Le « dieselgate » doit donner un coup d’accélérateur à l’électrique, selon Royal

Paris – La ministre de l’Environnement, Ségolène Royal, a souhaité samedi que la crise née de la triche de Volkswagen sur les moteurs diesel (surnommée « dieselgate ») donne un « coup d’accélérateur » au développement de la mobilité électrique.

Lors d’une visite de deux heures au Mondial de l’automobile de Paris, qui ouvrait ses portes au public, Mme Royal, dont le portefeuille inclut les Transports, s’est surtout intéressée aux voitures rechargeables et a vanté l’action du gouvernement pour le développement de leurs ventes.

Au-delà de Volkswagen, qui a avoué il y a un an avoir truqué les logiciels gérant les moteurs de 11 millions de voitures diesel, l’enquête d’une commission d’experts nommée par Mme Royal a décelé des « anomalies » sur les émissions de polluants de voitures de plusieurs marques.

L’enquête a aussi mis en évidence le décalage parfois considérable entre les émissions polluantes lors des séances d’homologation et en conditions réelles.

« Les constructeurs automobiles le savaient, ils ne s’en sont pas vantés, donc ce n’est pas bien mais, en même temps, ce n’est pas une fraude au sens où ils n’ont pas installé de logiciel de fraude« , a assuré Mme Royal.

Vendredi, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, s’était dit « totalement déterminé à collaborer à tous les niveaux » avec la commission, qui poursuit ses investigations.

Les constructeurs « doivent maintenant, et les constructeurs de marque française s’y sont engagés, dont Renault, se remettre aux normes« , a remarqué Mme Royal.

« Maintenant, ce que je souhaite, c’est que de cette crise sorte un coup d’accélérateur pour la voiture électrique. La voiture électrique, la voiture à hydrogène, ça doit être maintenant une priorité, les constructeurs doivent baisser les prix et élargir leur gamme« , a-t-elle lancé.

Lors de son passage au Mondial, la ministre n’a eu d’yeux que pour les voitures électriques, que ce soit sur les stands des marques du groupe PSA (Peugeot, Citroën et DS) ou celles de Renault, qui montrait sa nouvelle Zoé à l’autonomie quasi doublée: 400 km théoriques, 300 en conditions réelles.

« L’autonomie est quelque chose de totalement crucial, parce que ce qui freine l’achat d’une voiture électrique, c’est la peur de tomber en panne« , a-t-elle affirmé.

« Il y a deux choses à faire: renforcer l’autonomie des batteries et, deuxièmement, déployer davantage de bornes de recharge« , a-t-elle dit, alors que son ministère a indiqué que la France était en avance sur l’objectif de déployer un million de points de charge, publics ou privés, sur tout le territoire à l’horizon 2020.

« Il y a un crédit d’impôt sur les bornes privées, ça coûte 400 euros » avec ce dispositif, a relevé la ministre, en se félicitant aussi de la prolongation, dans le projet de loi de finances 2017, du « superbonus » de 10.000 euros pour l’achat d’une voiture électrique contre la mise au rebut d’un diesel de plus de dix ans.

Mme Royal a également arpenté les stands de Nissan, partenaire de Renault, pour voir la Leaf électrique mais aussi la nouvelle Micra fabriquée en France.

Les Tesla, luxueuses voitures électriques américaines, ont de même eu droit à sa visite ainsi que les équipementiers français Faurecia et Plastic Omnium, en pointe dans la dépollution des diesel et l’allègement des automobiles.

Mme Royal a noté que plus de 100.000 véhicules électriques circulent aujourd’hui en France, même si la proportion reste faible dans un parc de plus de 38 millions d’unités.

Depuis le début de l’année 2016, un peu plus d’1% des voitures neuves immatriculées dans l’Hexagone fonctionnent à l’électricité.

