Une campagne de financement participatif a réuni 1,4 million d’euros pour racheter une plage paradisiaque dans une lagune turquoise. La propriété privée a été rendue à la Nouvelle-Zélande, qui a financé une partie du projet.
C’était une idée folle, née d’une discussion à Noël entre un pasteur et son beau-frère. L’idée de racheter avec un appel aux dons une magnifique plage privée, mise en vente par ses propriétaires, afin de la remettre dans le domaine public pour que tout le monde puisse en profiter.
Cette plage d’Awaroa, en bordure du Parc national Abel Tasman, est une longue langue de sable blanc, fermant une lagune turquoise surmontée de collines verdoyantes. « Une remarquable utopie de sept hectares » et « le paradis sur terre » accessible uniquement par bateau ou hélicoptère, à en croire l’agence immobilière en charge de la vente.
Une aventure « folle et réjouissante »
« J’ai toujours pensé que c’était jouable, mais je n’aurais jamais imaginé à quelle point cette aventure serait folle et réjouissante », a expliqué Duane Major, le pasteur à l’origine de ce pari fou. La campagne de financement, lancée sur le site GiveaLittle en janvier, a suscité 40 000 dons jusqu’à la mi-février et un énorme intérêt médiatique. Au point que le gouvernement néo-zélandais a même mis la main au portefeuille, promettant 350 000 dollars néozélandais.
Depuis, la ministre de la Conservation Maggie Barry a félicité dans un communiqué l’ensemble des donateurs. « Cela a touché la fibre nationale des Néo-Zélandais: j’ai même reçu des poèmes d’écoliers parlant de la plage », confie le pasteur.
Les organisateurs de la collecte doivent désormais créer une fondation qui deviendra propriétaire de la plage, explique la ministre, en attendant qu’elle soit formellement intégrée au Parc national voisin.