Découverte à Lille des vestiges d’un château du XVIe siècle

Lille – Des fouilles archéologiques ont permis de découvrir les vestiges du château de la Phalecque datant du XVIe siècle à Lille, a-t-on appris mardi auprès de l’Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap).

« C’est une très belle découverte qui permet de mieux connaître l’histoire de Lille« , a commenté auprès de l’AFP Elisabeth Justome, chargée du développement culturel et de la communication à l’Inrap Nord-Picardie, précisant que les fouilles ont été réalisées entre août et novembre 2015.

Ces fouilles, effectuées sur une emprise de 5.800 m² entre le quartier d’affaires Euralille et celui plus résidentiel de Fives, ont révélé une occupation du site depuis le Ier siècle avant notre ère jusqu’au XVIIIe siècle.

La première vocation du château semble être défensive: il est entouré d’un fossé dans lequel les archéologues ont mis au jour des boulets de canon en métal et en pierre portant des traces d’impacts. « La découverte témoigne des périodes de conflits entre le Royaume de France et les Flandres et de la position vulnérable du château aux portes de Lille« , a expliqué l’institut.

Les nombreux objets exhumés du fossé, comme les services de table (verreries de Venise, cuillères en argent, céramiques de Delft), reflètent également le niveau de vie privilégié des résidents.

Puis, fin XVIIe – début XVIIIe, l’édifice du XVIe siècle est arasé et réaménagé en jardin tandis qu’un nouveau logis est construit au sud, en front de parcelle, selon les archéologues, lui donnant alors une tournure plus résidentielle. « Témoin de la fonction résidentielle du nouveau château, une +folie+ occupait le fond de jardin. À l’image du pavillon français du petit Trianon de Versailles, ce petit édifice présentait une rotonde entourée d’un couloir circulaire reliant quatre pièces quadrangulaires réparties en croix« , décrit le communiqué.

« Lors du dernier siège de Lille par les Autrichiens, en 1792, le château de la Phalecque sert de poste avancé pour les assiégeants et abrite 300 uhlans (cavaliers germaniques armés d’une lance, ndlr). Pour une meilleure défense de la ville, il est ensuite décidé de créer un no man’s land autour de ses remparts et de détruire définitivement la propriété« , explique l’Inrap.

Le site a été depuis réinvesti par un promoteur immobilier qui compte y construire logements et bureaux.

« Ce genres de structures en pierres ne sert pas à grand chose et n’est pas réutilisable car il n’y a que des fondations. Notre but est de protéger les connaissances et de mieux documenter l’histoire de la ville« , a affirmé Mme Justome.

Ligue des champions: Manchester City s’offre un premier quart sans briller

Londres – Manchester City s’est qualifié mercredi pour la première fois en quart de finale de la Ligue des champions grâce à un match beaucoup plus maîtrisé que brillant contre le Dynamo (0-0) qu’il avait battu 3-1 à l’aller à Kiev.

Après avoir buté deux fois sur Barcelone les deux années précédentes, les Citizens deviennent ainsi la 7e équipe anglaise à rejoindre le « Grand 8 » européen dans l’histoire.

Mais ce n’est pas sa prestation insipide toute en gestion à l’Etihad Stadium qui fera de l’équipe de Manuel Pellegrini l’un des favoris du prochain tour.

Attentistes et/ou peu en confiance avec leurs deux petites victoires seulement lors des neuf derniers matches, les Anglais se sont contentés de gérer tranquillement leur avantage sans prendre le moindre risque contre le champion d’Ukraine.

Avec un peu plus de densité offensive, l’équipe de Serguei Rebrov aurait pourtant pu faire douter un peu plus son adversaire mais Yarmolenko était un peu seul pour cela.

Hart a tout de même dû intervenir deux fois en catastrophe en fin de match dans une défense toujours aussi peu rassurante…

Les Mancuniens n’ont quant à eux apporté le danger qu’autour de l’heure de jeu lorsque Agüero a trop croisé son tir puis que Navas a trouvé la base du poteau dans une position similaire.

