San Francisco – Google, cité de manière récurrente comme un prétendant au rachat de Twitter, n’a pas l’intention de faire une offre, a affirmé mercredi le site internet Re/Code, faisant s’effondrer l’action du réseau social américain.
Le titre Twitter plongeait de 9,21% à 22,58 dollars vers 00H00 GMT dans les échanges électroniques suivant la clôture de la Bourse de New York.
Les spéculations sur un potentiel rachat de Twitter sont récurrentes, mais elles ont repris de plus belle ces dernières semaines.
Des discussions ont notamment eu lieu avec le groupe informatique Salesforce, d’après une source proche du dossier, mais les médias américains ont aussi évoqué une série d’autres prétendants potentiels, Google étant considéré comme l’un des plus sérieux.
D’après Re/Code, qui cite des sources proches du dossier, le géant internet n’aurait toutefois pas l’intention d’essayer d’acheter Twitter actuellement. Contactées par l’AFP, aucune des deux entreprises n’a réagi dans l’immédiat.
Re/Code, spécialisé dans les informations sur le secteur technologique, ajoute qu’il est peu probable que le groupe informatique Apple se mette sur les rangs.
Twitter, qui a fêté ses dix ans cette année, est chroniquement déficitaire, et le rappel aux commandes l’an dernier de son co-fondateur Jack Dorsey n’a pas suffi jusqu’ici à relancer sa croissance, avec un nombre d’utilisateurs qui stagne depuis plusieurs trimestres un peu au-dessus de la barre des 300 millions (313 millions à la fin juin).
Après être tombé plus tôt cette année à ses plus bas niveaux historiques, le cours s’est un peu repris récemment, dopé justement par les espoirs que l’entreprise se fasse racheter. L’action Twitter avait encore clôturé mercredi sur un bond de 5,74%.
Le réseau social resterait malgré tout un assez gros morceau à avaler pour un potentiel acheteur, puisqu’il affiche encore une valorisation boursière d’un peu plus de 17 milliards de dollars, et aucun prétendant ne s’est officiellement déclaré jusqu’ici.
Ces dernières semaines, le géant du tourisme et des médias Disney, le groupe informatique Microsoft (qui a annoncé il y a peu le rachat de LinkedIn) ou encore l’opérateur de télécoms Verizon (propriétaire d’AOL et ayant signé un accord d’achat pour Yahoo!) ont aussi été cités parmi ceux qui regardaient le dossier.