Sarkozy prévient qu’un « effort d’une ampleur inégalée » attend les Français

Nicolas Sarkozy a profit d’un meeting de soutien Valrie Pcresse, candidate du parti Les Rpublicains aux lections rgionales en le-de-France, pour voquer la future primaire de 2016 et s’imaginer nouveau prsident de la Rpublique.

Nicolas Sarkozy aura vraiment tout mis en oeuvre pour faire parler de lui ce dimanche. Alors qu’il était déjà arrivé en retard au meeting de Valérie Pécresse dans la matinée, une manière pour lui de se différencier des autres ténors de sa formation politique, le président du parti Les Républicains, a dépassé le simple cadre des élections régionales en prenant la parole pour conclure le meeting. « On commencera l’année suivante avec beaucoup d’appétit », a-t-il prévenu, après avoir affirmé qu’il voulait « l’alternance aux régionales ».

« Je ne crois pas possible de réformer notre pays, il faut le refonder », a également lancé l’ex-chef de l’État devant environ 4000 personnes rassemblées au Pavillon Baltard à Nogent-sur-Marne, où il a été chaleureusement applaudi. Au premier rang avaient pris place, outre Valérie Pécresse, les principaux ténors de la droite et du centre: les anciens Premiers ministres Alain Juppé et François Fillon, l’ancien ministre Bruno Le Maire, le président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde, et la vice-présidente du MoDem Marielle de Sarnez.

« Il ne faudra pas se faire de procès entre nous »

« La réforme sera digérée par nos administrations. La gravité de la situation est telle que nous allons devoir faire un effort d’une ampleur inégalée. En 1958, le général De Gaulle s’est retrouvé dans une situation où il fallait réinventer des institutions, réinventer une monnaie, réinventer un projet. Nous allons nous retrouver dans cette situation-là », a-t-il affirmé.

« On aura besoin de la solidité de chacun d’entre vous. Il ne faudra pas se faire de procès entre nous », a-t-il ajouté, à l’adresse de ses concurrents à la primaire de novembre 2016, et pour laquelle il ne devrait pas déclarer sa candidature avant le mois de septembre 2016.

« Affronter la pensée unique »

« Il va falloir prendre des décisions, chambouler très fort la France. L’échec de François Hollande était inscrit dans le mensonge de sa campagne de 2012 », a-t-il affirmé, anticipant un éventuel retour de son camp au pouvoir en 2017. Mais « les mêmes causes produiraient pour nous les mêmes effets », a-t-il également mis en garde.

Pour Nicolas Sarkozy, son parti devra « affronter ce que nous n’aimons pas faire: la pensée unique, le contexte médiatique ». « Il va falloir réconcilier la France avec le travail, l’effort, le mérite », a-t-il dit, réitérant ainsi des leitmotivs de sa campagne perdue de 2012.