Espagne: les socialistes décident du sort de leur chef, dans un pays en plein blocage politique

Madrid – Les dirigeants socialistes espagnols se réunissaient samedi à huis clos pour décider du sort de leur chef Pedro Sanchez et d’une possible sortie de crise du pays, bloqué politiquement depuis neuf mois.

« Non c’est non, non c’est non!« , criaient devant le siège du parti à Madrid des partisans de M. Sanchez en défendant son véto à un nouveau gouvernement du conservateur Mariano Rajoy, au pouvoir depuis fin 2011.

Des dizaines de militants s’étaient massés devant le siège avant 9h00 (7h00 GMT) pour huer au passage des opposants au secrétaire général qui arrivaient pour participer à cette réunion aux cris de « putschistes » ou « fascistes« .

Pedro Sanchez a été visé mercredi par un coup de force d’une partie de son équipe de direction qui a démissionné en bloc pour le faire tomber.

Ces dissidents s’opposent à sa stratégie de blocage du Parti populaire conservateur dirigé par Mariano Rajoy qui tente de former un nouveau gouvernement sans succès, en raison du véto des 85 élus socialistes à la chambre des députés.

La réunion du Comité fédéral, sorte de parlement du parti comptant 300 membres, devrait permettre de décider si oui ou non le PSOE sera désormais dirigé par une direction intérimaire en remplacement de M. Sanchez et quelle sera sa position sur ce blocage.

L’Espagne est sans nouveau gouvernement depuis neuf mois après deux élections législatives, en décembre 2015 et en juin, qui ont débouché sur un Parlement fragmenté entre quatre formations: le PP de Mariano Rajoy, le PSOE, Podemos (gauche radicale) et Ciudadanos (centre libéral).

Or les partis n’ont plus que quelques semaines, jusqu’au 31 octobre pour parvenir à un compromis et investir un nouveau cabinet. S’ils échouent, le roi devra convoquer un nouveau scrutin pour décembre, les troisièmes législatives en un an.

Les opposants de M. Sanchez craignent que le parti ne perde encore du terrain lors de ces élections après deux défaites historiques l’ayant mené à son pire score en 137 ans d’histoire. Ils préféraient se refaire une santé dans l’opposition et laisser gouverner M. Rajoy.

Ses partisans estiment au contraire qu’en permettant à la droite de gouverner, ils font le lit de Podemos (gauche radicale) qui rêve de détrôner le PSOE comme Syriza l’a fait avec les socialistes du Pasok en Grèce.

Vendredi soir Pedro Sanchez a laissé entendre que cela serait lui ou M. Rajoy.

« Si le Comité fédéral du parti décidait demain de changer sa position et de choisir l’abstention (à M. Rajoy), il est évident que je ne pourrai pas mettre en oeuvre une décision que je ne partage pas« , a-t-il ajouté, suggérant qu’il démissionnerait.

Vers midi (10h00 GMT), les membres du Comité fédéral n’avaient pas démarré formellement leur réunion. « On discute de l’ordre du jour, sur qui dirige la réunion et qui peut voter« , expliquait un proche du secrétaire général socialiste.

La stratégie de Pedro Sanchez n’est pas sans rappeler celle du travailliste britannique Jeremy Corbyn, adoubé le 24 septembre par les militants après une guerre avec l’appareil de son parti, le Labour.

« Tout cela s’apparente à un complot comme je n’en ai jamais vu au sein du parti« , a dit à l’AFP Francisco Gómez Martín, un militant qui s’est enchaîné pendant 26 heures au siège de son parti à Merida, dans l’ouest du pays, pour marquer son soutien à Sanchez, premier chef du parti élu par les militants, en 2014.

« Le parti ne leur appartient pas (aux dirigeants) il appartient aux militants, à ceux qui travaillent dans les rues et dans les villages« , a insisté Laura Martínez, de Loeches, à une vingtaine de kilomètres de Madrid.

