Le dernier sirtaki

Elle est devenue le centre de toutes les attentions. Lors d’un séminaire qui a eu lieu la semaine dernière, mes collègues et moi avons beaucoup médité sur la situation de la Grèce . On peut dire que les avis étaient plus que divisés. Ce différend m’a donné envie de discuter ici cette crise qui mine toute l’Europe, et, d’une certaine manière, l’ensemble du monde. Cette crise a vu le jour il y a de ça quelques années. Elle a ponctué le commencement de la crise de la dette souveraine dans la zone Euro. Car elle a imposé le FMI à la secourir afin d’endiguer une explosion de la zone euro. Mais en quoi consiste cette crise, exactement ? A l’impossibilité de la Grèce de s’acquitter de ses créances et par une inquiétante aggravation de ses déficits publics, ce qui a soulevé une panique général dans la zone euro. Les marchés ont perçu l’exécrable gestion de la Grèce et ont obligé le pays à emprunter à des taux inconcevables, ce qui eu pour effet d’accroître les déficits et causé une réduction des dépenses. Les réductions drastiques demandées par le FMI et les autres pays européens ont entraîné une augmentation du chômage, une baisse des salaires et à pas mal de récriminations contre l’austérité. Et l’avènement de la crise mondiale de 2008 a fait exploser les effets de la crise grecque. Au cours de ce meeting, j’ai été frappé d’observer que malgré des avis tranchées, les gens ne connaissaient pas vraiment l’origine de cette crise. Elle est indiscutablement due à plusieurs facteurs, mais l’une des causes essentielles de la crise grecque demeure à mes yeux dans le manque de compétitivité des grecs. L’alerte avait été lancée en 2004 par certains experts qui s’alarmaient que les dépenses des JO, financées par emprunts, cause un affaiblissement de la position de la Grèce. Il faut savoir que plus de 11 milliards ont été dépensés afin de développer les infrastructures indispensables. Ces dépenses démesurées se sont traduites par l’explosion des déficits, puisqu’ils passent ainsi passés de 3,7% du PIB à 7,5% au cours de l’année des JO. La mise en place des JO n’est pas l’unique facteur de la crise existante, mais elle n’a fait qu’alourdir les difficultés du pays. Il n’y a encore pas si longtemps, la Grèce était une des régions les plus intéressantes de la zone euro. En effet, la Grèce dévoilait un rapport de croissance de presque 4% entre 2000 et 2007. C’est le fiasco des surprimes de 2008 qui a entraîné un fléchissement fatale du dynamisme économique du pays et qui a intensifié la crise grecque (déjà plombée par les dépenses effrénées des JO d’Athènes et la mauvaise gestion du pays). En effet, des secteurs clés comme le tourisme et les transports maritimes ont vu leur activité diminuer de 15%. On peut donc faire ensuite le lien avec une augmentation du chômage qui est passé de 8% à 10,3% en 2008. Ces dépenses, qui sont prises en charge par l’Etat ont évidemment conduit à une augmentation de la dette grecque. De 1995 et 2007, il faut savoir que la dette de la Grèce équivalait à environ 100% du PIB. La crise en 2008 a fait exploser la dette publique de ce pays : en effet, elle est passée à 142,5% du PIB en début’année 2011à 158% à la fin la même année ! Mais on pense maintenant que la dette des grecs a longtemps été négligée, c’est notamment à cause de l’emploi de manoeuvres financières complexes, en s’appuyant sur les conseils de Goldman Sachs. Et pour ne rien gâcher, et dans la plus grande illégalité, les Grecs ont truqué ses comptes afin de cacher leur situation. Des problèmes structurels permettent en effet mises en avant pour expliquer la crise de la Grèce. Seul un manque incontestable de compétitivitépeut expliquer pourquoi sa balance commerciale en déficit, et ce depuis aussi longtemps. Les dépenses militaires de la Grèce sont en outre abusives au regard de la taille de ce pays. En effet, elles forment près de 4% du PIB de ce pays, ce qui est bien supérieur à la moyenne des autres pays de l’UE. De nombreux experts dénoncent le manque palpable de développement de la Grèce, tout spécialement en ce qui concerne deux secteurs clés : le tourisme et le transport maritime, pourtant capitaux pour ramasser des devises étrangères. Ce congrès a été tellement centré sur la situation grecque ne laisse personne indifférent !