Vu la peur que semblent avoir certains habitants des ZSP de la police, c’est une mesure qui devrait sacrément soulager les tensions : depuis ce mercredi, les contrôles d’identité sont systématiquement filmés dans 23 zones de sécurité prioritaires du pays. Les policiers et gendarmes sont dotés de pas moins de 2600 caméras-piétons. Ces zones impliquent des ZSP du Paris intra muros, en petite et grande couronne, de même que des départements tels que les Alpes-Maritimes.
Ce n’est pour le moment qu’un test, qui fait en outre être validé par le Conseil d’Etat. Mais c’est à l’évidence une initiative très positive. Ce principe est employé depuis des années dans certains pays, et a largement démontré son efficacité. L’objectif de ce dispositif est de calmer la relation dans le cadre d’une intervention : les fonctionnaires peuvent ainsi établir qu’ils ont agit selon les règles, et les personnes contrôlées sont en mesure de se défendre en cas de problème. C’est clairement un système gagnant-gagnant pour les deux parties. Qui plus est, ces caméras portatives permettent d’éviter les longs rapports rédigés, ce qui devrait réduire drastiquement la part administrative.A l’issue de ce test, les DG de la Police et de la Gendarmerie Nationales fourniront au ministre de l’Intérieur un rapport mesurant l’impact de ces témoins électroniques sur le bon fonctionnement des interventions. Si ce système est généralisé, des scandales tels que celui du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois pourraient bien appartenir au passé. Voilà au moins une avancée qu’on ne retirera pas à ce quinquennat. Cela dit, le policier peut oublier de déclencher le dispositif avant une intervention. Mais ce serait vraiment tendre le bâton pour se faire battre.