Le soufflé est toutefois rapidement retombé.

Yaya Touré était pourtant de retour et a évolué à une position intéressante de meneur alors que Sterling était une nouvelle fois remplaçant.

Le Dynamo, qui s’était réinvité en 8e pour la 1re fois depuis sa demi-finale de 1999, s’arrête donc là, tandis que City, qu’il avait éliminé au même niveau en C3 en 2011, poursuit sa route.

Sur son banc, Pellegrini a pourtant connu un début de match agité car, à cinq jours du grand derby contre United, l’entraîneur du 4e de Premier League actuellement pointé à 12 longueurs du leader, a dû procéder au remplacement de ses deux défenseurs centraux après 23 minutes de jeu seulement.

Kompany a en effet rechuté dès la 5e minute, imité moins de 20 minutes plus tard par Otamendi, touché dans un choc. Et ni Mangala ni Demichelis n’ont vraiment tiré ensuite leur épingle du jeu.

Alors que les carottes semblent déjà cuites en championnat, c’est la seule mauvaise nouvelle de la soirée mais elle est d’importance en vue de la fin de saison.

« Les petites entreprises sont victimes de la nouvelle version de la loi Travail »

Les arbitrages de Manuel Valls ne satisfont pas le Medef qui va se battre pour demander une « version 3 » du projet de loi réformant le code du travail. Il faut entendre le ras-le-bol mais aussi faire de preuve de pédagogie, affirme Pierre Gattaz.

Pas question de baisser les bras sur la loi Travail. « Nous allons continuer de demander une version 3 » du texte, a déclaré Pierre Gattaz lors de sa conférence de presse mensuelle au lendemain des annonces de Manuel Valls.

« Les grandes victimes de cette version 2 sont les petites entreprises », qui sont pourtant le « vrai gisement des créations d’emplois », a-t-il souligné, se disant « très déçu » par les reculs sur le barème des indemnités prud’homales et les mesures permettant aux dirigeants de petites et moyennes entreprises (PME) de trouver un accord directement avec leurs salariés.

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« Si ces deux piliers tombent, malheureusement nous passerons à côté d’une opportunité historique de créer cet électrochoc pour l’emploi », a estimé le patron des patrons.

Il a indiqué qu’il continuerait « le combat pour convaincre le plus possible les élus, de droite et de gauche » de revoir le texte.

Des points positifs mais de la nervosité

Pierre Gattaz s’est toutefois dit satisfait du fait que certaines mesures aient été conservées dans la nouvelle version présentée par le gouvernement, notamment sur les accords de maintien de l’emploi et la sécurisation du licenciement économique.

« Heureusement qu’il reste des choses dans cette loi », a-t-il dit. « Nous avions très peur d’une dénaturation, d’une édulcoration totale de ce texte ».

Mais le numéro un du Medef a reconnu que des fédérations au sein de l’organisation patronale demandaient le retrait du texte. « En effet, il y a au sein du Medef et des fédérations des gens qui se posent beaucoup de questions, il y a beaucoup de nervosité », a-t-il dit.

« Il faut entendre ce cri d’impatience, ce ras-le-bol », a-t-il estimé, ajoutant toutefois être « partisan du combat » et s’interrogeant sur l’utilité de retirer le texte. « Qu’est-ce qui se passe après’ on attend quoi' », a-t-il demandé, ajoutant: « Il vaut mieux tenir la corde et faire de la pédagogie ».

Pédophilie à Lyon: les évêques font corps derrière le cardinal Barbarin

Après une nouvelle plainte contre l’archevêque de Lyon dans une deuxième affaire de pédophilie, le président de la Conférence épiscopale a apporté son soutien au cardinal Barbarin.

L’Eglise française est dans la tourmente. A tel point que les affaires de pédophilie, qui secouent le diocèse de Lyon et son archevêque, se sont invitées à la conférence épiscole mardi, à Lourdes (Hautes-Pyrénées). Mgr Georges Pontier a ainsi affirmé que « faire la vérité » pour les victimes était « la priorité » des évêques.

