La personnalité trouble du directeur d’école pédophile de Villefontaine

L’homme, âgé de 46 ans, a été mis en examen et écroué pour des viols sur plus de 60 élèves. Il est accusé d’avoir imposé « par surprise » des fellations à plusieurs enfants dans le cadre de ce qu’il appelait « un atelier du goût ».

Pédophile. C’est ainsi qu’il se définit lui-même, regrettant d’avoir « manqué de volonté ». Romain F, 46 ans, directeur de l’école de Villefontaine dans l’Isère a été mis en examen et écroué il y a un an pour des viols sur des élèves. La justice soupçonne l’ancien professeur des écoles d’avoir imposé « par surprise » des fellations à plusieurs de ses élèves dans le cadre de ce qu’il appelait « un atelier du goût », durant lequel les enfants, les yeux bandés, devaient identifier des « choses » que l’enseignant leur faisait goûter.

Pour les psychologues, ce père de famille éprouve une « absence totale de sens critique et de réflexion », rapporte Le Parisien qui dévoile les justifications du directeur. Les images pédopornographiques qu’il consultait et qui lui ont valu une condamnation en 2008? « Ce désir-là, c’était ma petite fantaisie à moi », lâche-t-il aux experts. Les viols et agressions sexuelles sur plus de 60 enfants? « Je pensais naïvement que ça n’aurait pas de conséquence, comme un gamin qui a une idée débile et la met en pratique. » La liste de ses explications fait froid dans le dos.

Des agressions filmées

L’homme tente d’expliquer ses actes par un traitement reçu à l’été 2014, un antidépresseur, qui l’aurait « désinhibé », thèse qu’invalide les spécialistes. Et, toujours selon Le Parisien, Romain F. justifie la consultation d’images pédopornographiques par une vie sexuelle décevante avec sa femme. Pour autant, les experts ne décèlent pas chez lui de troubles psychiatriques mais une dépression qui l’a conduit à une tentative de suicide.

Le quadragénaire avait filmé ses agressions pédophiles, les enfants parlaient d’appareils photos et de caméras. Il les avait effacées lorsqu’il a su que l’affaire allait éclater mais les enquêteurs ont réussi à les récupérer. De nouvelles preuves accablantes dans un dossier glaçant.

Five, une comédie rythmée et réjouissante

Un Friends à la française porté par un Pierre Niney au top.

Igor Gotesman, coscénariste de la série Casting(s) avec Pierre Niney, signe ici une comédie très réussie sur le thème de l’amitié. Son quintet (quatre gars et une fille) découvre les joies de la coloc en même temps que les emmerdes.

Le cinéaste débutant ne manque pas d’ambition. À la comédie générationnelle avec des vannes sur le mode Friends, il ajoute – pour pousser jusqu’au bout le pitch du film: « Jusqu’où aller par amitié? » – une intrigue romanesque au rocambolesque assumé. Même si, avec la puissante alchimie qui unit ce quintet, la comédie de colocation aurait suffi à notre plaisir.

Des personnages attachants

L’ensemble est rythmé et drôle; avec une mention spéciale à François Civil, qui manie un humour graveleux sans jamais tomber dans le vulgaire. Le ton est juste, moderne – on sent l’influence d’un SuperGrave, et d’Apatow en général – mais ne verse jamais dans le potache. Les rôles féminins existent et permettent de découvrir le tempérament de feu de Margot Bancilhon (Les petits princes). Enfin, Pierre Niney joue à merveille une partition comique qu’il avait délaissée depuis 20 ans d’écart, et dans lequel il fait un sans-faute.

Bref, on s’attache énormément aux personnages, au point d’avoir envie de les retrouver au plus vite pour d’autres aventures. Une comédie française dont on ressort avec la banane, ce n’est finalement pas si courant!

Five, de et avec Igor Gotesman, avec aussi Pierre Niney, Margot Bancilhon… 1h42. 30 mars

Migrants: le pape dénonce « la conscience anesthésiée » de l’Europe

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Congo: la police empêche une conférence de presse d’opposants à Sassou Nguesso

BRAZZAVILLE – La police congolaise a empêché vendredi à Brazzaville la tenue d’une conférence de presse annoncée comme commune de cinq candidats à la présidentielle de dimanche, au lendemain de la proclamation officielle de la réélectio du président Denis Sassou Nguesso.

