US Open: battu par Djokovic, Monfils retombe dans ses travers

Gaël Monfils a fait honneur face à Novak Djokovic à sa réputation de joueur hautement imprévisible: pour sa deuxième demi-finale en Grand Chelem, longtemps méconnaissable, énervant même, il s’est incliné 6-3, 6-2, 3-6, 6-2, vendredi à Flushing Meadows.

La 13e tentative n’est toujours pas la bonne. Gaël Monfils n’est pas parvenu à renverser Novak Djokovic pour sa deuxième demi-finale en Grand Chelem, vendredi soir. Battu une nouvelle fois par sa bête noire, le Français, longtemps méconnaissable, s’est incliné 6-3, 6-2, 3-6, 6-2, à Flushing Meadows.

Le « Monfils nouveau », découvert depuis le début de l’été, s’est brutalement éventé dans la touffeur de New York. Alors qu’il avait atteint le dernier carré de l’US Open en remportant tous ses matches en trois sets, « La Monf » a attendu le troisième set pour se réveiller et inquiéter, brièvement, le Serbe.

Une attitude désinvolte

La cuvée US Open 2016 de leur rivalité ne restera pas dans les mémoires, loin de là, ou alors pour de mauvaises raisons. Pendant deux sets, avec son attitude désinvolte, Monfils a tenté un coup de poker tactique en « pourrissant » les échanges, au point de se faire conspuer par une partie du court Arthur Ashe déçu du spectacle proposé par ce duel qui promettait tant.

Dans le premier set, alors qu’il semblait vouloir « balancer » la manche et affichait une désinvolture suspecte, Monfils a fait sortir Djokovic de sa concentration et de son schéma de jeu. « J’ai essayé de trouver une solution, c’était un choix délibéré de ma part, j’ai essayé de le faire douter », a expliqué Monfils après coup.

Sous les huées du public

« Quand le mec en face est trop bon, il faut essayer quelque chose, ce n’est peut-être pas académique, mais cela a failli marcher », a-t-il relevé, précisant qu’il avait réfléchi avec son entraîneur avant la rencontre cette tactique. Toujours aussi désinvolte, Monfils a concédé la deuxième manche en 29 minutes. La troisième manche ne pouvait pas plus mal débuter pour le Français qui perdait d’entrée son service sous les huées d’une bonne partie du stade.

Monfils, piqué au vif, a alors réagi et retrouvé son service et sa motivation: il a d’abord pris le service de Djokovic pour égaliser à 2-2, ce qu’il a célébré d’un point rageur. Ragaillardi, le Parisien a breaké le tenant du titre pour la deuxième fois (4-2).

C’est alors Djokovic qui, incrédule, a complétement perdu son tennis pour concéder la troisième manche: livide, le roi du tennis masculin a déchiré de colère son polo.

– Les critiques de McEnroe –

« J’ai connu plusieurs phases durant cette rencontre (…) J’ai eu des phases où (Monfils) m’a énervé, des phases où il m’a amusé par ce qu’il tentait de faire et des phases où je me suis exaspéré moi-même en le laissant déranger mon jeu et mon rythme », a résumé le Serbe.

Mais Monfils est rapidement retombé dans sa torpeur et a fini la rencontre avec 52 fautes directes pour laisser « Djoko » logiquement décrocher sa qualification pour sa septième finale à New York.

Il visera dimanche son troisième titre à « Flushing », après 2011 et 2015, face au Suisse Stan Wawrinka qui a débordé le Japonais Kei Nishikori 4-6, 7-5, 6-4, 6-2.

Il faudra encore attendre au moins quelques mois pour que Yannick Noah, dernier Français à avoir remporté un titre du Grand Chelem, en 1983 à Roland-Garros –le seul titre majeur masculin pour le tennis tricolore depuis le début de l’ère Open, en 1968–, trouve un successeur.

