Mini-révolution : l’Insee recueille bien des données de type ethnique

Contrairement à ce qu’on lit régulièrement dans la presse, l’Insee recueille des données de type ethnique – pays et nationalité de naissance des parents – comme le font maintenant de nombreux pays européens, certains depuis déjà assez longtemps. L’Insee s’y est mis dans les années 2000, de manière régulière avec l’enquête Emploi depuis 2005 et l’enquête Logement depuis 2006. Mais ces enquêtes ne couvrent pas tous les âges. L’enquête Emploi, par exemple, interroge des personnes âgées d’au moins 15 ans dans les ménages ordinaires (c’est-à-dire hors logements collectifs), tout en collectant des informations sur les enfants d’une qualité jugée insuffisante par l’Insee qui préfère compléter les données de l’enquête Emploi par celles des enquêtes annuelles de recensement pour les moins de 15 ans encore au foyer des parents.  La Cnil a donné son feu vert en 2007 pour la collecte des mêmes informations dans les enquêtes annuelles de recensement, ce qui aurait l’avantage de couvrir plus simplement tous les âges et de permettre des études locales fines. Mais l’Insee refuse toujours de sauter le pas, compte tenu de l’ambiance du débat public sur les statistiques ethniques et du débat syndical en interne. Autrement dit, l’Insee a les moyens de faire beaucoup mieux que ce qu’il fait, mais il s’y refuse pour éviter de compromettre sa réputation, la tranquillité de l’établissement et de mettre, pense-t-il, en danger le recensement, sur lequel repose le système statistique français. Il donne donc, de temps en temps, des informations sur les enfants d’immigrés en combinant les données des enquêtes annuelles de recensement et celles des enquêtes Emploi.  Justement, l’Insee vient de sortir un Insee-Première intitulé Être né en France d’un parent immigré, Une population diverse reflétant l’histoire des flux migratoires. Ce quatre pages présente la situation en 2015 : 7,3 millions auraient au moins un parent immigré (11 %).  Première remarque : Pourquoi n’avoir pas présenté en clair les données sur la population immigrée à la même date pour accompagner ces résultats ? On aurait ainsi la population d’origine étrangère sur deux générations. L’Insee publie deux tableaux qui donnent des informations sur les enfants d’immigrés, les immigrés et ceux que l’Insee appelle « ni immigrés ni enfants d’immigrés », sans avoir seulement chiffré les trois ensembles. Au passage, l’Insee doit absolument trouver un nom à l’ensemble qui représente 80 % de la population qui ne soit pas un privatif. J’ai proposé de les appeler « natifs au carré ».   Si l’on ajoute les deux générations (immigrés et enfants d’immigés), cela donne un total de 13,5 millions, soit 20,4 % de la population. On a donc un peu plus d’un habitant sur cinq d’origine étrangère sur deux générations en 2015. On aimerait, ce qui n’est pas bien difficile à faire, que l’Insee donne la même information sur la France métropolitaine, pour laquelle j’ai fait trois estimations plus anciennes (1986, 1999, 2011), ce qui permettrait de donner une idée de l’évolution. Si l’on ramène les chiffres de l’Insee à la France métropolitaine, on a, à peu près, 13,2 millions de personnes d’origine étrangère sur deux générations (soit 20,5 %), à comparer à 12,1 millions quatre ans plus tôt et 9,8 millions en 1999, soit 19,2 % en 2011 et 16,8 % en 1999. La population d’origine étrangère sur deux générations aurait donc augmenté de 9 % entre 2011 et 2015, contre 2,6 ‰ seulement pour les natifs au carré.  