PSG: Hatem Ben Arfa de retour dans le groupe contre Bordeaux

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Boxe: Tyson Fury contrôlé positif à la cocaïne selon ESPN

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PSG: la préfecture de police favorable au retour des Ultras au Parc des Princes

FOOTBALL. La réinsertion des plus fervents supporters du Paris Saint-Germain est en bonne voie. La préfecture de police autorise leur retour, mais sous certaines conditions.

C’est un pas important en faveur du retour des Ultras au Parc des Princes. Jeudi, la préfecture de police a annoncé avoir « pris acte de la volonté du Paris SG d’accueillir en tribune les supporters Ultras du club par le biais de ventes individuelles de billets », à la suite d’un rendez-vous avec le président parisien, Nasser Al-Khelaïfi.

Une volonté de Nasser Al-Khelaïfi

Cette annonce intervient une semaine après la rencontre organisée par le PSG avec des représentants de groupes de supporters du club, notamment le Collectif Ultras Paris (CUP). Ce collectif, qui revendique 1500 adhérents « dits contestataires », certains issus du virage Auteuil, milite pour une présence de fans ultras au Parc des Princes, pour permettre « aux plus passionnés de supporter le PSG comme il se doit ».

La préfecture a toutefois posé ses conditions, et fera machine arrière au moindre problème. « En cas d’incidents constatés, la préfecture de police s’opposera à la poursuite de cette présence des Ultras au sein du Parc des Princes », a-t-elle indiqué.

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Après la mort, en 2010, d’un membre de la tribune Boulogne à l’issue d’affrontements avec d’autres supporters parisiens, le plan Leproux (du nom de l’ancien président du club Robin Leproux) avait réorganisé les tribunes du Parc des Princes, et les groupes de supporters avaient été dissous.

Des joueurs favorables

Mais depuis le rachat du PSG par le Qatar à l’été 2011, son président Nasser Al-Khelaïfi a déclaré à plusieurs reprises que son équipe avait besoin de plus d’ambiance dans le stade. Selon L’Equipe, le président parisien a d’ailleurs demandé à son directeur général Jean-Claude Blanc de gérer ce dossier, et de rencontrer directement les supporters pour entamer des discussions.

LIRE AUSSI >> PSG: « Moi, supporter ultra, blacklisté par mon propre club »

Le retour annoncé d’un Parc des Princes plus animé en tribunes devrait satisfaire de nombreux joueurs de l’effectif, notamment Thiago Silva, qui n’a jamais caché son envie de voir des supporters plus actifs au Parc, ou Blaise Matuidi. Mi-septembre, le CUP a ainsi partagé sur ses comptes Twitter et Facebook une vidéo du milieu parisien souhaitant la présence des Ultras au stade. « Il faut que vous reveniez, on vous attend. J’espère que vous allez revenir, car c’est vrai que, sans vous, c’est difficile au Parc. On a besoin de vous, on sera avec vous », avait-il expliqué.

S’il a aujourd’hui des raisons d’être optimiste, Matuidi devra toutefois se montrer patient. Le retour des Ultras n’est pas finalisé, et L’Equipe avance que de nombreuses questions doivent encore être abordées par le PSG et le préfet de police Michel Cadot.

Présidentielle: Moscovici se met aussi en marche pour défendre l’UE

Paris – Il est commissaire européen, mais il s’invite sans complexe dans la campagne présidentielle française: Pierre Moscovici se déclare prêt à combattre les candidats qui « tirent sur le pianiste bruxellois » et à leur rappeler l’importance des règles de l’UE.

Pour justifier sa démarche, M. Moscovici commence par tirer les leçons du Brexit: « C’est une campagne de communication perdue depuis longtemps« , a-t-il regretté lors d’une rencontre avec la presse à Paris cette semaine, se plaignant des « âneries » lancées contre Bruxelles qui « ont biberonné pendant 40 ans » les citoyens britanniques.

