Fifagate: le président de la fédération équatorienne va démissionner

Quito – Le président de la Fédération équatorienne de football (FEF), Luis Chiriboga, accusé d’être impliqué dans le scandale de corruption de la Fifa, va présenter sa démission mardi, a indiqué lundi son avocat.

La démission « n’a pas encore été présentée. Elle sera présentée demain (mardi) au comité exécutif de la Fédération équatorienne de football« , a déclaré sur une radio locale Me Juan Carlos Manchuca, sans détailler les raisons de cette démission.

Des sources à la FEF ont dit à l’AFP n’avoir pour l’instant reçu aucune déclaration en ce sens de la part de M. Chiriboga, 69 ans, qui dirige l’instance depuis 18 ans.

M. Chiriboga, ainsi que le secrétaire de la FEF, Francisco Acosta, sont assignés à domicile dans le cadre de l’enquête pour corruption qui secoue la Fifa.

Ils s’étaient volontairement rendus à la justice pour répondre à l’enquête préliminaire ouverte par les autorités équatoriennes pour blanchiment d’argent.

S’ils étaient déclarés coupables, les fonctionnaires pourraient être condamnés à une peine de prison de 10 à 13 ans, selon le code pénal équatorien.

Le comité exécutif de la FEF doit se réunir mardi à partir de 11h00 heure locale (16h00 GMT) dans la ville de Guayaquil (ouest).

Loi travail: « Hollande et Valls jouent gros, mais pas ensemble »

Paris, 8 mars 2016 – A la veille de la journée d’actions contre la loi travail, la presse juge mardi que « Hollande et Valls jouent gros, mais pas ensemble » et s’attend à ce que le gouvernement sacrifie « l’essentiel du projet de loi ».

« Dans cette affaire, Hollande et Valls jouent gros, mais pas ensemble« , croit savoir Jean-Marie Montali (Le Parisien/Aujourd’hui en France). « Le président, qui a en tête sa réélection, n’a pas les moyens de se mettre à dos une bonne partie de l’opinion. Quand au Premier ministre, attaché à son image de réformateur droit dans ses bottes, il fera sans doute le moins de concessions possible« , explique-t-il.

« Que veut François Hollande ‘« , se demande Cécile Cornudet dans Les Echos. « Est-il sur la même longueur d’onde que son Premier ministre ‘ Personne, même chez ses proches, ne le sait vraiment. Même Manuel Valls sans doute« , suggère-t-elle.

De son côté Nicolas Beytout de L’Opinion craint qu' »à trop lâcher pour sauver sa réforme, le chef du gouvernement risque d’aboutir à l’inverse de l’effet recherché. » « Manuel Valls doit tenir. Ou reporter sa loi« , conclut-il péremptoire.

Dans Le Figaro, Anne de Guigné évoque des « dialogues de sourds sur la loi travail » et croit que « pour gagner, a minima, le soutien des réformistes, le chef du gouvernement risque de devoir a priori sacrifier l’essentiel du projet de loi. »

« En Allemagne, des chômeurs sont devenus travailleurs pauvres« , rappelle Didier Rose dans Les Dernières Nouvelles d’Alsace, ce qui explique sans doute que « plutôt que d’en arriver là, le choix s’est focalisé sur la loi. On tricote, découd, rafistole. »

« La mobilisation des étudiants conjuguée aux grèves dans les transports va finir par venir à bout des derniers soutiens à François Hollande.« , prédit Jean-Michel Servant du Midi Libre qui pense que « beaucoup de déçus risquent de lui envoyer, tout bonnement, l’addition. »

« Sur un point au moins, le Medef se trompe – ou bien nous ment : non, la réforme du marché du travail n’est pas la panacée qui nous guérira à elle seule du chômage« , affirme Laurent Joffrin dans Libération qui refuse toutefois qu’on s’en tienne « dans un sens ou dans l’autre, à des slogans simplificateurs. »

Enfin Hervé Chabaud s’interroge dans L’Union: « alors que le président de la République et son Premier ministre se retrouvent à un niveau très bas dans l’opinion publique, qu’ont-ils à perdre en n’allant pas jusqu’au bout de leurs idées ‘ »

Depuis son viol, Lady Gaga « souffre en permanence »

New York – La star de la pop Lady Gaga a confié vendredi qu’elle souffrait « en permanence » depuis son viol et que chanter avec des victimes lors de la cérémonie des Oscars avait été extrêmement éprouvant.

