Passe d’armes Barça/Brésil sur la participation de Neymar aux JO et à la Copa America

Rio de Janeiro – Neymar pourra participer aux Jeux olympiques de Rio en août prochain mais pas à la Copa America en juin, a écrit son club du FC Barcelone à la Confédération brésilienne (CBF), qui a répondu qu’elle comptait toujours sur sa star aux deux tournois.

Le sélectionneur de l’équipe du Brésil, Dunga, qui est également censé diriger l’équipe olympique aux Jeux de Rio, comptait sur l’attaquant vedette pour les deux tournois.

Le site brésilien Globoesporte et le quotidien catalan Mundo Deportivo avaient révélé que le club champion d’Europe en titre avait écrit vendredi à la CBF pour l’informer de son choix de laisser Neymar disputer la compétition olympique dans son pays (4-20 août), mais pas la Copa America aux Etats-Unis (3-26 juin), afin qu’il ait du temps de repos cet été.

La CBF a confirmé en fin d’après-midi avoir reçu le courrier et sa teneur. « La CBF, par l’intermédiaire du directeur des sélections (Gilmar Rinaldi, ndlr), fera tout son possible pour pouvoir compter sur Neymar dans la Copa America Centenario et les Jeux olympiques de Rio« , a-t-elle réagi.

« Neymar a déjà annoncé publiquement qu’il désirait disputer les deux compétitions avec l’équipe du Brésil et nous comptons, aussi, sur son effort vis-à-vis du club« , a-t-elle ajouté.

Selon Mundo Deportivo, Neymar proposerait une solution de compromis: participer à la Copa à partir des quarts de finale seulement, puis aux JO.

Les règlements de la Fifa contraignent les clubs à libérer les joueurs pour les compétitions internationales A (comme la Copa), mais pas pour les JO qui ne figurent pas dans son calendrier international.

Neymar était pressenti pour être un des trois joueurs de plus de 23 ans (il en a 24) autorisés par délégation olympique.

– Laver l’affront du Mondial –

Invité à donner sa préférence au cas où Neymar ne devait disputer qu’un des deux tournois de cet été, Dunga avait dit début mars: « C’est difficile, mais je pense que (les JO sont prioritaires) vu que c’est le seul titre que le Brésil n’a jamais remporté, parce que nous jouons à domicile« .

Le titre olympique est le seul qui manque à l’équipe du Brésil de football qui a échoué à trois reprises en finale (1984, 1998, 2012).

Après le retentissant échec de la Seleçao au Mondial-2014 à domicile (défaite 7-1 en demi-finale contre l’Allemagne), l’absence de Neymar pour les JO-2016 serait un énorme coup dur pour le foot brésilien.

Concernant la Copa America, qui se dispute exceptionnellement aux Etats-Unis avec 16 équipes issues de deux confédérations (Conmebol et Concacaf) pour son centenaire, la dernière des huit éditions remportées par le Brésil le fut en 2007, sous les commandes de Dunga lors de sa première expérience à la tête de la Seleçao (2006-2010).

Le président du Barça, Josep Maria Bartomeu, avait assuré samedi dernier dans un entretien à la presse brésilienne qu’il lui semblait « impossible » que le joueur participe aux deux tournois.

« Il sera très difficile de convaincre le Barça pour deux tournois, je crois que ce sera impossible, avait-il avancé. Nous sommes parfaitement conscients de ce que représente Neymar pour le Brésil, de ce que représente la Copa America mais aussi les jeux Olympiques. A notre avis, les joueurs doivent avoir du repos et pouvoir récupérer après de longues saisons. Neymar devrait jouer une compétition et je pense que les JO, c’est parfait« .

Hockey sur glace: l’équipe russe U18 modifiée avant le Mondial face au risque de dopage

Moscou – L’équipe russe de hockey sur glace des moins de 18 ans a été modifiée juste avant le Championnat du monde pour « minimiser les risques » de contrôle antidopage positif au meldonium, a déclaré vendredi le ministre russe des Sports Vitali Moutko.