Contrairement à ce qu’on lit régulièrement dans la presse, l’Insee recueille des données de type ethnique – pays et nationalité de naissance des parents – comme le font maintenant de nombreux pays européens, certains depuis déjà assez longtemps. L’Insee s’y est mis dans les années 2000, de manière régulière avec l’enquête Emploi depuis 2005 et l’enquête Logement depuis 2006. Mais ces enquêtes ne couvrent pas tous les âges. L’enquête Emploi, par exemple, interroge des personnes âgées d’au moins 15 ans dans les ménages ordinaires (c’est-à-dire hors logements collectifs), tout en collectant des informations sur les enfants d’une qualité jugée insuffisante par l’Insee qui préfère compléter les données de l’enquête Emploi par celles des enquêtes annuelles de recensement pour les moins de 15 ans encore au foyer des parents.  La Cnil a donné son feu vert en 2007 pour la collecte des mêmes informations dans les enquêtes annuelles de recensement, ce qui aurait l’avantage de couvrir plus simplement tous les âges et de permettre des études locales fines. Mais l’Insee refuse toujours de sauter le pas, compte tenu de l’ambiance du débat public sur les statistiques ethniques et du débat syndical en interne. Autrement dit, l’Insee a les moyens de faire beaucoup mieux que ce qu’il fait, mais il s’y refuse pour éviter de compromettre sa réputation, la tranquillité de l’établissement et de mettre, pense-t-il, en danger le recensement, sur lequel repose le système statistique français. Il donne donc, de temps en temps, des informations sur les enfants d’immigrés en combinant les données des enquêtes annuelles de recensement et celles des enquêtes Emploi.  Justement, l’Insee vient de sortir un Insee-Première intitulé Être né en France d’un parent immigré, Une population diverse reflétant l’histoire des flux migratoires. Ce quatre pages présente la situation en 2015 : 7,3 millions auraient au moins un parent immigré (11 %).  Première remarque : Pourquoi n’avoir pas présenté en clair les données sur la population immigrée à la même date pour accompagner ces résultats ? On aurait ainsi la population d’origine étrangère sur deux générations. L’Insee publie deux tableaux qui donnent des informations sur les enfants d’immigrés, les immigrés et ceux que l’Insee appelle « ni immigrés ni enfants d’immigrés », sans avoir seulement chiffré les trois ensembles. Au passage, l’Insee doit absolument trouver un nom à l’ensemble qui représente 80 % de la population qui ne soit pas un privatif. J’ai proposé de les appeler « natifs au carré ».   Si l’on ajoute les deux générations (immigrés et enfants d’immigés), cela donne un total de 13,5 millions, soit 20,4 % de la population. On a donc un peu plus d’un habitant sur cinq d’origine étrangère sur deux générations en 2015. On aimerait, ce qui n’est pas bien difficile à faire, que l’Insee donne la même information sur la France métropolitaine, pour laquelle j’ai fait trois estimations plus anciennes (1986, 1999, 2011), ce qui permettrait de donner une idée de l’évolution. Si l’on ramène les chiffres de l’Insee à la France métropolitaine, on a, à peu près, 13,2 millions de personnes d’origine étrangère sur deux générations (soit 20,5 %), à comparer à 12,1 millions quatre ans plus tôt et 9,8 millions en 1999, soit 19,2 % en 2011 et 16,8 % en 1999. La population d’origine étrangère sur deux générations aurait donc augmenté de 9 % entre 2011 et 2015, contre 2,6 ‰ seulement pour les natifs au carré.