Monfils, critiqué avec virulence par nombre d’observateurs et anciens joueurs comme John McEnroe qui a fustigé « son manque de professionnalisme », avait affiché de belles promesses depuis le début de l’été avec un titre à Washington, une demi-finale à Toronto et un quart de finale à Rio lors des JO-2016.

Mais celui qui grimpera lundi à la 8e place mondial et deviendra de fait le nouveau N.1 français est tombé de très haut.

La Mecque: premier jour du hajj, un an après une bousculade mortelle

La Mecque (Arabie saoudite) – Près d’1,5 million de fidèles venus du monde entier entament samedi le pèlerinage à La Mecque, le hajj, point culminant du calendrier musulman, marqué l’an dernier par une bousculade meurtrière et survenant sur fond de crise ouverte entre Ryad et Téhéran.

Le pèlerinage à La Mecque est l’un des cinq piliers de l’islam que tout fidèle est censé accomplir au moins une fois dans sa vie s’il en a les moyens.

Les pèlerins vont d’abord se rendre dans la vallée de Mina, à quelques kilomètres à l’est de La Mecque, avant d’entamer l’ascension du mont Arafat, premières étapes de cinq jours de rituel.

Gérer les flux ininterrompus de pèlerins, organiser leur accueil, leur transport et garantir leur sécurité représente une énorme opération logistique dont la gestion par l’Arabie saoudite sera cette année scrutée de près.

Ryad avait en effet fait l’objet de vives critiques après la bousculade la plus meurtrière de l’histoire du hajj, le 24 septembre 2015, survenue lors du rituel de la lapidation de Satan, qui aura lieu cette année lundi.

Au moins 2.297 fidèles avaient péri dans ce drame, selon des données compilées à partir de bilans fournis par des gouvernements étrangers.

L’Arabie saoudite avait elle communiqué un chiffre de 769 morts, et les résultats d’une enquête lancée par les autorités n’étaient toujours pas communiqués près d’un an plus tard.

L’identification des victimes avait été difficile et des gouvernements avaient dénoncé la confusion entourant le sort de leurs ressortissants.

Pour éviter qu’une telle tragédie ne se reproduise, Ryad assure avoir pris de nouvelles mesures, notamment la création d’un bracelet électronique stockant les données personnelles de chaque pèlerin. Aucun chiffre n’a cependant été donné sur la proportion de fidèles équipés de ce bracelet.

Abdelatti Abou Zayan, pèlerin libyen de 44 ans, se dit cependant confiant dans l’organisation des autorités saoudiennes après avoir assisté à la prière du vendredi dans la Grande mosquée de La Mecque.

– Les Iraniens privés de hajj –

« C’était un sentiment incroyable, des millions de gens sont venus prier à la mosquée et Dieu merci, tout s’est bien passé« , a-t-il dit à l’AFP.

« Nous sommes prêts à tout ce qui pourrait arriver« , a affirmé pour sa part, sourire aux lèvres, Hawa Chemsia, une Nigériane de 27 ans, assise sur un trottoir face à la Grande mosquée. La bousculade de l’an dernier, « j’en ai entendu parler, mais ça ne m’a pas empêché de venir« , ajoute-t-elle.

Des dizaines de milliers d’Iraniens seront eux privés de pèlerinage cette année, et ce pour la première fois depuis près de trois décennies.

Sur les 60.000 qui s’étaient rendus en 2015 à La Mecque, 464 avaient péri dans la bousculade, provoquant la colère de Téhéran, dont les relations étaient déjà très tendues avec Ryad, notamment au sujet des conflits en Syrie et au Yémen.

Suite au drame, et en dépit de négociations, les deux puissances régionales rivales ne sont pas parvenues à trouver un accord pour l’envoi des Iraniens au pèlerinage, échangeant cette semaine des invectives qui ont atteint un niveau inédit.

Le guide suprême iranien Ali Khamenei a estimé que la famille royale saoudienne « ne mérite pas de gérer les lieux saints » de l’islam alors que le grand mufti saoudien Abdel Aziz ben al-Cheikh a lancé que les Iraniens n’étaient « pas des musulmans« .

