À Villepinte, les surveillants pénitentiaires «ne lâchent rien»

Des dizaines de surveillants de prison ont manifesté tôt ce jeudi à Villepinte. Avec des slogans comme «la pénitentiaire en colère», ils ont réclamé un désengorgement des maisons d’arrêt et une meilleure protection du personnel encadrant. Un mouvement qui fait suite au blocage de Fleury-Mérogis, lundi. «Ma prison va craquer». À l’entrée de la maison d’arrêt de Villepinte, les inscriptions sur les palettes en bois donnent le ton. Il est six heures et une cinquantaine de surveillants pénitentiaires s’est regroupée. La fumée de leurs cigarettes s’estompe dans le ciel encore sombre. Certains travaillent à Villepinte, d’autres à Fleury-Mérogis, ou au centre de détention de Châteaudun à plus de 150 kilomètres de là. Des prisons différentes et pourtant un même ras-le-bol: une surpopulation carcérale qui s’aggrave chaque jour, un manque de moyens et d’effectifs alarmant, des établissements vétustes… Et pour ceux en charge de la sécurité publique, des conditions de travail dégradées. Autour d’un café noir, vêtus d’un dossard aux couleurs de leur syndicat, bleu pour FO Pénitentiaire, jaune pour le Syndicat Pénitentiaire des Surveillants (SPS), ils échangent sur leur quotidien: «On est fatigué, on est épuisé», dénonce l’un d’entre eux, «surveillant pas content» fredonne un autre. Fin mars, la directrice de la prison Léa Poplin a rédigé un courrier aux magistrats en leur déclarant qu’en vue d’un taux d’occupation record de 201%, la maison d’arrêt ne pouvait plus accueillir de détenus. Avec plus de 1130 condamnés pour 582 places, la situation est devenue critique. Mais depuis vendredi dernier, précise Philippe Kuhn, délégué du SPS à Villepinte, «on recommence à écrouer». Des détenus qui s’entassent dans des cellules et aucune embauche de personnel en retour.

En avion de chasse

Je vous ai déjà dit que quand j’étais enfant, je voulais devenir pilote de chasse ? Vous avez sans doute compris que j’ai fini par prendre une autre orientation professionnelle en lisant mes billets. Mais tout récemment, j’ai tout de même décidé de réaliser ce rêve de gamin, l’espace d’une heure : j’ai fait un vol en avion de chasse à Paris. Et ce fut une expérience semblable à aucune autre ! Cette expérience étonnante m’a poussé à cogiter sur le progrès que nous vivons. Car c’est vraiment fou, de voir à quel point la société a été bouleversée en l’espace de quelques décennies. Avant ça, l’existence se réduisait en règle générale à cultiver les champs. C’était une vie harassante et très simple, et où l’on travaillait toute sa vie, et ce dès l’âge de dix ans. Nos ancêtres voyageaient en de rares occasions, et ce n’était jamais pour partir en vacances ! Nombre d’entre eux passaient toute leur vie là où ils avaient grandi… Mais ça, c’était avant. Désormais, nous vivons deux fois plus longtemps que nos ancêtres : nous mangeons tellement bien que nous devons faire un effort pour gagner la ligne, voyageons dans d’autres pays pour le plaisir, pouvons chatter avec des gens à l’autre bout du monde à tout moment. Nous avons des wc, de l’électricité, de l’eau chaude en permanence… Nous avons tout simplement changé d’univers ! L’être humain a connu durant des millénaires une vie accablante, et est passé en un court laps de temps à une vie d’opulence formidable. Naturellement, les problèmes n’ont pas disparu. Mais il faudrait quand même apprendre à voir notre richesse, plutôt que de sans cesse convoiter ce que les voisins ont : nous sommes incontestablement vernis d’évoluer aujourd’hui ! Et notre standing de vie ne cesse de progresser. Qui aurait pu envisager, il y a dix ans encore, qu’il nous serait possible d’accomplir un vol en avion de chasse sans problème, en mettant un peu de côté ? D’ailleurs, si vous voulez creuser la question, voici le site où j’ai dégoté ce baptême en avion de chasse.

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Rugby: le Néo-Zélandais Williams autorisé à porter son maillot sans logo

Wellington – La star des All Blacks Sonny Bill Williams, critiqué pour avoir masqué le logo d’une banque au nom de sa religion, a été autorisé à porter un maillot des Auckland Blues sans ce sponsor, a annoncé mercredi la Fédération néo-zélandaise.

