Des militaires s’étaient fait voler leurs armes pendant leur pause déjeuner, laissées dans leur véhicule au parking du Mc Donald’s de La Verpillière. L’un des deux fusils Famas aurait été retrouvé.
Quatre personnes ont été interpellées en Isère et placées en garde à vue dimanche dans l’enquête sur le vol de deux fusils Famas dérobés à des militaires, trois jours plus tôt, a-t-on appris lundi de source proche de l’enquête, confirmant des informations du Parisien. L’une des armes volées aurait été retrouvée.
Les gendarmes de la Section de recherches de Grenoble, appuyés par le GIGN, ont procédé à ces interpellations à Villefontaine et Creys-Mépieu (Isère), deux communes du nord du département, proches de l’endroit où avait été commis le vol.
Vol sur un parking de fast-food
Jeudi dernier, deux militaires du 4e régiment de chasseurs de Gap, revenant d’une mission Sentinelle à Paris à bord d’un utilitaire banalisé conduit par un de leur camarade, s’étaient arrêtés pour déjeuner dans un fast-food d’une zone commerciale de La Verpillière.
Après le repas, les militaires en tenue avaient constaté qu’une vitre de leur véhicule avait été cassée et que deux fusils Famas avaient disparu, ainsi qu’un chargeur de munitions de 9 mm et quelques effets personnels. Ils avaient immédiatement donné l’alerte. Un important dispositif de gendarmes, mobilisant 250 hommes dont des unités spécialisées et des chiens, avait été déployé, permettant de retrouver dans la soirée le véhicule volé des suspects dans un quartier sensible de Villefontaine.
Un simple vol?
Selon le parquet de Vienne, qui a ouvert une enquête en flagrance pour « vol avec dégradation » et « détention d’arme de catégorie A » (de guerre), il n’y avait vendredi « aucun élément qui orienterait vers une thèse terroriste », à ce stade de l’enquête.
La zone commerciale, théâtre de ce que certains qualifient de « petite mésaventure », est connue pour des vols à la roulotte. Or les militaires circulaient dans une fourgonnette, comme en ont souvent les artisans, cibles de ce genre de méfaits en raison de la valeur marchande de leurs outils, selon une source proche du dossier.
De sources concordantes, les premiers éléments de l’enquête font pencher vers « un vol d’opportunité doublé d’un concours de circonstances ». Les fusils d’assaut sont de nature à intéresser la criminalité organisée.