Collision mortelle dans l’Allier: le chauffeur du minibus en détention provisoire

Mis en examen après la collision qui a coûté la vie à 12 passagers portugais à la veille du weekend pascal, près de Moulins, le chauffeur de 19 ans a été écroué.

Les douze passagers, des ressortissants portugais qui se rendaient dans leur pays pour célébrer Pâques, avaient trouvé la mort dans une collision entre leur véhicule et un poids lourd. Le conducteur et le propriétaire du véhicule à l’origine de cette collision, le 24 mars dans l’Allier, ont été placés en détention provisoire ce lundi.

« Au regard des risques de fuite, de concertation frauduleuse, de renouvellement des faits, de dissimulation de preuves et de pression, il a été jugé que le simple contrôle judiciaire n’était pas suffisant en l’état », a-t-on ajouté.

Le véhicule qui transportait les douze Portugais résidant en Suisse et faisait office de minibus avait dévié de sa trajectoire et percuté de plein fouet un poids lourd qui venait en sens inverse, sur une route réputée dangereuse. Le conducteur, âgé de 19 ans avait été mis en examen vendredi pour homicides et blessures involontaires aggravées. Son oncle, propriétaire du fourgon, a lui aussi été mis en examen pour les mêmes chefs. Le jour de l’accident, il circulait dans un autre véhicule et était ensuite revenu à pied sur le lieu du drame.

Ligue 1: nouvelle défaite pour l’OM, battu à Bastia

FOOTBALL – L’Olympique de Marseille, battu dimanche à Bastia, vient de subir sa deuxième consécutive en championnat. Les Marseillais sont désormais menacés de relégation.

La défaite de trop pour Michel? L’Olympique de Marseille a subi une nouvelle défaite ce dimanche à Bastia (1-2), pour le compte de la 32e journée de Ligue 1. Les buts corses ont été inscrits par Rekik contre son camp (47e) et Danic (56e). Les Marseillais ont réduit l’écart en fin de rencontre par l’intermédiaire de Batshuayi (77e).

Avec cette nouvelle défaite, l’OM reste englué dans les profondeurs du classement. 13e avec 39 points, les Olympiens n’ont que six points d’avance sur Ajaccio, la première équipe relégable.

Natation: Manaudou qualifié pour les JO-2016 sur 50 m libre

Montpellier – Florent Manaudou a remporté la finale du 50 m libre aux Championnats de France dimanche à Montpellier et s’est qualifié pour les jeux Olympiques de Rio de Janeiro.

Grâce à un temps de 21 sec 42/100e, il passe largement sous les minima fixés à 21.82. Frédérick Bousquet, 2e, ne remplit pas les critères fixés par la direction technique nationale avec un temps de 22 sec 09/100e.

Patinage artistique: la Russe Evgenia Medvedeva en or aux Mondiaux-2016

Boston (Etats-Unis) – La Russe Evgenia Medvedeva est devenue à 16 ans championne du monde de patinage artistique lors de la 4e et dernière journée des Mondiaux-2016 samedi à Boston.

Medvedeva, 3e à l’issue du programme court, a réalisé le meilleur programme libre de la soirée et s’est imposée avec un total de 223,86 points.

Elle a devancé l’Américaine Ashley Wagner (215,39 pts) et une autre Russe Anna Pogorilaya (213,69 pts), tandis que l’Américaine Gracie Gold, en tête après le programme court, a reculé à la 4e place (211,29 pts).

Brésil: Lula espère entrer au gouvernement jeudi

Rio de Janeiro – L’ex-président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, au coeur de la tourmente politique qui secoue son pays, a annoncé samedi qu’il espérait que le Tribunal suprême fédéral autorise son entrée au gouvernement jeudi.

« Jeudi, j’assumerai le poste de chef de cabinet si le Tribunal suprême fédéral l’approuve, afin de pouvoir aider Dilma » Rousseff, la présidente brésilienne, a déclaré Lula durant un discours cité sur le site de son Parti des Travailleurs (PT, gauche) au pouvoir.

Lula s’exprimait lors d’un rassemblement de soutien à Mme Rousseff dans la ville de Fortaleza, dans le nord-est du Brésil. « Nous devons garantir la capacité de gouverner de Dilma« , a-t-il dit.