« Il faut minimiser les pertes (pour le sport russe) (…) Si un athlète ou un groupe d’athlètes a pris du meldonium jusqu’en octobre, nous ne savons pas s’ils seront contrôlés positifs« , a déclaré M. Moutko cité par l’agence de presse russe R-Sport, une semaine avant le début du championnat du monde des moins de 18 ans organisé à partir du 14 avril aux Etats-Unis à Grand Forks (Dakota du nord). La Fédération a en conséquence sélectionné des joueurs plus jeunes pour représenter la Russie.

Telecoms: pour l’instant, les prix continuent de baisser

La hausse des prix du mobile, de la fibre et de l’ADSL est un sujet d’inquiétude récurrent pour les consommateurs, mais pour l’heure ils continuent de baisser. La facture mobile moyenne des Français est aujourd’hui de 16,30 euros.

Les consommateurs avaient peur qu’un rapprochement d’Orange avec Bouygues Telecom ne fasse monter les prix. Il n’en sera rien puisque le mariage est abandonné. Même si Stéphane Richard prédit malgré tout une hausse des prix, pour l’instant ils continuent de baisser, la France restant un des pays où les communications sont les moins chères au monde.

Le montant de la facture télécom moyenne mensuelle en France était de nouveau en baisse au dernier trimestre 2015, tant sur le fixe que sur le mobile. ll atteint un nouveau plancher, selon l’observatoire publié jeudi par l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep).

Facture mobile moyenne: 16,30 euros

Sur les trois derniers mois de l’année, la facture moyenne mensuelle sur le fixe (ADSL, fibre…) s’est établie à 31,80 euros, et sur mobile à 16,30 euros, contre 32 euros et 16,80 euros au troisième trimestre, a précisé le rapport de l’Arcep. Un an plus tôt, le consommateur français déboursait en moyenne mensuellement 32,50 euros pour sa facture de téléphonie fixe et 16,70 euros pour pouvoir utiliser son mobile.

Ces montants, qui confirment la tendance à la baisse depuis 2010, représentent un nouveau record à la baisse pour le secteur de la téléphonie français.

La consommation de data poursuit sa croissance

Du côté des usages, un Français abonné à la 3G ou la 4G consomme en moyenne 1,3 Go de données par mois sur son mobile (contre 974 Mo en moyenne pour un abonné 2G). La 4G concerne désormais un tiers des lignes de téléphonie mobile en France.

Trois romans jeunesse à découvrir ce week-end

La littérature jeunesse propose de plus en plus de romans originaux et de qualité. Les auteurs rivalisent de talent pour faire aimer la lecture aux 10-14 ans. En cette veille de week-end, je vous suggère trois romans que j’ai découverts récemment, dont deux qui viennent juste de paraître, et vous invite à flâner en librairie ce week-end avec vos (pré)ados pour leur faire découvrir ces titres.

« Une belle brochette de bananes », de Jean-Philippe ARROU-VIGNOD,Gallimard jeunesse

« Une belle brochette de bananes » est la suite de la compilation « Une famille aux petits oignons »‘, dont je vous ai déjà parlé ici.

HS_BelleBrochetteBananes_A58023.inddOn retrouve avec plaisir la famille de six enfants, six garçons tous prénommés Jean-Quelque Chose, six gamins faussement turbulents – leurs bêtises sont de gentilles bêtises d’enfants bien élevés – et leurs parents qui revendiquent « des principes éducatifs » mais qui savent aussi passer outre de temps en temps…

L’histoire se passe à la fin des années 1960, et a le charme légèrement désuet de cette époque. L’auteur, Jean-Philippe Arrou-Vignod, sait redonner vie avec une nostalgie heureuse à cette époque où les enfants demandaient la permission pour regarder « Rintintin » à la télé, et où ils savaient encore s’émerveiller devant un feu d’artifice.

