Au Koweït, la vie sous une tente 5 étoiles dans le désert

Al-Julaia (Koweït) – Dans le désert du sud du Koweït, Ahmad al-Shimmari et une quinzaine de proches et d’amis ont installé leur campement pour cinq mois, prolongeant une tradition ancestrale des Bédouins du Golfe et profitant des températures clémentes de l’hiver pour quitter la ville et respirer un air un peu plus frais.

Sous la grande tente colorée, on s’affaire. Les uns jouent à des jeux traditionnels, les autres suivent un match de foot sur une télévision à écran plat connecté à deux antennes paraboliques. D’autres encore discutent politique. On cuisine. On se détend.

Jusqu’à la découverte du pétrole dans les années 60 dans cet émirat du Golfe –où le revenu par tête est entretemps devenu l’un des plus élevés au monde–, de nombreux Koweïtiens vivaient en nomades dans le désert où ils s’occupaient de leur élevage, seule source de revenus. La tradition des campements a perduré çà et là, quand le temps le permet.

« L’hiver et le printemps sont les plus belles saisons« , et « pour tout le monde ici, les campements sont le seul moyen de s’offrir un bol d’air« , et le moyen de fuir les bruits de la ville, explique Ahmad Al-Ansari, un Palestinien installé au Koweït.

L’été, la température grimpe à plus de 50 degrés Celsius dans le désert. Mais pendant la saison des camps, qui commence en novembre avec la baisse des fortes chaleurs d’été et se termine fin mars, le mercure stagne autour de 20 degrés le jour pour redescendre en dessous de zéro la nuit.

– ‘Maison sans béton’ –

Le campement aménagé pour cinq mois par la famille d’Ahmad al-Shimmari compte six chapiteaux. « Quatre pour dormir, et deux pour servir de salles de séjour – l’une pour les hommes, l’autre pour les femmes« , explique ce Koweïtien de 49 ans, ex-employé du secteur pétrolier, en sirotant un thé noir préparé sur du charbon de bois.

Sous la tente, on trouve tout le confort possible dans une surface de 5 mètres sur 10. Et à l’extérieur, des voitures tout-terrain flambant neuves. Car s’ils aspirent au dépaysement, les Koweïtiens ne sont cependant pas prêts à renoncer à leurs habitudes résidentielles.

« Ici, nous avons des téléviseurs, des jeux, un poêle à bois, du café, du thé et de l’électricité. C’est une maison normale, mais sans béton« , dit Mohammed, le frère aîné de M. Shimmari, assis sur un matelas au tissage traditionnel bédouin.

Les camps ont également l’eau courante, pompée dans de grands réservoirs, des toilettes, des douches et des cuisines avec réfrigérateurs et cuisinières à gaz. Les lits sont modernes — mais certains préfèrent dormir sur un simple matelas ou un tapis, une manière de rappeler les conditions difficiles endurées par leurs ancêtres bédouins.

« Nous avons une forte affection pour le désert parce que la majorité des Koweïtiens sont des Bédouins. Ils se souviennent du passé« , dit Ahmad al-Shimmari.

– Pris d’assaut –

De nombreux autres camps sont installés dans cette région d’Al-Julaia, à 70 km au sud de Koweït, la capitale de l’émirat, près de de la frontière saoudienne.

De chaque côté de la petite route asphaltée qui conduit à Al-Julaia, se dressent des centaines de tentes. Sur ce trajet, on trouve aussi un poste de police, une petite clinique, une unité de pompiers…

Pendant les week-ends et les vacances scolaires, ces camps s’animent et prennent l’allure d’une zone résidentielle. Des échoppes proposent du charbon et de la nourriture mais aussi des motos de location, que des jeunes conduisent à toute allure dans le sable, soulevant des nuages de poussière, quand ils ne jouent pas au foot ou au volley-ball.

Comme Al-Julaia, une vingtaine d’autres sites sont pris d’assaut par des dizaines de milliers de Koweïtiens mais aussi d’expatriés durant la saison des camps dans le désert.

La vie dans les campements suit plusieurs rythmes. Au camp de M. Shimmari, les hommes qui travaillent se rendent chaque matin en ville et reviennent dans le désert le soir. Leurs familles, elles, les rejoignent sur place le week-end. A moins qu’elles ne restent au camp des semaines entières, comme pendant les vacances scolaires.