Mme Rousseff, elle-même issue du Parti des travailleurs, a désigné le 16 mars Lula comme chef de cabinet – l’équivalent d’un Premier ministre -, affichant pour objectif de renforcer son équipe face à la procédure de destitution qui la menace.

La nomination de Lula a toutefois été suspendue par le Tribunal suprême fédéral (STF) après avoir suscité une vive controverse, l’opposition y voyant une manoeuvre qui permettrait à Lula d’échapper à un éventuel placement en détention.

Lula est soupçonné par le juge Sergio Moro de « corruption » et « blanchiment d’argent » dans le cadre de l’enquête sur le scandale de corruption autour du groupe pétrolier brésilien Petrobras.

Le STF, qui a dessaisi provisoirement le juge Moro du volet de son enquête sur cette affaire, doit rendre rapidement une décision définitive sur l’entrée ou non de Lula au gouvernement.

Sa décision marquera l’un des tournants de la crise politique qui secoue le Brésil, plongé également dans une grave crise économique, alors que Dilma Rousseff, soupçonnée d’avoir manipulé les comptes publics pour être réélue, doit s’expliquer lundi devant la commission parlementaire chargée de statuer sur son éventuelle destitution.

Mme Rousseff, qui estime qu’il s’agit d’une tentative de « coup d’Etat« , s’efforce d’obtenir les soutiens parlementaires nécessaires pour éviter sa destitution.

Mais son camp a été nettement fragilisé par l’annonce la semaine dernière du départ de la coalition gouvernementale de son principal allié, le Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB), passé à l’opposition.

La commission doit se prononcer autour du 11 avril.

Dans son discours à Fortaleza, Lula a vivement critiqué le vice-président brésilien Michel Temer, chef du PMDB, qui s’est retourné contre Mme Rousseff et lui succéderait jusqu’aux élections de 2018 si la procédure de destitution allait à son terme.

« Je veux qu’il apprenne ce que sont des élections. Temer est professeur de droit et il sait que ce qu’ils sont en train de faire, c’est un coup d’Etat« , a lancé l’ancien président. « La forme la plus honteuse d’arrivée au pouvoir est de tenter de faire tomber un mandat légal« , a-t-il insisté.

M. Temer, qui est un avocat constitutionnaliste de renom, a rapidement répliqué à Lula par l’intermédiaire de son service de presse. « Précisément parce qu’il est professeur de droit constitutionnel, Michel Temer a la certitude qu’aucun coup d’Etat n’est en cours au Brésil« , déclare un communiqué envoyé aux médias brésiliens.

Alors que le Comité international olympique (CIO) a indiqué qu’il suivait « de très près » l’évolution de la situation au Brésil, le nouveau ministre des Sports, Ricardo Leyser, a assuré vendredi que la grave crise politique n’affecterait pas les jeux Olympiques de Rio de Janeiro (du 5 au 21 août).

Vietnam: un haut-gradé de la police devient le nouveau président du pays

Hanoï – Un haut-gradé de la police vietnamienne a été élu samedi, sans surprise, au poste de président du pays, l’un des postes les plus importants du régime communiste à parti unique.

« Je remercie sincèrement l’Assemblée nationale de m’avoir élu« , a déclaré Tran Dai Quang en prêtant serment, selon le service de presse du Parlement.

Quang, 59 ans, a été choisi à ce poste en janvier par le parti communiste, véritable centre du pouvoir au Vietnam. Il était avant cela ministre du puissant ministère de la Sécurité publique.

C’est la première fois qu’un général de police est élu président au Vietnam. Son élection confirme la domination politique des conservateurs, après un congrès du PC en janvier marqué par de vives luttes entre conservateurs et réformateurs.

Le Vietnam est aujourd’hui en pleine transition après la réélection en janvier du secrétaire général du parti communiste, Nguyen Phu Trong, véritable numéro un du pays. Le Premier ministre réformateur Nguyen Tan Dung a perdu son poste et son successeur sera élu la semaine prochaine.

L’actuel vice-Premier ministre Nguyen Xuan Phuc doit devenir Premier ministre.

Ces changements à la tête du pays ont été réalisés au pas de course, soulignent les analystes, avant la prochaine visite du président américain Barack Obama en mai.

Le Vietnam affiche une bonne santé économique, avec une croissance de plus de 5%, et est un des pays clef de l’accord de coopération économique emmené par Washington en Asie, le TPP, pour contrer l’influence de Pékin.

