A quelques jours du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, le Fonds monétaire international a rendu son examen annuel de l’économie britannique. En cas de Brexit, le FMI prédit une récession dès l’année prochaine.
Should they stay or should they go? Les Britanniques doivent voter pour le maintien ou la sortie du Royaume-Uni dans l’Union européenne, le 23 juin prochain. Dans l’attente des résultats de ce référendum, le Fonds monétaire international a rendu un rapport intitulé, « Implications macro-économiques du Royaume Uni quittant l’UE », qui prédit un avenir économique sombre pour le pays, en cas de Brexit.
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Une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne aurait un impact « négatif et important » sur l’économie britannique qui pourrait, au pire, tomber en récession l’année prochaine, a indiqué vendredi le FMI. Les experts, qui se livraient à leur examen annuel de l’économie britannique, ont jugé qu’un Brexit effectif entraînerait « une période prolongée d’incertitude qui pourrait peser sur la confiance et l’investissement et élever la volatilité des marchés financiers, les négociations sur de nouvelles conditions pouvant durer des années ».
Le chômage pourrait repartir à la hausse
Dans ce rapport, le FMI prévoit deux scénarios de conséquences: un « scénario limité » et un autre dit « défavorable » au cas où les négociations de sortie avec Bruxelles « ne se déroulent pas bien ». Dans le premier cas, la croissance du PIB de l’économie britannique ralentirait à 1,7% en cette année, puis 1,4% en 2017 au lieu de 1,9% et 2,2% actuellement prévus. Dans le scénario « adverse », l’économie du Royaume-Uni tomberait en récession en 2017 à -0,8% avant de se redresser à +0,6% en 2018, affirment les experts du FMI. Dans l’hypothèse d’un maintien dans l’UE, les experts du FMI s’attendent au final à une hausse de 2,2% du produit intérieur brut en 2017, après 1,9% attendu cette année.
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Le taux de chômage actuellement prévu à 5% cette année comme en 2017, remonterait à 5,3% en 2017 en cas de conséquences limitées. En cas de scénario défavorable, il culminerait à 6% en 2017 et 6,5% en 2018. L’inflation grimperait, toujours en cas de scénario adverse, à 4% en 2017 au lieu de 1,9% prévu. « L’effet à long terme sur la production et les revenus britanniques serait aussi probablement négatif et important, car de nouvelles barrières pèseraient sur le commerce, l’investissement et la productivité », expliquent les experts du Fonds.
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