– 300 euros par jour –

Des ministères et des compagnies publiques et privées organisent aussi des camps pour leurs employés, dont des expatriés.

« C’est une grande expérience pour nos enfants et nos familles« , dit Abdelmajid al-Jariri, un Jordanien de 71 ans qui vit depuis de longues années au Koweït.

Cette activité saisonnière est lucrative pour certaines entreprises locales qui fournissent des tentes et s’occupent des installations.

« Il existe différents types de camp, du plus simple au plus luxueux avec des normes VIP« , explique Mohammad al-Qaryouti, un homme d’affaires.

« Les accessoires aujourd’hui sont devenus plus importants que la tente. Dans la tente, le sol peut être en céramique, en carrelage, avec une salle de bain américaine ou arabe à l’extérieur, et une cuisine avec un four. Tout est fait pour que vous soyez comme à la maison, mais à l’extérieur« .

Avec à la clef, un tarif en conséquence: à la journée, le loyer d’une tente peut dépasser les 100 dinars par jour (306 euros), plus cher qu’une chambre d’hôtel cinq étoiles.

Décret immigration: la politique de Trump réjouit les partisans de Daech

Les partisans du djihad armé et de l’EI se moquent du décret qui interdit aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane d’entrer sur le territoire américain. Ils se félicitent que la politique de Donald Trump puisse servir la propagande de l’organisation terroriste.

Alors que de nombreux groupes, pays et citoyens s’insurgent contre le décret anti-immigration signé par Donald Trump, les partisans du groupe l’Etat islamique applaudissent. « Votre décision ne servira à rien. Les attaques viendront de l’intérieur de l’Amérique, elles seront le fait d’Américains nés en Amérique, de parents et grands-parents américains », assure un sympathisant de l’EI sur Telegram, rapporte Challenges, ce lundi.

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Vendredi dernier, le nouveau président américain a pris la décision de bloquer l’entrée aux Etats-Unis à tous les réfugiés, quelle que soit leur origine, pendant 120 jours (de façon indéfinie pour les réfugiés syriens), ainsi qu’à tous les ressortissants de sept pays à majorité musulmane et considérés comme des viviers terroristes par l’administration américaine, pendant 90 jours (Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen).

« Il rend un service inestimable à l’EI »

Ce décret sera utilisé comme un outil de recrutement par Daech, affirment d’anciens djihadistes à CNN. « Ça peut servir leur propagande, pour montrer à tout le monde qu’il n’y a pas de doute et que c’est une guerre contre l’islam et tous les musulmans », indique à CNN un ancien djihadiste. Donald Trump « aide énormément l’EI, d’une certaine manière, c’est presque un pion pour eux », ajoute un Britannique, également ex-djihadiste.

Le service de surveillance des sites djihadistes (Site) a constaté que les terroristes s’employaient à faire du décret anti-immigration de Trump une preuve de haine des Etats-Unis contre les musulmans, rapporte Challenges.

« Trump interdit aux musulmans d’entrer en Amérique et les tue au Yémen, en Irak et en Syrie, puis les menace […]. Ce misérable ne sait pas qu’il rend un service inestimable à l’Etat islamique », a notamment écrit sur Twitter un partisan de l’EI.

« La caricature du croisé maléfique »

Selon Charlie Winter, chercheur au Centre international pour l’étude de la radicalisation et de la violence politique au King’s College de Londres, le décret n’est pas encore apparu dans les communiqués officiels du groupe terroriste. Mais la politique de Trump est « bien plus puissante que n’importe quelle vidéo ou autre outil de propagande » fait par l’EI. « Il est la caricature du croisé maléfique dont ils veulent démontrer l’existence à tout le monde », explique-t-il à CNN.

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Dans un message relevé par Site, un certain Abou Magrebi écrit sur Telegram: « Que fait Trump à son pays? Il vient de devenir président et déjà des gens protestent contre sa politique et le monde entier le critique. Trump finira par abattre lui-même l’Amérique si Dieu le veut. »

Le président des Etats-Unis a beau dire que son interdiction d’entrée sur le territoire ne vise pas les musulmans mais « le terrorisme », il fournit une inspiration idéologique à Daech et contribue également à renforcer les sentiments anti-américains du monde musulman, estime Fawaz Gerges, professeur à la London School of Economics, interrogé par CNN. « Si vous voulez vraiment vaincre Daech, la dernière chose à faire est de représenter la lutte de l’islam contre l’Occident », note-t-il.

