Avant-hier, j’ai pris le taureau par les cornes pour réaliser un vieux rêve : j’ai réalisé mon baptême de chute libre. Un fantasme que je rêvais de réaliser depuis quelques temps sans jamais sauter le pas (littéralement). Il faut dire que le principe de départ est un peu absurde : se projeter de soi-même dans le vide depuis un avion, à 4000 mètres d’altitude ! Je me suis rendu à l’aéroclub de Maubeuge, où on m’a mis immédiatement dans l’ambiance : deux minutes après mon arrivée, j’ai dû signer une décharge et une assurance vie ! Il ne manquait plus que le croque-mort pour prendre mes mesures ! Après un petit briefing, j’ai enfilé le matériel et mes lunettes de saut. Puis on s’est tassés à bord d’un petit appareil. Nous étions huit dans un espace à peine plus grand qu’une cabine téléphonique. O joie. Mais vingt minutes plus tard, on y était. Un des moniteurs a donné le signal du départ tandis qu’un autre ouvrait la porte. L’air chaud s’est engouffré dans la cabine. J’avais l’impression d’être dans un film de guerre. Le premier tandem s’est jeté dans le vide, puis un second. Enfin le moment est venu. Face au vide, j’ai respiré un grand coup puis me suis mis en position. Puis comme ça, sans prévenir, on est tombés. Durant les premières secondes, j’ai gardé les yeux fermés. On tournoyait en tous sens, à tel point que j’aurais eu du mal à dire si on était tête en haut ou en bas. Puis on s’est stabilisés et là, ça a été le plaisir à l’état pur. J’ai regardé en direction du caméraman qui avait sauté en même temps que nous et j’ai levé le pouce, un sourire jusqu’aux oreilles. On tombait à près de 200 km/h et le vent me cinglait le visage. Cinquante secondes de pure ivresse. Ca paraît bien peu mais le temps semble en fait aller au ralenti durant cet intervalle. J’ai tenté pas mal d’expériences originales dans ma vie, mais aucune comparable à ce saut. Si vous n’avez pas froid aux yeux, je n’ai qu’une chose à dire : ne perdez pas un instant ! Je vous mets le lien du site où j’ai trouvé mon saut en parachute à Maubeuge.