Comme dans la compilation « Une famille aux petits oignons », les courtes histoires s’enchaînent, scènes de vie de cette famille nombreuse si sympathique : la première sortie en mer, la colo au ski, le cinéma avec la première amoureuse, les vacances à la campagne chez les grands-parents… Toujours aussi drôle et plein de bons sentiments, ce nouvel opus aurait eu toute sa place dans ma bibliothèque d’enfant. Si vos enfants ont aimé « Une famille aux petits oignons », courez chez votre libraire pour leur offrir la suite, car cette brochette de bananes va continuer à leur donner le sourire.

« Le dernier songe de Lord Scriven », de Eric SENABRE,Ed Didier Jeunesse

2 plumes sur 3Christopher, un journaliste au chômage, répond à une étrange annonce pour une offre d’emploi : « Gentleman cherche secrétaire particulier pour surveiller son sommeil ». Amusé, intrigué, Christopher répond à l’annonce. Il rencontre alors Arjuna Banerjee, l’auteur de l’annonce, un détective privé aux méthodes très particulières : pour résoudre des énigmes, il a besoin de s’endormir précisément vingt-six minutes, après un rituel que doit lui chanter son assistant.

      COUVERTURE_SCRIVEN6Christopher devient l’assistant de Banerjee. Ensemble, ils doivent enquêter sur la mort mystérieuse de Lord Scriven, retrouvé dans son bureau fermé de l’intérieur.

      Le duo d’enquêteurs est très attachant, et si l’auteur du roman revendique un attachement à Conan Doyle, il aurait tout aussi bien pu s’attribuer une filiation avec Agatha Christie : je trouve qu’il y a du Hercule Poirot dans Banerjee, avec ses petites manies et ses méthodes atypiques pour résoudre les enquêtes, basées sur la réflexion plus que sur l’exploration du terrain (les « petites cellules grises » d’Hercule Poirot).

      Le roman s’adresse plutôt à des lecteurs de 13-14 ans, quelques réflexions géopolitiques ou enchaînements de situations risquant d’échapper à des lecteurs plus jeunes.

      Christopher et Banerjee forment un duo réussi, qui appelle une suite (voire une série récurrente ?). D’ailleurs l’auteur nous le promet dans les dernières pages : « Arjuna Banerjee will return ».

      A suivre…

« La pâtisserie Bliss », de Kathryn LITTLEWOOD, Pocket Jeunesse

2 plumes sur 3Si vos enfants ont dévoré les sept tomes de la saga Harry Potter ; si vous leur avez découvert à ce moment-là une incroyable capacité à engloutir des milliers et des milliers de pages alors que jusqu’ici ils rechignaient à vous suivre à la bibliothèque municipale ; et si depuis vous attendez désespérément les nouveaux héros qui vont faire replonger vos ados/pré-ados dans la marmite de la lecture, j’ai trouvé les personnages qu’il vous faut : la famille Bliss.

blissLes Bliss, ce sont un peu les cousins de Harry Potter, version moule à tarte et crème au beurre. Les parents Bliss tiennent une pâtisserie dans la petite ville de Calamity Falls ; et si leurs gâteaux ont autant de succès, c’est parce que les Bliss y glissent quelques ingrédients inhabituels, aux vertus magiques : un bâillement de belette, un éclair capturé en plein orage, ou encore le chant d’un rossignol. Les clients, bien sûr, ignorent tout de ces ingrédients mystères, mais on dit que les gâteaux des Bliss ont le pouvoir de vous faire retrouver le sommeil, ou même tomber amoureux…

Un jour, les parents Bliss sont obligés de s’absenter, et confient à leur fille Rose la pâtisserie, ainsi que la surveillance de ses frères et de sa petite sœur. Surtout, pas de magie ! Mais voilà que, les parents à peine partis, une femme envoûtante se présente à la pâtisserie : elle dit être la tante des enfants Bliss. Et si elle cachait un secret ? Si son seul but était de s’emparer du livre de recettes magiques ?

En essayant de reproduire quelques recettes magiques, les enfants Bliss vont faire souffler un vent de panique dans la petite ville de Calamity Falls. Sauront-ils faire revenir les choses à la normale avant le retour de leurs parents ?