Présidentielle: bond de Hamon dans un sondage, qui passe devant Mélenchon

Bonne nouvelle pour le socialiste. La mauvaise, c’est que la présidente du Front national, Marine Le Pen, caracolerait en tête au premier tour de l’élection présidentielle.

Un début de dynamique pour Benoît Hamon? Le vainqueur de la primaire à gauche obtiendrait 15% des intentions de vote, devant Jean-Luc Mélenchon, crédité de 10%, selon un sondage Kantar Sofres-OnePoint pour Le Figaro, RTL et LCI réalisée les 26 et 27 janvier. Jusque-là, les enquêtes d’opinion donnaient Benoît Hamon ou Manuel Valls en cinquième position, derrière le leader du Parti de gauche.

Du mieux certes, mais toujours trop faible pour passer l’obstacle du premier tour, dominé dans ce sondage par Marine Le Pen, qui arriverait en tête avec 25% des suffrages. François Fillon et Emmanuel Macron sont juste derrière, au coude à coude, avec respectivement 22% et 21%. Yannick Jadot pour EELV, obtiendrait 2% des intentions de vote.

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Benoît Hamon a annoncé dimanche soir qu’il appellerait dès lundi Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon pour fédérer derrière sa candidature. Une volonté qui, d’un point de vue arithmétique, serait une bonne opération et pourrait propulser le députée des Yvelines au deuxième tour face à la présidente du Front national.

Didier Dinart: « La plus belle reconnaissance, c’est celle des joueurs »

HANDBALL. Le sélectionneur de l’équipe de France savoure son premier titre mondial en tant que coach principal des Experts. Après en avoir récolté dans la peau de joueurs puis entraîneur adjoint de Claude Onesta.

Il a explosé de joie comme s’il était joueur. Au coup de sifflet final, puis sur le podium des championnats du monde de handball,remportés dimanche par les Français contre la Norvège (33-26), Didier Dinart a retrouvé soudainement la fougue de ses 20 ans. Le co-sélectionneur (avec Guillaume Gille), qui menait cette équipe pour la première fois en tant que numéro 1 dans une compétition majeure, apprécie autant cette victoire que celles qu’il a accumulées comme handballeur. Pour lui, les émotions partagées avec son groupe et la reconnaissance de ses hommes, donnent à ce titre un goût unique.

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Comment recevez-vous cette médaille d’or?

Didier Dinart: Elle a vraiment une saveur particulière. Tout le monde pensait que ça allait être simple parce qu’on a su gagner des titres à l’extérieur. En organisant ce Mondial, il y avait un devoir de résultat, une obligation de gagner. On entendait que le résultat allait forcément être là à l’arrivée (dubitatif). Je ne sais pas… C’est vraiment un sentiment de devoir accompli parce que ce n’était pas gagné d’avance.

Que s’est-il passé pendant cette première mi-temps compliquée?

Ce scénario n’était pas prévu. Mais on savait très bien que si, niveau émotionnel, on se faisait emporter dans la rencontre, il fallait faire quelques changements. Ludovic Fabregas, dont la performance a été mitigée en première période a pu se ressaisir grâce au changement d’Adrien Dipanda en seconde. Il a surmonté ses émotions et pu faire une très grande rencontre.

N’avez-vous pas vécu cette rencontre comme un joueur plus que comme un entraîneur?

Moi j’ai vécu comme une injustice certaines décisions. En partageant le projet avec les joueurs et en vivant les matchs à 100%, je m’excite un peu trop peut-être. Mais je dois être fusionnel avec le groupe pour ressentir les choses. Je dis toujours: ‘On gagne comme un champion, on perd comme un champion et on fait la fête comme un champion.’ Donc je suis joueur, deux fois par an. Quand tu gagnes la demie et le titre. Ce sont des moments où il ne faut pas se mettre de barrières. Tu te sacrifies tout le temps. Si le jour où tu peux être heureux, tu es sérieux… Il faut être fusionnel avec son groupe. C’est là qu’il y a une complicité avec ses joueurs. J’ai connu ça quand j’étais en club, je veux le reproduire aujourd’hui.