Etats-Unis: quand une virgule fait basculer un procès à 9 millions d’euros

Une société américaine a été condamnée en appel à payer pour plus de 9 millions d’euros d’heures supplémentaires à ses salariés, en raison d’une règle grammaticale bien particulière.

Une virgule, ça peut valoir cher. Ça peut même valoir plus de neuf millions d’euros aux Etats-Unis. La société Oakhurst Dairy le sait, elle l’a appris à ses dépens cette semaine. Le problème? Elle est en conflit depuis trois ans avec certains de ses chauffeurs-livreurs pour non-paiement d’heures supplémentaires, rapporte le New York Times.

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L’affaire est allée devant le tribunal, d’abord une première fois. La justice américaine a alors donné raison à la société. Puis une deuxième fois. La Cour d’appel a cette fois-ci statué en faveur des salariés. Pourquoi? Parce que l’absence d’une virgule dans un texte de loi rend son interprétation tout à fait différente.

Pas de virgule entre « packing et « distribution »

En fait, c’est une joute grammaticale qui anime les puristes de la langue, outre-Atlantique. Il s’agit de la règle de l' »Oxford comma », autrement dit la « virgule en série », en français. Ce qu’elle dit? Imaginez une suite de trois mots: s’il n’y a pas de virgule entre le deuxième et le troisième, alors la première proposition s’applique à celles qui suivent, explique Slate, qui illustre tout ça avec un tweet:

Concrètement, la loi qui concerne les salariés est simple: elle stipule que les heures supplémentaires ne seront pas payées pour les employés chargés « de l’emballage pour la livraison ou la distribution » des produits (« The packing for shipment or distribution »). Il n’y a donc pas de virgule entre « packing » et « distribution », soit précisémment l’activité des livreurs. Résultat? Le juge a estimé que seuls les employés en charge de la distribution avaient droit aux heures supplémentaires.

PSG: double passeur décisif, Javier Pastore s’est amusé face à Lyon

FOOTBALL. Titulaire, l’Argentin a été le principal artisan de la victoire du PSG face à Lyon dimanche (2-1), en clôture de la 30e journée de Ligue 1, en offrant deux caviars à Adrien Rabiot et Julian Draxler. Il peut être l’homme providentiel du PSG jusqu’à la fin de la saison.

Paris se rassure petit à petit. Après s’être imposé à Lorient lors de la précédente journée (2-1), le Paris Saint-Germain a fait tomber l’Olympique Lyonnais sur le même score dimanche soir et donc signé une deuxième victoire de suite en Ligue 1 depuis sa déroute face au Barça en Ligue des champions. Avec ce succès, les Parisiens reviennent à trois points de l’AS Monaco et relèguent Nice à quatre longueurs. Les hommes d’Unai Emery peuvent remercier leur public, qui n’a cessé de les encourager, mais également Javier Pastore, auteur d’une magnifique prestation.

Dimanche soir, l’Argentin a rappelé l’étendue de son immense talent. Aligné dans un rôle de meneur de jeu derrière Edinson Cavani, l’ancien joueur de Palerme a d’abord permis aux siens de revenir dans la partie après l’ouverture du score d’Alexandre Lacazette au bout de six minutes de jeu. À la 34e, il a pris le temps de fixer la défense lyonnaise, de combiner avec son compatriote Angel Di Maria, avant de centrer fort à ras-de-terre pour Adrien Rabiot, buteur d’une frappe du droit.

Des inspirations géniales

Soulagé par cette égalisation, le PSG s’est alors libéré et a assiégé le but gardé par Anthony Lopes. La lumière est une nouvelle fois venue de Pastore, qui a offert une offrande à Julian Draxler à la 40e. Parfaitement servi dans la surface, l’international allemand a ajusté Lopes d’un plat du pied droit sans contrôle. Avec ce but d’avance, les Parisiens se sont ensuite contentés de faire circuler le ballon et de faire courir des Lyonnais trop inoffensifs. Seul Pastore a continué à régaler les supporters présents dans les travées du Parc. De quoi faire regretter à certains son absence au Camp Nou, où il était resté sur le banc pendant que ses coéquipiers sombraient face au Barça.

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Contre Lyon, Pastore a toujours cherché à apporter du danger par ses remises, ses crochets courts et ses transmissions vers l’avant. Cinq minutes après le retour des vestiaires, le chef d’orchestre parisien a trouvé Di Maria d’une longue passe millimétrée, mais l’ancien du Real Madrid a été devancé de justesse par la sortie de Lopes. C’est ensuite Cavani qui a profité de la qualité technique de Pastore. À l’heure de jeu, l’Uruguayen a manqué l’occasion d’enfoncer les Gones en loupant un lob après avoir hérité du ballon sur une subtile louche de Pastore. Les souffrances lyonnaises ont pris fin à la 79e lorsqu’Emery a décidé d’économiser son génie argentin en le remplaçant par Lucas Moura.

« Je sens que j’ai une responsabilité »

Car le problème est souvent le même avec Pastore. Le supporter, c’est accepter d’être déçu. Excellent un soir, l’Argentin est capable de rechuter trois jours plus tard à l’entraînement, manquer plusieurs rencontres, avant de revenir, d’illuminer un match et de se blesser à nouveau. Aussi talentueux que fragile, Pastore n’a débuté que 8 matchs de championnat cette saison. S’il parvient à enchaîner les matchs et à ne plus squatter l’infirmerie, il pourrait pourtant être l’un des principaux atouts du PSG jusqu’à la fin de la saison. Un rôle qu’il se sent prêt à assumer. Avec le natif de Córdoba dans ses rangs, Paris est une toute autre équipe, bien mieux armée pour remporter la Coupe de la Ligue, la Coupe de France et la Ligue 1.