« Nous n’avons pas combattu ces mensonges dévastateurs avec suffisamment de vigueur par le passé« , reconnaît le commissaire qui ne veut plus rester les bras croisés dans sa « bulle bruxelloise » et s’empresse d’appliquer les consignes données par Jean-Claude Juncker à tous les membres de sa Commission de se rendre dans leurs Etats respectifs pour rencontrer parlementaires et citoyens afin de mieux vendre le projet européen.

A Paris, M. Moscovici s’est livré à cet exercice jeudi: audition devant le Sénat le matin et conférence l’après-midi.

Dans un contexte qu’il juge lui-même « difficile« , avec un euroscepticisme en hausse en France et les scandales qui ternissent l’image de Bruxelles comme le recrutement de l’ancien président de la Commission, José Manuel Barroso, par la banque Goldman Sachs, ou encore celui de l’ancienne commissaire à la Concurrence Neelie Kroes, qui était directrice d’une société aux Bahamas pendant son mandat.

« On ne peut ignorer les questions que se posent nos concitoyens« , répond celui qui était directeur de campagne de François Hollande en 2012 et qui s’engage dans celle de 2017 « pour y dénoncer les innombrables mensonges qui se déversent tous les jours sur notre pauvre Europe« .

– ‘Ma démarche n’est pas illégitime’ –

« Je tiens à ce que l’Europe soit présente positivement dans le débat présidentiel« , assure l’auteur d’un livre à paraître dans un mois, qui vise à redorer le blason de l’UE. « Je n’accepte pas que l’on soit sans arrêt dans l’eurobashing, dans l’euroscepticisme, dans le souverainisme, dans le nationalisme« , s’agace-t-il.

M. Moscovici ne s’interdit pas d’aller plus loin encore dans la campagne en tant que « socialiste« : « Je soutiendrai un candidat de gauche » à l’élection présidentielle, affirme-t-il, sans donner de nom et sans crainte non plus d’être accusé d’ingérence dans les affaires internes françaises.

« Ce n’est pas illégitime« , rétorque-t-il. « Les autres commissaires vont faire la même chose » dans leur propre pays, assure-t-il.

« Je serai présent avec des réserves d’usage dans la campagne et il y a des choses que je m’interdirai complètement. Par exemple, je ne serai pas assis au premier rang d’un meeting« , explique-t-il.

« Ce n’est pas à moi d’aller polémiquer avec des hommes et des femmes de droite. Pour une raison très simple : après 2017, je travaillerai avec le gouvernement élu quel qu’il soit« , explique l’ancien ministre de l’Economie et des Finances. Il n’hésite pas aujourd’hui à rappeler aux candidats à la présidentielle l’importance de respecter le seuil de 3% de déficit, quand bien même son pays n’était pas dans les clous quand il était à Bercy de 2012 à 2014.

« Je voudrais qu’on en finisse en France avec la préférence pour les déficits et que l’on arrête de jouer avec cette règle des 3%. Cette règle est inscrite dans les traités« , répond-il aux candidats qui, à droite comme à gauche, ont annoncé qu’ils ne respectaient pas les règles du pacte de stabilité.

« Une solution de facilité qui sert à habiller le fait que l’on veut faire un certain nombre de baisses d’impôts sans faire les économies correspondantes« , dénonce-t-il.

« Dans mon pays, j’aimerais que l’on arrête de toujours tirer contre le pianiste bruxellois pour éviter de faire les réformes domestiques« , ajoute-t-il, avant de lancer un avertissement de commissaire aux candidats.

« Pour sortir d’une procédure de déficit excessif, il faut considérer que la réduction des déficits en-dessous de 3% est solide et durable« , a-t-il rappelé.

Premier débat télévisé pour les quatre candidats à la primaire écologiste

Paris – Les quatre candidats à la primaire écologiste confrontent mardi leurs personnalités et leurs idées pour le premier débat télévisé censé les départager, avec un avantage pour Cécile Duflot, plus rompue à l’exercice et connue du grand public.

