Santos suspend les visites des négociateurs des Farc en Colombie

Bogota – Le prsident colombien Juan Manuel Santos a ordonn jeudi la suspension des visites en Colombie des ngociateurs des Farc, qui avaient t autorises l’an dernier dans le cadre des pourparlers de paix mens vec cette gurilla, Cuba.

« Sur instructions du président de la République, les visites des délégués des Farc à leurs campements pour expliquer les accords (de paix) sont suspendues« , a déclaré Humberto de la Calle, chef de l’équipe gouvernementale de négociation avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes).

Précisant que « cinq visites ont eu lieu à ce jour« , M. de la Calle a dénoncé le fait que « lors de la dernière visite, le groupe dirigé par Ivan Marquez (chef des négociateurs des Farc à La Havane, ndlr) a violé les règles du jeu convenues de ne pas avoir de contact avec la population civile et encore moins d’apparaître avec des hommes en uniforme et armés lors d’un évènement public« .

« C’est une violation innaceptable« , a-t-il ajouté, précisant que cette visite avait eu lieu au Conejo, un hameau isolé tenu par les Farc, dans le département de La Guarija, situé près de la frontière avec le Venezuela.

M. de la Calle a rappelé qu' »une règle fondamentale de cet accord est qu’il n’y ait pas de politique en armes » et précisé que « le gouvernement a demandé au Comité international de la Croix-Rouge, et aux pays garants, Cuba et la Norvège, de prendre les mesures nécessaires pour que le groupe dirigé par Ivan Marquez regagne La Havane le plus rapidement possible« .

Le gouvernement colombien et les Farc -issues en 1964 d’une insurrection paysanne et qui, selon les autorités, comptent encore quelque 7.000 combattants- mènent depuis 2012 des négociations de paix, délocalisées à Cuba, et se sont engagés à signer un accord définitif d’ici le 23 mars, afin de mettre fin à plus de 50 ans de guerre interne.

Ce conflit armé, qui au fil des décennies a impliqué guérillas d’extrême gauche, paramilitaires d’extrême droite et forces armées, sur fond de violence dues au trafic de drogue, a fait au moins 220.000 morts, des dizaines de milliers de disparus et six millions de déplacés.