L’Arabie saoudite « ne pense même pas aux mesures de sécurité » pour le pèlerinage, a affirmé Saïd Ohadi, chef de l’organisation iranienne du hajj. Vendredi, des milliers d’Iraniens ont défilé à Téhéran sous des pancartes proclamant qu’ils ne « pardonneraient jamais » à l’Arabie saoudite leur exclusion du hajj.

UEFA: l’Espagnol Angel Maria Villar renonce à sa candidature

Madrid – Angel Maria Villar, président de la fédération espagnole de football (RFEF), a annoncé mardi qu’il retirait sa candidature à la présidence de l’UEFA lors de l’élection prévue le 14 septembre, disant vouloir se consacrer à sa réélection à la tête de la RFEF.

Sa défection laisse le champ libre au Néerlandais Michael van Praag et au Slovène Aleksander Ceferin, les deux candidats restant en lice.

« Après une profonde réflexion, j’ai décidé de retirer ma candidature« , a écrit Villar dans un communiqué diffusé sur le site officiel de la RFEF.

« De nombreuses voix parmi les responsables du football espagnol m’ont pressé de continuer à travailler pour le football de mon pays en représentant ma candidature comme président de la RFEF, instance à laquelle j’ai dédié la majeure partie de ma vie de dirigeant« , a-t-il ajouté.

Le quotidien sportif madrilène As a rapporté mardi soir que Villar aurait pris cette décision « après s’être rendu compte qu’il ne réunissait pas les soutiens nécessaires pour remporter le scrutin » et ne disposait pas de l’appui de plusieurs grandes fédérations européennes, comme la France, la Russie ou l’Allemagne.

Villar (66 ans), vice-président de l’UEFA et vice-président de la Fifa, est le patron du football espagnol depuis 1988 et a été réélu sans discontinuer depuis. Cet ancien joueur de l’Athletic Bilbao et de la sélection espagnole avait annoncé sa candidature à un nouveau mandat à la tête de la RFEF en vue des prochaines élections, prévues a priori en décembre, avant de se lancer en juillet pour celles de l’UEFA.

– Duel Ceferin-Van Praag –

La confédération européenne doit se réunir le 14 septembre à Athènes pour élire le successeur de Michel Platini, suspendu de toute activité liée au football pour un paiement de 1,8 million d’euros reçu en 2011, sans contrat écrit, pour un travail de conseiller de Sepp Blatter (ex-président de la Fifa) achevé en 2002.

Villar assumait les responsabilités incombant habituellement au président de l’UEFA depuis la suspension de Platini le 9 mai. « Cela a constitué pour moi une vraie satisfaction d’accomplir cette tâche dans une période difficile« , a commenté le dirigeant espagnol.

Sa candidature a peut-être été fragilisée par son image de dirigeant de la « vieille garde« . Villar a eu lui aussi des démêlés avec la justice interne de la Fifa, qui lui a infligé une amende et un avertissement pour ne pas avoir collaboré à l’enquête sur l’attribution des Coupes du monde 2018 et 2022, respectivement à la Russie et au Qatar.

En l’absence de Villar, le duel entre Aleksander Ceferin et Michael Van Praag se profile dans une atmosphère crispée.

Après des informations de la presse norvégienne évoquant un possible soutien occulte du nouveau président de la Fifa, Gianni Infantino, envers Cerefin, Van Praag s’est dit « choqué« .

« Si c’est vrai, c’est le retour de la vieille manière de faire les choses dans le monde du football. C’est exactement ce que je veux changer« , a lancé le dirigeant néerlandais sur Twitter.

Paris quatrième ville la plus attractive au monde, selon une étude

Paris – Paris se classe à la quatrième place des grandes villes les plus attractives au monde, soit une progression de deux places par rapport au précédent classement établi en 2014, selon une étude du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC) publiée mercredi.

