Turing Pharma, une entreprise de biotechnologie amricaine, a vertigineusement augment le prix d’un antibiotique aprs l’avoir rachet. L’occasion pour Hillary Clinton de dnoncer la flambe des prix des mdicaments aux Etats-Unis.
Big Pharma au pilori. Un tweet rageur d’Hillary Clinton a suffi à faire décrocher les entreprises pharmaceutiques ce lundi à Wall Street: « Un tel creusement des prix dans le marché du médicament est scandaleux », fustige la candidate démocrate à la Maison Blanche, « demain je propose un plan pour y mettre un terme ». De quoi faire perdre 5,25 à l’indice des valeurs biotechnologiques en fin de journée.
Un enjeu politique chez les démocrates
Hillary Clinton réagissait à un article du New York Times évoquant la détresse des spécialistes de la toxoplasmose face à l’augmentation de 5500% du prix d’un antibiotique utilisé depuis 62 ans, le Daraprim. Ce médicament, racheté par l’entreprise de biotech Turing Pharma, est passé de 13,50 dollars à 750 dollars la tablette du jour au lendemain. Un nouvel exemple de l’inflation des prix que connaît le secteur.
En août, le démocrate Bernie Sanders, également candidat à la Maison Blanche, avait dénoncé la hausse de deux médicaments contre les maladies cardiaques après leur rachat par une entreprise de biotechnologie, Valeant. Les « biotechs », dont les percées thérapeutiques sont saluées dans le traitement des cancers, de l’hépatite C ou encore des maladies rares et orphelines, sont plébiscitées par les investisseurs, en raison d’une quasi-absence de régulation aux Etats-Unis pour ce qui est de la fixation des prix de leurs médicaments.
Payer plus cher pour développer la R&D
Pas de quoi émouvoir le jeune PDG de Turing Pharma, Martin Shkreli. Selon lui, le Daraprim est peu utilisée et l’augmentation n’aura pas d’impact sur les patients. Avec les marges qu’il envisage, il assure qu’il va développer la R&D et trouver un nouveau médicament plus efficace. « Il y a de nombreuses personnes qui meurent de toxoplasmose et il faut trouver d’autres moyens de soigner cette maladie ».
Martin Shkreli prétend que les traitements seront finalement plus accessibles et à un meilleur prix grâce à cet ajustement tarifaire. Une défense en bonne et due forme du capitalisme qui lui vaut de nombreux soutiens sur Twitter, mais aussi des moqueries. « Hé Martin Shkreli, ta pizza vient de passer à 250 000 dollars mais ne t’inquiète pas, les prochaines seront meilleures et moins chères! »