Les deux hommes se rendaient à l’ambassade des Etats-Unis pour y déposer des fleurs en hommage aux 49 victimes lorsqu’ils ont été arrêtés par la police à Moscou.
Ils souhaitaient se recueillir. Deux jeunes Russes ont été arrêtés lundi soir alors qu’ils rendaient hommage aux victimes de l’attentat perpétré dans un club gay d’Orlando, raconte le journal russe RBK.
Islam Abdoullabekov et Félix Glioukman se rendaient à l’ambassade américaine pour y déposer des fleurs et une pancarte sur laquelle était écrit en anglais « L’amour gagne – Soyons avec Orlando » lorsque deux policiers les ont arrêtés, ont-ils expliqué à RBK. « Les policiers nous ont tout de suite arrêtés et mis dans leur voiture pour [avoir fait, NDLR] une soit-disant ‘action non autorisée' », a expliqué Islam Abdoullabekov, responsable des réseaux sociaux pour RBK.
« Nous n’avions pas prévu de faire un acte politique »
« Nous voulions seulement présenter nos condoléances pour le meurtre de ces gens et nous n’avions pas du tout prévu de faire un quelconque acte politique », a-t-il assuré.
Sur leurs pages Facebook respectives, les deux jeunes hommes, qui disent former un couple, ont posté des photos prises à la volée dans la voiture de police. « C’est complètement surréaliste », commente Islam Abdoullabekov en guise de légende. « On a essayé de déposer des fleurs et une pancarte à l’ambassade, on n’a pas réussi », ajoute son ami, Félix Glioukman, qui a posté sur Instagram une photo de lui en garde à vue, son panneau tombé par terre.
Des bougies, des fleurs et des dessins ont été déposés près d’une des barrières protégeant l’accès à l’ambassade des Etats-Unis, au lendemain du massacre qui a fait 49 morts et 53 blessés à Orlando.
Un « crime barbare », selon Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a qualifié ce carnage de « crime barbare » et présenté ses condoléances aux proches et aux amis des victimes.
Les rassemblements de soutien à la communauté homosexuelle sont systématiquement interdits en Russie, où l’homosexualité a été considérée comme un crime jusqu’en 1993, puis comme une maladie mentale jusqu’en 1999, et où l’homophobie s’exprime souvent ouvertement.
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