Sur les trente villes en compétition, la capitale française prend la quatrième place du classement « Cities of opportunity 2016 » du cabinet de conseil. Lors de la précédente étude, elle était sixième.

« Le bon classement de Paris ne tient pas à quelques éléments seulement mais à une assise très forte sur toutes les familles de critères, c’est une performance homogène et une constance inégalée« , a commenté auprès de l’AFP Fabien Goffi, associé secteur public chez PwC France.

La métropole française est la seule à être classée dans le top 10 pour neuf familles de critères sur dix.

Londres est en tête du classement général, devant Singapour, Toronto, Paris et Amsterdam.

New York passe de la deuxième à la sixième place.

Hong Kong se classe 9e tandis que Pékin et Shanghai sont respectivement 19e et 21e.

Paris est première ex aequo avec New York pour sa qualité de vie. Elle regagne ainsi la tête du podium, après avoir chuté en septième position en 2014.

Elle se distingue également en tant que lieu d’accueil avec ses infrastructures destinées aussi bien aux touristes de loisirs que d’affaires.

La ville lumière perd en revanche sa place de chef de file pour son capital intellectuel et d’innovation. Elle n’est plus que troisième.

Elle reste notamment portée par son système éducatif et ses universités, mais elle est freinée par son « environnement entrepreneurial« .

« La France en général, et Paris en particulier, a une capacité d’innovation qui est claire, mais il faut parvenir à transformer nos chercheurs en entrepreneurs« , a affirmé M. Goffi.

Paris est aussi pénalisée par le manque d’attractivité de son environnement économique. Elle continue de perdre des place, passant de la 2e position en 2012 à la 4e en 2014, pour finir à la 8e en 2016.

Elle est notamment en queue de peloton pour les critères de croissance du PIB (25e) et de croissance de l’emploi (28e).

« Il n’y a pas eu une dégradation énorme, je dirais plutôt que ce sont les autres métropoles qui ont été plus performantes« , a déclaré l’expert.

Autre point noir, elle figure à la quatrième place des villes les plus chères, autant pour les entreprises que pour les ménages, même si le coût de la vie élevé des Parisiens est compensé par des salaires importants.

« La performance homogène du classement de Paris permet d’être serein pour la suite« , selon M. Goffi.

Des incendies ravagent les Calanques, l’Aude et le Tarn: 1000 hectares brûlés

Des incendies touchent les Bouches-du-Rhône, l’Aude et le Tarn, ce lundi soir, en raison de vents violents. Au moins 700 pompiers sont mobilisés.

Des vents violents ont attisé les flammes de plusieurs incendies, qui se sont propagés ce lundi soir dans les Bouches-du-Rhône, le Tarn et l’Aube. Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a, dans un communiqué, salué « le courage des 700 sapeurs-pompiers et personnels de la sécurité civile engagés ce soir pour lutter contre les incendies ». A 21h, plus de 1000 hectares ont été ravagés par les flammes.

A Marseille, les flammes attisées par le Mistral se sont propagées dans les Calanques, aux portes de la ville, vers 17h. A 18h, 150 hectares de végétation avaient déjà été dévastés par le feu.

Un impressionnant panache de fumée

« La situation est très difficile, il y a des rafales de 80 à 100 km/h », a déclaré vers 19h15 Didier Réault, adjoint LR au maire de Marseille et président du Parc national des calanques. Un impressionnant panache de fumée est visible depuis le centre de la ville et les Canadair multipliaient en début de soirée les rotations pour tenter de contenir au maximum le sinistre.

« Des moyens considérables ont été déployés », a expliqué un porte-parole des marins-pompiers. « La cellule de crise est bien évidemment activée et le préfet se rend sur place », a-t-on précisé à la préfecture des Bouches-du-Rhône. La route du col de la Gineste, qui traverse le massif reliant Marseille à Cassis, a été coupée à la circulation, a indiqué le centre régional d’information sur la circulation routière (Cricr).

