Les attentats de janvier auraient favorisé les problèmes cardiaques

Selon l’tude mene par un cardiologue, le stress li aux attentats aurait fait bondir le nombre de problmes cardiaques Toulouse.

Les attentats de janvier 2015 ont eu des conséquences néfastes inattendues. De l’attaque de Charlie Hebdo à celle de l’Hyper Cacher, les 7, 8 et 9 janvier 2015, le nombre de patients hospitalisés au Centre de la douleur thoracique (CDT) de la clinique Pasteur de Toulouse a augmenté de près de 75% par rapport aux trois mêmes jours de 2014, indique une étude réalisée sous la férule du professeur Atul Pathak, qui travaille à la clinique.

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Hausse de 180% d’infarctus du myocarde

Les hospitalisations ont principalement concerné des infarctus du myocarde, des arythmies cardiaques symptomatiques ainsi que des problèmes d’insuffisance cardiaque. Les trois jours des attentats ont été marqués par un bond de 180%, par rapport à la moyenne quotidienne des admissions en janvier 2015 au CDT, des infarctus du myocarde, et de près de 90% pour les insuffisances cardiaques, précise l’analyse.

Des hausses similaires du nombre d’admissions ont été observées si on compare les trois jours des attentats à d’autres périodes, notamment les journées équivalentes de 2013 et 2012, a précisé Atul Pathak. « Le stress a un effet direct sur les organes, en conclut le professeur, attribuant particulièrement les problèmes cardiaques au matraquage médiatique. Ces trois jours d’horreur ont été surmédiatisés minute par minute dans toute la France. C’est pourquoi ils ont eu des répercussions à Toulouse, soit à des centaines de kilomètres du lieu des attentats. »

Une étude nationale d’ici six mois

L’étude a en revanche, et curieusement, montré que les attentats perpétrés par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban, qui avait tué sept personnes en mars 2012, n’ont pas le même impact. « Mais c’est probablement dû au fait que les forces de l’ordre avaient donné pour consigne de rester chez soi. Les gens ont probablement eu autant de problèmes cardiovasculaires mais ils n’ont pas osé sortir, même si c’était grave », a expliqué Atul Pathak.

Cette étude est la première du genre réalisée en France. Elle sera bientôt suivie d’une analyse similaire sur les attentats de novembre 2015 et leurs effets à Toulouse, selon Atul Pathak. Une étude nationale, cette fois, devrait être publiée d’ici six mois environ et se penchera non plus seulement sur le CDT de la Clinique Pasteur à Toulouse mais sur les autres CDT de France, a précisé le professeur.