Le nouveau président vietnamien devra recevoir Barack Obama, dont Hanoï attend le soutien face à Pékin dans le conflit territorial qui oppose les deux voisins en mer de Chine méridionale.

Pendant ce temps, la répression se poursuit, dans ce pays où des dizaines de prisonniers politiques, blogueurs ou journalistes, sont détenus.

Cette semaine, trois Vietnamiennes ont été condamnées à des peines de plusieurs années de prison ferme pour « propagande » contre l’Etat communiste, pour avoir notamment agité le drapeau de l’ancien régime de Saïgon, soutenu par les Américain pendant la guerre du Vietnam.

La semaine précédente, un blogueur de premier plan, Nguyen Huu Vinh, a été condamné à cinq ans de prison pour des écrits hostiles à l’Etat.

F1: Hamilton en pole position au GP de Bahreïn

Manama – Le Britannique Lewis Hamilton (Mercedes) partira en pole position dimanche soir pour le Grand Prix de Bahreïn de Formule 1, à côté de son coéquipier Nico Rosberg, après avoir signé samedi soir le meilleur temps des qualifications.

C’est la 51e pole position de la carrière d’Hamilton en F1 et la 2e d’affilée cette saison, après celle du GP d’Australie, il y a 15 jours. Comme à Melbourne, la deuxième ligne sera 100% Ferrari, avec Sebastian Vettel à côté de Kimi Räikkönen.

Abus sexuels en Centrafrique: pour Hollande, « l’honneur de la France serait engagé »

Le président français François Hollande a déclaré que si les allégations « d’abus sexuels innommables » visant des soldats français engagés en Centrafrique étaient confirmées, « c’est l’honneur de la France qui serait engagé ».

Le chef des armées a été très clair. Evoquant les nouvelles accusations d’abus sexuels par des soldats français en Centrafrique, François Hollande a déclaré que « l’honneur de la France (…) serait engagé » si celles-ci venaient à être confirmées.

« Des allégations ont été proférées sur des abus sexuels innommables auxquels se seraient livrés des éléments venant de l’opération Sangaris et des Nations unies » a indiqué le président de la République, en marge d’un sommet sur la sûreté nucléaire à Washington vendredi. « On ne peut pas et je ne peux pas accepter qu’il y ait la moindre tache sur la réputation de nos armées, c’est-à-dire de la France » a affirmé le président de la République.

Des soldats de l'opération Sangaris à Bangui en Centrafrique, en décembre 2013

Des soldats de l’opération Sangaris à Bangui en Centrafrique, en décembre 2013

afp.com/MIGUEL MEDINA

Sanctions « exemplaires » pour abus « innommables »

« Ce serait l’honneur de la France qui serait engagé et c’est pourquoi la plus grande exigence de vérité et la plus grande affirmation du refus de toute impunité doivent être exprimées aujourd’hui par la voix du chef de l’Etat », a poursuivi François Hollande.

Le président a également rappelé qu’il s’en était entretenu quelques minutes auparavant avec le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon. « Nous avons exprimé notre volonté que toute la lumière soit faite, que la vérité puisse être établie et que la justice puisse être saisie et rendre, si les faits étaient confirmés, des sanctions exemplaires car il ne peut pas y avoir d’impunité », a-t-il insisté.

Un travail « remarquable »

Ces sanctions seraient d’autant plus nécessaires selon lui que la France « a pour ses armées la plus grande reconnaissance et la plus grande estime ». « Nos armées ont fait un travail remarquable en Centrafrique », a ainsi souligné le président Hollande, affirmant que « grâce à elles et grâce aux Nations unies, des massacres ont pu être évités, la sécurité a pu être rétablie et des élections ont pu se tenir de manière transparente et pluraliste ».

« Je veux saluer l’opération Sangaris sans laquelle la Centrafrique serait aujourd’hui un champ de ruines », a-t-il ajouté.

Les autorités françaises ont été informées qu’une équipe de l’ONU avait reçu des rapports selon lesquels des soldats français de Sangaris auraient forcé des jeunes filles à avoir des rapports sexuels avec des animaux en échange d’une somme d’argent.

