En villgiature sur la Cte d’Azur, et aprs avoir fait privatiser une plage publique pour la dure de son sjour, le roi Salman aurait demand qu’une femme soit carte du dispositif de scurit mis disposition par l’Etat.
Le roi Salman d’Arabie Saoudite est décidément un hôte exigeant. Le monarque et sa suite, en villégiature depuis quelques jour dans la villa royale de Vallauris (Alpes-Maritimes) font à nouveau parler d’eux ce mardi. Selon une information de nos confrères de Marianne, après avoir demandé (et obtenu) voici quelques jours la privatisation d’une plage publique située en contrebas de la demeure, le roi aurait demandé à ce qu’une femme CRS soit écartée du dispositif de sécurité des lieux mis à disposition par le gouvernement. Une information démentie par la préfecture, mais partiellement confirmée par le syndicat de police Unsa.
Une plage publique réservée aux hommes?
« Samedi, alors que le dispositif de sécurité était assuré par les policiers de la sécurité publique, il y avait une collègue féminine sur la plage, où il y a eu un incident, dont je ne connais pas les détails », a ainsi déclaré Sylvain Martinache, délégué régional UNSA Police CRS Sud. Selon Marianne, en guise d’incident, le roi Salman aurait envoyé un émissaire pour signifier à la jeune femme que sa présence sur le rivage, théatre des bains de mer royaux, contrevenait à la bienséance, raconte Marianne.
La policière en aurait alors référé à ses supérieurs et l’information serait remontée jusqu’à la place Beauvau, croit savoir l’hebdomadaire. La décision aurait été prise par le ministère de l’Intérieur de maintenir la jeune femme au sein du dispositif de sécurité, tout en l’éloignant de la plage, pour contenter le monarque.
Une version de l’histoire contredite par la préfecture des Alpes-Maritimes et le patron de la Sécurité publique qui démentent toute intervention royale. « La famille royale ou son entourage n’a jamais demandé à ce que soit écarté du dispositif un personnel féminin », a déclaré le directeur départemental de la sécurité publique Marcel Authier. « Des femmes policières sont régulièrement envoyées sur ce dispositif, sans aucune remarque de la famille royale ou de son entourage. J’ai demandé à ce que le dispositif soit reculé lorsque le roi et sa famille viennent se baigner, pour protéger leur intimité », a-t-il précisé.
Interrogé sur France 3 Côte d’Azur, Ali Al-Qarni, chargé d’affaires de l’ambassade d’Arabie saoudite, a lui aussi confirmé la présence de femmes dans le dispositif de sécurité, sans plus de précision.
Or, selon Sylvain Martinache, au lendemain de « l’incident » ayant eu lieu sur la plage, une compagnie de CRS a pris le relais des policiers de la sécurité publique pour assurer la protection de la famille royale « avec pour consignes claires de ne pas mettre de femmes sur la plage pour éviter un incident ». « Ces instructions ont été données très clairement par les autorités policières locales », a poursuivi Philippe Capon, secrétaire général de l’UNSA Police. « Ce qu’on trouve absolument anormal, c’est qu’on puisse déterminer une mission en écartant un policier en raison de son sexe, c’est inadmissible », a-t-il dénoncé.