Le sélectionneur de l'équipe de France de handball Didier Dinart, dans les bras de Michaël Guigou après la victoire contre la Norvège en finale du Mondial-2017, le 29 janvier 2017 à l'AccorHotels Arena Paris-Bercy

Le sélectionneur de l’équipe de France de handball Didier Dinart, dans les bras de Michaël Guigou après la victoire contre la Norvège en finale du Mondial-2017, le 29 janvier 2017 à l’AccorHotels Arena Paris-Bercy

afp.com/FRANCK FIFE

A l’époque, vous déchiriez les chemises de Claude Onesta. Qui s’accroche à votre polo désormais?

Personne parce qu’ils ne sont pas assez costauds. Généralement, c’est Daniel Narcisse, mais il ne s’est pas laissé emporté.

Que représente ce titre pour le coach que vous êtes?

La récompense de trois années de travail, parce que même si j’avais l’étiquette de B (entraîneur adjoint), l’élaboration des séances et la préparation des matchs, c’est moi qui les faisaient. Donc être mis en lumière, c’est la concrétisation d’un travail de trois ans et demi.

Votre fierté n’est-elle pas d’avoir responsabilisé des jeunes?

Je n’aime pas le mot responsabilisation. Les jeunes entrent dans un projet cohérent avec une stratégie bien établie. On leur donne du temps de jeu pour qu’ils puissent s’exprimer avec la confiance de l’entraîneur. On ne pouvait pas espérer moins de chaque joueur. Il fallait mettre sa patte sur cette équipe.

Thierry Omeyer a dit qu’il n’avait pas encore réfléchi à la suite. Pensez-vous qu’il doive rester?

Thierry Omeyer a sa place en équipe de France dont il reste jusqu’à nouvel ordre le capitaine. S’il arrête, c’est un choix personnel. Mais l’équipe de France compte sur Thierry Omeyer. Ce n’est pas une préoccupation. Vincent Gérard (l’autre gardien des Bleus) a été dans la continuité de son quart de finale réussi à Lille et sa demi-finale grandement réussie. En finale, on ne pouvait pas espérer moins de Vincent Gérard.

Quels ont été les premiers mots de Claude Onesta?

Une autre question? (ferme)

Quelle est votre fierté aujourd’hui?

Je suis vraiment très heureux pour le groupe. Quand un joueur vient te féliciter, t’embrasse et tu sens que c’est sincère. C’est vraiment… ils me disent: ‘Didier, c’est bien comme tu nous as gérés.’ C’est vraiment une fusion coach-joueurs qui fait que cette équipe a un mental à toute épreuve sur toutes les compétitions. La meilleure reconnaissance que puisse avoir un entraîneur, c’est celle des joueurs. Combien d’entraîneur existent avec des joueurs qui font bonne figure devant eux et prennent des fléchettes dans le dos en permanence? J’espère ne pas en recevoir. Les mots qui m’ont touchés sont simples: ‘Merci Didier de la gestion que tu as eu avec nous.’ Pas besoin d’aller chercher des grandes phrases.

On vous a reproché d’être trop proche des joueurs?

Oui, je l’ai entendu.

Politique économique: Bernard Arnault vote Trump

La politique économique qu’entend mener le nouveau président américain Donald Trump comporte « beaucoup plus d’éléments positifs que d’éléments négatifs », estime le patron de LVMH.

Voilà un patron de multinationale que le protectionnisme de Donald Trump n’effraie pas le moins du monde. Après avoir été reçu à la Trump Tower le 9 janvier dernier, le patron du groupe français LVMH Bernard Arnault a estimé ce jeudi que la politique économique du nouveau président américain comportait « beaucoup plus d’éléments positifs que d’éléments négatifs. »

Une déclaration faite lors de la conférence de presse de présentation des résultats annuels de son groupe aux 70 marques, pendant laquelle il a annoncé un bénéfice net en hausse de 11% pour 2016, à 3,98 milliards d’euros.

27% des ventes réalisées aux Etats-Unis

Les Etats-Unis sont le premier marché du géant mondial du luxe, avec 27% des ventes réalisées en 2016, contre 26% en Asie, hors Japon. L’an dernier, le chiffre d’affaires aux Etats-Unis a progressé de 7%.

Lors de sa rencontre avec Donald Trump, Bernard Arnault avait évoqué la possibilité d' »agrandir » ses usines Louis Vuitton aux Etats-Unis, en raison du succès de certains produits aujourd’hui fabriqués en Californie, en investissant « soit en Caroline, soit au Texas », sans autre précision.