A 18H00 sur LCP-Public Sénat, pendant une heure et demie, l’ancienne ministre du Logement sera face aux députés européens Karima Delli, Yannick Jadot et Michèle Rivasi.

Question projet, les candidats seront interrogés par deux journalistes sur trois grands thèmes: l’emploi, l’environnement et les institutions. Des sujets sur lesquels il sera difficile de trouver de réelles divergences, leur différence se révélant davantage, selon plusieurs d’entre eux, dans « l’incarnation« .

« On a réfléchi aux sujets sur lesquels on veut mettre l’accent et on a essayé de privilégier ces dernières heures le repos, la concentration par rapport à l’agitation ambiante« , explique une proche de Karima Delli.

« C’est la sincérité qui transparaît dans votre être, votre message, votre parcours et vos convictions qui va aider les gens à choisir« , analyse Michèle Rivasi, qui promet : « On n’est pas dans l’optique de s’étriper. »

« Des consignes ont été données mais on n’en pas besoin, Yannick Jadot n’a pas d’effort à faire pour être gentil avec les autres« , argumente l’entourage de ce dernier, ajoutant : « On nous a suffisamment reproché de nous mettre sur la gueule (mais) on n’est pas les pires, si vous votez écolo, vous savez ce qu’il y a dans la boîte, plus que si vous votez PS. »

Plus politique, l’entourage de Mme Duflot entend montrer au contraire que les positionnements des uns et des autres ne sont pas les mêmes. « On est prêts, déterminés, on a bien travaillé, ce serait un gâchis que ne pas tenir compte de ce qui a été réalisé ces dernières années« , assure-t-on, en insistant sur la « solidité » et la « capacité à tenir sous la mitraille » de la députée de Paris.

– Des personnalités à départager –

– Benjamine de l’élection, Karima Delli, 37 ans, neuvième d’une famille d’immigrés algériens de 13 enfants, a grandi à Tourcoing. « Activiste joyeuse » comme elle se décrit, elle fait ses premières armes dans les collectifs Jeudi Noir ou Sauvons les Riches avant de tomber dans l’écologie au contact de Marie-Christine Blandin dont elle est l’assistante parlementaire au Sénat. Elle est députée européenne depuis 2009. Décrite comme « ayant le coeur sur la main« , elle explique vouloir défendre « une écologie populaire« .

– Cécile Duflot, 41 ans, est la candidate bénéficiant de la plus grande notoriété et du soutien du secrétaire national d’EELV, David Cormand. Elle-même ancienne secrétaire nationale des Verts, élue en 2006 alors qu’elle était inconnue, elle a depuis fait son chemin en politique: artisan de la fusion avec Europe-Écologie, elle devient présidente du groupe EELV au Conseil régional d’Ile-de-France en 2010 puis députée en 2012, en même temps qu’elle entre au gouvernement de Jean-Marc Ayrault. Elle se « prépare » ouvertement depuis plus d’un an à la présidentielle et s’était prononcée contre une primaire. Elle a reçu le soutien de la féministe Caroline de Haas et de l’économiste Thomas Porcher.

– Yannick Jadot, 49 ans, fait figure de principal concurrent de Cécile Duflot. Député européen depuis 2009, il a été auparavant directeur des campagnes de Greenpeace France et un des fondateurs de l’Alliance pour la planète, rassemblement de 80 associations écologistes, au nom duquel il a participé au Grenelle de l’Environnement. Son projet est de « rassembler les trois écologies, citoyenne, associative et politique« . Proche de Daniel Cohn-Bendit, il a reçu notamment le soutien de Julien Durand, paysan retraité de Notre-Dame-des-Landes, figure de la lutte contre la construction de l’aéroport.