« Une histoire ancienne »

Lors d’une assemblée plénière qui se déroule habituellement à huit-clos, l’archevêque de Marseille a déclaré : « je tiens à redire ici, en notre nom à tous, que les évêques de France ont une volonté: faire la vérité pour les victimes. C’est cette priorité qui doit guider toutes nos actions dans ces affaires si douloureuses ». Faisant référence à l’affaire Bernard Preynat, Georges Pontier a décrit « une histoire ancienne » mais « dont les douleurs des victimes, que je salue en votre nom, restent vives ».

Le cardinal Philippe Barbarin, le 14 octobre 2012 à Lyon

Le cardinal Philippe Barbarin, le 14 octobre 2012 à Lyon

afp.com/PHILIPPE MERLE

En pleine tempête, l’archevêque de Lyon, le cardinal Barbarin, est visé dans plusieurs affaires. Dans le cadre de l’affaire Bernard Preynat, une enquête a été ouverte pour « non dénonciation d’atteintes sexuelles sur mineurs de 15 ans ». Un volet qui pourrait mettre en cause l’archevêque.

Le cardinal Barbarin « consterné »

Lundi soir, une nouvelle affaire a éclaboussé l’Eglise et plus particulièrement le diocèse de Lyon. Celle-ci concerne un autre prêtre dans une affaire de pédophilie pour des faits remontant à 1990 et 1993. Une plainte a été déposée contre le cardinal Barbarin pour « mise en danger de la vie d’autrui et provocation au suicide ». Le cardinal a déclaré dans un communiqué être consterné et a demandé à ce que « soient respectés ses droits, son honneur et la présomption d’innocence ».

Les évêques font corps derrière l’archevêque. « Le cardinal Philippe Barbarin a dit clairement son engagement et celui du diocèse à travailler loyalement avec la justice. Je tiens à l’assurer de notre prière et de notre amitié », a déclaré Mgr Pontier qui évoqué « des cas épars récents ou plus anciens de pédophilie ».

Manuel Valls, lui, a appelé sur BFMTV le cardinal à « prendre ses responsabilités ».

le plaisir du pouvoir du côté des chefs?

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flickr/dbking

Dans mon post précédent, je vous suggérais d’observer le mode de pouvoir que développe votre chef – pour ceux qui en ont un. J’aurais pu ajouter, à l’adresse de ces mêmes chefs : et vous, comment fonctionnez-vous ? quels sont vos moteurs ? vous « marchez » à quoi ?

Certains répondront que « de toute façon ça n’intervient pas dans ma façon de gérer mon équipe ». Mais refuser de se poser cette question, c’est croire que l’être humain est pure rationalité, et donc poser que la dimension de plaisir est mineure, voire inexistante dans l’exercice du pouvoir. C’est penser que l’être humain est mû par le seul l’intérêt collectif, jamais par des enjeux personnels et des émotions individuelles. Une illusion, rassurante sans doute, mais une illusion quand même : aucun chef ne le devient malgré lui. S’il occupe un poste de responsabilité, c’est aussi, qu’il l’admette ou pas, parce qu’il y trouve quelque chose qui s’apparente à du plaisir.

Reste à savoir lequel – lesquels plutôt. Reprenons donc les cinq dimensions de plaisir évoquées dans le dernier post. La plupart du temps, elles coexistent de façon globale chez un même individu. Mais pas forcément tout le temps. Pas forcément dans les mêmes proportions. Pas forcément non plus tout court !

Les cinq dimensions du plaisir

Le plaisir de la reconnaissance ? Il est effectivement un moteur très puissant pour un chef : souvent, le fait que son travail ait de la valeur aux yeux des autres (ses subordonnés ou son n+1) lui suffit. Mais cela peut aussi donner un tyran dont le plaisir réside dans la puissance même, qui jouit du seul pouvoir donner un ordre, fût-il débile. Pour autant, j’ai connu des chefs qui n’avaient nul besoin de cela pour éprouver de la satisfaction. Réaliser correctement (à leurs yeux en tout cas) leur travail suffisait à leur bonheur – bonheur qu’ils transmettaient d’ailleurs régulièrement autour d’eux.