Javier Pastore résiste à Nabil Fekir lors de la rencontre entre le PSG et l'OL, le 19 mars 2017.

Javier Pastore résiste à Nabil Fekir lors de la rencontre entre le PSG et l’OL, le 19 mars 2017.

REUTERS/Charles Platiau

« Je sens que j’ai une responsabilité dans le sprint final parce que j’ai raté beaucoup de matchs, donc je dois être bon quand je suis sur le terrain. Face à Lyon j’ai joué dans une position que j’aime beaucoup, derrière les trois attaquants. Je me suis senti très bien, c’est un système qu’on avait travaillé dans la semaine », a expliqué Pastore à la fin de la rencontre au micro de Canal+. Après avoir montré la voie face à l’OL, il doit maintenant prouver à 27 ans que ses fans ont eu raison de toujours croire en lui.

Exclu pour une alliance avec le FN, Charles Millon rejoindrait l’équipe Fillon

L’ancien ministre de la Défense, exclu de l’UDF en 1998 après une alliance avec le Front national, va rejoindre l’équipe de campagne de François Fillon, selon l’émission C Politique. Charles Millon devrait rejoindre l’équipe de campagne de François Fillon

C’est un retour inattendu. Selon les informations de l’émission C Politique, l’ancien ministre de la Défense Charles Millon va rejoindre la nouvelle équipe de campagne de François Fillon, qui doit être dévoilée dans les prochains jours.

L’ancien député de l’Ain avait été exclu de l’UDF en 1998 après avoir été élu président de la région Rhône-Alpes grâce aux voix du Front national. Depuis cette date, il est une personnalité indésirable à droite. En 2001, il s’est ainsi présenté en candidat dissident aux élections municipales de Lyon. En 2008, il s’est présenté aux élections sénatoriales sans recevoir le soutien de l’UMP, rappelle Le Lab.

Charles Millon s’est rapproché de François Fillon ces dernières semaines. L’ancien ministre était présent au meeting d’Aubervilliers et lors du rassemblement du Trocadéro. Ce ralliement illustre le virage à droite pris par la campagne de l’ancien Premier ministre.

Empêtré dans le Penelopegate, le candidat s’appuie sur plusieurs composantes assez droitières pour animer sa campagne, de Sens Commun, un mouvement très actif contre le mariage pour tous, et des personnalités aux positions tranchées, comme l’homme d’affaires Charles Beigbeder, qui n’a pas hésité à dire qu’il serait prêt à soutenir le FN, s’il le fallait.

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Tennis: l’alerte Murray a fonctionné pour les cadors à Indian Wells

Indian Wells (Etats-Unis) – Au lendemain de la retentissante élimination du N.1 mondial Andy Murray, les autres cadors du circuit ATP ne se sont pas faits surprendre lors de leur entrée en lice à Indian Wells, dimanche.

Pour son retour dans le désert californien après avoir manqué l’édition 2016 sur blessure, Roger Federer n’a pas perdu de temps face au Français Stéphane Robert.

L’ancien N.1 mondial, vainqueur de l’Open d’Australie en janvier, a balayé son adversaire en 51 minutes 6-2, 6-1.

Federer restait pourtant sur une mésaventure similaire à celle de Murray, battu dès son entrée en lice samedi par le Canadien Vasek Pospisil, 129e mondial. Le Suisse, désormais 10e mondial, s’était fait surprendre par le Russe Evgeny Donskoy (N.116) au 2e tour à Dubaï, début mars.

« C’est le sport, Andy n’a peut-être pas produit son meilleur tennis et Vasek a très, très bien servi« , a estimé le grand rival de Federer, Rafael Nadal, à propos de la déroute de Murray.

L’Espagnol a été expéditif face à l’Argentin Guido Pella (N.145) 6-3, 6-2 et retrouvera son compatriote Fernando Verdasco au 3e tour.

« J’ai fait un match solide, pas fantastique, mais avec des bons passages quand même« , a analysé l’Espagnol qui pourrait retrouver Federer dès les 8e de finale.