Vers 10h30 (09h30), plus d’une centaine de policiers bloquaient les abords du siège de l’Union panafricaine pour la démocratie et le progrès social (UPADS) à Diatta, quartier de l’ouest de la capitale congolaise, selon des journalistes de l’AFP.

Des témoins ont indiqué que le déploiement des forces de l’ordre avait commencé trois heures plus tôt.

Au siège de l’UPADS, premier parti d’opposition au Parlement – où les journalistes de l’AFP n’ont vu aucun des orateurs annoncés – certains militants ont affirmé qu’il y avait eu des arrestations dans la rue aux abords du bâtiment, sans être en mesure d’en préciser le nombre.

Les journalistes de l’AFP ont vu un pick-up de policiers armés et cagoulés, emmenant deux jeunes qu’ils maintenaient allongés sur le plateau arrière. L’un des deux gémissait, l’autre était immobilisé sans dire mot.

« Nous sommes en fin de processus électoral« , a déclaré à l’AFP le colonel Tchoumou, porte-parole de la police. « Depuis un certain temps, il y a un candidat qui appelle à l’insurrection armée et à la désobéissance civile« , a-t-il affirmé.

Dans ces conditions, « la police est dans ses droits de prendre des mesures conservatoires« , a encore dit l’officier.

Né en 1943, M. Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans au pouvoir au Congo, pays pétrolier de 4,5 millions d’habitants, a été réélu dès le premier tour avec plus de 60% des voix, selon les résultats officiels publiés jeudi.

Peu après cette annonce, le général Jean-Marie Michel Mokoko, arrivé troisième, avec près de 14% des voix, selon le décompte annoncé par les autorités, a lancé un « appel à la désobéissance civile généralisée« , demandant aux Congolais de réclamer [leur] vote confisqué et volé ».

– ‘On veut la paix’ –

A Paris, Me Norbert Tricaud, avocat du général, a déclaré qu’il s’agissait d’un appel à une « grève générale, une protestation pacifique« .

Le général Mokoko est l’un des cinq candidats au scrutin du 20 mars unis par la signature d’un charte anti-Sassou ayant dénoncé dès avant la tenue du vote le caractère biaisé, selon eux, de l’élection.

Pour tenter de contrer un pouvoir qu’ils accusent de tricherie, ils avaient créé une « Commission technique électorale » (CTE) chargée de surveiller le scrutin et de compiler les résultats des bureaux de votes sur la base de leurs procès-verbaux afin de les comparer à ceux de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI).

La conférence de presse annoncée pour vendredi matin aurait pu être une occasion pour le général Mokoko et ses alliés (Guy-Brice Parfait Kolélas, Claudine Munari, André Okombi Salissa Pascal Tsaty Mabiala) d’annoncer le résultat des travaux de la CTE.

Mercredi le président de cette commission n’avait pas été capable de fournir une estimation des résultats à l’échelle nationale et, depuis le vote de dimanche, les cinq signataires de la charte anti-Sassou ne sont pas apparus en mesure d’exprimer une position commune.

Allant à l’encontre de ce que propose le général Mokoko, M. Kolélas, classé deuxième par la CNEI (avec plus de 15% des voix) a fait savoir qu’il ne voulait pas « entrer dans une épreuve de force » avec le pouvoir et qu’il comptait contester les résultats par les voies légales à sa disposition.

Dans les quartiers sud de Brazzaville, acquis à l’opposition, et qui avaient pris des airs de ville morte dans les jours ayant suivi le scrutin, de nombreuses boutiques sont restées fermées vendredi.

Autour du grand marché Total, des embouteillages témoignent d’un certain retour à la normale, mais l’affluence, si elle progresse, reste encore bien trop faible au dire de nombreux vendeurs.

« Les gens on peur« , dit un photographe, « fatigué des histoires des politiciens« .

Une esthéticienne déclarant avoir voté pour « le youki » (M. Kolélas) estime s’être fait « voler » son vote. Mais « on veut la paix« , dit-elle espérant une déclaration publique de son champion susceptible de « rassurer » ceux qui craignent de possibles troubles.

Victoria de Suède pose avec son nouveau-né, le prince Oscar

Une nouvelle photo du prince Oscar et de sa maman, Victoria de Suède, a été publiée par le palais royal de Stockholm. La princesse héritière en a profité pour remercier ses sympathisants pour leurs messages de soutien.

Victoria de Suède a dévoilé une nouvelle photo de son fils, le prince Oscar, né le 2 mars 2016. Par l’intermédiaire du site du palais royal, la princesse héritière et son époux, le prince Daniel, ont tenu à remercier tous leurs sympathisants pour leurs chaleureux messages en partageant une photo inédite de leur nouveau-né.