Le plaisir de l’argent ? Il constitue le mode de reconnaissance classique dans une entreprise. Voire le seul – on peut s’en satisfaire ou le déplorer. Mais là encore j’ai connu des chefs qui ne plaçaient pas du tout leur ego sur ce plan là et ce, pour des raisons diverses – désir de justice sociale, aisance personnelle, refus d’être privilégié ou autres.

Le plaisir de la réalisation ? Oui bien sûr, avoir la capacité de décider, de peser sur les choses, de « faire avancer le schmilblick », tout cela provoque sans doute du plaisir. Mais gare au château de sable bâti juste pour satisfaire le plaisir de celui qui le fait construire. En d’autres termes, attention au sentiment de toute puissance…

Le plaisir de motiver ses troupes ? Que voilà une belle et noble ambition pour un chef : amener ses collaborateurs à travailler autant pour eux-mêmes que pour lui. Encore faut-il que cela ne débouche pas sur une forme de manipulation… Or, de la motivation désintéressée à la pression discrète, il n’y a parfois pas très loin.

De l’angoisse du vide

J’aimerais revenir pour finir sur la dimension la plus délicate du plaisir du pouvoir : celle d’évacuer une angoisse insurmontable. Souvent négligée, cette dimension occupe pourtant une place importante dans la gestion d’une équipe. Combien de chefs se plaignent-ils de ne pas avoir assez de temps pour prendre du recul ? d’être « obligés » de trancher en permanence et de tout décider… tout en déplorant l’absence d’autonomie de leurs collaborateurs ?

Or, dans la réalité, ce sont souvent les mêmes qui ne parviennent pas à déléguer. Qui ne supportent pas de lâcher prise. Qui se plaignent de réunionite aigüe mais n’en manquent aucune. Qui regrettent d’y assister, sans pour autant les abréger ou les rendre plus productives. S’agit-il d’incohérence, de manque de lucidité, de bêtise ? J’avancerais ici l’hypothèse suivante : ces chefs-là – et ils sont beaucoup plus nombreux qu’on ne le pense – éprouvent une telle angoisse du vide qu’ils ne peuvent s’empêcher de tout contrôle. Car sinon, ils prendraient un risque, celui de s’apercevoir que leurs collaborateurs sont capables de s’affranchir, de s’émanciper de leur tutelle et de leur volonté de contrôle. Bref, ces chefs pourraient se rendre compte qu’ils ne sont peut-être pas aussi indispensables qu’ils le croient…

Hauts-de-France: « Faute de projet, les élus ont voulu créer une marque »

Les élus de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie lui ont donné un nouveau nom, Hauts-de-France, qui s’accole au premier. L’analyse de Camille Chamard, spécialiste de marketing territorial.

Les élus régionaux du nouvel ensemble Nord-Pas-de-Calais-Picardie ont voté ce lundi pour donner un nouveau nom à leur territoire. Parmi ceux qui leur étaient proposés, « Nord-de-France », « Terres-du-Nord » et « Hauts-de-France », il ont opté pour le troisième, conformément au souhait de Xavier Bertrand, le président Les Républicains de la collectivité.

« Hauts-de-France » était également le choix des 55 000 habitants qui ont participé à la consultation publique. L’analyse de Camille Chamard, enseignant-chercheur spécialiste de marketing territorial à l’Université de Pau, sur les enjeux d’un tel choix.

« Hauts-de-France »: cette nouvelle appellation vous paraît-elle judicieuse?

Ce nouveau nom représente la tendance des élus à créer des marques, au lieu de chercher à doter un territoire d’une signature et d’une identité. Pour ne vexer personne, on a mis à l’arrière-plan le nom des deux régions qui composent le nouvel ensemble, « Nord-Pas-de-Calais » et « Picardie », au risque de ne satisfaire ni les uns ni les autres. C’est oublier la dimension matérielle et la dimension identitaire de ces territoires. Le risque est de créer de la distance avec les habitants.