Novak Djokovic a été accroché par le Britannique Kyle Edmund (N.46), mais le triple tenant du titre s’est imposé en deux sets 6-4, 7-6 (7/5).

– Choc Djokovic-Del Potro au 3e tour –

« Premier match, premier gros test, cela s’est joué à peu de choses dans ce deuxième set où il a mieux joué que moi« , a admis le N.2 mondial qui, comme Murray et Federer cette année, s’est fait surprendre.

Il va lui falloir hausser très rapidement son niveau: son prochain adversaire est un « client« , l’Argentin Juan Martin Del Potro, ancien N.4 mondial et vainqueur de l’US Open, désormais 35e mondial après deux saisons 2014 et 2015 loin du circuit à cause de blessures aux poignets.

« Il sert bien, il frappe fort, c’est clairement un adversaire que tu n’as pas envie d’affronter si tôt dans un tournoi« , a admis Djokovic qui a déjà affronté, et battu, Del Potro cette saison, à Acapulco (Mexique).

Une tête de série a tout de même mordu la poussière, en toute fin de journée: il s’agit du Croate Marin Cilic, 7e mondial mais inconstant depuis le début de l’année, qui a cédé face au grand espoir américain Taylor Fritz, 136e mondial, 4-6, 7-5, 6-4.

Dans le tournoi féminin, la N.3 mondiale Karolina Pliskova a pris le meilleur sur la Roumaine Irina Camelia Begu 6-4, 7-6 (7/2) et affrontera en 8e de finale la Suissesse Timea Bacsinszky qui a repoussé deux balles de match contre la Néerlandaise Kiki Bertens 6-3, 5-7, 7-6 (10/8).

La 11e joueuse mondiale, la Britannique Johanna Konta, a fait les frais du réveil de la Française Caroline Garcia, en retrait jusque là en 2017, 3-6, 6-3, 7-6 (7/1).

L’Espagnole Garbine Muguruza, 7e mondiale et lauréate de Roland-Garros 2016, a souffert face à la prodige américaine Kayla Day 3-6, 7-5, 6-2 et devra se méfier de sa prochaine adversaire, l’Ukrainienne Elina Svitolina (N.10) qui a surclassé l’Australienne Daria Gavrilova 6-2, 6-1.

Souriez, vous êtes filmé

Vu la peur que semblent avoir certains habitants des ZSP de la police, c’est une mesure qui devrait sacrément soulager les tensions : depuis ce mercredi, les contrôles d’identité sont systématiquement filmés dans 23 zones de sécurité prioritaires du pays. Les policiers et gendarmes sont dotés de pas moins de 2600 caméras-piétons. Ces zones impliquent des ZSP du Paris intra muros, en petite et grande couronne, de même que des départements tels que les Alpes-Maritimes.
Ce n’est pour le moment qu’un test, qui fait en outre être validé par le Conseil d’Etat. Mais c’est à l’évidence une initiative très positive. Ce principe est employé depuis des années dans certains pays, et a largement démontré son efficacité. L’objectif de ce dispositif est de calmer la relation dans le cadre d’une intervention : les fonctionnaires peuvent ainsi établir qu’ils ont agit selon les règles, et les personnes contrôlées sont en mesure de se défendre en cas de problème. C’est clairement un système gagnant-gagnant pour les deux parties. Qui plus est, ces caméras portatives permettent d’éviter les longs rapports rédigés, ce qui devrait réduire drastiquement la part administrative.A l’issue de ce test, les DG de la Police et de la Gendarmerie Nationales fourniront au ministre de l’Intérieur un rapport mesurant l’impact de ces témoins électroniques sur le bon fonctionnement des interventions. Si ce système est généralisé, des scandales tels que celui du jeune Théo à Aulnay-sous-Bois pourraient bien appartenir au passé. Voilà au moins une avancée qu’on ne retirera pas à ce quinquennat. Cela dit, le policier peut oublier de déclencher le dispositif avant une intervention. Mais ce serait vraiment tendre le bâton pour se faire battre.

PSG – Barça: excédé par les moqueries, un fan gabonais du PSG tue son ami

Un supporter parisien de 18 ans a poignardé son ami qui le chambrait après la déroute des hommes d’Unai Emery face au Barça. Le meurtrier présumé a été arrêté.

