FOOTBALL. Titulaire, l’Argentin a été le principal artisan de la victoire du PSG face à Lyon dimanche (2-1), en clôture de la 30e journée de Ligue 1, en offrant deux caviars à Adrien Rabiot et Julian Draxler. Il peut être l’homme providentiel du PSG jusqu’à la fin de la saison.
Paris se rassure petit à petit. Après s’être imposé à Lorient lors de la précédente journée (2-1), le Paris Saint-Germain a fait tomber l’Olympique Lyonnais sur le même score dimanche soir et donc signé une deuxième victoire de suite en Ligue 1 depuis sa déroute face au Barça en Ligue des champions. Avec ce succès, les Parisiens reviennent à trois points de l’AS Monaco et relèguent Nice à quatre longueurs. Les hommes d’Unai Emery peuvent remercier leur public, qui n’a cessé de les encourager, mais également Javier Pastore, auteur d’une magnifique prestation.
Dimanche soir, l’Argentin a rappelé l’étendue de son immense talent. Aligné dans un rôle de meneur de jeu derrière Edinson Cavani, l’ancien joueur de Palerme a d’abord permis aux siens de revenir dans la partie après l’ouverture du score d’Alexandre Lacazette au bout de six minutes de jeu. À la 34e, il a pris le temps de fixer la défense lyonnaise, de combiner avec son compatriote Angel Di Maria, avant de centrer fort à ras-de-terre pour Adrien Rabiot, buteur d’une frappe du droit.
Des inspirations géniales
Soulagé par cette égalisation, le PSG s’est alors libéré et a assiégé le but gardé par Anthony Lopes. La lumière est une nouvelle fois venue de Pastore, qui a offert une offrande à Julian Draxler à la 40e. Parfaitement servi dans la surface, l’international allemand a ajusté Lopes d’un plat du pied droit sans contrôle. Avec ce but d’avance, les Parisiens se sont ensuite contentés de faire circuler le ballon et de faire courir des Lyonnais trop inoffensifs. Seul Pastore a continué à régaler les supporters présents dans les travées du Parc. De quoi faire regretter à certains son absence au Camp Nou, où il était resté sur le banc pendant que ses coéquipiers sombraient face au Barça.
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Contre Lyon, Pastore a toujours cherché à apporter du danger par ses remises, ses crochets courts et ses transmissions vers l’avant. Cinq minutes après le retour des vestiaires, le chef d’orchestre parisien a trouvé Di Maria d’une longue passe millimétrée, mais l’ancien du Real Madrid a été devancé de justesse par la sortie de Lopes. C’est ensuite Cavani qui a profité de la qualité technique de Pastore. À l’heure de jeu, l’Uruguayen a manqué l’occasion d’enfoncer les Gones en loupant un lob après avoir hérité du ballon sur une subtile louche de Pastore. Les souffrances lyonnaises ont pris fin à la 79e lorsqu’Emery a décidé d’économiser son génie argentin en le remplaçant par Lucas Moura.
« Je sens que j’ai une responsabilité »
Car le problème est souvent le même avec Pastore. Le supporter, c’est accepter d’être déçu. Excellent un soir, l’Argentin est capable de rechuter trois jours plus tard à l’entraînement, manquer plusieurs rencontres, avant de revenir, d’illuminer un match et de se blesser à nouveau. Aussi talentueux que fragile, Pastore n’a débuté que 8 matchs de championnat cette saison. S’il parvient à enchaîner les matchs et à ne plus squatter l’infirmerie, il pourrait pourtant être l’un des principaux atouts du PSG jusqu’à la fin de la saison. Un rôle qu’il se sent prêt à assumer. Avec le natif de Córdoba dans ses rangs, Paris est une toute autre équipe, bien mieux armée pour remporter la Coupe de la Ligue, la Coupe de France et la Ligue 1.
« Je sens que j’ai une responsabilité dans le sprint final parce que j’ai raté beaucoup de matchs, donc je dois être bon quand je suis sur le terrain. Face à Lyon j’ai joué dans une position que j’aime beaucoup, derrière les trois attaquants. Je me suis senti très bien, c’est un système qu’on avait travaillé dans la semaine », a expliqué Pastore à la fin de la rencontre au micro de Canal+. Après avoir montré la voie face à l’OL, il doit maintenant prouver à 27 ans que ses fans ont eu raison de toujours croire en lui.