L’Afrique, un marché de consommateurs très prometteur (étude)

Paris, 21 juin 2016 – Le nombre de consommateurs africains devrait atteindre 1,1 milliard d’ici cinq ans, soit « plus que l’Europe et l’Amérique du Nord réunies », selon un nouveau rapport publié mardi par le cabinet de conseil Boston Consulting Group(BCG).

BCG a mené une étude auprès de 11.127 consommateurs, dans 11 pays africains, notamment dans les pays les « plus porteurs à court et moyen termes » comme le Nigeria, la Côte d’Ivoire, l’Égypte, ou encore en Ethiopie, qui a connu un taux de croissance record de 10,5% en 2015. Partout, le cabinet a rencontré des consommateurs « optimistes et qui ont envie de dépenser« .

Selon BCG, un consommateur est désigné comme toute personne âgée de 18 à 75 ans, avec un revenu régulier de 50 à 7.000 dollars mensuels.

En Afrique, la consommation est stimulée par la stabilisation des revenus, une offre « plus variée et plus attractive » mais aussi par une forte confiance en l’avenir, pour 88% des personnes interrogées dans ces pays, soit plus du double des habitants des économies « matures » (48%).

Les réseaux de distribution des biens et services s’améliorent notamment par le développement des magasins, dits « modernes« , mais aussi par l’accès aux télécommunications et à internet. Le commerce en ligne a fait son apparition ces dernières années et bien qu’il soit encore faible, il offre de « nombreuses opportunités de business« , selon cette étude intitulée African Consumer Sentiment 2016.

Prenant l’exemple de la plateforme nigériane Jumia, qui propose une immense gamme de produits livrables à domicile et qui est devenu le premier site d’achats en ligne dans cinq pays africains, BCG démontre que les innovations permettent d’accéder à ces nouveaux marchés en contournant les problèmes chroniques de distribution sur le continent.

BCG invite donc les investisseurs à « repenser à la manière dont ils commercialisent et distribuent leurs produits » en Afrique. L’accès aux services bancaires par téléphone portable peut, dans ce sens, représenter un fort potentiel de marché, puisque BCG estime que « d’ici 2019, 250 millions d’Africains qui ne sont pas intégrés au système bancaire possèderont un téléphone portable et un revenu d’au moins 500 dollars par mois« .

Tout en se concentrant évidemment dans les zones urbaines, BCG encourage les entreprises à innover pour atteindre un nouveau marché de consommateurs jusque là négligé par les acteurs économiques: la population rurale africaine.