La municipalité précise qu’un gymnase a été ouvert à partir de 19h30 pour « les personnes ayant des difficultés à rejoindre leur domicile ». La préfecture demande aux habitants des environs de ne pas tenter de rentrer chez eux, au risque de gêner les manoeuvres des pompiers.

Ce lundi, le département des Bouches-du-Rhône avait été placé en situation de « danger exceptionnel », une première depuis plusieurs années. La température dépasse les 30°C tous les jours depuis fin août dans les Bouches-du-Rhône, des températures inhabituellement élevées. Le 10 août, un incendie au nord de Marseille avait ravagé plus de 3000 hectares et touché 1500 maisons, dont 30 ont été détruites. Il s’est arrêté aux portes de la cité phocéenne.

600 hectares ravagés dans l’Aude

Dans l’Aude, près de Tuchan dans les Hautes-Corbières, un violent feu de forêt démarré vers 15h30 et attisé par un vent vif et une sécheresse extrême, progressait aussi rapidement. Selon les pompiers, dont 300 hommes et une soixantaine de véhicules ont été mobilisés, ces flammes ont brûlé 600 hectares en une après-midi.

Quatre Canadair et deux trackers étaient également mobilisés dans cette région sauvage limitrophe des Pyrénées-Orientales. Aucune habitation n’était directement menacée mais l’incendie s’est scindé en deux langues dont l’une se dirigeait dans la soirée vers le village de Paziols, ont averti les pompiers.

Si aucune évacuation n’est prévue pour le moment, une protection a dû être mise en place pour certaines habitations. Comme pour les Bouches-du-Rhône, l’Aude est classé en « danger exceptionnel » pour les risques incendie depuis ce lundi, en raison du fort vent et des températures élevées.

150 sapeurs-pompiers mobilisés dans le Tarn

Dans le Tarn, un autre incendie s’est déclaré sur les Causses, près de Castres, vers 16h, brûlant 50 hectares environ, a indiqué la préfecture. Au moins 150 sapeurs-pompiers étaient mobilisés en début de soirée, ainsi que deux trackers et un DASH (un autre modèle d’avion bombardier d’eau).

Début août, plusieurs incendies avaient détruit des milliers d’hectares de garrigue dans les Bouches-du-Rhône et dans l’Hérault. Au moins six personnes avaient été blessées parmi les pompiers et les habitants.

Michel Onfray lance sa Web TV pour échapper « au culte de la petite phrase »

Le philosophe Michel Onfray a annoncé ce lundi le lancement prochain de sa Web TV, afin de « créer un média libre et indépendant ».

« Un espace de libre expression », où il recevra « des intellectuels, des philosophes, artistes ou membres de la société civile ». C’est ainsi que le philosophe Michel Onfray décrit la Web TV qu’il va lancer sur son site internet payant à partir du 12 septembre. Il entend y proposer des vidéos dans lesquelles il commente l’actualité face caméra.

« La Web TV, c’est pas un truc à ma gloire comme il a été déjà dit », s’est expliqué le philosophe ce lundi. « On reprend en main de façon libertaire et non libérale des informations », ajoute-t-il, indiquant en avoir assez d’être « traité de nazi ». L’écrivain, qui a également lancé un compte Twitter dédié à ce projet vidéo, a été accusé par plusieurs médias de flirter avec l’extrême droite, ce qu’il récuse.

Contre « le sniper prêt à tout pour créer le buzz »

« C’est aussi parce que j’ai fait l’objet de campagnes de dénigrement un peu systématiques dans des journaux ou des émissions de TV dont chacun se souviendra, que j’ai estimé qu’on devait pouvoir créer un média libre et indépendant », ajoute Michel Onfray. C’est pour échapper « au culte de la petite phrase, du sniper prêt à tout pour créer le buzz », et « pour organiser la visibilité de l’université populaire de Caen (UPC) », commente aussi le philosophe.

