Jrusalem – Le journaliste palestinien Mohammed al-Qiq, emprisonn en Isral, est en danger de mort aprs 64 jours de grve de la faim, a estim jeudi le Comit international de la Croix-Rouge (CICR).
« M. Qiq est en grève de la faim depuis plus de 60 jours et est désormais dans un état critique, sa vie étant en danger« , a déclaré le CICR dans un communiqué, appelant les autorités israéliennes et M. Qiq lui-même « à trouver une solution pour éviter qu’une vie soit perdue« .
Mercredi, l’Union européenne s’est dit « particulièrement inquiète » à propos de la détérioration de sa santé.
M. Qiq, 33 ans, reporter de la chaîne saoudienne Al-Majd, a été arrêté le 21 novembre chez lui à Ramallah, en Cisjordanie occupée. Il a été placé mi-décembre en détention administrative, régime extrajudiciaire qui permet la détention sans inculpation ni procès pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.
Il a cessé de s’alimenter le 25 novembre pour dénoncer « la torture et les mauvais traitements qu’il a subis pendant son interrogatoire« , a indiqué Addameer, une organisation palestinienne de défense des prisonniers.
Il est susceptible de mourir à tout moment, estime son avocat. Il a été transféré fin décembre à l’hôpital d’Afoula (nord).
Le journaliste a fait appel de son internement mais la Cour suprême israélienne a décidé mercredi son maintien en détention, indiquant qu’elle suivrait l’évolution de son état au jour le jour.
Le Shin Beth, la sécurité intérieure israélienne, l’accuse d’être un membre actif de l’organisation islamiste palestinienne Hamas, considérée comme « terroriste » par Israël, les Etats-Unis et l’Union européenne.
Sa femme Faihaa a dénoncé mardi son maintien en détention. « Mohammed est un journaliste palestinien qui a été arrêté simplement parce qu’il couvrait la situation en Cisjordanie« , a-t-elle déclaré à l’AFP.
M. Qiq, condamné en 2008 à 16 mois de prison pour appartenance à un organisme affilié au Hamas, dit ne se livrer qu’au journalisme.
En novembre, Israël avait libéré le prisonnier palestinien Mohammed Allan, 31 ans, après que ce dernier eut frôlé la mort en grève de la faim.