Le week-end dernier, j’ai accompli un vieux rêve : j’ai réalisé un vol en avion de chasse. Je ne pense pas qu’on puisse décrire un tel vol, et je dois dire que j’ai pas mal hésité à rédiger un billet sur le sujet. Mais après tout, si je ne fais pas part d’une aventure aussi importante, quelle est l’utilité de ce blog ? Dimanche dernier, je suis donc allé à l’aéroclub pour y accomplir ce baptême de l’air assez particulier. Si vous vous imaginez peut-être L’étoffe des héros, je vais vous décevoir. Le vol ne se faisait certes pas sur un F-16, mais sur un Fouga Magister (l’ancien appareil de la Patrouille de France) : un avion créé pour les meetings aériens mais qui n’a en aucun cas le look d’un avion de combat, avec sa queue si repérable. Une fois en vol, je me suis senti bien. Il faut dire que le Fouga émet une telle sensation de puissance qu’on se sent en sûreté : il garde sa trajectoire en dépit des bourrasques de vent. Le vol est très différent de celui qu’on peut avoir à bord d’un avion de loisir. Si ça commence assez tranquillement, il vaut mieux avertir qu’il faut avoir le coeur bien accroché pour vivre un vol n’est pas pour les âmes sensibles. D’ailleurs, il faut un examen médical pour pouvoir se lancer. Si tout va bien les premiers instants, avec un vol à basse altitude, le vol devient très différent quand commence la phase acrobatique ! On ressent la frénésie du vol dès les premières vrilles, quand on est plaqué contre son siège avec la vitesse. La pression corporelle est colossale. On encaisse 4,5 G pendant certaines figures et le poids se voit alors multiplié d’autant ! Il faut contracter les muscles autant que possible afin de rester conscient. Alors oui, j’ai bien conscience que présenté de la sorte, ça ressemble vaguement à une souffrance, mais c’est véritablement une sensation unique. Le plus éprouvant, finalement, reste de passer des G positifs aux négatifs à tout bout de champ. Ca, ça remue clairement. J’avais l’impression que mes organes se prenaient pour un yo-yo, ce qui n’est franchement pas la meilleure manière de garder son petit-déjeuner là où il doit être. Et même si j’ai adoré l’expérience, j’ai été content (et attristé, en même temps) sur la route du retour. De retour sur la terre ferme, j’étais blanc comme un linge, mais j’étais aux anges. Encore plus d’information sur ce baptême en avion de chasse à Paris Pontoise en allant sur le site internet de l’organisateur.