Le roman est plein de fraîcheur, mêlant des codes repris à Harry Potter (la magie, l’enfant surdoué qui veille sur les autres,…) mais sans le côté sombre des derniers tomes de la saga Harry Potter. Ici, on est plus proche des bons sentiments, et même les « méchants » ne font pas vraiment peur. Le livre s’adresse donc à des lecteurs un peu plus jeunes que ceux d’Harry Potter (je dirais vers 9-10 ans). Je chronique de temps en temps des livres jeunesse sur ce blog, et souvent j’incite les parents à chiper dans la bibliothèque de leurs enfants mes livres coups de cœur, ceux qui se lisent avec plusieurs degrés ou qui ont un style ou une histoire particulièrement bien menés. Pour celui-ci, et bien qu’il soit à conseiller aux jeunes lecteurs, les parents peuvent passer leur tour, ils risquent de lui trouver un manque de relief pour une lecture adulte.

par Cécile

L’emploi à domicile se stabilise au quatrième trimestre 2015

Paris, 7 avr 2016 – L’emploi à domicile a été stable au dernier trimestre de 2015 par rapport aux trois mois précédents, mais il est resté en baisse comparé à la même période de 2014, selon les chiffres publiés vendredi par l’organisme collecteur des cotisations de Sécurité sociale (Acoss).

La masse salariale nette versée par les employeurs de salariés à domicile a été stable après une baisse de 0,7% au troisième trimestre 2015. La baisse du nombre d’heures déclarées a été compensée par la hausse du taux de salaire horaire.

Sur un an (4e trimestre comparé à la même période de 2014), la masse salariale nette de l’emploi à domicile diminue de 1,3%, plombée par la baisse du nombre d’heures déclarées.

Le nombre d’employeurs à domicile a diminué de 1,2% sur un an, à 1,932 million.

Au quatrième trimestre, la masse salariale nette a augmenté de 1% dans le champ de la garde d’enfants, mais a été presque stable pour les autres activités (aide ménagère, garde-malades, aide aux personnes âgées, soutien scolaire…).

Sur un an, la masse salariale nette a augmenté de 0,8% pour la garde d’enfants, mais a baissé de 1,6% pour les autres activités.

D’autre part, l’activité des assistantes maternelles, qui gardent à leur domicile des enfants, a légèrement augmenté au quatrième trimestre (masse salariale en hausse de 0,3%) et sur un an (+0,8%).

Le nombre total de particuliers employeurs s’élevait à 2,804 millions à la fin 2015, en hausse de 1,1% sur un an.

La Fédération des particuliers employeurs (Fepem) alertait depuis des mois sur la baisse des chiffres de l’emploi à domicile, qui reflétait selon elle une remontée du travail au noir. Elle attribuait cette tendance à la crise, mais aussi aux changements intervenus depuis 2011 dans les dispositifs d’allègements de charges.

Afin de soutenir le secteur, le gouvernement a fait voter fin 2015 un amendement au projet de budget rectificatif, qui a porté à 2 euros la réduction forfaitaire de cotisations par heure travaillée pour toutes les activités de services à la personne (aide aux personnes âgées, handicapées, aide-ménagère…), à compter du 1er décembre 2015.

Cette réduction était auparavant de 1,50 euro pour les seules activités de garde d’enfants de 6 à 13 ans, et de 0,75 euro pour les autres activités.

La Fepem, qui réclamait depuis longtemps ce coup de pouce, avait alors estimé que cette mesure ouvrait « des perspectives encourageantes de relance de l’emploi » à domicile.

Délais de paiement

Des clients négligeants qui se font de la trésorerie sur le dos de leurs fournisseurs, sans respecter le cadre légal des délais de paiement, c’est monnaie courante en France. Les PME sont les premières à pâtir de ce fléau. L’Etat tente de le combattre, en allant vers plus de sanctions.