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Vous considérez que c’est un échec?

Le fait de travailler sur la marque cache souvent l’absence d’un projet de développement. Un nom doit être en mesure de renforcer l’attractivité du territoire, ainsi que son hospitalité, pour que les gens y restent. Il doit renforcer au maximum l’adhésion à un projet, en suscitant une fierté d’appartenance. Les anglo-saxons appellent cela le place branding. Cela marche très bien avec la Bretagne ou l’Alsace. On peut même imaginer des projets de marketing territorial sans créer de nouvelles marques.

Donc il aurait mieux valu garder l’ancien nom, issu de la fusion entre les deux anciennes régions?

Garder Nord-Pas-de-Calais-Picardie n’aurait pas du tout été un échec. D’ailleurs, le fait de laisser l’ancien nom accolé peut être considéré comme une mesure transitoire, ce qui est assez pertinent, ou comme un aveu d’échec du nouveau nom. Il faut du temps pour que les habitants s’approprient ce nouveau territoire. Changer de nom en premier lieu, ce n’était pas une bonne démarche. Il aurait mieux valu ne pas précipiter les choses. La priorité doit être de définir un projet territorial partagé.

Niger: l’opposition annonce un « boycott actif » du second tour de la présidentielle

Niamey – L’opposition nigérienne, dont le candidat emprisonné Hama Amadou doit affronter le président sortant au second tour de l’élection présidentielle le 20 mars, a annoncé vendredi un « boycott actif » du scrutin.

Ce développement est intervenu alors que des informations, démenties par la suite, circulaient sur un éventuel transfert de M. Amadou de sa prison de Filingué, dans l’ouest du Niger, vers la capitale Niamey.

Détenu depuis quatre mois, Hama Amadou, ancien Premier ministre et ancien président de l’Assemblée, est accusé de trafic d’enfants dans un dossier de « droit commun » selon le pouvoir, mais emprisonné pour une raison « politique » selon le candidat.

La Coalition pour l’alternance (Copa 2016), qui soutient la candidature de Hama Amadou, a annoncé que l’opposition avait décidé de boycotter le second tour, lors duquel le président sortant Mahamadou Issoufou brigue un nouveau mandat.

« Nous allons entrer dans un boycott actif« , a affirmé lors d’une conférence de presse le porte-parole de la Copa 2016, Ousseïni Salatou. « Cette élection sera une élection où Mahamadou Issoufou sera en face d’un candidat fantôme« .

La Copa 2016 avait critiqué le premier tour de l’élection en accusant le pouvoir de « fraude« . Elle avait déclaré mardi avoir décidé de « suspendre sa participation au processus électoral en cours » avant le second tour du 20 mars.

Un des avocats de M. Amadou avait toutefois indiqué jeudi que l’opposant restait candidat au second tour. « Hama est bien partant pour l’élection« , avait déclaré à l’AFP cet avocat, Me Mossi Boubacar.

« Nous avons demandé à nos militants et à l’ensemble des patriotes de ne pas battre campagne et de ne pas sortir le 20 mars« , a indiqué vendredi le porte-parole de la Copa 2016.

« Hama (Amadou) ne votera pas le 20 mars, la Copa ne votera pas« , a insisté Ousseïni Salatou, soulignant que cette décision avait été prise « en rapport avec M. Amadou« .

Au premier tour de la présidentielle, le 21 février, M. Amadou a obtenu 17,79% des suffrages contre 48,41% au président Issoufou.

Il est détenu depuis le 14 novembre à la prison de Filingué, à 180 km au nord de la capitale.

Un élu de son parti a annoncé vendredi à l’AFP qu’il avait été transféré momentanément hors de sa prison pour des soins. Ce député du Moden, Salah Amadou, avait affirmé dans un premier temps que M. Amadou avait été transféré par la route de Filingué vers Niamey.

En fait, « Hama Amadou a été amené au dispensaire de Filingué sous bonne escorte sécuritaire pour des soins en présence de son médecin traitant et ensuite ramené dans sa cellule« , a déclaré le même député.

