Critiqué pour son intervention en Syrie, le pays a vu sa candidature écartée par l’Assemblée générale de l’ONU. C’est la deuxième fois seulement qu’une grande puissance échoue à se faire élire au Conseil.
L’Assemblée générale de l’ONU a créé la surprise ce vendredi en rejetant de justesse la candidature au Conseil des droits de l’homme de la Russie, critiquée pour sa campagne militaire en Syrie par de nombreuses organisations humanitaires.
La Russie, la Croatie et la Hongrie étaient en lice pour deux sièges réservés à l’Europe de l’Est. Moscou n’a obtenu que 112 voix contre 114 pour la Croatie et 144 pour la Hongrie, sur 193 pays membres.
« Un signal d’alarme pour Moscou »
De nombreuses organisations humanitaires avaient appelé à ne pas réélire la Russie pour un deuxième mandat de trois ans au Conseil en raison de son soutien au régime de Bachar al-Assad.
« Il s’agit clairement d’un signal d’alarme pour Moscou », a déclaré le directeur de Human Rights Watch (HRW) à Genève John Fisher, en souhaitant « que le message soit entendu ». « Il est difficile de croire que les gens qui ont voté aujourd’hui n’avaient pas en tête la situation à Alep », a souligné Akshaya Kumar, directrice adjointe de HRW pour l’ONU à New York.
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L’Arabie saoudite, elle aussi critiquée par des ONG pour sa campagne de bombardements au Yémen, a par contre été élue au Conseil avec 152 voix.
L’Irak et la Chine Parmi les pays élus
C’est la deuxième fois seulement qu’une grande puissance échoue à se faire élire au Conseil, après les Etats-Unis en 2001.
Parmi les autres pays élus vendredi, sur une base régionale, figurent les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la Chine, l’Egypte, l’Irak, l’Afrique du Sud, Cuba ou la Tunisie. Ils prendront leur siège en janvier 2017 pour un mandat de trois ans.
14 sièges ont été renouvelés au total ce vendredi sur les 47 que compte le Conseil. Ce dernier, créé en 2006 et siégeant à Genève, est l’organe principal du système onusien en matière de droits de l’homme.