Paris, 7 avr 2016 – L’emploi à domicile a été stable au dernier trimestre de 2015 par rapport aux trois mois précédents, mais il est resté en baisse comparé à la même période de 2014, selon les chiffres publiés vendredi par l’organisme collecteur des cotisations de Sécurité sociale (Acoss).
La masse salariale nette versée par les employeurs de salariés à domicile a été stable après une baisse de 0,7% au troisième trimestre 2015. La baisse du nombre d’heures déclarées a été compensée par la hausse du taux de salaire horaire.
Sur un an (4e trimestre comparé à la même période de 2014), la masse salariale nette de l’emploi à domicile diminue de 1,3%, plombée par la baisse du nombre d’heures déclarées.
Le nombre d’employeurs à domicile a diminué de 1,2% sur un an, à 1,932 million.
Au quatrième trimestre, la masse salariale nette a augmenté de 1% dans le champ de la garde d’enfants, mais a été presque stable pour les autres activités (aide ménagère, garde-malades, aide aux personnes âgées, soutien scolaire…).
Sur un an, la masse salariale nette a augmenté de 0,8% pour la garde d’enfants, mais a baissé de 1,6% pour les autres activités.
D’autre part, l’activité des assistantes maternelles, qui gardent à leur domicile des enfants, a légèrement augmenté au quatrième trimestre (masse salariale en hausse de 0,3%) et sur un an (+0,8%).
Le nombre total de particuliers employeurs s’élevait à 2,804 millions à la fin 2015, en hausse de 1,1% sur un an.
La Fédération des particuliers employeurs (Fepem) alertait depuis des mois sur la baisse des chiffres de l’emploi à domicile, qui reflétait selon elle une remontée du travail au noir. Elle attribuait cette tendance à la crise, mais aussi aux changements intervenus depuis 2011 dans les dispositifs d’allègements de charges.
Afin de soutenir le secteur, le gouvernement a fait voter fin 2015 un amendement au projet de budget rectificatif, qui a porté à 2 euros la réduction forfaitaire de cotisations par heure travaillée pour toutes les activités de services à la personne (aide aux personnes âgées, handicapées, aide-ménagère…), à compter du 1er décembre 2015.
Cette réduction était auparavant de 1,50 euro pour les seules activités de garde d’enfants de 6 à 13 ans, et de 0,75 euro pour les autres activités.
La Fepem, qui réclamait depuis longtemps ce coup de pouce, avait alors estimé que cette mesure ouvrait « des perspectives encourageantes de relance de l’emploi » à domicile.