Un climat « extrêmement porteur »

Selon Bernard Arnault, « un certain nombre de mesures qui sont prises, (comme) la baisse des impôts, la baisse des réglementations, l’augmentation des grands travaux, c’est quand même extrêmement porteur. Après, on ne sait pas. »

Les nominations dans l’équipe Trump ne l’inquiètent pas. « En plus, la plupart des gens qui ont été nommés au plan économique sont de grands professionnels, donc des bons banquiers dans ces positions-là, ça devrait marcher, voilà mon avis », a résumé le PDG de LVMH.

Mélenchon s’embrouille avec un cheminot: « J’use ma vie à vous défendre! »

Lors d’un déplacement en Dordogne, le leader de La France insoumise a été pris à parti par un cheminot. Le ton est rapidement monté.

Ne pas soupçonner Jean-Luc Mélenchon t’appartenir aux « tous pourris ». C’est en tout cas ce qu’il ressort de son altercation avec un cheminot ce jeudi, à l’occasion d’un déplacement à Périgueux. Alors que plusieurs manifestants cégétistes étaient postés devant la préfecture, le leader de La France insoumise est allé à leur rencontre. Comme le rapporte Sud-Ouest, l’un des badauds présents était visiblement décidé à en découdre avec Jean-Luc Mélenchon, qui a laissé explosé sa colère.

« On vous attend au tournant, (…) droite, gauche, extrême droite, extrême gauche », a d’abord égrené le cheminot, avant de lancer au candidat à l’élection présidentielle: « droite et gauche mélangées, vous ne nous respectez pas ». Agressif, l’individu a ensuite prévenu Jean-Luc Mélenchon qu’il allait y avoir « un point de rupture » au sein de la population.

« C’est le PS qui vous a mis dans la merde! »

Choisissant d’éviter l’affrontement, le fondateur du Parti de Gauche s’éloigne de son contempteur. Content de son effet, celui-ci clame « eh voilà! », comme pour souligner l’apparent mépris dont Jean-Luc Mélenchon aurait fait preuve.

Dans la foulée, le candidat revient vers le cheminot pour lui demander pourquoi il lui parle ainsi. Et le leader de La France insoumise de s’emporter soudainement: « J’use ma vie à vous défendre! J’use ma vie! (…) Va voir les mecs de droite, c’est eux qui vous ont mis dans la merde! C’est le PS qui vous a mis dans la merde! »

Applaudi par la foule, Jean-Luc Mélenchon s’éloigne ensuite définitivement.

Australie: le conducteur fou de Melbourne, un délinquant multirécidiviste

Dimitrious Gargasoulas est accusé d’avoir foncé sur la foule au volant de sa voiture dans une rue commerçante de Melbourne, faisant cinq morts. Déséquilibré, il était en liberté sous caution après de nombreux délits.

Il s’appelle Dimitrious ou James Gargasoulas, est âgé de 26 ans. Vendredi, au volant d’une voiture volée à un voisin, il est soupçonné d’avoir foncé sur la foule dans une rue commerçante de Melbourne, faisant cinq morts, dont une fillette de dix ans et un bébé de trois mois, ainsi que quinze blessés, dont deux sont encore dans un état critique. Il a été inculpé ce lundi pour ces cinq meurtres.

Si son mode opératoire a pu faire croire à un attentat commandité par l’organisation Etat islamique, rien n’est venu étayer cette théorie. D’après le site australien News.com, ses posts Facebook font allusion à une conversion au Yazdânisme, une religion préislamique du Kurdistan. Et il se prenait pour un Dieu.

En liberté sous caution

Le portrait qui commence à s’ébaucher avec le témoignage de ses proches est celui d’un déséquilibré violent. La police a expliqué qu’au moment du drame, le suspect se trouvait en liberté sous caution après avoir été inculpé pour des chefs graves -mais non précisés. Selon le Herald Sun, il avait commis une vingtaine de délits, dont conduite dangereuse, refus d’obtempérer et défaut de permis. Il s’était également fait connaître de la police dans des affaires de violence et de drogue, ajoute News.com.

Mercredi soir, il aurait commencé par voler la voiture qui a servi au massacre à un voisin âgé de 76 ans, ex-compagnon de sa mère raconte le Dailymail. En lui lançant au visage une Bible enflammée et en menaçant de lui arracher les yeux. Vendredi, il aurait poignardé au visage son propre frère, lui reprochant d’être homosexuel, selon 7 News. Avant de prendre sa propre petite amie en otage.