« Williams a maintenant clarifié son choix de ne pas arborer sur son maillot de logos de banques, d’entreprises vendant de l’alcool, et de celles de jeu« , explique la NZR après avoir annoncé reconnaître les « objections de conscience » de l’ex-centre de Toulon, musulman fervent qui bénéficie d’une clause en ce sens dans son contrat.

En conséquence de quoi, il pourra jouer sans que les marques BNZ ou Investec, le sponsor du championnat, ne soient visibles sur la tenue de son club.

Samedi, pour son grand retour après une rupture du tendon d’Achille lors d’un match de rugby à VII du tournoi olympique de Rio l’été dernier, « SBW » avait recouvert le logo de la Banque de Nouvelle-Zélande (BNZ) avec de l’adhésif sur son col.

Cette décision avait ensuite été critiquée par le Premier ministre Bill English qui s’est publiquement interrogé sur le traitement de faveur dont pourrait bénéficier un joueur par rapport au reste de l’équipe.

« Sonny a des croyances religieuses fortes liées à ce sujet et nous les respectons, assure encore Neil Sorensen, le directeur général de la fédération. Les objections de conscience doivent être fondées et nous pensons que c’est le cas« .

« Si un logo sur un maillot peut sembler sans importance pour certains, il est important à mes yeux de bien faire les choses en rapport avec ma foi et j’espère que les gens respectent ça« , a ensuite réagi le joueur.

Selon la NZR, Williams devrait pourtant accepter sur le maillot des All Blacks l’emblème du sponsor AIG, parce qu’il s’agit d’une compagnie d’assurance.

Les derniers comptes financiers de la marque américaine montrent toutefois qu’elle gère un portefeuille hypothécaire de 23,5 milliards de dollars américains, sur lequel elle prélève, comme BNZ ou Investec, les taux d’intérêt du marché.

Le marché des Vélib’ attribué à Smoovengo aux dépens de JCDecaux

Paris – Le marché des Vélib, confié au groupe JCDecaux depuis sa mise en place en 2007, a été attribué au consortium franco-espagnol Smoovengo à l’occasion de son renouvellement à compter de 2018, a annoncé le syndicat mixte Autolib’ et Vélib’ Metropole, qui regroupe Paris et une centaine de communes partenaires.

La délibération a été approuvée à une majorité « écrasante« , a précisé la présidente du syndicat mixte Marie-Pierre de la Gontrie, lors d’un point de presse mercredi à l’hôtel de ville de Paris.

Inde: la banque centrale maintient son principal taux directeur

Bombay – La banque centrale indienne a maintenu jeudi inchangé son principal taux directeur, citant des pressions inflationnistes et le risque d’une mauvaise mousson.

Pour la troisième fois de l’exercice fiscal 2016/2017, la Reserve Bank of India a maintenu le taux auquel elle prête aux banques commerciales à 6,25%, un plus bas depuis novembre 2010.

La future entrée en application d’une TVA harmonisée (GST) dans tout le pays et une mousson possiblement faible cet été, qui ferait monter les prix des denrées alimentaires, sont autant de facteurs inflationnistes qui incitent les banquiers centraux à la prudence.

Dans un communiqué, le gouverneur Urjit Patel s’est inquiété « de l’incertitude entourant la mousson du sud-ouest (de l’Inde) au vu de la probabilité grandissante d’un phénomène El Niño » dans le Pacifique qui pourrait affaiblir les précipitations sur l’Asie du Sud.

Une mousson abondante est vitale pour l’économie indienne, pays encore très rural, et joue un rôle important dans la variation des prix.

En conséquence, la RBI escompte une inflation à 4,5% pour la première moitié de l’exercice 2017-2018 (clos fin mars) et 5% pour la seconde moitié. Son objectif est de contenir l’inflation autour de 4%.

Malgré des cahots, la croissance indienne reste l’une des plus rapides des grandes économies du globe.

Celle-ci a atteint 7% sur un an au troisième trimestre (octobre-décembre), en léger ralentissement par rapport aux estimations initiales du gouvernement pour l’exercice fiscal 2016-2017.

Mais ce chiffre a étonné de nombreux économistes, qui l’ont jugé bien optimiste. En effet, ce trimestre porte sur la période de la démonétisation, où 86% de l’argent liquide avait été brutalement invalidé ce qui avait engendré d’importantes perturbations monétaires.