– Michèle Rivasi, 63 ans, a trouvé in extremis ses parrainages au sein d’EELV pour participer à la primaire. Députée européenne depuis 2009, elle est normalienne, agrégée de Sciences naturelles. Elle est notamment connue pour avoir fondé, après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986, la Commission de recherche et d’information indépendante sur la radioactivité (CRIIRAD). Ancienne députée socialiste, elle dit être celle qui fait campagne « à l’extérieur du parti« , sur le terrain, où elle défend une écologie « concrète, qui protège les gens« .

NBA: Chris Bosh à Miami c’est « probablement terminé » selon le président du Heat

Miami – « Nous avons le sentiment que la carrière (de Chris Bosh) au Heat est probablement terminée »: le président de la franchise NBA de Miami Pat Riley a reconnu lundi qu’il ne comptait plus sur sa vedette, toujours indisponible pour raisons médicales.

Cette déclaration intervient trois jours après que Bosh, 32 ans et sélectionné 11 fois pour le All Star Game, a passé la visite médicale de début de saison qui n’a pas permis de lui « donner le feu vert pour son retour sur les parquets« .

L’ailier fort n’est plus apparu en NBA depuis le 9 février 2016.

« Nous ne travaillons pas en vue de son retour. Nous avons le sentiment que, compte tenu de ses derniers examens, sa carrière au Heat est probablement terminée« , a dit Riley devant la presse, en ajoutant que cette position était « assez définitive » de la part de la franchise, assurant qu’il ne s’agissait pas d’un raison salariale, mais bien de santé.

Le double champion NBA (2012, 2013) a disputé 53 matchs la saison dernière avec des moyennes de 19,1 points et 7,1 rebonds en 33,5 minutes de jeu par match. Il était devenu le pilier de l’équipe après les départs de LeBron James pour Cleveland en 2014 et de Dwyane Wade pour Chicago en juillet.

Sa saison 2014-15 avait été également écourtée: il avait été hospitalisé en février 2015 pendant neuf jours en raison d’une embolie pulmonaire.

Vendredi, le Heat a annoncé que Bosh n’était pas en mesure de rejouer pour des raisons de santé, mais sans donner de détails, avançant le secret médical.

Bosh avait assuré le 14 septembre qu’il était « prêt à jouer« , tout en reconnaissant être en conflit avec le Heat et son encadrement médical.

La saison 2016-17 débute le 25 octobre.

La nouvelle vie des blessés de guerre de Gaza

Gaza (Territoires palestiniens) – Même en temps de cessez-le-feu, les déflagrations font partie du paysage sonore le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza où vit Imed al-Firi. A chaque détonation, il cache sa jambe valide sous un coussin, dérisoire réflexe de protection.

Un obus tiré par un char israélien et tombé sur sa maison a emporté son autre jambe, la droite, au cours de l’été 2014, lors de la guerre la plus meurtrière qu’Israéliens et Palestiniens se soient livrée dans la bande de Gaza.

Depuis, Imed al-Firi réapprend doucement à vivre. Ils sont des milliers à faire de même dans ce territoire palestinien théâtre de trois guerres en six ans.

Sur les 1,9 million de Gazaouis, plus de 75.000 femmes et hommes souffrent d’un handicap moteur ou visuel et, pour un tiers d’entre eux, ce handicap est dû à la guerre, selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR). Les affrontements de l’été 2014 ont fait à eux seuls plus de 11.000 blessés.

Au Centre médical pour les prothèses et la polio de Gaza, Imed al-Firi, 50 ans, croise souvent Mohannad Aïd, de 30 ans son benjamin, qui a lui aussi perdu sa jambe lors de la guerre de 2014, arrachée par une roquette alors qu’il rentrait chez lui après la prière du vendredi.

Mohannad maîtrise désormais assez sa prothèse – deux broches métalliques articulées au niveau du genou et prolongées d’un pied chaussé d’une basket rouge et noire – pour monter et descendre les escaliers.

Il accomplit des progrès impressionnants, témoigne son kinésithérapeute Ahmed Abou Chaabane.