« Nous aimerions témoigner toute notre gratitude »

« Nous aimerions témoigner toute notre gratitude pour les voeux de bonheur et les messages de félicitations que nous avons reçu à l’occasion de l’anniversaire de la princesse Estelle et de la naissance du prince Oscar. Nous apprécions toutes ces attentions et le fait que tant de personnes partagent notre joie » remercient conjointement la princesse Victoria et son époux.

La princesse héritière Victoria de Suède et son époux le prince Daniel ont posé pour leur nouveau portrait officiel quelques semaines après la naissance de leur deuxième enfant.

La princesse héritière Victoria de Suède et son époux le prince Daniel ont posé pour leur nouveau portrait officiel quelques semaines après la naissance de leur deuxième enfant.

Courtesy of Anna-Lena Ahlström, The Royal Court, Sweden

Installé dans les bras de sa maman, le nourrisson porte un cardigan assorti à la robe de la princesse. Lors de la conférence de presse organisée à l’improviste peu de temps après l’accouchement de son épouse, le prince Daniel avait précisé « notre fils ressemble à sa mère, ce qui me fait plaisir ».

Cinq jours après sa naissance, le prince Oscar avait posé sans le savoir pour son premier portrait officiel, endormi dans son berceau au palais Haga, à Stockholm. Titré duc de Scanie par son grand-père, le roi Carl Gustaf XVI, le petit garçon est troisième dans l’ordre de succession au trône, derrière sa mère et sa grande soeur, la princesse Estelle, âgée de quatre ans.

Victoria de Suède pose avec son nouveau-né, le prince Oscar.

Victoria de Suède pose avec son nouveau-né, le prince Oscar.

Courtesy of Kate Gabor/Kungahuset.se

Benoît XVI « est en train de s’éteindre lentement », dit son secrétaire

Cité du Vatican – Benoît XVI « est en train de s’éteindre comme une bougie, lentement et sereinement » mais reste « très lucide », a confié dans une interview parue jeudi le secrétaire particulier du pape émérite, Mgr Georg Gänswein.

Joseph Ratzinger est « un homme âgé, certes, mais très lucide. Hélas, il lui est devenu difficile de marcher et il doit avoir recours à un déambulateur« , a-t-il expliqué à la revue italienne BenEssere.

« Au mois d’avril, Benoît XVI fêtera ses 89 ans. Il est comme une bougie qui s’éteint, lentement et sereinement, comme cela arrive à beaucoup d’entre nous« , ajoute Mgr Gänswein, qui est au service de Joseph Ratzinger depuis plus de 20 ans.

Le pape émérite « est serein, en paix avec Dieu, avec lui-même et avec le monde. Il s’intéresse à tout et garde son humour fin et subtil« , poursuit-il.

Mgr Gänswein, qui réside avec Benoît XVI dans l’ancien monastère Mater Ecclesiae sur la colline du Vatican, travaille également auprès de François, dont il est chargé d’organiser l’emploi du temps.

Le pape émérite, qui a démissionné en février 2013, partage son temps entre la lecture, la prière, le piano et quelques visites. Il entretient de bons rapports avec son successeur, qui le définit comme « un grand-père à la maison » dont il aime écouter les conseils.

Dans un entretien remarqué au jésuite Jacques Servais, accordé en octobre mais publiée en mars, le théologien Ratzinger a apporté un appui remarqué à François pour la place « toujours plus centrale et dominante » qu’il accorde au thème de la miséricorde à l’égard des personnes blessées.

Ces propos ont été largement interprétés comme une expression de soutien explicite à François de la part d’un pape considéré comme plus conservateur et rigoriste.

FN: Marine Le Pen en route vers Saint-Pierre-et-Miquelon

Saint-Pierre – Après six jours passés au Québec dans une atmosphère parfois mouvementée, la présidente du Front national et députée européenne Marine Le Pen s’apprête à atterrir tard dans la soirée sur l’archipel français de Saint-Pierre-et-Miquelon pour une visite éclair.

Après une première nuit passée sur Saint-Pierre (5.600 habitants), l’eurodéputée a prévu de s’envoler ce jeudi pour l’île de Miquelon-Langlade (638 habitants), où le maire de la commune, Jean De Lizaraga, affirme que « la porte de la mairie restera ouverte« . Marine Le Pen a prévu de rencontrer des sympathisants et de visiter le village avant de reprendre l’avion cinq heures plus tard.