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Leica connaît des ventes record et lance un smartphone avec Huawei

La marque à la pastille rouge a enregistré une augmentation de 12% de ses ventes en 2015. Un record, alors que le smartphone issu d’une collaboration avec le géant Huawei vient tout juste d’être dévoilé.

C’était la marque favorite de Robert Capa et Henri Cartier-Bresson. Le fabricant allemand d’appareils-photo Leica a généré des ventes records en 2015, selon les informations données par ses responsables mardi. Une annonce qui intervient alors que le premier smartphone issu de sa nouvelle collaboration avec le chinois Huawei vient tout juste d’être dévoilé.

« Nous pouvons nous réjouir d’un chiffre d’affaires record de plus de 365 millions d’euros. Cela signifie une augmentation de 12% par rapport à l’année précédente », tandis que la rentabilité du groupe a aussi « nettement augmenté », la marge opérationnelle dépassant les 10%, a indiqué au quotidien allemand Handelsblattson directeur Oliver Kaltner.

Un premier smartphone en partenariat avec Huawei

« Vu les profondes mutations, mais aussi en partie les ratés, que notre branche connaît actuellement dans le monde, c’est pour une entreprise de taille moyenne comme Leica tout à fait remarquable », s’est réjoui le responsable. Au début des années 2000, la marque à la pastille rouge avait traversé une passe très difficile, après avoir mal négocié le tournant de la photo numérique, et subissant de plein fouet la concurrence des constructeurs asiatiques.

Rachetée en 2005 par l’Autrichien Andreas Kaufmann et soutenue par une entrée à son capital en 2011 du fonds d’investissement Blackstone, Leica, devenu « un peu l’irréductible Gaulois » de la photographie en Europe, selon les mots de son propriétaire, est parvenu à rajeunir sa marque progressivement, sans toutefois perdre son image de luxe. Après une collaboration avec le japonais Panasonic, le groupe centenaire de Wetzlar a annoncé fin février un partenariat avec l’équipementier télécoms chinois en plein essor Huawei. Un premier smartphone issu de cette collaboration, le P9, a été dévoilé ce mercredi.

Décliné en deux versions, à l’image de l’iPhone, le dernier né de Huawei est doté de deux capteurs de 12 mégapixels pensés par Leica pour améliorer le rendu des photos.

Réforme du CSM: l’Assemblée reprend la main, sans garantie sur un Congrès

Paris – Echo d’une promesse de François Hollande, le projet de réforme constitutionnelle sur l’indépendance des magistrats, défendu par le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas mais rejeté par les députés LR, revient mardi devant l’Assemblée, mais un Congrès pour l’adopter reste loin d’être assuré.

Maintenue à l’ordre du jour, contrairement à ce que laissaient supposer les déclarations de François Hollande sur l’arrêt du débat constitutionnel post-attentats, cette réforme du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ne permettrait plus au gouvernement d’avoir le dernier mot sur les nominations de procureurs.

Ce texte, « absolument nécessaire » d’après le garde des Sceaux, est souhaité par les syndicats de magistrats, néanmoins sceptiques vu son parcours chaotique. Si la réforme est votée à l’Assemblée conforme au Sénat, « la logique voudrait qu’il y ait un Congrès avant l’été« , selon lui.

« L’indépendance de la c’est pour mardi ‘ Nous ferons tout pour !« , a tweeté le président socialiste de la commission des Lois, Dominique Raimbourg.

Comme la majorité des 3/5e requise pour l’adoption d’une révision constitutionnelle au Congrès paraît incertaine, certains parlementaires se demandent si l’exécutif ne cherche pas surtout à « mettre ça dans sa besace » en vue de 2017 et à marquer sa différence avec la droite.

Les principales fonctions du CSM sont de nommer les magistrats et d’en être l’instance disciplinaire. Ceux du parquet, qui enquêtent et poursuivent, sont tous nommés sur proposition de l’exécutif, après avis du CSM.