Dimanche, la chanteuse a été ovationnée après avoir interprété sa chanson « Till it Happens to You » (« Jusqu’à ce que cela vous arrive« ) avec, sur scène, des victimes d’agression sexuelle.

« Je n’avais jamais été aussi anéantie avant la semaine qui a précédé cette représentation« , a-t-elle déclaré sur la radio Z100.

Lady Gaga, de son vrai nom Stefani Germanotta, est également revenue sur le viol dont elle a été victime lorsqu’elle avait 19 ans.

« C’est ce dont j’ai le plus honte dans ma vie et, jusqu’à cette semaine, j’ai toujours pensé que c’était de ma faute« , a-t-elle confié.

Sa représentation, lors des Oscars, lui a permis de lever le tabou, selon elle, car le sujet était auparavant « caché sous le tapis« .

« Les gens ne savent pas cela à propos de moi parce que je n’en parle pas, et je sais qu’ils me voient comme cette célébrité qui a du succès et de l’argent et que tout le monde regarde et que je ne dois pas avoir de problèmes« , a-t-elle dit.

« Mais, en fait, je souffre en permanence de douleurs chroniques et ça vient de cette peur paralysante que je connais depuis presque 10 ans« , a-t-elle poursuivi.

La chanteuse, qui aura bientôt 30 ans, a ajouté qu’elle avait relégué cette expérience dans un recoin de son esprit, mais que « ça reste dans votre corps, dans vos cellules« .

Elle a également dit s’être fait tatouer des slogans tels que « Ce n’est en aucun cas ta faute » ou encore « Indestructible« , arborés par certaines victimes sur scène lors des Oscars.

Lors de la cérémonie des Oscars, dimanche, Lady Gaga a interprété au piano son titre composé pour le documentaire « The Hunting Ground » qui évoque le phénomène répandu des agressions sexuelles sur les campus universitaires américains, régulièrement couverts par les autorités locales par crainte du scandale.

Elle avait été présentée par le vice-président américain Joe Biden, qui a appelé le public présent à s’engager à « intervenir dans des situations ou le consentement n’a pas été donné« .

Chine: les dépenses militaires 2016 en hausse de 7,6%, un plus bas depuis 6 ans

Pékin – La Chine prévoit des dépenses militaires en hausse de 7,6% pour 2016, leur plus bas taux de croissance depuis six ans, selon un rapport budgétaire diffusé à l’ouverture samedi de la session parlementaire annuelle.

Pékin envisage un budget de la défense d’un montant de 954 milliards de yuans (146 milliards de dollars), indique le document.

Le chiffre représente une nouvelle pause après plusieurs années de croissance soutenue des dépenses affectées à la modernisation de l’Armée populaire de libération (APL), source d’inquiétude chez les voisins du géant asiatique.

La hausse du budget militaire chinois avait été de 10,1% en 2015, pour un montant de 886,9 milliards de yuans.

Ce ralentissement de la croissance intervient « dans un contexte de difficultés économiques croissantes et de réduction massive des effectifs » de l’APL, a indiqué l’agence officielle Chine nouvelle.

Le président chinois Xi Jinping, chef des armées, avait annoncé en septembre une baisse de 300.000 personnes — sur 2,3 millions — des rangs de l’armée chinoise, la plus grande du monde.

« Il faut accentuer le caractère révolutionnaire (de l’APL), sa modernisation et sa conformité aux normes internationales, et préserver fermement la sûreté de l’Etat« , devrait déclarer samedi le Premier ministre Li Keqiang selon le texte de son discours d’ouverture à l’Assemblée nationale populaire (ANP), chambre d’enregistrement législative du régime.

« Il faudra maintenir le principe fondamental et le système selon lequel le Parti exerce une direction absolue sur l’armée« , a-t-il par ailleurs assuré.

L’annonce du budget de la défense 2016 s’effectue dans un contexte tendu, Washington ayant accusé récemment l’APL de « militarisation » en mer de Chine méridionale, une région stratégique où Pékin dispute la souveraineté d’îles à des pays riverains soutenus par les Etats-Unis.

La Chine, considérée comme la deuxième puissance militaire mondiale, reste cependant loin derrière l’armée américaine, au budget environ quatre fois supérieur.