Le fanatisme conduit parfois au drame. Un jeune supporteur gabonais du Paris Saint-Germain a tué un de ses amis qui l’avait excédé par ses moqueries après la débâcle mercredi soir du club parisien face au FC Barcelone (6-1) en 8e de finale retour de la Ligue des champions.

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Âgé de 18 ans, le fan gabonais a poignardé la victime au cou dans la nuit de mercredi à jeudi à Libreville, ont indiqué des sources judiciaires à l’AFP, confirmant une information publiée dans le quotidien gabonais L’Union. Les deux hommes avaient regardé le match ensemble dans un bar de la capitale gabonaise, où ils avaient consommé plusieurs bières.

Le meurtrier présumé arrêté

L’auteur du coup fatal, visiblement en état d’ébriété, n’aurait pas supporté les moqueries de la victime à son égard après la déroute des Parisiens, rapporte l’Union. La victime est décédée sur le coup et son meurtrier présumé a été arrêté. Il a reconnu son geste tout en assurant qu’il n’avait pas l’intention de donner la mort.

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Larges vainqueurs lors du match aller au Parc des Princes le 14 février (4-0), les Parisiens ont sombré au Camp Nou. Alors qu’ils étaient toujours qualifiés à la 88e, ils ont encaissé trois buts en fin de match, synonymes d’élimination dès les huitièmes.

EN IMAGES. À Mossoul, un palais de 2600 ans découvert sous des ruines de Daech

Après avoir libéré l’est de Mossoul de l’emprise de Daech, les forces irakiennes ont retrouvé, sous un sanctuaire détruits par les terroristes, un palais assyrien datant de -600 avant J.C.

Les bonnes nouvelles sont rares en Irak. Heureusement, il en existe quelques unes. Après avoir libéré Mossoul-est des terroristes de l’organisation État Islamique, les forces irakiennes ont eu une heureuse surprise.

Sous les ruines d’un sanctuaire détruit par les terroristes en 2014, ils ont trouvé un impressionnant dédale de tunnels, creusé par les djihadistes de Daech. Pliés en deux, avançant dans l’obscurité, les soldats irakiens sont tombés sur un palais assyriens vieux de 2600 ans, des poteries et des sculptures en marbre. Parmi elles, deux taureaux ailés, intacts, rapportent Science Alert et l’AFP.

Une découverte inespérée, alors que l’EI avait non seulement dynamité cette petite colline censée accueillir le tombeau du prophète Jonas (Nabi Younès), mais l’avait également percée comme un gruyère pour piller les objets antiques et les revendre au marché noir.

Les vestiges du règne du roi Assarhaddon

Une centaine de pièces de poterie auraient été abandonnées par Daech. Elles dateraient toutes de l’ère assyrienne, et plus précisément du VIIe siècle avant J.-C., et proviendraient du palais du roi Assarhaddon, dont l’existence dans ce secteur était déjà connue des autorités, explique Layla Salih, responsable des Antiquités dans la province de Ninive (nord).

Il y a d’abord deux sculptures murales en marbre blanc représentant des taureaux ailés dont seuls le flanc et les pattes sont visibles. Plus loin, ce sont des bas-reliefs avec des inscriptions en alphabet cunéiforme, ou encore deux sculptures murales représentant quatre femmes de face.

« Ces découvertes sont très importantes, elles nous en apprennent plus sur l’art assyrien: généralement les sculptures montrent toujours les personnes de profil, ici les femmes sont présentées de face », explique Layla Salih.

La colline sur le point de s’écrouler

Mais le temps est compté pour les sauver, prévient la responsable des Antiquités dans la province de Ninive. « On craint qu’elle ne s’écroule à tout moment et ensevelisse les précieux taureaux ailés, s’inquiète-t-elle. Tous les jours, dans les tunnels, il y a de nouveaux effondrements. ».

« Daech n’a pas pu voler ces antiquités: si les djihadistes les avaient toutes sorties, la colline se serait effondrée », assure-t-elle, tout en se montrant certaine que d’autres pièces, notamment des poteries, ont été volées. Dans une maison de l’est de Mossoul, les autorités ont d’ailleurs récemment retrouvé 107 poteries « en bon état » qui ont « de fortes chances » d’avoir été exhumées des tunnels de Nabi Younès.