La réforme obligerait le gouvernement à suivre ces avis, ce qui est le cas, dans les faits, depuis plusieurs années, mais donne lieu à des polémiques régulières. Le projet initial prévoyait en outre une modification de la composition du CSM.

Sans cette réforme, la France risque la censure de procédures judiciaires par la Cour européenne des droits de l’Homme, plaident aussi ses défenseurs.

A 13 mois de la présidentielle, le gouvernement et des ténors socialistes insistent à l’envi sur les contradictions de la droite et des leaders Les Républicains.

– « Pas de faux-semblant de réformes » –

Pour le chef de file des députés socialistes, Bruno Le Roux, « la droite a décidé d’empêcher toute réforme constitutionnelle« , alors que la majorité est « d’accord pour reprendre un texte voté par elle au Sénat« . « Est-ce qu’elle va aller jusqu’à se renier’« .

« La droite (…) considère qu’avoir des juges à sa botte, ça peut toujours servir« , selon Hugues Fourage, porte-parole des députés PS et proche de Manuel Valls.

Considérant que cette réforme priverait le garde des Sceaux de prérogatives et en ferait « le grand observateur de la justice française« , les députés LR « restent contre« , a répété mardi Christian Jacob.

Alors que le président du Sénat Gérard Larcher avait déclaré mi-mars qu’il ne voyait « pas comment le Sénat pourrait se déjuger« , les positions LR à la chambre haute semblent avoir bougé. Les Français « ne veulent pas de faux-semblant de réformes« , a justifié mardi Bruno Retailleau, président des sénateurs LR, jugeant notamment inutile de « constitutionnaliser » ce qui se pratique déjà.

L’UDI « va s’abstenir » sur « une réforme plus qu’a minima« , a dit le chef de file du groupe, Philippe Vigier, regrettant l’absence dans le texte de « la parité (magistrats/non magistrats) et des incompatibilités entre être membre du CSM et d’autres activités dans le champ juridique« .

A gauche, le soutien semble majoritaire, même sur un texte « vidé de son coeur » par le Sénat, selon la formule de M. Urvoas en 2013.

Les écologistes, qui défendront un retour à la version quasi initiale du texte (parité du CSM) ainsi qu’un amendement donnant valeur constitutionnelle au droit à l’assistance d’un avocat, doivent voter pour.

Favorable aussi, le Front de Gauche, même si le texte est « quasiment une coquille vide« , a glissé André Chassaigne, doutant que « cela suffise pour aller au Congrès« .

Le pape souhaite se rendre auprès des réfugiés sur une île grecque

Athènes – Le pape François a exprimé le souhait de se rendre auprès des réfugiés sur une île grecque pour leur manifester sa solidarité, a indiqué mardi le Saint synode de l’Eglise de Grèce, précisant avoir donné son feu vert à une visite pontificale à Lesbos.

Le Saint-synode de l’Eglise, son organe collégial directeur, a ajouté dans un communiqué avoir également invité le chef spirituel des orthodoxes, le patriarche oecuménique Bartolomée Ier, « afin qu’il honore Lesbos de sa présence le jour de la visite du Pape François« , selon ce communiqué publié sur des sites de l’Eglise de Grèce, qui ne précise pas à quelle date cette visite pourrait avoir lieu. Selon le site spécialisé dogma.gr, cette visite aurait lieu le 15 avril.

Brésil: la présidente joue ses dernières cartes pour éviter la destitution

Brasilia – La présidente brésilienne Dilma Rousseff abordait lundi deux semaines cruciales pour tenter de faire avorter la procédure de destitution lancée à son encontre par l’opposition pour maquillage des comptes publics.

« Cette semaine, les deux camps joueront toutes leurs cartes avec force. La semaine prochaine, nous assisterons au résultat final de cette bataille« , a déclaré à l’AFP l’analyste politique Gabriel Petrus.

L’avocat général du gouvernement, José Eduardo Cardozo, va présenter lundi à partir de 19H00 GMT la défense de la dirigeante de gauche devant la Commission spéciale chargée de rendre un rapport préconisant ou non sa destitution.