Selon le porte-parole de la Copa 2016, « après plusieurs péripéties« , une l’évacuation sanitaire de M. Amadou, initialement prévue « par hélicoptère » puis « par la route« , a été « annulée par une autorité du régime« .

Hama Amadou, qui « souffre des yeux« , « était malade depuis un moment et cela s’est compliqué hier (jeudi)« , selon le porte-parole.

Le 2 mars, la Copa a réclamé la libération de l’opposant afin qu’il puisse mener sa campagne et affronter en « toute régularité » le président sortant. Ses avocats ont déposé une demande de mise en liberté provisoire qui sera examinée le 14 mars par la justice.

Selon un analyste local, « l’opposition se sait vaincue d« avance », et par son boycott « stratégique », elle « mise sur un faible taux de participation qui ternirait la crédibilité de l’élection du futur président ».

« Une abstention importante et un score +stalinien+ du président sortant seraient une victoire pour l’opposition« , et une réélection dans ces conditions « peut éventuellement bénéficier de peu de crédit aux yeux de de la communauté internationale« , estime-t-il.

Une réélection le 20 mars risque « d’être une victoire sans éclat« , soutient le politologue Souley Adji sur une télévision locale.

Frappes israéliennes sur Gaza, un enfant tué

Gaza (Territoires palestiniens) – L’aviation israélienne a mené samedi matin plusieurs raids contre des bases du mouvement palestinien Hamas dans la bande de Gaza, et un enfant a été tué près de l’un des objectifs de ces frappes, a déclaré un responsable palestinien.

Un enfant de 10 ans, Yassine Abou Houssa, a été tué lors d’une frappe sur une base de l’aile militaire du Hamas à Beit Lahiya, dans le nord de la bande de Gaza, a indiqué à l’AFP le porte-parole du ministère de la Santé de ce territoire, Ashraf al-Qudra.

Sa soeur Yasmine, 6 ans, a été grièvement blessée, et son frère Ayoub, 13 ans, a été blessé plus légèrement, a ajouté le porte-parole.

L’armée israélienne a annoncé avoir mené quatre frappes sur la bande de Gaza en riposte à des tirs de roquettes effectués vendredi soir vers le territoire israélien et qui n’ont semble-t-il pas fait de victimes.

« En réaction à l’agression, l’armée de l’air israélienne a frappé quatre sites du Hamas dans le nord de la bande de Gaza« , a annoncé l’armée dans un communiqué.

Depuis la fin de la guerre de l’été 2014 qui a opposé Israël au Hamas et à d’autres groupes présents dans la bande de Gaza, 34 projectiles tirés depuis ce territoire contrôlé par le Hamas ont frappé le territoire israélien, selon les données de l’armée israélienne.

Des combattants sunnites disant avoir des liens avec le groupe Etat islamique (EI) ont revendiqué ces derniers mois des tirs de roquettes effectués depuis la bande de Gaza, mais Israël tient le Hamas pour responsable de tous les tirs qui partent de ce territoire.

Ligue des champions: au PSG, le « Président » et ses hommes, euro-convaincants

Londres – Avec sa qualification pleine d’autorité pour les quarts de finale à Chelsea (2-1), le Paris SG s’est fait une belle place sur la photo de famille de la Ligue des champions, avec au premier rang Laurent Blanc, Zlatan Ibrahimovic et Kevin Trapp.

. Choix payants de Blanc

Laurent Blanc a maîtrisé casting et tactique. En choisissant de faire confiance à Adrien Rabiot, pour suppléer Marco Verratti (pubalgie), tout en connaissant les limites physiques de Blaise Matuidi et Thiago Motta, l’entraîneur a fait un pari audacieux.

Mais gagnant, car le Français de 20 ans, qui a engrangé en 90 minutes furieuses d’intensité une expérience que la Ligue 1 ne peut offrir sur une saison, a donné raison au coach qui avait en tête sa performance étincelante au Real Madrid en novembre. Rabiot a non seulement supporté la pression, mais son but a en plus ouvert la voie à la qualification.