« Jimmy est complètement perdu »

Elle aurait passé plusieurs heures avec lui dans la voiture, alors qu’il menaçait de se tuer avec elle dans un accident. Selon le témoignage de cette dernière recueilli par le Daily Mail, « c’était terrifiant… Je croyais que ma vie allait finir. » Ce qui ne l’a pas empêché de lui adresser le dimanche suivant un message d’amour sur Facebook. « Jimmy [diminutif de James, prénom du suspect à l’état-civil] est complètement perdu », a-t-elle également confié au journal.

Il la relâche finalement avant de se diriger vers Bourke Street, où le drame a eu lieu. Sur place, il est blessé au bras et interpellé par la police. Sa mère, qui a témoigné pour 7 News, se dit honteuse de lui et l’envoie « au diable. » Son père l’a « rayé de ses tablettes. »

Dimitrious Gargasoulas n’a pas comparu devant la justice comme prévu ce lundi pour des raisons de santé invoquées par son avocat. La justice n’est pas pressée. Elle est en train de bâtir son dossier d’accusation, ce pour quoi elle s’est donnée plusieurs mois. La première audience a été fixée au 1er août.

Hand: les Bleus peuvent enfin faire la Une

Lille – Réservé jusqu’ici au seuls abonnés de beIN Sports, le parcours de Nikola Karabatic et consorts lors du Mondial-2017 passe enfin sur TF1, une chaîne gratuite, à partir des quarts de finale mardi (19h00), une opportunité de faire la Une et de doper la popularité du handball.

Ce chemin vers plus de visibilité passera toutefois par une obligation de zapping à la mi-temps: le groupe TF1 diffusera en effet la première moitié de France-Suède (19h00) sur la première chaîne, avant de retransmettre la seconde sur sa filiale TMC. Et cela, « pour maintenir le journal télévisé de 20 heures« , explique TF1, qui n’a pas souhaité communiquer ses objectifs d’audience.

« C’est une très belle co-diffusion, un véritable porte-voix, qui va pouvoir donner au handball l’audience qu’il mérite« , se réjouit de son côté le directeur technique national Philippe Bana.

L’ancien sélectionneur Daniel Costantini (1985-2001), qui a sorti le handball français du néant, déplore lui le « manque de courage » du groupe TF1 qui « n’a pas voulu prendre le risque de se priver de son public traditionnel » en maintenant le JT.

« C’est assez décevant et cela ne fait pas très sérieux. On a l’impression qu’ils veulent le beurre et l’argent du beurre« , ajoute l’ancien entraîneur.

Jusqu’ici, le parcours des Bleus est un vrai succès dans les salles. Tous les matches du premier tour se sont joués à guichets fermés à Nantes (10.500 spectateurs) et le stade de football Pierre-Mauroy à Villeneuve-d’Ascq, converti en Arena, a rassemblé quelque 28.010 spectateurs samedi pour France – Islande (31-25), du jamais vu pour un match du Mondial.

Mais, en matière d’audience télé, ce 25e Championnat du monde n’a pas encore décollé, même si beIN Sports, qui a racheté en exclusivité (pour 80 millions d’euros) les droits à la Fédération internationale (IHF), se targuait d’avoir atteint un pic d’audience – 865.000 spectateurs – pour le match du tour préliminaire France-Norvège (31-28).

En moyenne, 596.000 téléspectateurs ont suivi la rencontre, c’est plus que le nombre de licenciés dans l’Hexagone (518.728 selon la Fédération française). Mais cela reste très éloigné des chiffres enregistrés par TF1 pour la finale du Mondial-2015 à Doha: un pic de 12,6 millions de téléspectateurs et 9,1 millions en moyenne (43% de part d’audience).

Pour franchir la barre des 600.000 licenciés, la FFHB mise beaucoup sur un sixième titre planétaire des Bleus mais aussi sur le coup de projecteur de TF1.

« On aurait préféré que l’ensemble des matches de l’équipe de France passent en clair. On aurait tout intérêt à ce qu’il y ait des millions de téléspectateurs, pour notre développement et pour nos partenaires économiques« , a admis toutefois le manager général des Bleus Claude Onesta dans les colonnes du Monde.

