Paris, 11 dc 2015 – Les lus du comit central d’entreprise (CCE) d’EDF ont dclench « pour la premire fois » un droit d’alerte devant la situation « conomique et sociale proccupante » de l’nergticien qui va bientt sortir du CAC40, selon un communiqu consult vendredi par l’AFP.
« Au regard de nombreux faits récents de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique d’EDF SA« , les élus du CCE, qui représentent les syndicats FNME-CGT, CFE-CGC, FCE-CFDT et FO Energie et Mines, ont décidé jeudi de déclencher cette procédure.
Ils « dénoncent unanimement et avec force toutes les manoeuvres qui conduisent inéluctablement EDF dans une impasse industrielle, économique et sociale« , et mandatent le secrétaire du CCE « pour mettre en oeuvre par tous moyens, y compris judiciaires, le présent droit d’alerte économique et le poursuivre« , selon le communiqué.
Le CCE demande notamment à EDF de lui fournir des « explications circonstanciées » sur la baisse du cours de l’action – qui a chuté d’environ 40% depuis le début de l’année, et conduira EDF à sortir du CAC40 le 21 décembre -, les pertes de parts de marché dans le cadre de la disparition des tarifs réglementés pour les clients professionnels début 2016 et les pertes de clients sur le marché des particuliers (tarif bleu).
Il veut aussi des explications sur les conséquences de la mise en demeure de la Commission européenne relative aux concessions hydrauliques détenues par EDF, l’avancement du chantier du réacteur EPR de Flamanville, « les modalités de mise en oeuvre du Grand Carénage » (maintenance lourde des centrales nucléaires françaises) ou les « modalités économiques » de la construction de deux EPR en Angleterre.
Les élus du CCE s’inquiètent de la « cohérence de la trajectoire financière d’EDF présentée avec l’ensemble des faits évoqués » mais aussi de leurs conséquences « sur la stratégie d’EDF, sur son organisation, sur son volet social et ses emplois en France et à l’international »
Les salariés du secteur de l’énergie se sont mobilisés à plusieurs reprises depuis novembre, la dernière fois mercredi, pour manifester leurs craintes notamment quant à l’avenir d’EDF et aux réductions d’effectifs.