JO-2016/Natation: Lacourt en finale du 100 m dos avec le 4e temps

Rio de Janeiro – Camille Lacourt s’est qualifié pour la finale du 100 m dos des jeux Olympiques de Rio, en signant son meilleur chrono de la saison, et le quatrième temps des demi-finales.

Le Marseillais a nagé l’aller-retour en 52 sec 72/100e, à 22/100e de David Plummer (52.50) et 23/100e de Ryan Murphy (52.49). Derrière les deux Américains, l’Australien Mitchell Larkin, double champion du monde sur 100 et 200 m l’an passé à Kazan, a réalisé le troisième chrono des demies en 52 sec 70/100e.

Lacourt, qui vise à Rio un premier podium olympique, avait déjà abaissé son meilleur temps de la saison lors des séries du matin, en 52.96.

« J’ai ma place en finale, le top ! Je n’ai rien à perdre, tout à gagner. On se prépare à faire une course exceptionnelle contre des gens exceptionnels. Je suis ravi d’être là, participer à une autre finale olympique. J’ai le potentiel pour faire quelque chose, donc c’est encore plus excitant. J’avais envie de forcer, c’est ce que j’ai fait, il m’en reste encore un peu j’espère« , a expliqué le champion du monde 2011 et vice-champion du monde en titre sur la distance.

La finale est programmée lundi en soirée.

Rio 2016: en argent, le relais 4X100m débloque le compteur de la France

NATATION. Les relayeurs français terminent sur la deuxième marche du podium du relais. Cette médaille, derrière les Américains, permet aux Bleus de débloquer leur compteur à l’issue de la deuxième journée d’épreuves.

Les hommes passent, les podiums demeurent. Peu importe la composition du relais 4X100m français, celui-ci est toujours médaillé aux Jeux depuis huit ans. Cette fois, ce n’est pas de l’or, comme à Londres, mais de l’argent. Dans le bassin des Jeux de Rio, le quatuor bleu a laissé son titre olympique aux Américains, dominateurs de bout en bout, mais offre aussi à la France sa première médaille lors de ces Jeux, à l’issue de la deuxième journée.

Pour se parer d’argent, le relais Français s’est élancé avec Medhi Metella, suivi de Fabien Gilot, Florent Manaudou, champion olympique du 50 m nage libre, et Jérémy Stravius, qui avait renoncé à sa demie du 200m nage libre pour mieux nager avec le relais.

GB: débat entre Corbyn et Smith, prétendants à la tête du Labour

Cardiff (Royaume-Uni) – Le chef du parti travailliste britannique Jeremy Corbyn, confronté à une rébellion interne, s’est vu reprocher de ne pas fournir une opposition « crédible » au gouvernement conservateur par le député gallois Owen Smith, qui cherche à lui ravir sa place, au cours de leur premier débat, jeudi à Cardiff.

« Je vois très clairement que nous n’avons pas été ce que nous aurions dû être ces derniers mois, à savoir une opposition puissante et crédible au parti Tory« , a ainsi lâché M. Smith.

« Quand nous travaillons ensemble, nous gagnons« , lui a rétorqué M. Corbyn.

Il a par ailleurs estimé que ce député, avec un certain nombre d’autres membres travaillistes du Parlement qui se sont rebellés contre lui, avaient sapé ses efforts pour remporter les prochaines élections législatives prévues pour 2020. « Vous vous êtes défilés« , a-t-il dit.

Owen Smith a par ailleurs accusé le dirigeant du Labour de ne pas avoir fait une campagne assez musclée pour éviter le vote en faveur du Brexit au référendum organisé fin juin au Royaume-Uni.

C’était la première confrontation directe entre Jeremy Corbyn, un pacifiste de 67 ans élu triomphalement à la tête du Labour en septembre 2015 avec 59,5% des suffrages des militants, et Owen Smith, ancien journaliste de la BBC qui a fait partie de son équipe rapprochée avant d’en démissionner.

Les militants travaillistes doivent voter entre le 22 août et le 21 septembre pour les départager. Le résultat doit être annoncé le 24 septembre pendant un congrès extraordinaire du parti à Liverpool (nord-ouest de l’Angleterre).

Alors que le parti semble au bord de l’éclatement, les deux hommes promettent tous deux de renforcer les droits des travailleurs, de s’attaquer aux inégalités, d’augmenter les bas revenus et d’investir dans les infrastructures publiques.

Mais Owen Smith, ancien lobbyiste de 46 ans, s’est aussi engagé à être à l’écoute des membres les plus centristes du parti que les prises de position plus à gauche de Jeremy Corbyn irritent.

Après le vote du 23 juin en faveur d’une sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, 172 parlementaires sur 230 ont voté une motion de défiance contre Jeremy Corbyn, lui reprochant d’avoir trop mollement défendu le maintien de leur pays dans l’UE.

– ‘Nouveau type d’homme politique’ –

Malgré cette fronde, Jeremy Corbyn refuse de céder la main, se targuant du soutien persistant des militants et des syndicats.

« Les gens voient Corbyn comme un nouveau type d’homme politique qui se préoccupe des pauvres et des opprimés« , a déclaré à l’AFP Philip John Rosser, un ancien professeur de 61 ans présent à Cardiff pour écouter les deux candidats. Il fait partie des nouveaux adhérents du Labour qui sont passés de 200.000 en février 2015 à 515.000 aujourd’hui.

Owen Smith, qui compte sur un soutien conséquent des députés travaillistes, a affirmé mercredi que le parti était « en équilibre au bord d’un précipice« , des déclarations qu’un proche de Corbyn a assimilées à une forme de « chantage » pour que les membres le soutiennent.

Pour Mme Jo Kelleher, une femme de 53 ans qui enseigne à l’université déçue par le manque d’implication de Jeremy Corbyn dans la campagne du référendum, « quand il est arrivé (à la tête du Labour), son programme socialiste et contre l’austérité était le bienvenu mais ça ne s’est pas concrétisé« . Si elle admet son manque d’enthousiasme pour Owen Smith, elle estime qu’il « est le candidat du +tout sauf Corbyn+ » et le voit « un peu plus proche de l’électorat« .

Face à ceux qui juge que Jeremy Corbyn n’est pas en mesure d’être élu Premier ministre aux prochaines législatives, Ciera Holmes, une autre militante travailliste, âgée de 24 ans et qui travaille dans le domaine de la santé, a, quant à elle, salué son apport au parti.

« Même s’il perd, il a remis sur le devant de la scène la politique socialiste et a amené beaucoup de gens à s’engager« , a-t-elle dit à l’AFP, estimant que « le mouvement se poursuivrait« .

Un sondage ICM donne 16 points d’avance au parti conservateur face à son rival travailliste. Et une enquête d’opinion YouGov montre que 29% des électeurs travaillistes préfèrent l’actuelle Première ministre conservatrice Theresa May à leur leader Jeremy Corbyn.

Le Labour, fondé en 1900 par les syndicats, a évolué vers une idéologie centriste entre 1997 et 2007 sous la direction de l’ancien Premier ministre Tony Blair qui a remporté trois élections consécutives.

Depuis que les Conservateurs sont revenus au pouvoir en 2010, le parti travailliste cherche son identité, entre ligne centriste héritée de Tony Blair et tendance plus à gauche impulsée par Ed Miliband et Jeremy Corbyn.

Des millions d’électeurs travaillistes désenchantés du nord de l’Angleterre, fief traditionnel du Labour, ont défié leurs députés, partisans du maintien dans l’UE, en votant en faveur d’une sortie.

Putsch raté: la Turquie émet un mandat d’arrêt contre Gülen

Istanbul – Un tribunal d’Istanbul a émis jeudi un mandat d’arrêt à l’encontre du prédicateur exilé aux Etats-Unis Fethullah Gülen, accusé par Ankara d’être le cerveau du coup d’Etat manqué, ce que l’intéressé nie.

Le mandat d’arrêt accuse l’ex-imam, qui s’est exilé depuis 1999 en Pennsylvanie (est), « d’avoir ordonné la tentative de coup d’Etat du 15 juillet« , qui a fait vaciller le pouvoir pendant quelques heures et tué 272 personnes, a annoncé l’agence progouvernementale Anadolu.

Cette démarche ouvre la voie à une demande formelle d’extradition de la bête noire du président Recep Tayyip Erdogan auprès de Washington.

Le chef de l’Etat turc a annoncé jeudi soir la venue du secrétaire d’Etat américain John Kerry pour la fin du mois, ce qui serait la première visite d’un haut diplomate occidental depuis le coup d’Etat manqué le 15 juillet.

Un porte-parole du département d’Etat américain Mark Toner n’a pas confirmé cette visite.

« Je pense que leur secrétaire d’Etat va venir le 21 (août)« , a déclaré M. Erdogan lors d’un entretien en direct à la télévision publique turque TRT.

Ce dossier promet d’empoisonner durablement les relations turco-américaines. Les Etats-Unis ont demandé des preuves à Ankara de l’implication de l’ex-imam septuagénaire qui vit reclus en Pennsylvanie.

Les plus hauts responsables de Turquie ont déjà réclamé de nombreuses fois aux Etats-Unis l’extradition du « terroriste » Gülen.

– Délégation turque aux Etats-Unis –

La Turquie a annoncé avoir déjà fourni à deux reprises des « dossiers » sur le rôle de M. Gülen dans le coup d’Etat manqué. Le prédicateur avait condamné la tentative de renversement du pouvoir, depuis son exil américain.

Le gouvernement américain a répété jeudi, via le département d’Etat, que cette procédure juridique prenait du temps. Le ministère de la Justice « essaie toujours de déterminer si les documents fournis constituent une demande formelle d’extradition« , a expliqué M. Toner.

Dans les deux prochaines semaines, une délégation emmenée par les ministres turcs des Affaires étrangères et de la Justice doit également se rendre aux Etats-Unis pour expliquer l’implication supposée de M. Gülen dans la tentative de coup d’Etat, a ajouté M. Erdogan dans la soirée.

La Turquie avait déjà émis un mandat d’arrêt contre Fetullah Gülen en décembre 2014 notamment pour avoir « monté et dirigé une organisation terroriste armée » alors que les relations de

Recep Tayyip Erdogan avec son ancien allié s’étaient dégradées en raison d’un scandale de corruption impliquant des proches du président et des ministres. Ankara avait vu derrière ce scandale la main de Gülen.

Le neveu de Gülen, Muhammet Sait Gülen, a été placé jeudi en détention à Ankara, a annoncé la télévision CNN Turk. Il avait été mis en garde à vue le 23 juillet dans la ville de Erzurum (est).

– ‘Nid de terroristes’ –

Par ailleurs, deux juges de la Cour constitutionnelle ont été limogés jeudi, a annoncé Anadolu.

Comme chaque jour depuis le coup d’Etat manqué, le président Erdogan a dénoncé en termes très vifs le « virus » des sympathisants de Gülen « qui s’est répandu partout » et que la Turquie « est obligée de nettoyer« .

« Chaque école, chaque maison (…) et chaque compagnie de cette structure (le réseau des proches de Gülen) est un nid de terroristes« , a lancé le chef de l’Etat: « ces gens sont des meurtriers, des hypocrites (…) des voleurs« .

« Ceux déjà arrêtés ne sont que le sommet de l’iceberg« , a-t-il poursuivi, « les autres restent à l’oeuvre. Il ne fait pas de doute que le monde des affaires est un pilier de l’organisation« , a-t-il assuré devant un groupe de membres des Chambres de commerce à Ankara.

« Nous couperons tous leurs liens d’affaires, tous les revenus des entreprises liées à Gülen« , a-t-il promis.

La traque implacable aux sympathisants, réels ou supposés, de Gülen en Turquie a touché tous les secteurs de la société, laminant en particulier l’armée — près de la moitié des généraux ont été limogés — l’éducation, la justice et les médias, dont 131 ont été abruptement fermés.

Selon les données fournies par le ministre de l’Intérieur Efkan Ala, près de 26.000 personnes ont été placées en garde à vue et 13.419 étaient en détention préventive. Au total plus de 50.000 limogeages ont eu lieu.

Ce « nettoyage radical » a entraîné de vives critiques dans les capitales occidentales et notamment en Europe où l’Autriche a appelé à une rupture des négociations d’adhésion d’Ankara à l’Union européenne, s’attirant les foudres d’Ankara.

Mais rompre les négociations serait une « grave erreur« , a déclaré le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker à la chaîne allemande ARD, dans un entretien qui doit être diffusé dimanche.

Trump attaque la famille d’un soldat musulman, l’Amérique s’indigne

Washington – De Barack Obama jusqu’à son propre camp républicain, Donald Trump fait l’objet de sévères critiques après s’en être pris à la famille d’un officier musulman de l’armée américaine tombé au combat, un tabou aux Etats-Unis et un faux pas qui pourrait s’avérer coûteux politiquement.

« En tant que commandant en chef, j’en ai assez que certains dénigrent l’armée et les troupes américaines« , a dit Barack Obama, dans une référence à peine voilée à l’homme d’affaires.

Le père du capitaine Humayun Khan, mort en Irak en 2004 en tentant de sauver ses hommes, avait fait un émouvant discours lors de la convention démocrate la semaine dernière et reproché à M. Trump son projet d’interdire aux musulmans l’entrée aux Etats-Unis pour lutter contre le terrorisme.

« M. Khan, qui ne me connaît pas, m’a attaqué vicieusement depuis l’estrade du parti démocrate et continue maintenant à le faire partout à la TV – Sympa!« , a asséné le candidat républicain à la Maison Blanche lundi sur Twitter, ajoutant à ses critiques des derniers jours.

Il a notamment insinué que la mère du soldat avait été forcée au silence pendant la convention parce qu’elle était musulmane. Elle lui a répondu dimanche que la douleur de la perte de son fils l’avait empêchée de parler.

Avec ses attaques, Donald Trump a touché un sujet tabou aux Etats-Unis, où les militaires sont perçus comme des héros défenseurs de la liberté et régulièrement honorés.

Se moquer de la mère d’un soldat tué au combat « dépasse les limites« , s’est insurgée la puissante association d’anciens combattants américains à l’étranger (VFW).

Il y a à peine une semaine, certains de ses 1,7 million de membres avaient applaudi Donald Trump lors d’une rencontre. Lundi, son président Brian Duffy a taclé le candidat, affirmant que « quand on touche à certains sujets sacrosaints, il n’y a aucun talent rhétorique qui puisse réparer » les dégâts.

– ‘Propos répugnants’ –

Les familles de soldats tués au combat « ont fait un sacrifice que la plupart d’entre nous ne peuvent même pas imaginer« , a souligné Barack Obama lors d’un rassemblement d’anciens combattants handicapés à Atlanta (sud-est). « Nous devons tout faire pour les honorer, et faire preuve d’humilité face à elles« .

Et même chez les républicains, des voix outrées s’élevaient: « Il est temps pour Donald Trump de donner l’exemple à notre pays et au parti républicain« , s’est ainsi indigné le respecté sénateur John McCain.

Lui-même un ancien combattant au Vietnam où il a subi des années de torture, le sénateur de l’Arizona a déjà fait les frais des moqueries du milliardaire, qui avait mis en doute son statut de « héros » parce qu’il avait été capturé. « Moi, j’aime les gens qui n’ont pas été capturés« , avait lancé Donald Trump il y a un an.

Après ce nouveau dérapage, la petite-fille du sénateur, Caroline McCain, elle-même républicaine, a annoncé lundi qu’elle voterait pour la démocrate Hillary Clinton le 8 novembre, qualifiant d' »impardonnables » les propos de Trump.

Autre coup dur pour le magnat de l’immobilier, les familles de 17 soldats tombés au champ d’honneur ont dénoncé ses propos « répugnants et personnellement insultants pour nous« .

Reste que Donald Trump a la peau dure. Lorsqu’il avait attaqué John McCain, le tollé était tel que beaucoup pensaient qu’il ne s’en relèverait pas. Il a pourtant remporté la nomination républicaine contre ses 16 adversaires et en mai… John McCain a annoncé son soutien au milliardaire, même s’il a pris soin de ne pas participer à sa convention d’investiture.

Cette fois encore, l’état-major du parti républicain a dénoncé ses propos, mais sans aller jusqu’à lui retirer son soutien.

Le prix Nobel américain d’Economie et éditorialiste du New York Times Paul Krugman les a étrillés, affirmant que « les véritables pécheurs sont les dirigeants républicains« , qui le soutiennent « alors qu’ils savent qu’il représente un danger pour la nation« .

– Sondages favorables à Clinton –

Hillary Clinton a appelé les républicains dimanche à choisir les intérêts « du pays plutôt que le parti« .

Portée par un rebond post-convention, elle avait sept points d’avance dans un sondage CBS publié lundi. Une enquête CNN révélée un peu plus tard lui donnait même 9 points de marge (52% contre 43%).

Malgré ses dérapages fréquents, M. Trump était jusque-là au coude-à-coude dans les sondages avec sa rivale.

La candidate démocrate a engrangé un nouveau soutien lundi soir: le milliardaire Warren Buffett s’est joint à elle lors d’un meeting à Omaha (Nebraska, centre) et a accusé Donald Trump de refuser de publier sa situation fiscale.

M. Buffett a également vivement critiqué M. Trump au sujet de la controverse qu’il a provoquée en s’en prenant aux parents d’un soldat américain musulman mort au combat en Irak en 2004.

« Comment diable pouvez-vous faire face à des parents qui ont perdu un fils et parler d’avoir fait des sacrifices parce que vous construisiez quelques immeubles’« , a-t-il lancé.

Brésil: derrière le kidnapping de la belle-mère d’Ecclestone, son pilote d’hélicoptère

Sao Paulo – Derrière l’enlèvement au Brésil de la belle-mère du grand argentier de la F1, Bernie Ecclestone, se cachait en fait son pilote d’hélicoptère, qui espérait l’échanger contre une forte rançon, une nouvelle affaire rocambolesque pour ce personnage haut en couleur.

La Brésilienne Aparecida Schunck Flosi Palmeira, 67 ans, a recouvré la liberté dimanche lorsque des agents ont fait irruption dans une maison où elle était retenue contre son gré à Cotia, une ville de la région métropolitaine de Sao Paulo.

Trois suspects ont été arrêtés, dont un pilote d’hélicoptère qui prêtait ses services au Brésil à Bernie Ecclestone et à ses proches.

« La police a arrêté lundi matin le pilote Jorge Eurico da Silva Faria, instigateur de l’enlèvement de la belle-mère de Bernie Ecclestone« , ont annoncé les responsables de la sécurité publique de l’Etat de Sao Paulo dans un communiqué.

Cet homme « aurait planifié ce kidnapping car il connaissait la routine de ces personnes« , ont-ils ajouté.

« Je n’ai rien planifié« , a déclaré le pilote au groupe de médias Globo, affirmant qu’il ne connaissait pas les autres suspects.

« Je n’ai aucun contact avec eux, je ne sais pas d’où est sorti tout ceci« , a-t-il ajouté.

Des sources policières ont affirmé à l’AFP que la famille n’avait pas payé la rançon exigée par les ravisseurs, qui réclamaient 120 millions de réais (près de 33 millions d’euros) d’après l’hebdomadaire Veja.

« Le travail réalisé est exemplaire« , s’est félicité lundi le gouverneur de l’Etat de Sao Paulo Geraldo Alckmin, après une réunion avec les services de police.

« La victime est sortie indemne, il n’y a pas eu de paiement de rançon, les deux criminels sont sous les verrous et, désormais, également l’instigateur de ce crime. C’est important car cela va décourager les nouveaux enlèvements« , a-t-il estimé.

Aparecida Schunck Flosi Palmeira est la mère de Fabiana Flosi, 38 ans, qui a rencontré le milliardaire Ecclestone, 85 ans, quand elle travaillait dans l’organisation du Grand Prix d’Interlagos à Sao Paulo, en 2009.

Le couple s’est marié en Suisse et vit à Londres.

– Figure controversée –

TV Globo a montré des images de Mme Schunck Flosi Palmeria arrivant après sa libération à un commissariat de Sao Paulo, escortée par des policiers.

Elle a embrassé des proches qui l’attendaient. La voix brisée par l’émotion, elle a appelé les délinquants locaux « à n’enlever personne à Sao Paulo, car ils seront arrêtés« .

La belle-mère de M. Ecclestone avait été kidnappée il y a un peu plus d’une semaine chez elle dans le quartier huppé de Jardin Santa Helena à Interlagos par un groupe d’hommes qui s’étaient fait passer pour des livreurs, avaient raconté des voisins à l’AFP.

Une porte-parole de M. Ecclestone à Londres s’était refusé à tout commentaire.

Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, fêtera en octobre ses 86 ans. Il continue à régner sur un sport qui a survécu à plusieurs crises majeures, dont les deux faillites d’écuries (Caterham et Marussia) et l’accident de Jules Bianchi au Japon.

Depuis les années 80, l’Anglais gère (presque) tout en F1. « Mr E » avait pris du recul l’été dernier à cause d’un procès pour corruption à Munich, conclu par le versement de 100 millions d’euros. Puis il est revenu aux affaires.

Tout cela avec la bénédiction de la Fédération internationale de l’automobile (FIA) dont les deux derniers présidents, Max Mosley, 76 ans, et Jean Todt, 70 ans, ont choisi de le laisser faire.

Le roi de la F1 est également une figure controversée. En 2005, il avait dû présenter des excuses après des remarques sexistes sur les femmes pilotes de Formule 1, et en 2009, il avait qualifié Adolf Hitler d' »efficace« .

Les enlèvements contre rançon étaient fréquents au Brésil à la fin des années 90 et au début des années 2000 mais ils ont diminué avec la création de commissariats spéciaux et une répression policière plus sévère.

Beaucoup de personnes visées à l’époque étaient des proches de joueurs de foot comme la mère de Robinho en 2004, séquestrée pendant 41 jours dans la banlieue de Sao Paulo et qui aurait été libérée après le paiement de 200.000 dollars, bien que les avocats du footballeur n’aient jamais confirmé.