– Bana: « La cerise mais pas le gâteau » –

« On aurait pu espérer une diffusion plus forte. Mais nous ne sommes pas les maîtres de la revente des droits télés. On a essayé de pousser auprès de la Fédération internationale pour que tous les matches soient diffusés en clair, mais on ne pouvait guère faire plus« , explique à l’AFP Philippe Bana.

« C’est un marché très complexe et très concurrentiel. On ne peut pas reprocher à beIN Sports d’avoir acquis les droits« , ajoute le DTN, déjà heureux que TF1 ait racheté à la chaîne thématique sportive trois matches des Bleus, des quarts jusqu’à la finale s’ils se qualifient.

Les chaînes généralistes « veulent la cerise sur le gâteau et non pas acheter tout le gâteau » – en d’autres termes ne pas investir dans toutes les rencontres – ajoute Philippe Bana.

A défaut de visibilité en clair durant toute la compétition, les champions du monde en titre auront au moins évité la concurrence du débat de l’entre-deux-tours de la primaire socialiste, programmé mercredi soir (sur TF1), entre les quarts de finale et la demie éventuelle jeudi.

Open d’Australie: Andy Murray éliminé en huitièmes de finale

Melbourne – Le Britannique Andy Murray, N.1 mondial, a été éliminé en huitièmes de finale de l’Open d’Australie par l’Allemand Mischa Zverev, 50e, en quatre sets 7-5, 5-7, 6-2, 6-4, dimanche à Melbourne.

Le tournoi a perdu ses deux premières têtes de série après l’élimination au deuxième tour du Serbe Novak Djokovic, N.2 mondial et tenant du titre, par l’Ouzbek Denis Istomin. C’est la première fois depuis l’édition 2004 de Roland-Garros que les N.1 et N.2 mondiaux perdent avant les quarts de finale d’un tournoi du Grand Chelem.

Murray, finaliste à Melbourne l’an dernier, a été surpris par le jeu ultra offensif et spectaculaire de Zverev, fondé sur la conquête du filet.

L’Allemand d’origine russe, âgé de 29 ans, est le frère aîné du grand espoir du circuit, Alexander Zverev, de dix ans son cadet.

Qualifié pour son premier quart de finale d’un tournoi majeur, il affrontera le Suisse Roger Federer (N.17) ou le Japonais Kei Nishikori (N.5). Il n’avait jusqu’à présent jamais dépassé le troisième tour.

Le Britannique laisse échapper une énorme occasion de remporter l’Open d’Australie, où il a déjà perdu cinq fois en finale. Il n’avait plus été éliminé aussi tôt à Melbourne depuis 2009.

Désarçonné par le style à l’ancienne de Zverev, qu’il n’avait rencontré qu’une fois (victoire 6-2, 6-2) dans les conditions très différentes de la terre battue, Murray n’a pas trouvé de réponse.

Il a manqué beaucoup de passings face à un adversaire extrêmement agile et fort dans l’anticipation au filet.

Primaire du PS: Mélenchon juge probable le désistement du vainqueur

Paris – Jean-Luc Mélenchon, candidat de la France insoumise à la présidentielle, a estimé probable un désistement en sa faveur ou en celle d’Emmanuel Macron du vainqueur de la primaire organisée par le Parti socialiste, dans une interview au Journal du Dimanche,

Un désistement « fait partie des probabilités« , a dit M. Mélenchon alors que le premier tour de la primaire organisée par la Belle alliance populaire a lieu ce dimanche.

Les derniers sondages donnent actuellement le vainqueur de cette primaire, quel qu’il soit, en 5e position au premier tour de la présidentielle en avril prochain.

« Ils sont en cinquième position derrière nous. Est-ce si malheureux que ça’ A quoi bon un candidat socialiste’ Pour quoi faire’« , s’est interrogé M. Mélenchon.

Selon le chef de file de la France insoumise, sa candidature ou celle d’Emmanuel Macron, leader du mouvement En Marche !, « oblige le PS à sortir d’un double langage qui a tué ce parti« .

Le PS espère qu’une forte mobilisation des électeurs à la primaire qu’il organise, donnera au candidat choisi au deuxième tour, le 29 janvier, la possibilité de participer au duel présidentiel final du 7 mai, actuellement plutôt promis à François Fillon et Marine Le Pen.