La Chambre des députés chiliens a autorisé ce jeudi l’avortement en cas de viol, de malformation foetale, et de risque pour la santé de la mère. Cette loi est soutenue par la présidente Michelle Bachelet.
Un premier pas pour l’obtention du droit à l’avortement au Chili. La Chambre des députés a autorisé ce jeudi l’avortement, totalement interdit depuis la dictature de Pinochet, en cas de viol, de malformation foetale et de risque pour la santé de la mère. Ce premier feu vert qui doit désormais être validé par le Sénat.
Interdit totalement depuis 1989
« C’est incroyable, c’est approuvé », a annoncé le président de la Chambre des députés, Marco Antonio Nuñoz, alors que le pays sud-américain est l’un des rares au monde à appliquer une interdiction stricte de l’interruption de grossesse. Cette loi est soutenue par la présidente du pays Michelle Bachelet.
L’avortement est interdit totalement depuis 1989. Sous la pression de l’église, cette interdiction a été maintenue en 1990 à la chute du régime. Auparavant, l’avortement en cas de danger pour la mère ou lorsqu’un foetus n’était pas viable était permis pendant 50 ans, rappelle le site d’Allodocteurs. Cette loi pourrait concerner environ 17 000 femmes insiste le site. Au Chili, elles sont hospitalisées chaque année de moins de 22 semaines présentant un danger pour leur vie ou le foetus.
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En Amérique Latine, l’avortement est interdit sauf à Cuba, le Guyana, l’Uruguay et la ville de Mexico. Dans le monde, 47 000 femmes, selon le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes meurent chaque année des suites d’un avortement clandestin.