Le Festival de bande dessine d’Angoulme ne fera pas l’conomie d’une nouvelle polmique. Richard Gaitet, le matre de crmonie lors de la remise des prix a us d’un humour qui n’est pas du got de tout le monde.
La cérémonie de remise des prix du Festival de BD d’Angoulême a été la victime d’une forme d’humour assez malvenue. Dans un premier temps, tout se déroule normalement quoi qu’un peu vite. Les distinctions sont distribuées à la volée et les lauréats sont félicités. Alors que les festivités touchent à leurs fins après seulement 8 minutes, l’animateur de Radio Nova Richard Gaitet annonce que tout ceci n’était qu’une vaste mascarade. La vraie remise de prix commence alors. Le problème, c’est que certains auteurs se voient « déchus » de leur prix.
« Personne n’avait été prévenu », explique à Libération Sam Souibgui, directeur éditorial de Komikku et faux gagnant avant de poursuivre: « On se disait que c’était une répétition, qu’ils n’allaient quand même pas oser changer les noms. » Et bien si. « Olivier Schrauwen [lauréat d’un faux prix] et moi, on n’a pas compris du tout. Certains faux prix devenaient de vrais prix, on se demandait si on allait vraiment avoir le fauve d’or. Des mots comme « stupidité intégrale » me viennent aujourd’hui à l’esprit », déclare au quotidien Patrice Killofer, patron de la maison d’édition L’Association.
Des controverses qui s’enchainent
« C’est vraiment un canular de mauvais goût. La perception à l’internationale du festival, qui n’était pas terrible jusque-là après l’affaire de la liste des nominés uniquement masculins, relève du folklore! », a dénoncé Pol Scorteccia, le directeur d’Urban Comics sur le site du Monde.
Sur Twitter, les auteurs aussi s’insurgent.
Pour les organisateurs, la responsabilité revient à Richard Gaitet. « Ça s’inscrit dans la tradition des clowns comme Antoine de Caunes aux Césars. Tout était très exagéré et clairement de l’humour. Et le milieu de la BD à une grande capacité à l’autodérision… » explique le délégué général du festival, Franck Bondoux à Libé.
Maintenant, le monde de la BD sait ce qu’a pu ressentir Judith Godrèche lorsque Vanessa Paradis lui a attribué par erreur un César en 1991.