Aujourd’hui, des études doivent encore être conduites pour permettre dans un premier temps de stabiliser les tunnels et éviter l’effondrement de toute la colline, explique encore l’archéologue. « Nous avons besoin d’expertise étrangère. Mais pour cela, il faut que la sécurité s’améliore ».

Les destructions massives des fanatiques

L’Assyrie, avec sa capitale Ninive, était un puissant empire du nord de la Mésopotamie. L’art assyrien est particulièrement célèbre pour ses bas-reliefs montrant notamment des scènes de guerre. Malheureusement, Daech a systématiquement détruit les antiquités et sites archéologiques des période assyrienne et grecque, considérées comme haram [illicite] voire démoniaques, parce que polythéistes, entre autres.

Les terroristes se sont fait une spécialité de filmer ces exactions dans des vidéos spectaculaires, comme à Nimrod, joyau de l’empire assyrien fondé au XIIIe siècle avant J.-C. et détruit au bulldozer, à la pioche et à l’explosif. Sur le sommet de la colline de Nabi Younès, le spectacle est aussi désolant: l’élégant tombeau n’est plus qu’une ruine avec ses piliers éventrés et tordus.

Pour la seule région de Mossoul, « au moins 66 sites archéologiques ont été détruits », affirmait fin février le vice-ministre irakien de la Culture, Qais Rasheed, lors d’une conférence organisée par l’Unesco à Paris.

Opération reconquête pour un Hamon à la peine

Paris – Rassurer sur la crédibilité de son programme, repousser Emmanuel Macron à droite de l’échiquier politique: Benoît Hamon a tenté de remettre à flot une campagne dangereusement enlisée, pendant deux heures, jeudi soir, sur France 2.

« Je suis un combattant. J’ai appris à me battre y compris quand les vents sont mauvais« , a déclaré le candidat socialiste sur le plateau de l’Emission politique, interpellé sur la désaffection d’une partie de son camp.

Et « j’ai une légitimité, c’est celle que deux millions d’électeurs de gauche m’ont donnée« , a souligné M. Hamon, venu en compagnie de l’ex-garde des Sceaux Christiane Taubira, de l’écologiste Yannick Jadot, de l’ancien ministre de l’Education et ex-rival Vincent Peillon, du secrétaire d’Etat Matthias Fekl, ou du président des députés PS Olivier Faure.

Dans la matinée, le vainqueur de la primaire PS élargie et ancien ministre s’était efforcé de prouver sa capacité à rassembler son camp, en conviant à son QG le Premier ministre Bernard Cazeneuve.

Le soir à la télévision, face aux interrogations sur les points les plus polémiques de son programme, le candidat socialiste a tenté de calmer les « inquiétudes » de ses camarades socialistes, de Manuel Valls à Bertrand Delanoë.

Non, il n’est pas le candidat de la « fin du travail« . « Je considère comme vous que le travail c’est être utile, se réaliser, prendre du plaisir, pouvoir obtenir une considération dans le regard des autres, avoir un salaire« , a assuré M. Hamon, en réponse à une question du chef cuisinier Thierry Marx.

Le candidat avait défendu auparavant la version amendée de son revenu universel d’existence, qui concerne désormais, outre les Français les plus pauvres et certains jeunes de 18 à 25 ans, les salariés touchant jusqu’à 1,9 SMIC, pour un coût de « 35 milliards d’euros« , « en-deçà du pacte de responsabilité et du CICE« .

– Macron et son projet +dangereux+ –

« J’attaque la feuille de paie, j’augmente le salaire net« , a martelé le candidat socialiste, comme en écho à son ancien rival de la primaire et désormais soutien Arnaud Montebourg, qui s’était posé en « candidat de la feuille de paie » durant la primaire.

« Derrière, il y a d’autres étapes« , a souligné ce député, sans s’attarder davantage sur la manière dont ce revenu deviendrait effectivement « universel« .

M. Hamon s’est aussi expliqué sur ses propos controversés sur la dette, dont il avait dit qu’elle pouvait être renégociée. « Rien ne peut vous amener à dire que je prône la restructuration de la dette« , a martelé le candidat, selon lequel « nous pouvons vivre » avec une dette équivalente à 100% du PIB.

