La Bolivie en état d’urgence pour cause de sécheresse

La Bolivie connait sa pire sécheresse depuis 25 ans. La pénurie d’eau à l’origine de coupures d’eau dans sept des 10 principales villes du pays a déclenché des manifestations dans les rues de la capitale La Paz.

« Il faut se préparer au pire ». Le gouvernement bolivien a lancé cet avertissement à la population et décrété « l’état d’urgence national » ce lundi face à la pire sécheresse enregistrée depuis 25 ans.

Le décret d’état d’urgence national a été annoncé par le président Evo Morales à l’issue d’une réunion d’urgence du gouvernement au siège de la présidence. Le président bolivien a annoncé suspendre toutes ses activités pour se consacrer exclusivement à cette crise, selon le quotidien La Razon.

Des conflits qui menacent de dégénérer en affrontements

La pénurie d’eau qui a provoqué des coupures d’eau dans sept des 10 principales villes du pays a déjà déclenché des manifestations dans les rues de la capitale La Paz.

Manifestation contre les coupures d'eau dans les quartiers sud de La Paz, le 20 novembre 2016.

Manifestation contre les coupures d’eau dans les quartiers sud de La Paz, le 20 novembre 2016.

Reuters/David Mercado

Ailleurs, des conflits qui menacent de dégénérer en affrontements se sont déroulés dans la ville de Potosi (sud-ouest), entre des agriculteurs utilisant l’eau pour arroser leurs plantations et des mineurs.

Il permettra « de mobiliser les moyens économiques pour répondre à ce droit humain qu’est l’accès à l’eau », a déclaré Evo Morales. La compagnie publique de distribution d’eau EPSAS a annoncé que les coupures allaient encore s’amplifier à La Paz, où près de la moitié des quelque 800 000 habitants est touchée depuis plus de deux semaines et où l’eau ne devrait être distribuée que trois heures par jour.

L’année 2016 a été « la plus chaude des 100 dernières années », a rappelé le président bolivien. Mi-novembre, Evo Morales avait limogé deux responsables dont le directeur de l’EPSAS, pour ne pas avoir alerté les autorités de la gravité de la crise.