Des incendies touchent les Bouches-du-Rhône, l’Aude et le Tarn, ce lundi soir, en raison de vents violents. Au moins 700 pompiers sont mobilisés.
Des vents violents ont attisé les flammes de plusieurs incendies, qui se sont propagés ce lundi soir dans les Bouches-du-Rhône, le Tarn et l’Aube. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a, dans un communiqué, salué « le courage des 700 sapeurs-pompiers et personnels de la sécurité civile engagés ce soir pour lutter contre les incendies ». A 21h, plus de 1000 hectares ont été ravagés par les flammes.
A Marseille, les flammes attisées par le Mistral se sont propagées dans les Calanques, aux portes de la ville, vers 17h. A 18h, 150 hectares de végétation avaient déjà été dévastés par le feu.
Un impressionnant panache de fumée
« La situation est très difficile, il y a des rafales de 80 à 100 km/h », a déclaré vers 19h15 Didier Réault, adjoint LR au maire de Marseille et président du Parc national des calanques. Un impressionnant panache de fumée est visible depuis le centre de la ville et les Canadair multipliaient en début de soirée les rotations pour tenter de contenir au maximum le sinistre.
« Des moyens considérables ont été déployés », a expliqué un porte-parole des marins-pompiers. « La cellule de crise est bien évidemment activée et le préfet se rend sur place », a-t-on précisé à la préfecture des Bouches-du-Rhône. La route du col de la Gineste, qui traverse le massif reliant Marseille à Cassis, a été coupée à la circulation, a indiqué le centre régional d’information sur la circulation routière (Cricr).
La municipalité précise qu’un gymnase a été ouvert à partir de 19h30 pour « les personnes ayant des difficultés à rejoindre leur domicile ». La préfecture demande aux habitants des environs de ne pas tenter de rentrer chez eux, au risque de gêner les manoeuvres des pompiers.
Ce lundi, le département des Bouches-du-Rhône avait été placé en situation de « danger exceptionnel », une première depuis plusieurs années. La température dépasse les 30°C tous les jours depuis fin août dans les Bouches-du-Rhône, des températures inhabituellement élevées. Le 10 août, un incendie au nord de Marseille avait ravagé plus de 3000 hectares et touché 1500 maisons, dont 30 ont été détruites. Il s’est arrêté aux portes de la cité phocéenne.
600 hectares ravagés dans l’Aude
Dans l’Aude, près de Tuchan dans les Hautes-Corbières, un violent feu de forêt démarré vers 15h30 et attisé par un vent vif et une sécheresse extrême, progressait aussi rapidement. Selon les pompiers, dont 300 hommes et une soixantaine de véhicules ont été mobilisés, ces flammes ont brûlé 600 hectares en une après-midi.
Quatre Canadair et deux trackers étaient également mobilisés dans cette région sauvage limitrophe des Pyrénées-Orientales. Aucune habitation n’était directement menacée mais l’incendie s’est scindé en deux langues dont l’une se dirigeait dans la soirée vers le village de Paziols, ont averti les pompiers.
Si aucune évacuation n’est prévue pour le moment, une protection a dû être mise en place pour certaines habitations. Comme pour les Bouches-du-Rhône, l’Aude est classé en « danger exceptionnel » pour les risques incendie depuis ce lundi, en raison du fort vent et des températures élevées.
150 sapeurs-pompiers mobilisés dans le Tarn
Dans le Tarn, un autre incendie s’est déclaré sur les Causses, près de Castres, vers 16h, brûlant 50 hectares environ, a indiqué la préfecture. Au moins 150 sapeurs-pompiers étaient mobilisés en début de soirée, ainsi que deux trackers et un DASH (un autre modèle d’avion bombardier d’eau).
Début août, plusieurs incendies avaient détruit des milliers d’hectares de garrigue dans les Bouches-du-Rhône et dans l’Hérault. Au moins six personnes avaient été blessées parmi les pompiers et les habitants.