J’ai beau être un globe-trotter, je ne suis pas Flash Gordon : il y a encore des destinations ici et là qui font défaut à mon palmarès. Bonn, par exemple. Heureusement, j’ai pu combler cette lacune la semaine dernière, à l’occasion d’un fabuleux voyage de groupe qui restera gravé dans ma mémoire. Ce voyage ne vous paraît probablement pas spectaculaire, et vous avez raison : à notre époque, c’est un voyage semblable à tant d’autres. Mais si l’on remet les choses en perspective, on se rend soudain compte à quel point tout cela est étonnant. Sidérant, même ! Il me paraît utile de rappeler qu’il y a un siècle encore, quantité de gens passaient toute leur vie dans leur petite bourgade et n’en voyaient pour ainsi dire jamais la sortie. En ce temps-là, l’on ne voyageait pas pour le plaisir (ou cela était réservé à une minuscule élite). Un pauvre voyage à Paris était déjà en soi toute une aventure ! Mais ce temps-là est bel et bien terminé. Désormais, nous voyageons aux quatre coins du monde, et si facilement que cela ne nous étonne même plus ! L’ensemble de la population est en quelque sorte devenue l’élite d’hier. Et ce n’est là que le sommet de l’iceberg. Avec le web, par exemple, c’est une somme faramineuse de connaissances qui s’est ouverte à nous, et à laquelle nous avons accès à tout instant. C’est un nouvel être humain qui se dessine avec l’informatique, au point que l’on parle désormais d’homo informaticus ! Les penseurs de la Renaissance auraient été médusés par cette révolution. Nous vivons sans conteste une époque miraculeuse. Et pourtant, cela nous laisse indifférent. L’évolution technique nous lance à des hauteurs jamais atteintes, ou même jamais imaginés auparavant par les hommes. Et pourtant, nous sommes incapables d’apprécier notre chance. Bien sûr, notre monde n’est pas parfait. Les robots n’en sont qu’à leurs prémisses, et on nous les avait promis beaucoup plus tôt. Mais plutôt que de se focaliser sur les manques, il faudrait peut-être nous rappeler la chance que nous avons de vivre en cette époque bénie, où la mortalité infantile est en chute et la longévité en hausse. Nombre de nos problèmes trouveraient d’un coup une solution si l’être humain était capable d’apprécier cette chance ! D’ailleurs, s’il vous prend l’envie de voyager pour apprécier la chose, vous pouvez toujours jeter un coup d’oeil à l’agence où j’ai trouvé ce voyage de groupe en Allemagne. Les destinations proposées sont toutes plus alléchantes les unes que les autres !