Primaire: Juppé trace sa route et ses concurrents scrutent la faute de carre

Paris – A huit mois de la primaire de la droite, le favori Alain Juppé continue de tracer sa route avec déplacements et interventions médiatiques soigneusement calibrées pendant que ses concurrents scrutent la faute de carre.

La route est longue, Alain Juppé et son équipe le savent. « Les sondages permettent d’avoir la stratégie qu’on veut, le reste est tellement aléatoire« , explique un député juppéiste, pour qui « la gestion du temps est quelque chose d’excessivement compliqué« .

Le maire de Bordeaux s’est lancé tôt dans la bataille, en août 2014. Quand on l’interroge sur son statut de « favori« , il répond, façon Compostelle, « je poursuis mon chemin« .

Son chemin le mènera à partir de dimanche dans les DOM-TOM pendant près d’une semaine: Guyane, Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barth pour finir. Au programme: visites, réunions avec des élus, des chefs d’entreprises et réunions publiques.

Il s’est aussi rendu récemment en Tunisie et en Algérie.

Son QG parisien recrute des « bénévoles » (options au choix à cocher: « capacités rédactionnelles, accueil téléphonique, comptabilité, capacités créatives, capacités relationnelles…)

Cette semaine, après avoir vu des entrepreneurs et des élus des Hauts-de-Seine, il a chaussé les bottes et mis le casque de chantier pour visiter la future cité musicale de l’Ile Seguin à Boulogne.

Alors, il est quelque peu agacé quand on lui demande si sa campagne ne serait pas un peu trop tranquille. « Sortons des phrases toutes faites et des petites attaques subalternes pour parler du fond« , répond-il. « Je ne suis pas sûr que beaucoup aient autant d’audace que moi! » Et de citer son intention d’abroger l’ISF ou encore de repousser l’âge légal de la retraite à 65 ans.

– « Je ne vais pas vous livrer mes tripes comme ça » –

La parole rare chez Juppé est-elle une stratégie, à la mode Jacques Pilhan ‘ « Il y a une part de stratégie » et « une part d’authenticité« , expliquait un de ses soutiens il y a quelques semaines.

Bref, Alain Juppé est au travail et ne veut pas entendre ni répondre aux piques des uns et des autres.

Les attaques ne sont pas toujours publiques, mais sont souvent faites pour être répétées. « Juppé ne changera rien, Juppé maintiendra le même modèle« , affirme ainsi un de ses concurrents déclarés.

François Fillon, considéré comme ayant un programme économique libéral et « thatchérien« , s’est mis à parler de « programme pépère« .

Nicolas Sarkozy ne se prive pas de railler les bons sondages du maire de Bordeaux. « J’ai tellement soutenu M. Balladur, il avait tellement de bons sondages« , a-t-il rappelé. L’ex-chef de l’Etat, président de LR, n’a lui-même pas encore dévoilé ses intentions sur la primaire de l’automne 2016.

Et d’ailleurs, relève un ancien ministre de droite, « Sarkozy est le meilleur agent électoral de Juppé« , expliquant que le rejet du premier entraîne l’adhésion au second.

Inévitablement, le statut de favori expose et attire. Après un livre hagiographique sorti il y a plusieurs mois, paraît la semaine prochaine un livre ovni d’une auteure qui a investi le camp des juppéistes plusieurs mois, famille comprise.

Interrogé sur cet ouvrage qui dépeint, entre autres, sa personnalité froide et tranchante, voilà ce qu’il a répondu: « Je commence à en avoir le ras-le-bol d’entendre dire que je suis incapable d’émotions. Je ne vais pas vous livrer mes tripes comme ça sur la table, ce n’est pas mon style !« .

« Je pense d’ailleurs que les Français n’en ont rien à foutre de savoir ce que je ressens au fond de moi-même. Ce qui les intéresse, c’est de savoir quelle est la politique que je veux conduire demain pour sortir le pays de l’ornière« .

Mais surtout, ce qui a l’air de l’avoir irrité dans le livre, ce sont les quelques lignes consacrées à la polémique sur le rôle de la France au Rwanda dans les années 90 alors qu’il était ministre des Affaires Etrangères.

« Faire procès à la France, et je n’étais pas seul de toute façon (…), de porter une part de responsabilité dans le génocide est une honte et une falsification historique et cela je ne le laisserai jamais dire« , a-t-il déclaré sur France Culture vendredi matin.