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Créée en 2002, pour selon lui « répondre » à la montée du Front national, cette université propose une vingtaine de cours par an dispensés par une vingtaine d’intervenants sur des sujets très variés (littérature, musique, psychanalyse).

Des cours de l’UPC

Michel Onfray y donnait depuis 2002 et jusqu’en juin un cours hebdomadaire de philosophie suivi par près d’un millier de personnes et diffusé l’été par France culture. Ses cours ne figurent pas au programme 2016-2017 de l’UPC et seront regroupés sur une semaine en juillet 2017, indique le philosophe. Son site supervisé techniquement par la société de production télévisuelle Téléparis, propose aussi des vidéos de ces cours, ajoute-t-il.

Le site comprend par ailleurs une page « archives » destinée à « regrouper l’ensemble des prises de parole de Michel Onfray » dans les médias. Ce lundi, le philosophe traduit « dans plus de 25 pays », y apparaissait notamment dans une émission animée par Alain de Benoist, figure idéologique majeure de l’extrême droite, sur TV Libertés, et dans un entretien avec le média pro-Poutine Russia Today.

Migrants: Sarkozy pour la création d’un « centre fermé » en Grande-Bretagne

Lille – Nicolas Sarkozy, candidat à la primaire à droite pour 2017, se prononce pour la création d’un « centre fermé » situé outre-Manche traitant des demandes d’asile de migrants souhaitant rejoindre la Grande-Bretagne, dans une interview à paraître lundi dans la Voix du Nord.

« Puisque la plupart de ces étrangers viennent à Calais pour passer en Grande-Bretagne, je veux que nos amis britanniques assument désormais le traitement des demandes de ceux qui veulent l’asile chez eux, dans un centre fermé, en Grande-Bretagne, et assument également le retour de ceux qui seront déboutés« , explique-t-il.

L’ancien président de Les Républicains, suggère que des « équipes policières et douanières anglaises et françaises » effectuent un contrôle préalable des migrants en France pour que leur demande d’asile soit traitée plus rapidement.

« Ces équipent décideront si la demande relève du centre fermé qui aura été créé en Angleterre, et dans ce cas le migrant sera immédiatement renvoyé dans ce centre, ou si elle devra être étudiée dans des centres fermés en France« , explique M. Sarkozy.

Selon lui, cette procédure constitue la seule solution pour organiser le démantèlement de la « Jungle » de Calais, plus grand bidonville de France qui accueille entre 6.900 et plus de 9.000 réfugiés selon les sources, afin « d’arrêter l’appel d’air pour l’avenir« .

M. Sarkozy prône également un message de fermeté, souhaitant mieux contrôler « les critères de l’asile« : « On ne peut pas continuer à être l’un des seuls pays d’Europe à ne pas renvoyer en Afghanistan, au Soudan et en Erythrée ceux dont la demande d’asile a été refusée« .

L’ancien président de la République entend poser les bases « d’une nouvelle politique migratoire » en rétablissant notamment des contrôles aux frontières. Il demande encore la suspension du droit au regroupement familial « tant qu’il n’y a pas le Schengen 2 que nous réclamons » et la suppression de l’Aide médicale d’Etat.

M. Sarkozy, qui avait signé les accords du Touquet en 2003, instituant la frontière britannique sur le sol français, annonce son intention, en cas de victoire à l’élection présidentielle, de se rendre « dès le lendemain » à Londres « pour négocier les conditions d’un nouvel accord du Touquet« .

Hong Kong: vote législatif record, les indépendantistes défient Pékin

Hong Kong – Un nombre record de Hongkongais ont voté jusqu’à tôt lundi lors d’une élection cruciale marquée par la présence d’une nouvelle génération de militants prônant une rupture radicale avec Pékin, dans la lignée des grandes manifestations prodémocratie de 2014.

Les élections au Conseil législatif (LegCo, l’équivalent d’un Parlement) interviennent alors que de nombreux habitants ont le sentiment que Pékin veut renforcer son emprise sur la ville semi-autonome, dans les domaines politique, culturel ou encore éducatif.

