péri samedi dans le naufrage d’un bateau de passagers dans la mer Noire, près d’Odessa, au sud du pays.

Au total 36 personnes se trouvaient à bord de l’embarcation « Ivolga« , dont trois membres d’équipage, lorsqu’elle a chaviré vers 15H30 non loin des rives, a annoncé Volodymyr Jmak, le premier adjoint du gouverneur de la région d’Odessa.

Vingt-trois personnes ont pu être secourues, dont 18 qui sont actuellement hospitalisées, a-t-il ajouté. Une personne restait disparue.

Le bateau était surchargé

Le responsable régional a mis en cause les conditions météorologiques, mais aussi l’absence de gilets de sauvetage pour expliquer le drame. « Cause de la tragédie: une violente tempête et l’absence de gilets de sauvetage. Douze personnes noyées ont été retrouvées. Une autre est encore recherchée », a-t-il écrit sur sa page Facebook.

« Les opérations de recherche sont difficiles en raison de la tempête, mais elles se poursuivent », a pour sa part précisé le ministre ukrainien des Infrastructures, Andriï Pivovarski. Selon son ministère, le bateau était surchargé, ce qui explique qu’il ait chaviré.

Il « avait des documents lui permettant de transporter 12 passagers et trois membres d’équipage. Cependant, aujourd’hui, le bateau est sorti en mer avec 33 passagers et trois membres d’équipage, donc était plus de deux fois surchargé », a-t-il écrit dans un communiqué. « Selon les données préliminaires, c’est la cause de la tragédie », a ajouté le ministère.

Allemagne: une femme politique poignardée par un anti-migrants

Une candidate la mairie de Cologne, Henriette Reker, a t poignarde samedi sur un march o elle faisait campagne. Un acte aux motivations « racistes » lies la politique d’accueil des rfugis de la ville.

Les motivations de l’agresseur sont claires. La candidate à la mairie de Cologne Henriette Reker, poignardée ce samedi par un homme de 44 ans, était responsable de la prise en charge des réfugiés à la mairie. « Dans ce contexte, l’accent est mis sur un acte politique », a précisé Wolfgang Albers, directeur de la police de Rhénanie du nord-Westphalie

Henriette Reker, 58 ans, se trouvait sur un stand d’informations de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) dans un quartier de Cologne où elle faisait campagne pour l’élection municipale de dimanche, lorsqu’elle a été attaquée par un homme de 44 ans la blessant grièvement au cou.

Merkel exprime sa « stupeur »

L’agresseur, un chômeur allemand interpellé juste après les faits, « a dit qu’il avait commis cet acte avec une motivation raciste », selon la police qui n’a toutefois pas exclu un acte d’un déséquilibré mental.

Candidate indépendante mais soutenue par les conservateurs d’Angela Merkel, Henriette Reker a subi « des blessures sérieuses », mais son état est « stable ». Une autre femme a également été grièvement blessée lors de cette attaque.

Ancien membre d’un parti d’extrême droite

Trois autres personnes ont été légèrement blessées par cet Allemand, chômeur de longue durée et qui n’était « pas actif politiquement ».

« Recker et Merkel nous inondent d’étrangers et de réfugiés », a dit le suspect à la police, selon le quotidien régional Kölner Stadtanzeiger. Selon le site internet de l’hebdomadaire Spiegel, cet homme, originaire de Bonn, était membre au début des années 1990 d’un parti d’extrême droite allemand interdit depuis.

Selon les enquêteurs, il n’avait plus de contact avec cette mouvance mais aurait été repéré récemment pour ses commentaires xénophobes sur divers forums sur l’internet.

Dans la soirée les dirigeants et responsables de tous bords politiques de la région ont formé une chaîne humaine « contre la violence » devant l’hôtel de Ville de Cologne.

« Attaque contre la démocratie »

Le ministre de la Justice, Heiko Maas, a dénoncé « un acte inimaginable et abominable » tandis que la présidente de la région de Cologne, la Rhénanie du nord-Westphalie, Annelore Kraft, y a vu « une attaque contre la démocratie ».Angela Merkel a « exprimé sa stupeur » et « condamné cet acte », selon une porte-parole de la chancellerie.

Henriette Reker, peu connue en dehors de Cologne, est l’une des prétendantes les plus sérieuses au poste de maire de la quatrième ville d’Allemagne avec 980 000 habitants, lors de l’élection municipale de dimanche.