Le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi avait décrété début novembre que les billets de 500 et 1.000 roupies (6,5 et 13 euros), soit 24 milliards de coupures, n’avaient plus de valeur légale.

Cette mesure radicale était destinée à lutter contre l’évasion fiscale et à faire rentrer dans le secteur bancaire une partie de l’énorme secteur informel de l’économie indienne.

Mais elle a aussi eu pour effet à court terme de déclencher une ruée sur les banques, qui se sont trouvées à sec, et d’entraîner un ralentissement de la consommation dû à la pénurie d’argent liquide.

En raison de la démonétisation, le Fonds monétaire international a abaissé sa prévision de croissance pour l’Inde à 6,6%, soit une diminution d’un point.

Le PIB de l’Inde avait progressé de 7,6% sur 2015-2016.

La sortie dans l’espace de Thomas Pesquet reportée

L’astronaute français, qui devait effectuer ce jeudi 6 avril sa dernière sortie orbitale, va devoir attendre. La Nasa a annoncé que sa mission, une série de travaux à l’extérieur de la Station spatiale international, est reportée à une date indéterminée, après le 18 avril.

Il va falloir s’armer de patience avant de revoir l’astronaute Thomas Pesquet dans l’espace. Sa sortie orbitale, prévue ce jeudi 6 avril dans le cadre d’une série de travaux à l’extérieur de la Station spatiale internationale (ISS), a été reportée à une date indéterminée, a annoncé mercredi la Nasa.

Un porte-parole de l’Agence spatiale américaine a expliqué que la marche dans l’espace doit désormais intervenir après la prochaine mission d’approvisionnement d’ISS. Le lancement de cette dernière est prévu au plus tôt le 18 avril de Cap Canaveral. Le vaisseau non habité Cygnus doit livrer une pièce que Thomas Pesquet et sa co-équipière américaine Peggy Whitson doivent installer, a précisé ce porte-parole.

Jamais deux sans trois

Thomas Pesquet, 39 ans, avait effectué sa première sortie le 13 janvier avec Shane Kimbrough, 49 ans, commandant des six membres d’équipage de l’ISS. Il a fait une deuxième marche dans l’espace avec lui le 24 mars.

VIDÉO >> Revivez la deuxième sortie dans l’espace de Thomas Pesquet

L’astronaute français, rattaché à l’Agence spatiale européenne (ESA), séjourne dans la Station spatiale depuis le 20 novembre 2016. Il doit encore faire une troisième et dernière sortie orbitale pour achever des travaux de modernisation de la station, dont l’installation d’un nouveau port d’amarrage pour les futurs vaisseaux spatiaux de transport d’astronautes, qui seront géré par les entreprises privées SpaceX et Boeing à partir de 2018 ou 2019.

Bientôt sous le commandant de Peggy Whitson

Thomas Pesquet est devenu le quatrième Français à sortir dans l’espace et le onzième Européen. Avec une troisième sortie, il égalera le record de son confrère français Philippe Perrin.

EN IMAGES >> La splendeur de la Terre vue de l’espace par Thomas Pesquet

Trois des six membres actuels de l’équipage de la Station spatiale doivent quitter l’avant-poste orbital le 10 avril à bord d’un vaisseau Soyouz pour revenir sur la Terre après 173 jours dans l’espace. Il s’agit du commandant américain Shane Kimbrough et des Russes Sergey Ryzhikov et Andrey Borisenko de l’agence spatiale Roscosmos.

Un équipage réduit de trois personnes occupera l’ISS sous le commandement de Peggy Whitson, avant l’arrivée de l’astronaute Jack Fischer de la Nasa et de son collègue russe Fyodor Yurchikhin. Le lancement du Soyouz qui les acheminera à la Station est prévu le 20 avril de Baïkonour au Kazakhstan.

Trump prêt à « régler » seul le problème nord-coréen, sans la Chine

Washington – Donald Trump s’est dit prêt à « régler » seul le problème nord-coréen, sans l’aide de la Chine, selon des propos publiés dimanche par le Financial Times, à quelques jours de la visite du président chinois Xi Jinping.

« Si la Chine ne règle pas la Corée du Nord, nous le ferons« , affirme le président américain avec l’intention évidente de montrer sa détermination et sa fermeté, avant de recevoir le président chinois Xi Jinping, jeudi et vendredi, dans sa résidence privée de Mar-a-Lago, en Floride.