Plus de 2,2 millions de personnes, soit près de 60% des 3,7 millions d’électeurs, ont voté jusque dans la nuit de dimanche à lundi. « Un nombre record de personnes ont glissé leur bulletin dans l’urne cette année« , a souligné lundi le président de la Commission des affaires électorales, Barnabus Fung.

Lors des dernières élections au Legco en 2012, le taux de participation s’était élevé à 53%.

Selon de premières indications à 05H30 (21H30 GMT dimanche), quelques candidats réclamant une plus grande autonomie vis-à-vis de Pékin, voire une rupture totale, pourraient décrocher des sièges.

Malgré plus de deux mois de blocage de quartiers entiers de l’ex-colonie britannique à l’automne 2014, le « mouvement des parapluies » avait échoué à obtenir la moindre concession de la Chine en matière de réformes politiques.

Sur les cendres de cette révolte, était né le mouvement dit « localiste » qui cherche à prendre ses distances avec la Chine. Aujourd’hui, une nouvelle génération demande l’indépendance pure et simple, tandis que d’autres militent pour l’autodétermination du territoire repassé en 1997 sous tutelle chinoise.

Mais l’emprise de Pékin pourrait paradoxalement se renforcer en cas de bon score des « localistes« : en effet, si le camp prodémocratie, qui ne soutient pas les « localistes« , perd seulement quatre sièges, il devra renoncer à la minorité de blocage dont il dispose dans une assemblée qui penche déjà largement du côté de Pékin.

Beaucoup de Hongkongais craignent que les libertés dont dispose Hong Kong, en vertu de l’accord sur la rétrocession, soient en train de s’éroder. L’affaire des libraires hongkongais disparus alors qu’ils publiaient des titres salaces sur la classe politique chinoise, puis réapparus en Chine cet hiver, en est une illustration.

– Minorité de blocage en jeu –

Pour l’analyste hongkongais Joseph Cheng, « cette élection se caractérise en grande partie par des changements intergénérationnels de dirigeants politiques« .

De nombreux Hongkongais restent convaincus que l’indépendance est une chimère.

« C’est trop idéaliste et irréaliste« , juge Wilson Vai, 21 ans, qui soutient le camp prodémocratie.

Le mouvement indépendantiste a fait bouger les lignes mais cela reste insuffisant pour conquérir le LegCo. Celui-ci compte 70 membres désignés selon un système alambiqué qui garantit presque à coup sûr une majorité au bloc pro-Pékin.

Trente-cinq membres sont élus au suffrage universel direct. Trente sont désignés par des groupes socio-professionnels acquis à la Chine continentale tandis que cinq « super sièges » sont réservés à tous les électeurs, à l’exception des membres des groupes socio-professionnels.

Mais une percée, même limitée, des indépendantistes, pourrait faire le jeu de Pékin en réduisant le poids de l’opposition prodémocratie traditionnelle.

Avec 27 sièges sur 70, celle-ci dispose actuellement d’une minorité de blocage, les textes devant être adoptés à la majorité des deux tiers.

Le dirigeant du gouvernement local, l’impopulaire Leung Chun-ying, a assuré en glissant son bulletin dans l’urne que le scrutin était « démocratique« .

Plusieurs opposants ont manifesté devant le bureau de vote. L’un d’eux a lancé un sandwich au thon sur le dirigeant hongkongais afin de symboliser, a-t-il assuré, le fait que les personnes âgées ne peuvent plus se payer le petit déjeuner dans une ville où les écarts de richesses se creusent.

Pour bon nombre d’électeurs, les questions essentielles restent les loyers exorbitants et la faiblesse des salaires. Il est temps, disent-ils, de laisser de côté les querelles politiques pour s’occuper des vrais problèmes des sept millions d’habitants.

« J’espère que les gens pourront s’asseoir et parler sans se radicaliser« , déclaré un électeur de 72 ans, qui s’est présenté sous son nom de famille, Yau.

