Ils viendront voir la « Sainte tunique du Christ », le vtement qu’aurait port Jsus dans les dernires heures de sa vie, en croire l’Eglise.
Ce n’est pas n’importe quelle tunique puisqu’elle aurait été portée par Jésus durant les heures qui ont précédé sa mort: la « Sainte tunique du Christ » sera exposée fin mars à Argenteuil (Val-d’Oise). Pas moins de 150 000 pèlerins français et étrangers, catholiques comme orthodoxes, sont attendus, a annoncé jeudi l’évêque de Pontoise. Ce qui nécessitera l’engagement de 300 à 400 bénévoles et de nombreux prêtres, appelés en renfort pour les confessions des fidèles.
Le vêtement, qui vient d’être restauré, sera exposé entre le 25 mars et le 10 avril dans la basilique de cette commune de la banlieue nord de Paris, lors d’une « ostension solennelle », qui intervient selon la tradition deux fois par siècle.
Une tunique qui ne sort pas tous les jours
Ce vêtement, « seule relique du Christ vivant », figure parmi les « trois grandes reliques de la Passion », avec le Suaire d’Oviedo et le Suaire de Turin, des tissus qui auraient été appliqués sur le visage du Christ après sa crucifixion, a rappelé le recteur de la basilique, Guy-Emmanuel Cariot, lors d’une conférence de presse. La « Sainte tunique d’Argenteuil » reste pourtant relativement méconnue, estime l’abbé, qui « espère une notoriété plus grande, grâce à cette ostension exceptionnelle ».
Les dernières expositions de la tunique remontent à 1934 et 1984. Mais l’évêque de Pontoise, Monseigneur Stanislas Lalanne, a décidé de « ne pas attendre 2034 » pour exposer de nouveau ce vêtement, « incarnation du Christ ». La tradition dit que cette relique, constituée d’une vingtaine de fragments en toile de laine brun-violet cousus sur une blouse à manches courtes, aurait été offerte à Charlemagne au début du IXème siècle. Elle est conservée, roulée, dans un reliquaire de la basilique Saint-Denys d’Argenteuil. « Elle avait été découpée à la Révolution en une vingtaine de pièces afin d’être dissimulée. Ces pièces ont été recousues en 1892 sur du satin pour reconstituer une tunique », a expliqué Claire Beugnot, qui a été chargée de restaurer la relique, « dans un état d’usure très préoccupant ». Selon une datation au Carbone14, le vêtement d’Argenteuil date des VIème et VIIème siècles de notre ère.