Invité à s’expliquer avec le maire de Montpellier Philippe Saurel, soutien d’Emmanuel Macron, le socialiste s’en est encore pris au candidat d’En Marche!, voyant dans le projet « dangereux » de l’ancien ministre de l’Economie « le contraire d’une politique d’égalité et de justice sociale » et un « marche-pied » pour le Front national.

« Il nous prépare une France ingouvernable« , a également averti M. Hamon, se demandant « comment Emmanuel Macron gouvernera demain en allant de Robert Hue à Alain Madelin« . Lui-même s’est targué de porter un projet « clair, limpide, identifiable« … et « social-démocrate« .

Face à Laurent Wauquiez, Benoît Hamon a endossé le costume du défenseur d’une laïcité ouverte et du « pilier » républicain de la loi de 1905, accusant le vice-président des Républicains de faire « de l’attaque contre l’islam et les musulmans un fonds de commerce électoral« , et d’être un « joli hologramme de Marine Le Pen« .

En déplacement à Bruxelles pour un conseil européen, le président de la République François Hollande a, lui, émis devant la presse des réserves sur le projet du candidat socialiste de créer une « Assemblée parlementaire de la zone euro« , rappelant que « ceux qui décident dans la zone euro, ce sont les gouvernements« .

Dans Le Parisien jeudi, le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis avait apporté son soutien à M. Hamon, affirmant qu’il « n’est jamais bon de s’asseoir sur un vote« , en l’espèce celui de la primaire.

Suisse: fusillade dans un café à Bâle, deux morts, un blessé grave

Genève – Deux hommes armés ont tué deux personnes et gravement blessé une troisième dans un café de Bâle, dans le nord-ouest de la Suisse, en tirant à plusieurs reprises sur les clients, a indiqué le parquet de Bâle.

Aucun détail n’a été divulgué sur les suspects, encore en fuite, et sur leurs motivations.

Vers 20h15 (19h15 GMT) les « deux hommes sont entrés dans le Café 56 et ont ouvert le feu à plusieurs reprises. Deux des clients ont été tués. Un autre est dans un état critique« , a expliqué le parquet de Bâle dans un communiqué.

Un impact de balle était clairement visible sur l’une des fenêtres de l’établissement, un petit café d’angle de rue situé dans un quartier assez résidentiel, a pu constater un photographe de l’AFP.

Les victimes n’ont pas encore été identifiées.

Aucun autre client de l’établissement n’a été blessé.

L’alerte avait été donnée par des passants.

« Le déroulement exact des faits et la raison de l’attaque ne sont pas encore connus et font l’objet d’une enquête« , a souligné le parquet fédéral.

Malgré les recherches de la police, les auteurs de la fusillade couraient toujours dans la nuit de jeudi à vendredi.

D’après les éléments dont disposent les enquêteurs, les deux hommes ont quitté le café en direction de l’une des gares ferroviaires de la ville de Bâle, la gare badoise (Badischer Bahnhof).

La police a lancé un appel à toute personne pouvant disposer d’informations sur ces faits tragiques.

La rue où se trouve le café a été fermée au trafic pendant l’intervention des secours. Depuis, le périmètre de sécurité a été fortement réduit.

Vers 01h30 (00h30 GMT), seuls quelques membres de la police scientifique en combinaison blanche se trouvaient encore sur place, ainsi qu’une fourgonnette bleue de la police, selon le photographe de l’AFP.

« Le Café 56 n’a pas une mauvaise réputation« , a indiqué un habitant du quartier au journal local Basler Zeitung. « C’était auparavant un établissement connu pour ses liens avec le monde de la drogue, mais depuis que le propriétaire a changé il y a plusieurs années c’est un établissement ordinaire« , a raconté un autre badaud.

Les fusillades sont assez rares en Suisse, un pays où les hommes qui ont effectué leur service militaire peuvent conserver leur arme à domicile, comme réservistes. Ce droit suscite parfois la polémique, notamment lorsque ces armes sont utilisées dans des drames familiaux ou d’autres faits divers.

Selon les chiffres rapportés par la presse suisse, les armes détenues à domicile seraient au nombre de deux millions, pour une population de quelque 8 millions d’habitants.