Macron ferait un « bon » président de la République pour 45% des Français

Paris – Emmanuel Macron, qui a démissionné mercredi de son poste de ministre de l’Economie, est perçu par 45% des Français comme susceptible de faire un « bon » président de la République, selon un sondage Odoxa à paraître dimanche dans Le Parisien/Aujourd’hui en France.

L’ancien ministre arrive derrière Alain Juppé (56%) à la deuxième place du classement des personnalités politiques perçues comme susceptible de faire un « bon » président de la République.

Selon ce sondage, Emmanuel Macron serait le candidat que les Français préféreraient pour la gauche avec 20% de citations, devant Manuel Valls (15%), Jean-Luc Mélanchon (12%) et François Hollande (6%).

51% des personnes interrogées disent avoir « une bonne opinion » du ministre démissionnaire et 45% souhaitent qu’il se présente à l’élection présidentielle. Sa démission lui a rapporté 4 points de popularité par rapport au mois de juillet et sa cote de popularité s’élève dorénavant à 58%.

Emmanuel Macron, qui a quitté le gouvernement pour se consacrer à plein temps à son mouvement politique, En marche!, apparaît « dynamique » aux yeux de 73% des personnes interrogées, « courageux » (62%), compétent » (59%), il est perçu comme « incarnant le renouveau » pour 58% et « sachant où il va » pour 58%.

Ancien ministre de l’Economie et ancien banquier, il est jugé par 66% des Français comme étant « trop proche de la finance » et 68% pensent qu’il n’est pas « proche des gens« .

Enfin 74% pensent qu’il a eu raison de démissionner et parmi les sympathisants de gauche 65% approuvent sa décision.

Sondage réalisé par internet les 1er et 2 septembre auprès d’un échantillon de 1024 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Top 14: Brive réalise l’exploit à Toulon

Toulon – Brive réalise l’énorme coup de la 3e journée du Top 14, en s’imposant (25-21) face au Rugby Club Toulonnais au terme d’un match crispant, samedi soir au stade Mayol.

D’entrée de jeu, les joueurs de Nicolas Godignon faisaient front, en tenant fermement le ballon. Les coéquipiers de Germain ouvraient le score, après seulement trois petites minutes, 0-3. Trop brouillon, trop pénalisé, Toulon s’exposait aux fulgurances des Brivistes.

Maître de cette première période, le CAB passait pourtant, une première fois, à côté d’une occasion en or.

Réduit à quatorze, puis à treize sur un essai de pénalité, le RCT était à deux doigts de craquer, de rompre. Mais c’était sans compter sur leur force mentale. Menés 13-9 à dix minutes de la pause, le match bascule… côté varois ! Six. C’est le nombre de pénalités sifflées en faveur des Toulonnais alors qu’ils étaient en infériorité numérique, à 13 contre 15. Halfpenny, de son côté, ne tremblait pas. Quasi sans jamais rentrer dans les quarante mètres brivistes, l’arrière local régalait. Un cinq sur cinq en première période, du 100%.

Les hommes de Nicolas Godignon finissaient même par craquer juste avant la pause. Buys se mettait à la faute en mêlée et, pour Monsieur Ruiz, l’arbitre de la rencontre, c’était la faute de trop. Carton jaune.

Mais, de retour des vestiaires, c’était une nouvelle l’équipe en infériorité numérique qui tirait le meilleur de la situation. Toujours trop indisciplinés, les Varois offraient encore trois points à Germain, permettant à Brive de repasser devant (15-16, 45).

Dominateurs en mêlée, les Corréziens concrétisaient cette supériorité par six nouveaux points (15-22, 59).

Toulon jetait ses dernières forces dans la bataille… en vain. Germain assénait un dernier coup de pied, cette fois ci salvateur (21-25, 75).

Complètement à côté de ses crampons, Toulon ne pouvait faire mieux que décrocher le bonus défensif. A contrario, Brive, en gaillard, s’offrait l’exploit de la journée !