Londres – Le Financial Times a tweet jeudi par mgarde que la Banque centrale europenne avait maintenu inchange sa politique montaire avant mme que l’institut de Francfort n’annonce sa dcision, finalement contraire, une erreur qui a entran une raction sur le colossal march des changes.
Une dizaine de minutes avant l’heure prévue de publication de la décision de la BCE, le FT a tweeté sur son compte pour les informations sur les marchés: « La BCE maintient ses taux inchangés, une décision choc« .
Quelques instants après, le quotidien financier a diffusé sur son site internet, là encore par erreur, un article affirmant la même chose.
La plupart des analystes et des opérateurs du marché s’attendaient à ce que la BCE assouplisse sa politique monétaire, aussi ce tweet a-t-il poussé un certain nombre de cambistes à racheter des euros: l’euro, qui avait baissé quelques minutes plus tôt à 1,0542 dollar, à proximité de son plus faible niveau depuis sept mois, est alors remonté au-delà de 1,06 dollar.
Le tweet a été rapidement effacé du compte FT Markets mais de nombreux échanges, qui pourraient avoir porté sur des milliards de dollars, avaient déjà été accomplis. Le marché des changes brasse en effet quelque 5.300 milliards de dollars par jour en moyenne, aussi la moindre distorsion peut faire rapidement perdre, ou gagner, des fortunes à ses acteurs.
Publiée comme prévu à 12H45 GMT, la décision de la BCE a ensuite fait état de l’abaissement d’un de ses taux directeurs, afin de stimuler l’activité économique et de relancer la faible inflation en zone euro. Après une rechute initiale de l’euro face au dollar suite à cette annonce, la monnaie unique est repartie nettement à la hausse, à proximité de 1,09 dollar, des opérateurs ayant tablé sur des mesures d’assouplissement plus fortes.
Une poignée de minutes après la décision de la BCE, le compte FT Markets a publié un tweet visant à rectifier l’erreur initiale en expliquant : « Correction: merci d’ignorer un tweet précédent disant +La BCE maintient ses taux inchangés, une décision choc+. Il a été publié par erreur« .
Le groupe Financial Times, qui publie le quotidien du même nom – véritable bible des milieux d’affaires -, dispose d’un large lectorat abonné à ses offres électroniques et est très actif sur les réseaux sociaux. Basé à Londres, le FT est passé ce lundi sous le contrôle du groupe japonais d’informations financières Nikkei.
Aucun porte-parole du groupe n’a pu être joint par l’AFP dans l’immédiat pour expliquer les circonstances de l’erreur.