Le détenu de 62 ans, dont près de 40 années en prison avait obtenu une libération conditionnelle le 7 janvier. Mais un appel du parquet l’avait bloquée.
Patrick Henry sera fixé le 31 mars. La décision de la Cour d’appel de Paris sur sa demande de libération conditionnelle, sera mise en délibéré à cette date.
Condamné en 1977 à la réclusion à perpétuité pour le meurtre d’un enfant, Patrick Henry, 62 ans, dont près de 40 années en prison, avait obtenu la liberté conditionnelle le 7 janvier. mais cette décision avait aussitôt été bloquée par un appel du parquet.
Le tribunal d’application des peines à Melun, où il est détenu, avait accordé au détenu un long parcours de probation: plusieurs permissions de sortie sur trois mois, puis un régime de semi-liberté dans un centre de Lille pendant six mois, et enfin huit mois de port du bracelet électronique. En 16 mois, il doit le mener à la liberté conditionnelle. Mais le parquet avait estimé « pas assez encadrant » l’accompagnement prévu pour ce détenu retourné en prison en 2002 après l’échec de sa réinsertion.
L’échec de sa première libération conditionnelle
Aujourd’hui, son avocate, Me Carine Delaby-Faure, assure pourtant qu’il « a changé » « Il a suivi une psychothérapie et bien intégré les raisons de son échec ».
Patrick Henry, condamné à la réclusion à perpétuité en 1977 pour le meurtre de Philippe Bertrand, un enfant de sept ans, était devenu un symbole de la lutte pour l’abolition de la peine de mort. Il y avait échappé de justesse grâce notamment à la plaidoirie de son avocat Robert Badinter.
Considéré comme un détenu modèle, il avait obtenu sa mise en liberté conditionnelle après 25 ans de prison et était sorti en mai 2001 sous les feux des médias. Il était devenu informaticien et avait publié en 2002 un livre, Avez-vous à le regretter? dont la presse s’était fait l’écho et qui lui avait permis de gagner environ 100.000 euros.
Devenu un visage de la réinsertion, il avait cassé cette image par un vol à l’étalage en juin 2002. Et son arrestation en Espagne en octobre de la même année, en possession de près de 10 kg de cannabis, l’avait ramené en prison.