La Bolivie connait sa pire sécheresse depuis 25 ans. La pénurie d’eau à l’origine de coupures d’eau dans sept des 10 principales villes du pays a déclenché des manifestations dans les rues de la capitale La Paz.
« Il faut se préparer au pire ». Le gouvernement bolivien a lancé cet avertissement à la population et décrété « l’état d’urgence national » ce lundi face à la pire sécheresse enregistrée depuis 25 ans.
Le décret d’état d’urgence national a été annoncé par le président Evo Morales à l’issue d’une réunion d’urgence du gouvernement au siège de la présidence. Le président bolivien a annoncé suspendre toutes ses activités pour se consacrer exclusivement à cette crise, selon le quotidien La Razon.
Des conflits qui menacent de dégénérer en affrontements
La pénurie d’eau qui a provoqué des coupures d’eau dans sept des 10 principales villes du pays a déjà déclenché des manifestations dans les rues de la capitale La Paz.
Ailleurs, des conflits qui menacent de dégénérer en affrontements se sont déroulés dans la ville de Potosi (sud-ouest), entre des agriculteurs utilisant l’eau pour arroser leurs plantations et des mineurs.
Il permettra « de mobiliser les moyens économiques pour répondre à ce droit humain qu’est l’accès à l’eau », a déclaré Evo Morales. La compagnie publique de distribution d’eau EPSAS a annoncé que les coupures allaient encore s’amplifier à La Paz, où près de la moitié des quelque 800 000 habitants est touchée depuis plus de deux semaines et où l’eau ne devrait être distribuée que trois heures par jour.
L’année 2016 a été « la plus chaude des 100 dernières années », a rappelé le président bolivien. Mi-novembre, Evo Morales avait limogé deux responsables dont le directeur de l’EPSAS, pour ne pas avoir alerté les autorités de la gravité de la crise.