Des scientifiques russes de l’Institut de la biologie systématique ont élaboré un modèle mathématique capable d’évaluer l’efficacité de possibles médicaments pour lutter contre la maladie d’Alzheimer. Leur modèle ne nécessite pas de recourir à des expériences sur des volontaires ou des animaux. Trouver un traitement pour la maladie d’Alzheimer étant un véritable défi pour la science, les spécialistes russes de l’Institut de la biologie systématique ont réussi à concevoir un modèle mathématique permettant d’évaluer l’efficacité des médicaments potentiels. L’article publié dans la revue CPT Pharmacometrics & Systems Pharmacology dévoile les particularités de la recherche réalisée. Le modèle élaboré par les scientifiques ne nécessite pas d’avoir recours à des expériences avec des volontaires ou des animaux. Selon la chercheuse Tatiana Karelina citée par le service de presse de l’Institut, l’équipe a élaboré un modèle structurel sur un grand nombre de données. «Grâce à lui [le modèle, ndlr], il est très facile de comparer les résultats des analyses du liquide cérébrospinale avec les processus réels dans le cerveau du patient. En effet, désormais, nous pourrons évaluer si un médicament fonctionnera ou non, en connaissant ses paramètres. Cela accélérera considérablement l’élaboration d’une thérapie», explique Tatiana Karelina. Les calculs réalisés par les scientifiques russes ont montré que les problèmes auparavant enregistrés dans les expériences cliniques des médicaments contre la maladie d’Alzheimer pouvaient être liés aux conclusions tirées. Les auteurs de ces expériences «transmettaient» les résultats obtenus sur des souris directement sur les humains, transposant les particularités du poids et du métabolisme. Cette approche n’est pas correcte. Les formules mathématiques des chercheurs ont dévoilé un grand nombre de différences biologiques, en particulier, dans certains gènes liés à la maladie d’Alzheimer.