A l’issue d’une runion avec les reprsentants de la grande distribution, Manuel Valls a point la mauvaise gestion par Bruxelles de la crise agricole qui secoue non seulement la France, mais une grande partie du continent.
Manuel Valls a taclé lundi la Commission européenne et sa prise en charge de la crise agricole. Pour le Premier ministre, Bruxelles fait « trop peu ou trop tard ». « Nous avons débloqué des mesures d’urgence depuis le début de la crise, mais la crise est aussi européenne », a rappelé le chef du gouvernement. Il a ensuite demandé à la Commission d' »activer les pouvoirs dont elle dispose ».
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« La Commission est très consciente de la situation pas seulement en France, mais dans plusieurs Etats membres, plusieurs secteurs agricoles », a réagi un porte-parole de l’institution. « Un paquet d’urgence a été approuvé à la fin de l’année passée, d’un demi-milliard d’euros, dont une enveloppe de 420 millions d’euros à distribuer dans les Etats-membres. C’est à eux de faire usage de ce montant », a affirmé ce dernier. Par ailleurs, ce représentant de la commission a souligné l’existence d’autres mesures, certaines très ciblées pour les secteurs du lait et de l’élevage.
L’embargo russe en question
Manuel Valls a rappelé qu’il devait rencontrer samedi le Premier ministre russe Dmitri Medvedev. « J’évoquerai avec lui la levée progressive de l’embargo sur la viande porcine », a précisé le Premier ministre après avoir rencontré des représentants de la grande distribution.
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Le chef du gouvernement s’est contenté d’expliquer avoir demandé à ce secteur « ne pas anticiper de baisse des cours agricoles dans les négociations commerciales en cours avec leurs fournisseurs ». « La responsabilité de la grande distribution, c’est évidemment dans un contexte qui est déjà déflationniste de ne pas s’engager dans des négociations commerciales qui viendraient aggraver la situation, au contraire », a déclaré pour sa part le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll.