Sans citer de noms, M. Macron adresse une pique aux « vrais cyniques, qui oeuvrent en espérant que le président perde« .
– « Expliquer aux Français où on les conduit » –
Si « en aucun cas » il n’a l’intention de faire de la figuration, Emmanuel Macron esquive les questions sur son éventuelle candidature à la présidentielle. « Cette question est légitime compte tenu de ce que sont les règles de la vie politique aujourd’hui. L’incarnation fait partie de la geste politique. Mais elle n’épuise pas tout. Elle n’est pas pour moi le coeur de la vie politique« , dit-il.
Son mouvement politique, En Marche!, « se construit aujourd’hui sur des valeurs, une vision, un diagnostic et un plan de transformation détaillé du pays. Nous nous poserons en temps voulu la question de l’incarnation et de la construction d’une majorité politique« , ajoute-t-il. « Nul ne sait ce qui va se passer dans les prochains mois« .
En tout cas, quelle que soit sa décision, Emmanuel Macron ne passera pas par la case primaires. « Les primaires ont émergé en France pour défendre l’intérêt d’un camp (…) Ce que j’observe, c’est que les primaires fracturent les partis et polarisent artificiellement les débats (…) Cela n’est pas de nature à régler les problèmes de notre pays« , argue-t-il en misant sur « la Nation plutôt que des appareils fatigués« .
Il décoche aussi quelques flèches à celui dont il a longtemps été le protégé, François Hollande. « Il faut faire confiance aux Français, leur expliquer où on les conduit« , assène-t-il. « L’erreur que nous avons faite« , comme sur la loi Travail, « c’est de modifier plusieurs fois un même sujet sans l’expliquer dès le début« .
Il ne faut pas « considérer que la finance est en soi une mauvaise chose« , ajoute-t-il, dans une allusion à la formule « mon véritable adversaire, c’est le monde de la finance » lancée par le candidat Hollande en janvier 2012.