L’Allemagne favorisée par l’arbitre avec l’absolution des commentateurs

Une fois de plus l’Allemagne a gagné. Une fois de plus c’est avec l’aide de l’arbitre. Mais cela se fait désormais avec la bénédiction des commentateurs et c’est une nouveauté.

Avant tout disons les choses clairement, pour qu’aucun soupçon ne puisse venir ternir notre impeccable réputation de sérieux et d’objectivité : les Allemands ont bien joué, et Neuer a effectué plusieurs arrêts de très grande classe.

Mais il faut aussi préciser que les défenseurs allemands étaient eux beaucoup moins inspirés. Sans Neuer dans les buts, ce qui aurait pu arriver si sa tentative d’assassinat sur Higuain avait été sanctionnée comme elle le méritait, les Allemands auraient pu arriver à la mi-temps avec un ou deux buts de retard.

Pour une fois que Neuer semblait battu, Boateng le sauve. En plus de tout il a de la chance.

Pour une fois que Neuer semblait battu, Boateng le sauve.

En plus de tout il a de la chance.

Mais donc ce ne fut pas le cas, on peut être un assassin en puissance et un goal talentueux, nous avons l’honnêteté de rendre hommage au talent de Neuer.

Cela ne doit pas nous empêcher de noter que le but marqué par les allemands à la 19e minute l’a été sur un coup-franc à peu près imaginaire. Comme il en a l’habitude Müller s’est tordu de douleur après le tacle de Rakytskiy, mais le ralenti montre bien que le tacle est correct. Il y a contact mais il n’y a pas faute. Et les plus anciens se souviennent avec douleur de la demi-finale France Allemagne de 1986, et de ce but de Brehme sur un coup-franc également injustifié.

L’arbitre a donc été généreux avec les Allemands, ce n’est pas une réelle nouveauté, mais nous avons dû subir en plus (pour ceux qui regardaient Bein) les commentaires odieusement pro-germaniques de Jean-Charles Sabattier. Il n’aura pas eu un mot pour souligner que ce coup-franc décisif devait plus au talent de comédien de Müller qu’à l’application stricte des règles du jeu alors que c’est un élément évidemment important.

Jean-Charles Sabattier pris sur le fait, en train de lire un journal allemand. Est-il victime de la propagande pro-germanique ou s'en fait-il le complice ?

Jean-Charles Sabattier pris sur le fait, en train de lire un journal allemand.

Est-il victime de la propagande pro-germanique ou s’en fait-il le complice ?

Ce parti pris germanophile s’est exprimé tout au long du match par la manière de prononcer les noms des joueurs allemands. Jean-Charles Sabattier (ou devrait-on dire Johan Karl ?), grand spécialiste du football allemand, a fait étalage de son impeccable prononciation pendant les 90 minutes. Ainsi Hector était-il Hhhektöööhhrr, et Neuer Nöilleuhhh. Les Ukrainiens étaient eux prononcés à la française bien évidemment, on aurait donc pu nous épargner ces gutturalités appuyées pour nommer les joueurs d’outre-Rhin.

Mais le pire était à venir. 88ème minute. Sur une passe en retrait maladroite de Mustafi, le ballon roule vers la ligne de but allemande, poursuivi par les défenseurs allemands, Neuer (pardon, Nöilleuhhh) et l’attaquant ukrainien Seleznov. Celui-ci est à la lutte avec Nöilleuhhh, il tombe (dans la surface) et Boateng peut finalement dégager en corner. Le ralenti le montre de manière indiscutable, Nöilleuhhh va délibérément au contact avec Seleznov, il le bouscule sans aucunement jouer le ballon (qui est déjà loin). C’est net, il y a faute, et donc pénalty.

Oups ... je ne sais pas ce que cette image vient faire ici. Une erreur de notre documentaliste sans doute. Toutes nos excuses.

Oups … je ne sais pas ce que cette image vient faire ici.

Une erreur de notre documentaliste sans doute.

Toutes nos excuses.

L’arbitre ne réagit pas. Une faute de Nöilleuhhh que l’arbitre ne sanctionne pas, voilà qui ne mériterait pas même d’être mentionné sur ce blog. Mais ce qui est plus remarquable c’est l’absence de commentaire de Johan Karl. Le réalisateur insiste pourtant et nous voyons sous plusieurs angles cette faute indiscutable et pourtant impunie. Or ce pénalty oublié n’émeut pas le moins du monde Jean-Charles Sabattier, qui semble ne pas voir les mêmes images que nous.

On peut au moins se demander pourquoi.

Nous n’avons rien contre les Allemands. Mais nous regrettons que les erreurs d’arbitrage en leur faveur, auxquelles nous sommes maintenant habitués, bénéficient désormais de l’absolution aveugle des commentateurs.