Ce rapport non-contraignant sera soumis la semaine prochaine à l’Assemblée plénière du Congrès des députés, pour un vote crucial qui pourrait intervenir le 15 avril.

Ministre de la justice jusqu’à fin février, José Eduardo Cardozo va tenter de convaincre les membres de la Commission spéciale que les tours de passe-passe budgétaires reprochés à Mme Rousseff ne sont pas susceptibles de constituer un « crime de responsabilité » justifiant sa destitution.

Cette commission spéciale est formée de 65 députés de différents partis, dont 36 sont cités dans des enquêtes judiciaires en cours.

Ensuite, l’opposition devra obtenir l’approbation des deux tiers des députés (342) pour que la demande de destitution soit transmise au Sénat, qui a le dernier mot. Dans le cas contraire, la procédure sera immédiatement enterrée.

La gauche au pouvoir, lâchée la semaine dernière par le pilier centriste de sa coalition, le PMDB du vice-président Michel Temer, est engagée dans une course contre-la-montre pour capter les votes nécessaires à la survie politique de Mme Rousseff.

Aidée en coulisses par l’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), elle tenter en particulier de convaincre des partis du « grand centre » mou de sa coalition en leur offrant les postes occupés par le PMDB dans la machine gouvernementale.

La présidente a ainsi renvoyé lundi le président de l’Institut brésilien du Tourisme (Embratur), Vinicius Renê Lummertz Silva, nommé en 2015 par le vice-président Michel Temer qui lui succèderait si elle était destituée.

Mme Rousseff devrait annoncer prochainement un remaniement ministériel faisant la part belle aux partis de second rang du centre de sa coalition.

Le Tribunal suprême fédéral (STF) doit en outre décider cette semaine s’il autorise finalement l’entrée au gouvernement de l’ex-président Lula comme chef de cabinet (quasi-Premier ministre) de Mme Rousseff.

La nomination de Lula a été paralysée provisoirement par un juge du STF, ayant considéré qu’elle pouvait constituer une entrave à la justice, dans la mesure où elle faisait échapper l’ancien président à la menace d’un placement en détention par le juge Sergio Moro, qui le soupçonne de corruption dans le cadre de son enquête sur le scandale Petrobras.

Les ministres et parlementaires brésiliens bénéficient en effet d’une immunité et ne peuvent être poursuivis pénalement que par le STF.

Le prédécesseur et mentor politique de Mme Rousseff a dit samedi espérer pouvoir assumer ses fonctions dès jeudi, lors d’un meeting à Fortaleza dans le nord-est, bastion historique de son Parti des Travailleurs (PT). Lula, qui a présidé au boom socio-économique du Brésil lors de la dernière décennie y a affirmé n’avoir jamais vu en 70 ans un « tel climat de haine dans le pays« .

– Dans les cordes –

Mme Rousseff est accusée d’avoir maquillé les comptes publics en 2014 pour minimiser l’ampleur des déficits et de la récession qui frappe le géant démergent d’Amérique latine afin de favoriser sa réélection. L’opposition lui reproche d’avoir eu recours aux mêmes pratiques début 2015.

De nombreux juristes estiment que l’accusation est faible pour justifier une destitution de la présidente qui dénonce une tentative de « coup d’Etat » institutionnel.

Mais la présidente, embourbée dans une crise politique historique, est considérablement affaiblie par le méga-scandale de corruption Petrobras.

Sa cote de popularité stagne à 10%, 68% des brésiliens souhaitent son départ, et sa majorité parlementaire a volé en éclats.

La présidente est dans les cordes, même si certains de ses plus farouches opposants font l’objet de sérieuses accusations dans l’affaire Petrobras, en particulier le président du Congrès des députés Eduardo Cunha (PMDB).

Le nom du vice-président Temer qui brigue son fauteuil, est également cité, mais s’il ne fait pas l’objet de poursuites à ce stade, tout comme celui du Sénat, Renan Calheiros (PMDB), quatrième dans l’ordre de succession.