En demandant à ses joueurs de passer par le côté droit de Kenedy, Blanc a aussi joué sur le maillon faible de Chelsea et le but de Rabiot en a été la récompense. A Madrid, malgré la défaite (1-0), le Cévenol avait gagné la bataille tactique face à Rafael Benitez. Cette fois aussi face à Guus Hiddink. Mais avec en plus la victoire au bout.

« La discussion que j’ai eue à 17h, elle a eu sa part de tactique, mais elle a tenu sur le plan mental, a expliqué Blanc après le match. Les joueurs, même jeunes, ont le niveau pour jouer cette compétition, mais c’est au niveau mental que ça se joue. »

Constamment debout dans son périmètre, Blanc a eu le flegme de circonstance et sa sérénité, sa confiance ont rejailli sur ses hommes.

. Ibra, il n’est jamais trop tard

On va finir par le croire sur parole quand il dit qu’il se « bonifie comme le bon vin » avec l’âge (34 ans), qu’il se « sent jeune, toujours à l’échauffement« . Et aussi lorsqu’il assure ne « jamais douter de sa force« .

A Stamford Bridge, avec un but et une passe décisive, Ibrahimovic « a répondu aux critiques« , selon Blanc. Celles qui établissent, chiffres à l’appui (désormais 9 buts en 38 matches à élimination directe), que le Suédois a trop tendance à se dégonfler comme un ballon de baudruche dans les matches qui comptent.

Evidemment, le cas « Zlatan » sera inévitablement remis sur le tapis en quart de finale, mais sa performance londonienne est certainement la plus aboutie à ce niveau depuis trois et demi qu’il joue au PSG.

« Sa confiance est déjà très grande, mais ce match va la renforcer et Paris va en tirer les bénéfices« , a promis Blanc, conscient que la présence d’Angel Di Maria derrière lui n’est certainement pas étrangère à sa réussite retrouvée. L’Argentin propose tellement de solutions en attaque qu’Ibrahimovic se sent moins obligé de tout faire pour rester plus souvent dans la zone de vérité.

. Trapp, mental et main fermes

Si Paris a résisté aux sursauts de Chelsea, il le doit aussi aux interventions déterminantes, au moins quatre, de son gardien. Car Trapp n’a pas uniquement été recruté l’été dernier pour son jeu au pied performant.

Il est avant tout là pour être un dernier rempart dans les grands matches, ce que Salvatore Sirigu ne parvenait pas à être, du point de vue de Blanc.

S’il n’a pas pu grand chose sur l’égalisation de Diego Costa, qui venait d’enrhumer un peu trop facilement Thiago Silva, il a en revanche été salvateur sur la double occasion de but de Willian et Eden Hazard à la 65e minute, avec notamment un arrêt du bras gauche façon handball. Deux minutes plus tard, Ibrahimovic marquait son but, achevant d’écoeurer les Blues.

Tout n’a pas été parfait, avec ce tir de Costa avant la pause presque repoussé dans les pieds de Pedro, que Marquinhos a devancé d’un rien. Mais Trapp a montré du caractère dans un match où il était scruté après sa bévue de Madrid en novembre.

EN IMAGES. A bord du Harmony of the seas, ville flottante à 1 milliard d’euros

Après un « sprint final » de la construction du Harmony of the seas, le paquebot géant doit effectuer des tests en mer, ce jeudi. Grâce aux 3200 personnes travaillant sur les chantiers navals dans un bruit continu de perceuses et de marteaux-piqueurs, les différents espaces de restauration et de divertissement ont pris forme. En 2012, la commande de la filiale du croisiériste Royal Caribbean Cruises Ltd était « un grand bol d’air » pour les chantiers et les nombreuses d’entreprises sous-traitantes de la région. D’autant que les deux précédents paquebots avaient été construits par STX, mais en Finlande. « On savait qu’on allait faire un marathon de trois ans et demi », résume Jean-Yves Péan, responsable du contrat chez STX, soulignant être « dans les temps ».