De retour sur Saint-Pierre, Marine Le Pen compte s’entretenir avec des chefs d’entreprise et a également demandé un entretien au conseil territorial « dans le cadre des affaires européennes« . Elle sera l’invité du journal local de 20H00 avant de repartir ce vendredi dans la matinée pour Paris.

Lors de la dernière élection présidentielle de 2012, Marine Le Pen était arrivée en troisième position au premier tour avec 15,81% des suffrages exprimés, soit 416 voix à l’échelle du territoire. Son résultat était même de 22,73% sur la seule commune de Miquelon-Langlade, où Nicolas Sarkozy ne la devançait alors que d’un seul bulletin de vote.

Lors des dernières élections européennes de 2014, la liste Bleu Marine conduite par Marie-Luce Brasier-Clain était également arrivée en troisième position avec 15,46% des voix derrière l’UMP et le PS.

L’Anglais Marler auditionné par World Rugby pour une remarque raciste

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Argentine: Obama entame une visite de soutien au gouvernement réformateur

Buenos Aires – Après sa visite historique à Cuba, le président américain Barack Obama est arrivé mercredi en Argentine pour marquer son soutien au gouvernement réformateur et rendre hommage aux victimes de la dictature militaire (1976-1983), 40 ans après le coup d’Etat, une première.

La date de la visite de M. Obama a soulevé une polémique à Buenos Aires alors que le pays commémore le début il y a 40 ans d’une sanglante dictature, mais l’acceptation d’une revendication ancienne, la levée du secret-défense sur des archives de l’armée et de la CIA, semble avoir désamorcé les tensions.

Un geste réclamé par le président argentin Mauricio Macri, et aussi par les Mères et Grands-Mères de la Place de Mai, symboles de la lutte contre la dictature.

A l’époque de la guerre froide entre les Etats-Unis et l’Union soviétique, Washington avait appuyé les dictatures militaires d’Amérique latine, notamment la junte argentine, au nom de la lutte contre le communisme.

Dans une lettre d’un prix Nobel de la paix à un autre, l’Argentin Adolfo Perez Esquivel a demandé à Barack Obama de reconnaître la complicité des Etats-Unis avec la junte militaire, qui a fait régner la terreur en faisant disparaître des milliers d’opposants. Dans ce cas, a-t-il ajouté, « tu seras le bienvenu« .

« En 1976, alors que tu avais 14 ans, nous commencions la période la plus tragique de notre histoire« , a écrit M. Perez Esquivel, « avec le financement, l’endoctrinement et la coordination des Etats-Unis« .

Jeudi matin, le président américain se rendra au Parc de la Mémoire, où les noms de milliers de victimes de la dictature sont gravés dans la pierre.

Il quittera la capitale de l’Argentine jeudi à la mi-journée, à l’heure où les cortèges se mettront en marche pour rallier la Place de Mai, pour les cérémonies des 40 ans du coup d’Etat de 1976.

Pour le secrétaire argentin aux droits de l’Homme Claudio Avruj, « l’implication des Etats-Unis ne fait pas de doute« . Ce membre du gouvernement du président Mauricio Macri note « qu’il y a ensuite eu un changement important avec Jimmy Carter« , arrivé au pouvoir en 1977.

Le secrétaire général de la Conférence épiscopale argentine, Carlos Malfa, a laissé entendre ce week-end qu’une ouverture des archives de l’Eglise sur la dictature argentine était également proche. « Mettre de l’ordre dans ces archives prend du temps« , a-t-il dit. L’annonce sera faite du Vatican, peut-être cette semaine.

– Soutien à Macri –

Pour l’historienne Ema Cibotti, M. Obama est l’héritier « d’une lignée démocrate« , et il faut faire la distinction avec les républicains comme Gerald Ford (1974-1977) ou Ronald Reagan (à partir de 1981), plus proches des militaires.

Mercredi, le président américain rencontrera son homologue Mauricio Macri, ancien maire de centre-droit de Buenos Aires, au pouvoir depuis trois mois, dont il encourage les réformes économiques.

A Buenos Aires, Barack Obama et les Etats-Unis ont désormais un interlocuteur bien disposé à leur égard, après 12 ans de gouvernance des présidents de gauche Nestor et Cristina Kirchner, en rupture avec Washington. Et dont la politique économique protectionniste irritait les marchés.

