Un remaniement gouvernemental est imminent et les rumeurs se mutliplient. L’incertitude demeure sur l’ampleur des changements au sein de l’executif. Une chose est sr, Franois Hollande va tenter de constituer une quipe pour remonter la pente d’ici l’lection prsidentielle de 2017.
Et si Martine Aubry remplaçait Laurent Fabius ? La maire de Lille a sèchement démenti ce mardi cette information avancée par le Parisien-Aujourd’hui en France. Selon le quotidien, l’ancienne ministre aurait « fait savoir discrètement à François Hollande » son intérêt pour le ministère des Affaires étrangères.
« Quant à une rentrée au gouvernement, j’ai déjà dit, et je le redis, que je ne le souhaite pas », a affirmé Martine Aubry, accusant de façon à peine voilée le couple exécutif d’être à l’origine de « ce nouveau coup de billard à 12 bandes ».
Fabius en partance pour la présidence du Conseil constitutionnel
Une chose est sûre, le remaniement, c’est pour bientôt. Les indices annonciateurs de changements au sein du gouvernement d’ici la fin de la semaine se multiplient. L’Elysée a transmis ces derniers jours à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique une liste de noms, notamment pour des vérifications fiscales.
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Selon une source parlementaire haut placée, le chef de l’Etat pourrait annoncer dès mercredi la désignation de Laurent Fabius comme nouveau président du Conseil constitutionnel. Une nomination qui signerait de fait le départ du ministre des Affaires étrangères du gouvernement et ouvrirait la voie au remaniement.
Autre signe avant-coureur: le Premier ministre Manuel Valls a annulé sa participation a un Forum sur le Grand Paris jeudi « en raison de l’actualité gouvernementale » et renoncé à un déplacement à Stuttgart vendredi.
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« La meilleure équipe pour agir » jusqu’en 2017
A l’Elysée, la discrétion reste de mise. L’objectif du président, c’est d’avoir « la meilleure équipe pour agir jusqu’à la fin de son mandat et c’est ce que les Français attendent », se contente d’affirmer un conseiller.
L’équation reste complexe alors que les divisions au sein de la majorité ont été attisées par le départ fracassant de Christiane Taubira et le débat houleux sur la déchéance de nationalité.
« On est à un an de la campagne active pour 2017, la priorité pour François Hollande, c’est de recoudre les morceaux, de rassembler l’ensemble de la famille socialiste », estime un proche du président. L’impératif, c’est d’éviter « l’élimination » de Hollande dès le 1er tour en 2017, ajoute-t-il, alors que des rumeurs attribuées à des membres de l’entourage du président le voient déjà prêt à renoncer à sa candidature si cette hypothèse se confirmait.
Pas de changement de politique
Les ministres régaliens (Manuel Valls, Jean-Yves Le Drian et Bernard Cazeneuve) devraient rester à leur poste et la ligne politique ne devrait pas changer. Au jeu des chaises musicales, parmi la pléthore de successeurs potentiels à Laurent Fabius, la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal tient toujours la corde. Sa nomination permettrait de restaurer la parité au sommet du gouvernement, mise à mal par la démission de Christiane Taubira.
Mais l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault ou le secrétaire d’Etat au Commerce extérieur Matthias Fekl, tous deux germanophones et binational pour le second, sont également pressentis. Après le refus de Nicolas Hulot, plusieurs hypothèses circulent quant au retour des écologistes, qui avaient quitté le gouvernement à l’arrivée de Manuel Valls en 2014.
Mystère autour de l’entrée des Verts
Un responsable socialiste rapporte que la secrétaire nationale d’EELV Emmanuelle Cosse « a été contactée et semble y réfléchir ». Son entrée au gouvernement conditionnerait, d’après un membre de l’exécutif, celles d’écologistes pro-gouvernement comme Barbara Pompili, François de Rugy ou Jean-Vincent Placé, qui ont tous trois quitté EELV en 2015.
Autre arbitrage à rendre : le portefeuille à attribuer au patron des Radicaux de gauche Jean-Michel Baylet. Celui-ci devrait logiquement entrer au gouvernement afin de compenser le départ de la ministre PRG du Logement Sylvia Pinel pour la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.