Une candidate la mairie de Cologne, Henriette Reker, a t poignarde samedi sur un march o elle faisait campagne. Un acte aux motivations « racistes » lies la politique d’accueil des rfugis de la ville.
Les motivations de l’agresseur sont claires. La candidate à la mairie de Cologne Henriette Reker, poignardée ce samedi par un homme de 44 ans, était responsable de la prise en charge des réfugiés à la mairie. « Dans ce contexte, l’accent est mis sur un acte politique », a précisé Wolfgang Albers, directeur de la police de Rhénanie du nord-Westphalie
Henriette Reker, 58 ans, se trouvait sur un stand d’informations de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) dans un quartier de Cologne où elle faisait campagne pour l’élection municipale de dimanche, lorsqu’elle a été attaquée par un homme de 44 ans la blessant grièvement au cou.
Merkel exprime sa « stupeur »
L’agresseur, un chômeur allemand interpellé juste après les faits, « a dit qu’il avait commis cet acte avec une motivation raciste », selon la police qui n’a toutefois pas exclu un acte d’un déséquilibré mental.
Candidate indépendante mais soutenue par les conservateurs d’Angela Merkel, Henriette Reker a subi « des blessures sérieuses », mais son état est « stable ». Une autre femme a également été grièvement blessée lors de cette attaque.
Ancien membre d’un parti d’extrême droite
Trois autres personnes ont été légèrement blessées par cet Allemand, chômeur de longue durée et qui n’était « pas actif politiquement ».
« Recker et Merkel nous inondent d’étrangers et de réfugiés », a dit le suspect à la police, selon le quotidien régional Kölner Stadtanzeiger. Selon le site internet de l’hebdomadaire Spiegel, cet homme, originaire de Bonn, était membre au début des années 1990 d’un parti d’extrême droite allemand interdit depuis.
Selon les enquêteurs, il n’avait plus de contact avec cette mouvance mais aurait été repéré récemment pour ses commentaires xénophobes sur divers forums sur l’internet.
Dans la soirée les dirigeants et responsables de tous bords politiques de la région ont formé une chaîne humaine « contre la violence » devant l’hôtel de Ville de Cologne.
« Attaque contre la démocratie »
Le ministre de la Justice, Heiko Maas, a dénoncé « un acte inimaginable et abominable » tandis que la présidente de la région de Cologne, la Rhénanie du nord-Westphalie, Annelore Kraft, y a vu « une attaque contre la démocratie ».Angela Merkel a « exprimé sa stupeur » et « condamné cet acte », selon une porte-parole de la chancellerie.
Henriette Reker, peu connue en dehors de Cologne, est l’une des prétendantes les plus sérieuses au poste de maire de la quatrième ville d’Allemagne avec 980 000 habitants, lors de l’élection municipale de dimanche.