Les Kirchner accusaient les Etats-Unis d’être coresponsables de la crise économique de 2001, après les politiques économiques ultra-libérales menées par le gouvernement du président Carlos Menem.

Comme à Cuba, l’heure est à la réconciliation. Mauricio Macri veut renforcer la relation bilatérale avec les Etats-Unis et attirer des investissements américains en Argentine, qui a éliminé ces derniers mois le contrôle des changes, les restrictions aux importations et permet aux entreprises étrangères de rapatrier leurs bénéfices. Le vieux conflit sur la dette datant de la crise économique de 2001 est même en voie de règlement.

A la faveur de l’élection de M. Macri, Washington compte pour sa part étendre son influence en Argentine, troisième économie d’Amérique latine, dans une région où les gouvernements hostiles aux Etats-Unis sont en perte de vitesse.

A Cuba, M. Obama a appelé le Congrès américain, dominé par les républicains, à lever l’embargo contre La Havane, en vigueur depuis 1962, « un poids pour le peuple cubain » et « un poids pour les Américains qui veulent travailler et investir à Cuba« .

« Je suis venu ici enterrer le dernier vestige de la Guerre froide dans les Amériques« , a souligné le président américain.

« Frappée au coeur », l’Europe doit réagir, estime la presse

Paris – Les attaques qui ont fait une trentaine de morts et plus de 200 blessés à Bruxelles ont visé le « coeur » de l’Europe, qui se doit de réagir dans un « sursaut » d’unité, commente mercredi une presse française très émue.

« Bruxelles frappée par le terrorisme« , titre Le Monde, pour qui « la Belgique est entrée, mardi 22 mars, dans un scénario de cauchemar« .

« L’Europe frappée au coeur« , s’indigne Le Figaro, « L’Europe attaquée » pour Les Echos, à l’unisson de nombreux titres français.

Les photos des blessés et rescapés des attaques qui ont visé mardi matin l’aéroport international de Zaventem et la station de métro de Maelbeck, au coeur du quartier européen, s’étalent à la Une de tous les journaux français, comme partout en Europe.

C’était « l’horreur au coeur de Bruxelles » (Libération), « la guerre en Europe » (Le Parisien/Aujourd’hui en France).

Le souvenir des attaques du 13 novembre 2015 est ravivé. « Voici Bruxelles et Paris devenues soeurs de sang« , résume Raymond Couraud de L’Alsace.

Solidaire, Libération accueille l’éditorial du quotidien la Libre Belgique sobrement intitulé « Faire face« .

Réagir est aussi le maître mot des éditorialistes français. « Aujourd’hui, nous sommes tous bruxellois« , insiste Jean-Marc Vittori dans Les Echos, dénonçant « un coup de boutoir contre l’Union« .

« Face à un ennemi qui s’impose à elle, l’Europe doit exister en tant que force de frappe et de protection« , martèle Philippe Gélie du Figaro.

« Cette Europe va-t-elle se laisser faire, renier ce qui la tient ensemble ‘ C’est l’heure du sursaut« , écrit Laurent Joffrin dans Libération.

– ‘Opportunité’ pour la construction européenne –

Réagir, certes, mais en restant « fidèle à sa tradition humaniste« , insiste Guillaume Goubert de La Croix. « Victime de la violence aveugle, elle s’infligerait une violence à elle-même si elle s’abandonnait à la tentation de la vengeance et du bouc émissaire« , explique l’éditorialiste du quotidien catholique.

Le même souci de mesure transparaît dans les colonnes de L’Humanité, où Patrick Apel-Muller prévient que « la menace va durer » et que « la réduire et l’éliminer ne se jouera pas dans des réactions de circonstance ou dans des pulsions de vengeance« .

« Les barbares à l’origine de ces carnages veulent importer sur notre sol une guerre qu’ils redoutent de perdre au sein de leur prétendu califat« , analyse Stéphane Albouy dans Le Parisien/Aujourd’hui en France.

« Demain, il faudra bien que notre vieux continent réponde à ce défi de la terreur« , fait valoir Jean-Claude Souléry dans La Dépêche du Midi. « Il ne pourra agir ni dans la division, ni dans le repli des nations, ni par des champs de barbelés – mais par la coopération policière et judiciaire, par notre capacité effective à nous défendre ensemble. »

« Ce terrorisme aveugle est aussi une opportunité pour la construction européenne. Une épreuve qui nous force à rester unis et solidaires face aux dangers« , conclut Jean-Michel Servant du Midi libre.