A la question de savoir si les Etats-Unis pourraient agir seuls, sans attendre l’aide de la Chine, Donald Trump répond: « Absolument« , sans donner plus détails.

« La Chine décidera de nous aider ou pas avec la Corée du Nord (…) S’ils ne le font pas, ce ne sera bon pour personne« , ajoute encore le président américain dans cet entretien au quotidien financier britannique.

L’ambassadrice américaine à l’ONU, Nikki Haley, avait déjà indiqué dimanche que les Etats-Unis entendaient « mettre la pression » sur la Chine pour qu’elle « agisse » contre la course à l’arme nucléaire de la Corée du Nord.

« Le seul pays qui peut stopper la Corée du Nord est la Chine et ils le savent (…) Ils doivent agir et nous allons continuer à mettre la pression sur la Chine pour qu’ils agissent« , a-t-elle martelé lors d’un entretien diffusé dimanche sur la chaîne américaine ABC.

Le président américain Donald Trump avait indiqué jeudi sur son compte Twitter que la rencontre avec Xi Jinping serait « très difficile« , en raison notamment des différends commerciaux entre les deux grandes puissances.

Mais « la conversation la plus importante sera comment nous allons gérer la non-prolifération de la Corée du Nord« , a estimé Nikki Haley, laissant augurer d’un tête-à-tête tendu entre les deux dirigeants sur le dossier nord-coréen.

Pékin a déjà annoncé la fin de ses importations de charbon nord-coréen, conformément aux sanctions de l’ONU visant à convaincre ce pays de renoncer à ses programmes nucléaire et balistique. Une mesure jugée insuffisante par Nikki Haley.

« Nous savons que (le charbon) rentre par d’autres moyens. Nous voulons voir des actions fortes de la Chine pour condamner la Corée du Nord et non pas seulement des paroles« , a-t-elle ajouté.

Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Donald Trump laisse planer la possibilité d’une action militaire contre la Corée du Nord, si cette dernière refuse d’obtempérer.

Début mars, le président américain avait indiqué être prêt à utiliser « la totalité des capacités militaires des Etats-Unis » pour « contrer les missiles balistiques nord-coréens« .

L’option militaire « a toujours été sur la table« , a rappelé dimanche l’ancien ministre de la Défense de Barack Obama, Ashton Carter.

« En 1994, j’ai travaillé sur un plan pour une frappe préventive (sur la Corée du Nord, NDLR) dont nous n’avons pas eu besoin. Nous avons ces options. Nous devons les conserver« , a-t-il dit, également sur la chaîne ABC.

Selon lui, les réticences de Chine à aller trop loin sur la Corée du Nord, s’expliquent par la crainte de Pékin de voir le régime de Pyongyang s’effondrer.

« Ils ont peur d’un effondrement de la Corée du Nord (…) qui créerait une Corée unifiée, alliée aux Etats-Unis, à leur frontière. »

Prisons: le directeur de l’administration pénitentiaire démissionne

Philippe Galli, le directeur de l’administration pénitentiaire a présenté sa démission, a annoncé ce dimanche Jean-Jacques Urvoas, le ministre de la Justice.

Le directeur de l’administration pénitentiaire Philippe Galli a quitté son poste. Nommé en septembre 2016, il a démissionné « de sa propre initiative, vendredi 31 mars » a annoncé dimanche soir le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas dans un communiqué. Le ministre ne donne aucune indication sur les motifs de cette démission, mais des sources au sein de l’administration pénitentiaire (AP) ont expliqué à l’AFP que Philippe Galli était parti sur un « désaccord » avec le ministre.

La population carcérale au plus haut

Sa démission intervient alors que le garde des Sceaux doit se voir remettre mardi le Livre blanc sur les prisons rédigé par la commission présidée par l’ex-sénateur de droite Jean-René Lecerf. Elle intervient également dans un contexte difficile. La surpopulation carcérale n’a en effet jamais été aussi élevée. Avec 69 430 personnes incarcérées, le nombre de détenus dans les prisons françaises a atteint un nouveau record au 1er mars, en pleine campagne présidentielle où la question pénitentiaire n’est souvent abordée que par le biais de la construction de nouveaux établissements.

« A compter du prochain conseil des ministres qui se prononcera sur ce point, l’intérim sera assuré par Stéphane Bredin, actuel directeur adjoint de l’administration pénitentiaire », a ajouté le garde des Sceaux.