Mais c’est loin de suffire pour survivre à Gaza, enclave éprouvée hier par les guerres, aujourd’hui par les blocus israélien et égyptien, la pauvreté et le chômage.

Pour les handicapés, l’environnement est semé d’embûches: « Certaines rues ne sont pas asphaltées mais seulement ensablées, d’autres sont défoncées et pleines d’ornières, la construction est anarchique« , énumère M. Abou Chaabane.

– Manque de prothèses –

Imed al-Firi a monté un collectif de centaines de blessés de guerre et organise régulièrement des sit-in pour dénoncer leurs conditions de vie.

Aujourd’hui, il a dans sa poche une lettre pour le maire de Gaza, lui réclamant d’asphalter une rue. Il réfléchit à une autre missive qui demanderait un accès au front de mer pour les handicapés.

« Tout le monde aurait le droit d’aller à la plage et, nous, on ne serait pas assez bien pour ça ‘« , feint-il de s’interroger.

L’accès au matériel médical est une autre source de frustration pour les blessés de guerre.

L’unique centre de production de prothèses de la bande de Gaza doit faire face avec des moyens limités à une demande disproportionnée, dit Nabil Farah, qui dirige la structure. Autour de lui, ses équipes s’activent à mouler et sculpter des jambes et des bras de plastique.

« Les matières premières entrent difficilement à Gaza, en particulier les produits chimiques nécessaires à la fabrication« , dit-il en faisant référence au blocus israélien.

« Plus de 2.300 Gazaouis ont besoin d’une prothèse à Gaza« , dit M. Farah. Or son atelier ne réussit à équiper chaque mois qu' »entre 12 et 18 personnes« , avec le soutien de la Croix-Rouge qui pourvoit à son approvisionnement.

Les autorités israéliennes, qui contrôlent tous les accès à la bande de Gaza (sauf la frontière sud avec l’Egypte), filtrent strictement les entrées de marchandises qui risquent, selon elles, d’être détournées de leur usage civil par le Hamas islamiste, l’ennemi qui gouverne la bande de Gaza.

Depuis début 2016, 4.562 tonnes de matériel médical sont entrées à Gaza par le point de passage de Kerem Shalom, affirme toutefois le Cogat, organe coordonnant les activités israéliennes dans les Territoires palestiniens.

– Les handicapés ‘un moteur’ –

Le Cogat affirme que la santé est l’un des domaines les plus importants de son assistance civile à la population gazaouie.

Selon lui, chaque jour des centaines de personnes entrent en Israël (22.635 en 2016 avec leurs accompagnants) pour y être traitées ou pour aller se faire soigner à l’étranger ou en Cisjordanie, un autre territoire palestinien qui n’a pas de continuité territoriale avec Gaza.

Mais les permis de sortie du territoire sont délivrés parcimonieusement aux Gazaouis par Israël. Un patient sur trois a essuyé un refus ou n’a pas reçu de réponse israélienne à une demande de sortie de Gaza pour une consultation hospitalière extérieure en juillet, précise l’Organisation mondiale de la santé (OMS). 146 enfants sur un total de 2.040 personnes ayant fait une demande ont essuyé un tel refus.

Pour ceux qui obtiennent une prothèse, après la pose vient le temps de l’accompagnement psychologique pour s’habituer à cette « nouvelle vie« , explique Mamadou Sow, qui dirige la délégation du CICR à Gaza.

Il faut aider chaque patient à vivre avec son membre absent, mais aussi « travailler sur l’intégration sociale« , ajoute-t-t-il. Cela signifie militer pour des installations adaptées dans le domaine public et convaincre « les autorités et la population (…) que les handicapés peuvent, si on leur en laisse la possibilité, réaliser de grandes choses« .

Imed al-Firi affirme avoir « gagné en confiance en soi » à travers son handicap, et « découvert (qu’il) pouvait aider les autres et les mobiliser« . Il insiste: « On est un moteur pour la société, pas un handicap« .