Plusieurs reprsentants de VTC ont t « couts » lors d’une runion de mdiation organise prs de Matignon jeudi en fin d’aprs-midi, mais aucune solution ce stade n’a t trouve. Pour sa part, Emmanuel Macron estime que « ce n’est pas au gouvernement de dcider » des volutions de l’conomie.
Après une nouvelle journée de manifestation, les représentants des VTC ne sont pas beaucoup plus avancés. « Il n’y a pas de solution à ce stade qui ait été proposée mais ils ont écouté nos propositions », a déclaré Yves Weisselberger, patron de la plateforme VTC Snapcar, à l’issue de cette réunion avec le député PS Laurent Grandguillaume, médiateur désigné par Matignon, et des membres du cabinet de Manuel Valls.
« Cette volonté de dialogue était authentique, donc on va en prendre acte et voir dans les jours et les semaines à venir, si la recherche de solution permet, on va dire, de sauver l’emploi de ces milliers de chauffeurs », a-t-il ajouté. « Nous allons nous battre bec et ongles pour qu’ils puissent continuer à exercer leur profession » a-t-il insisté.
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Un rassemblement de chauffeurs de VTC et autres LOTI (transports collectifs sur réservation) s’est dispersé « dans le calme » jeudi en début de soirée place de la République à Paris, selon Manny Constant, un participant, qui a indiqué qu’une nouvelle manifestation autorisée était prévue place de la Nation vendredi à 9H00. Par ailleurs, certains chauffeurs partis de République se rendaient à Roissy où certains d’entre eux comptaient passer la nuit. Tandis que d’autres tentaient de rejoindre Orly. Une soixantaine de VTC devrait passer la nuit à Roissy.
Les changements sont dictés par les consommateurs
Sur le fond du problème, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a estimé ce jeudi que ce n’était pas au gouvernement qu’il revenait de « décider » des évolutions de l’économie, les changements étant selon lui désormais dictés par les consommateurs. « Il y a une transformation radicale qui s’est jouée ou qui est en train de se jouer », a commenté le ministre lors d’une soirée organisée à Paris pour les 10 ans de l’Association française des éditeurs de logiciels et solutions internet.
« Ça va de plus en plus vite, c’est de plus en plus radical, c’est toujours mondial, ça casse toutes les barrières qui existaient entre ce qu’on appelait un moment la nouvelle économie et l’ancienne, entre les différents secteurs, ça transforme la façon d’innover, de produire, de consommer les usages, et ça n’est plus dicté d’en haut », a développé le ministre. « Ce qui se passe vient d’en bas, c’est décidé d’en bas, c’est tiré par le bas », a-t-il remarqué.
« Il y a à quelques centaines de mètres d’ici des VTC qui sont en train de manifester, après les taxis, qui montrent la difficulté des changements qui sont à l’oeuvre dans nos sociétés et qui vont avec cette transformation. Et ce n’est pas le gouvernement qui, d’ailleurs, aura à décider quelque chose. Ce sont celles et ceux qui consomment de la mobilité, et celles et ceux qui offrent de la nouvelle mobilité. C’est ça qui va se passer », a défendu le ministre.
Des chauffeurs de VTC sont mobilisés à Paris depuis mercredi pour protester contre les mesures annoncées vendredi dernier par le Premier ministre afin de calmer la colère des taxis. Ils organiseront une nouvelle manifestation vendredi matin place de la Nation, dans l’est de la capitale.