Jean-Claude Juncker juge « quitable » le praccord destin viter une sortie du Royaume-Uni de l’Union europenne. Le texte comprend beaucoup d’lments rclams par le pays, notamment la possibilit de couper les aides sociales aux travailleurs europens.
Un préaccord « équitable ». C’est ce qu’a estimé ce mercredi Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, concernant la proposition présentée mardi à Bruxelles pour éviter une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne. Le texte prévoit notamment que le pays puisse couper les aides sociales aux travailleurs immigrés européens.
Le préaccord, posé mardi sur la table par le président du Conseil européen Donald Tusk, « est équitable pour le Royaume-Uni et équitable pour les 27 autres Etats membres », a fait valoir Jean-Claude Juncker lors d’une session plénière du Parlement. « Comme le Premier ministre (britannique) David Cameron, nous voulons tous que l’UE soit plus compétitive et crée davantage d’emplois », a argué le président de la Commission européenne, soulignant que le Parlement européen aurait aussi à se prononcer sur les réformes envisagées pour satisfaire Londres.
Passant en revue les quatre domaines dans lesquels Donald Tusk a proposé des mesures, qui doivent désormais être discutées par les 27 autres Etats membres de l’UE, Jean-Claude Juncker a souligné qu’il était « reconnu que tous les Etats membres » ne participaient pas de la même manière à tous les domaines du ressort de l’UE. « Nous avons répondu aux inquiétudes » de David Cameron, « tout en respectant les traités », a-t-il assuré.
Couper l’herbe sous le pied des eurosceptiques
Le chef de l’exécutif européen a aussi loué le mécanisme de « sauvegarde » proposé pour limiter pendant une période pouvant aller jusqu’à quatre ans les aides sociales aux travailleurs migrants intra-européens s’installant sur le sol britannique. Il s’appliquera « dans des cas exceptionnels », a-t-il noté, tout en indiquant que la situation actuelle du Royaume-Uni pourrait répondre à un tel critère. La Commission a confirmé que ce « frein d’urgence » à l’immigration serait aussi disponible pour les autres Etats membres.
« Ce mécanisme est bien sûr taillé sur mesure pour la situation du Royaume-Uni et répond à l’un des problèmes soulevés par le Premier ministre Cameron », a avancé le porte-parole de la Commission à Bruxelles, Margaritis Schinas. Mais « évidemment, une fois que la législation est adoptée, la même législation européenne s’appliquera aux autres (Etats membres) ». Une fois le texte voté, David Cameron pourrait ensuite organiser le référendum britannique sur la question dès juin. En promettant d’organiser cette consultation à haut risque, le Premier ministre britannique espère couper l’herbe sous le pied des eurosceptiques.